QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ?

La plus grande visionnaire de tous les temps

 

croix

VIE ET EVANGILE DE JESUS-CHRIST, JOUR APRES JOUR

 

Les jours jusqu'à Pentecôte

Les apôtres et la sainte Vierge dans le cénacle.
Election de Matthias.
Préparation de la fête de Pentecôte.
Veille de la Pentecôte.
Jour de la Pentecôte.
Manifestation à Jérusalem.
Baptêmes à la piscine de Béthesda.
Fête juive de Pentecôte [Chavouot].
Description de la piscine de Béthesda, première église chrétienne.

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Vendredi 11 mai (26 Iyar) et les jours suivants de l'an 30

 

Les apôtres et la sainte Vierge dans le cénacle.

ACTES 1: 13.A leur retour, ils montèrent dans la chambre haute où se retrouvaient Pierre, Jean, Jacques et André ; Philippe et Thomas ; Barthélemy et Matthieu ; Jacques fils d’Alphée, Simon le zélote et Jude fils de Jacques.
14.Tous, unanimes, étaient assidus à la prière, avec quelques femmes dont Marie la mère de Jésus, et avec les frères de Jésus.
(TOB)

ANNE CATHERINE EMMERICH

Le jour d'après l'Ascension et les jours suivants, je vis les apôtres constamment réunis dans le cénacle et la sainte Vierge parmi eux. Depuis le dernier repas de Jésus où cela avait eu lieu pour la première fois, j'ai toujours vu Marie, lorsqu'on faisait la prière et la fraction du pain, placée en face de Pierre, lequel tenait la place du Seigneur lorsqu'on se réunissait pour prier et pendant les repas.

A la fin du sabbat d'après l'Ascension, je vis les apôtres réunis dans la salle du cénacle et priant. Tous avaient leurs vêtements blancs de cérémonie, mais Pierre et deux autres étaient revêtus de leurs ornements distinctifs. Il me sembla voir quelques changements dans leurs cérémonies. Ils se tenaient en cercle sous la lampe. La sainte Vierge était en face de Pierre. Ils avaient entre eux, sous la lampe, une petite table carrée assez haute qui ressemblait à un autel, et qui était recouverte d'une draperie rouge et d'une autre draperie blanche à jour.

Je ne me souviens pas d'autre chose quant à présent.

Depuis que Marie a pris place à la table de la cène, dans la nuit d'avant l'Ascension, j'ai l'impression constante qu'elle a pris un plus haut rang parmi les apôtres et que maintenant elle représente l'Eglise.

Dans ce temps-là, je vis les apôtres et la sainte Vierge se tenir constamment dans le cénacle, où ils priaient, séparés de la portion la plus nombreuse des disciples, du reste de leurs adhérents et des saintes femmes. Ils occupaient différentes pièces. Les apôtres vivaient très retirés et je ne vis personne parmi les fidèles aller les visiter au cénacle. Les apôtres se tenaient plus en garde contre les persécutions des Juifs et persévéraient dans la prière plus strictement et plus régulièrement que les disciples établis dans l'autre salle ; ceux-ci allaient et venaient davantage et j'en vis plusieurs parcourir la nuit avec une grande dévotion les chemins sanctifiés par le Seigneur.

 

Election de Matthias.

ACTES 1: 15.En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères – il y avait là, réuni, un groupe d’environ cent vingt personnes – et il déclara :
16.« Frères, il fallait que s’accomplisse ce que l’Esprit Saint avait annoncé dans l’Ecriture, par la bouche de David, à propos de Judas devenu le guide de ceux qui ont arrêté Jésus.
17.Il était de notre nombre et avait reçu sa part de notre service.
18. Or cet homme, avec le salaire de son iniquité, avait acheté une terre : il est tombé en avant, s’est ouvert par le milieu, et ses entrailles se sont toutes répandues.
19.Tous les habitants de Jérusalem l’ont appris : aussi cette terre a-t-elle été appelée, dans leur langue, Hakeldama, c’est-à-dire Terre de sang.
20.Il est de fait écrit dans le livre des Psaumes : Que sa résidence devienne déserte et que personne ne l’habite et encore : Qu’un autre prenne sa charge.
21.Il y a des hommes qui nous ont accompagnés durant tout le temps où le Seigneur Jésus a marché à notre tête,
22.à commencer par le baptême de Jean jusqu’au jour où il nous a été enlevé : il faut donc que l’un d’entre eux devienne avec nous témoin de sa résurrection. »
23.On en présenta deux, Joseph appelé Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias.
24.Et l’on fit alors cette prière : « Toi, Seigneur, qui connais les cœurs de tous, désigne celui des deux que tu as choisi,
25.pour prendre, dans le service de l’apostolat, la place que Judas a délaissée pour aller à la place qui est la sienne. »
26.On les tira au sort et le sort tomba sur Matthias qui fut dès lors adjoint aux onze apôtres.
(TOB)

 

J'ai vu aussi l'élection de Matthias comme apôtre.

Je vis Pierre revêtu de son manteau épiscopal, debout dans le cénacle au milieu des apôtres ; les disciples, réunis dans les salles latérales qui étaient ouvertes, assistaient comme spectateurs. Pierre proposa José Barsabas et Matthias ; l'un et l'autre étaient au nombre des disciples présents. Parmi ceux-ci, il y en avait plusieurs qui auraient désiré qu'on les choisît pour remplacer Judas ; mais ces deux-là ne le souhaitaient aucunement et ils n'y avaient pas même pensé.

Le premier jour, je vis Pierre proposer ces deux disciples ; le second jour on tira au sort, mais sans qu'ils fussent présents. Le sort étant tombé sur Matthias, un des apôtres alla le chercher à l'endroit où se tenaient les disciples et l'amena.

 

Vendredi 18 mai (4 Sivan) de l'an 30

 

Préparation de la fête de Pentecôte.

LEVITIQUE 23: 15.Vous compterez sept semaines à partir du lendemain du sabbat, c’est-à-dire à partir du jour où vous aurez amené la gerbe du rite de présentation ; les sept semaines seront complètes ;
16.jusqu’au lendemain du septième sabbat, vous compterez donc cinquante jours et vous présenterez au SEIGNEUR une offrande de la nouvelle récolte ;
(TOB)

 

Je vis dans le cénacle un grand changement et comme les préparatifs d'une fête.

Je pus, à cette occasion, me rendre un compte plus exact de la distribution de la maison.

On pouvait enlever les parois des galeries latérales qui entouraient la salle, ce qui permettait de voir l'intérieur de cette salle, de même que des bras du transept on voit l'intérieur de la nef d'une église. Une partie de cette galerie à colonnes qui entourait la maison avait été fermée, pour faire des chambres où se tenaient les disciples. Je vis, à cause du sabbat qui allait s'ouvrir, tout l'intérieur de la salle décoré avec des arbres verdoyants entre les branches desquels on avait placé des pots de fleurs et des arbustes ; des guirlandes de feuilles couraient d'un côté de la salle à l'autre. On avait ouvert une large trappe dans la partie supérieure, à l'endroit où la lampe était suspendue habituellement, et la lampe elle-même était attachée un peu plus près du rideau qui était devant le Saint des Saints. Les cloisons avaient été enlevées du côté de la salle latérale et les portes étaient ouvertes ; la porte extérieure de la cour était seule fermée.

Les apôtres étaient rangés dans un ordre un peu différent de celui que j'avais vu précédemment. Pierre, revêtu du manteau épiscopal, se tenait debout au milieu de la salle en face de la lampe et du rideau ; la sainte Vierge était vis-à-vis de lui devant la porte ouverte du vestibule. Elle avait son voile entièrement baissé sur son visage. Les autres femmes étaient derrière elle dans le vestibule, dont la porte était ouverte, et assistaient de là à la prière. Les apôtres étaient rangés des deux côtés de la salle, les yeux tournés vers Pierre, qui était debout sous la lampe, près de la table recouverte de rouge et de blanc sur laquelle étaient posés des rouleaux d'écriture. Les disciples, rangés dans les salles latérales dont les parois étaient enlevées, se trouvaient derrière les apôtres et regardaient. On priait et on chantait, mais sans gesticuler beaucoup. Tout avait été ainsi décoré à l'avance à cause du sabbat de la Pentecôte qui tombait le lendemain.

La ville est remplie d'étrangers ; dans le temple aussi tout est décoré de guirlandes et de verdure. Il s'y fait beaucoup de cérémonies et il y a beaucoup de mouvement et de bruit.

 

Samedi 19 mai (5 et 6 Sivan) de l'an 30

 

Veille de la Pentecôte.

ACTES 2:1.Quand le jour de la Pentecôte arriva, ils se trouvaient réunis tous ensemble. (TOB)

 

Je vis aujourd'hui tous les disciples rassemblés au cénacle comme le jour précédent. La salle était décorée de guirlandes de verdure ; les cloisons étaient enlevées et les portes ouvertes, à l'exception de la porte extérieure de la cour. Pendant la nuit, j'ai vu les apôtres dormir contre les murs et dans les salles extérieures. En ce temps-là, je les ai vus aussi le jour se mettre à table dans la salle, et manger des petits pains et un peu de miel. Les disciples étaient assis par terre dans les pièces attenantes ; il n'y avait pas de grands apprêts.

Le soir, comme tous étaient de nouveau rangés pour la prière, je vis Pierre prendre sur la petite table qui était devant lui deux pains azymes où étaient tracées des lignes indiquant le nombre des parts à faire, les bénir, les élever en l'air, puis les rompre et en distribuer les morceaux aux apôtres et à la sainte Vierge. Je vis ces morceaux tout lumineux lorsqu'ils les reçurent. Je vis encore aujourd'hui faire plusieurs autres cérémonies. Les apôtres s'approchèrent de Pierre et lui baisèrent la main, la sainte Vierge fit de même. Lui aussi s'inclina vers eux, toutefois je ne sais pas bien s'il leur baisa la main à son tour. Cependant je les vis remplis d'un désir de plus en plus ardent.

Lorsque les apôtres mangèrent le pain, je me trouvai moi-même saisie d'une ferveur extraordinaire et je me sentis nourrie et réconfortée d'une façon que je ne puis expliquer. Un aliment semblable à un liquide lumineux entra dans ma bouche. J'en sentis le goût, mais je ne savais pas d'où il venait, car je ne vis pas de main qui me le présentât ; toutefois je le savourais avec un plaisir extraordinaire et j'eus la crainte d'avoir rompu le jeûne et de ne pouvoir recevoir la sainte communion le lendemain matin. D'après mon impression, je n'étais pas alors dans ma chambre ; pourtant j'entendis parfaitement la cloche sonner minuit et je comptai chacun des douze coups.

Le soir comme je me trouvais près des apôtres et que je regardais de tous le côtés, je vis dans les rues beaucoup d'étrangers aller et venir, puis former des groupes. Ils étaient habillés suivant des modes étrangères ; il y avait là des gens de toute espèce, les uns de haute condition, les autres de la basse classe, et ils parlaient entre eux dans un langage tout à fait singulier. Ils avaient aussi quelque chose d'étrange dans leurs manières, dans tous leurs mouvements et dans les gestes qu'ils faisaient en parlant. Ils semblaient se raconter les uns aux autres comment et en quel endroit telle et telle chose s'était passée. Plusieurs d'entre eux parcouraient les chemins par lesquels le Seigneur avait été conduit pendant sa Passion. Lorsque le soir vint, ils disparurent dans de grands hangars où ces gens, venus de loin pour les fêtes de la Pentecôte, trouvaient à se loger la nuit. Je vis aussi dans diverses maisons des traîtres qui tramaient des complots contre les apôtres.

Cette nuit il y eut beaucoup de mouvement dans la maison où se tenaient les membres de la communauté chrétienne. Cent vingt personnes étaient réunies dans le cénacle et dans ses dépendances ; la sainte Vierge s'y trouvait avec les femmes, ses amies. Ils me parurent aujourd'hui plus calmes ; précédemment ils avaient dans l'esprit des pensées qui les agitaient ; ils se demandaient comment le Consolateur, le Saint Esprit, viendrait à eux et ce qui arriverait alors. Aujourd'hui ils avaient beaucoup plus de confiance.

 

Dimanche 20 mai (6 Sivan) de l'an 30

 

Jour de la Pentecôte.

ACTES 2:2.Tout à coup il y eut un bruit qui venait du ciel comme le souffle d’un violent coup de vent : la maison où ils se tenaient en fut toute remplie ;
3.alors leur apparurent comme des langues de feu qui se partageaient et il s’en posa sur chacun d’eux.
(TOB)

 

Je remarquai après minuit dans toute la nature une émotion mystérieuse et je ne sais quel mouvement de joie qui se communiquait à tous les assistants. Il me sembla aussi qu'à travers l'ouverture pratiquée en haut de la salle on voyait poindre dans le ciel une faible lumière. Les apôtres étaient devenus silencieux ; ils avaient quitté les places qu'ils occupaient au milieu de la salle pour se ranger contre les parois et ils se tenaient près des piliers. Les disciples étaient placés dans les galeries latérales d'où ils voyaient l'intérieur de la salle. Pierre était debout devant le rideau qui cachait le Très Saint Sacrement ; la sainte Vierge se tenait dans la salle devant la porte du vestibule où se trouvaient les saintes femmes. dont cinq étaient à demeure dans la maison.

Tous se tenaient immobiles et dans l'attente, les bras croisés sur la poitrine et les yeux baissés vers la terre, et le calme qui régnait parmi eux se répandit partout de proche en proche. Les disciples, qui étaient dans les salles voisines, cherchèrent chacun sa place et bientôt le plus profond silence régna dans toute l'étendue de la maison.

Vers le matin, Je vis au-dessus de la montagne des Oliviers, à l'endroit ou le Seigneur était monté au ciel, une nuée lumineuse, brillant d'un éclat argentin, descendre du ciel et s'approcher en baissant de la maison des apôtres à Sion. Je vis dans le lointain, sur le premier plan, se mouvoir comme un globe accompagné dans sa marche d'un souffle de vent doux et tiède. En approchant, la nuée grandit et passa au-dessus de la ville comme une brume lumineuse, puis se ramassant et se concentrant au-dessus de Sion et du cénacle, pendant que son éclat et sa transparence allaient toujours en augmentant, elle s'arrêta, semblable à un soleil resplendissant, et descendit comme une nuée d'orage qui s'abaisse, avec un bruit pareil à celui d'un tourbillon de vent impétueux. A ce bruit je vis beaucoup de Juifs qui avaient vu la nuée s'enfuir tout effrayés vers le temple.

Pour moi, quand j'entendis arriver ce vent avec une violence toujours croissante, je fus prise d'une terreur d'enfant, et, craignant que cela ne finit tout d'un coup par une terrible explosion, je cherchai avec inquiétude où je pourrais me mettre à l'abri.

C'était comme un orage qui arrive rapidement, mais qui, au lieu de monter de la terre, descend du ciel, qui apporte une vive lumière au lieu d'une profonde obscurité et qui marche accompagné d'un bruit mystérieux au lieu de faire retentir les éclats du tonnerre. Or le mouvement de l'air qui produisait ce bruit se faisait sentir comme un courant d'air chaud dont l'influence était singulièrement agréable.

Quand la nuée lumineuse s'abaissa tout à fait sur le cénacle, en même temps que son éclat augmentait et que le bruit du vent redoublait, je vis la maison et tout ce qui l'entourait s'illuminer de plus en plus ; je vis aussi les apôtres, les disciples et les saintes femmes de plus en plus recueillis et pleins de ferveur intérieure.

Je ne puis rendre à quel point tout m'apparaissait clair et lumineux ; tout était transparent pour moi.

Cependant vers trois heures du matin, avant le lever du soleil, je vis partir de la nuée retentissante des courants de lumière blanche qui se croisèrent sept fois et en se croisant ainsi se divisèrent en rayons isolés et en larmes de feu qui tombèrent sur la maison et ses dépendances. Le point où se coupaient les sept courants lumineux était entouré d'une lumière semblable à celle de l'arc-en-ciel, et je vis s'y dessiner comme une figure resplendissante qui planait en l'air. Il me sembla aussi voir aux épaules de cette figure des ailes qui s'étendaient au loin ; toutefois, je ne puis pas dire que ce fussent des ailes à proprement parler ; car tout en elle ne semblait être qu'une effusion de lumière.

En ce moment, la maison dans toute son étendue fut entièrement inondée et pénétrée par la lumière. Je ne vis plus la lueur de la lampe à cinq bras. Tous ceux qui se trouvaient réunis au cénacle semblaient pétrifiés, ravis en extase ; ils levaient instinctivement leur visage en l'air, comme des gens altérés, et je vis entrer dans leur bouche des jets de lumière semblables à de petites langues de feu flamboyantes ; ils semblaient aspirer le feu, le boire pour étancher leur soif ; on eût dit que leur désir était une flamme qui s'élançait hors de leur bouche à la rencontre de cette autre flamme céleste. Ce feu divin se répandit aussi sur les disciples et sur les femmes qui étaient dans le vestibule, et toute la masse lumineuse se fondit pour ainsi dire comme une nuée qui se résout en pluie de lumière. Les langues de feu qui descendirent sur chacun des assistants différaient quant à l'éclat et à la couleur.

Plusieurs personnes furent réveillées par ce bruit semblable à celui d'un vent impétueux. L'Esprit Saint remua vivement beaucoup de disciples et de partisans de Jésus qui habitaient dans les environs.

Quand le don céleste se fut répandu sur l'assemblée réunie au cénacle, tous se sentirent pleins d'allégresse et de courage. Ils étaient profondément émus ; la joie les enivrait et leur confiance était sans bornes. Tous se pressèrent autour de la sainte Vierge que je vis seule, quoique inondée aussi des consolations célestes, calme, tranquille et absorbée comme toujours dans un saint recueillement. Quant aux apôtres, ils s'embrassaient mutuellement transportés de joie et animés d'une hardiesse toute nouvelle. Ils semblaient s'interpeller les uns les autres et se dire :

" Qu'étions-nous et que sommes-nous devenus " ?

Les saintes femmes aussi s'embrassaient. Les disciples dans les galeries latérales n'étaient pas moins émus. Les apôtres coururent à eux, et il se manifestait chez tous comme une nouvelle vie qui les remplissait de joie, de confiance et d'intrépidité.

Bientôt cette manifestation de lumière et de force intérieure se tourna en actions de grâces. Ils prirent leurs places comme ils le faisaient pour la prière, remercièrent Dieu et chantèrent des cantiques avec une émotion profonde ; pendant ce temps la lumière disparut par degrés. Alors Pierre adressa un discours aux disciples et en envoya plusieurs au dehors dans les autres endroits ou logeaient des amis venus pour les fêtes de la Pentecôte.

 

Manifestation à Jérusalem.

ACTES 2:4.Ils furent tous remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler d’autres langues, comme l’Esprit leur donnait de s’exprimer.
5.Or, à Jérusalem, résidaient des Juifs pieux, venus de toutes les nations qui sont sous le ciel.
6.A la rumeur qui se répandait, la foule se rassembla et se trouvait en plein désarroi, car chacun les entendait parler sa propre langue.
7.Déconcertés, émerveillés, ils disaient : « Tous ces gens qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ?
8.Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ?
9.Parthes, Mèdes et Elamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, du Pont et de l’Asie,
10.de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Egypte et de la Libye cyrénaïque, ceux de Rome en résidence ici,
11.tous, tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons annoncer dans nos langues les merveilles de Dieu. »
12.Ils étaient tous déconcertés, et dans leur perplexité ils se disaient les uns aux autres : « Qu’est-ce que cela veut dire ? »
13.D’autres s’esclaffaient : « Ils sont pleins de vin doux. »  
(TOB)

 

Il y avait à partir du cénacle jusqu'à la piscine de Béthesda beaucoup d'échoppes et de hangars ouverts, où des étrangers venus pour la fête passaient la nuit et logeaient leurs bêtes de somme. Un très grand nombre d'entre eux dormaient ; d'autres étaient éveillés et avaient ressenti l'influence de la grâce du Saint Esprit, car il y avait eu un mouvement général dans la nature. Beaucoup de gens de bien s'étaient sentis comme réveillés intérieurement, tandis que les méchants saisis d'effroi et d'inquiétude n'en étaient devenus que plus endurcis. La plupart des gens logés dans ce quartier, qui fut le premier séjour de la communauté chrétienne, étaient restés à Jérusalem depuis les fêtes de Pâques, parce qu'étant de pays éloignés il ne leur était pas facile d'aller chez eux et de revenir entre Pâques et la Pentecôte. Or, ceux-ci, par suite de tout ce qu'ils avaient vu et entendu, étaient plus portés que d'autres vers les disciples et avaient plus de rapports avec eux. Lorsque les disciples envoyés par Pierre vinrent à eux ivres de joie et leur annoncèrent l'accomplissement de la promesse concernant le Saint Esprit, ils se rendirent compte, chacun à sa manière, de l'impression qu'eux-mêmes avaient éprouvée, et sur l'invitation des disciples, ils se rassemblèrent tous autour de la piscine de Bethesda qui était dans le voisinage.

Pendant ce temps, Pierre, dans le cénacle imposait les mains à cinq apôtres qui devaient avec lui enseigner et baptiser à la piscine de Béthesda. Je crois que c'étaient Jacques le Mineur, Barthélémy, Matthias, Thomas et Jude Thaddée. Je vis que pendant cette cérémonie, le dernier eut une vision ; il me sembla le voir serrer le Seigneur dans ses bras.

Je les vis ensuite, avant de se rendre à la piscine de Béthesda pour y bénir l'eau et y administrer le baptême, recevoir encore la bénédiction de la sainte Vierge devant laquelle ils s'agenouillèrent. Avant l'Ascension de Jésus, ils la recevaient debout. Les jours suivants je vis toujours les apôtres recevoir cette bénédiction lorsqu'ils sortaient après leur retour. La sainte Vierge, lorsqu'elle donnait cette bénédiction, et en général toutes les fois qu'elle se montrait parmi les apôtres dans quelque circonstance solennelle, portait un grand manteau blanc et un voile de couleur jaunâtre qui lui cachait le visage : elle avait sur la tête une bande d'étoffe bleu de ciel retombant des deux côtés presque jusqu'à terre et ornée de broderies, laquelle était assujettie au haut de la tête par une couronne de soie blanche très fine.

Cependant tous ces gens que les disciples étaient allés convoquer dans les hôtelleries circonvoisines et dans ce grand vieil édifice (le château de David) qui était à peu de distance du cénacle, se rendirent en foule à la piscine de Béthesda. Ils étaient très animés et très émus, et les disciples leur racontaient et leur expliquaient ce qui s'était passé avec de grandes démonstrations de joie.

C'était ce jour-là que devait avoir lieu baptême conformément aux instructions laissées par Jésus, et l'on avait fait pour cette cérémonie des préparatifs de toute espèce dans la synagogue voisine de la piscine dont les disciples avaient pris possession récemment et près de la piscine elle-même. Je vis notamment des tapis tendus sur les murs de la synagogue, des enceintes séparées par des barrières, une espèce d'autel au milieu de la salle et à l'entrée de l'édifice un passage couvert allant jusqu'à la piscine.

Bientôt les apôtres se rendirent du cénacle à cette synagogue ; ils étaient revêtus des vêtements blancs qu'ils portaient dans les cérémonies et marchaient deux à deux comme en procession, apportant avec eux tout ce qui était nécessaire pour la bénédiction de l'eau et l'administration du baptême. La sainte Vierge, d'autres femmes et plusieurs disciples les suivirent afin de s'occuper de la distribution des robes baptismales. Les apôtres avaient avec eux une outre de cuir pleine d'eau bénite, et un aspersoir qui n'avait pas la forme d'un goupillon.

Après le dernier repas qui avait précédé l'Ascension, Jésus leur avait donné de nouvelles instructions sur la bénédiction de l'eau et l'administration du baptême.

La foule assemblée les reçut avec une grande joie. Elle se composait de Juifs étrangers qui s'étaient réunis ici depuis les fêtes de Pâques, et que tout ce qu'ils avaient vu et entendu avait de plus en plus rapprochés de la communauté. Ce quartier qui entourait la piscine était un des emplacements où campaient ordinairement les gens de cette catégorie. Ceux-ci avaient rencontré là des partisans déclarés de Jésus qui s'y étaient déjà établis, en cette circonstance avait mis en quelque sorte la grâce à leur portée ; on peut voir par là comment la piscine de Béthesda devint pour eux, par suite du baptême qu'ils y reçurent, ce que la mer de Galilée avait été pour les caravanes qui s'arrêtaient sur ses bords afin d'aller entendre les sermons de Jésus sur la montagne. Il y avait cependant encore parmi eux beaucoup de gens mal intentionnés ; en outre, beaucoup de personnes de la ville se joignirent à eux, attirées par la curiosité.

 

 

Baptêmes à la piscine de Béthesda.

ACTES 2:14.Alors s’éleva la voix de Pierre, qui était là avec les Onze ; il s’exprima en ces termes :
« Hommes de Judée, et vous tous qui résidez à Jérusalem, comprenez bien ce qui se passe et prêtez l’oreille à mes paroles.
15.Non, ces gens n’ont pas bu comme vous le supposez : nous ne sommes en effet qu’à neuf heures du matin ;
16.mais ici se réalise cette parole du prophète Joël :
17.Alors, dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair, vos fils et vos filles seront prophètes, vos jeunes gens auront des visions, vos vieillards auront des songes ;
18.oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes en ces jours-là je répandrai de mon Esprit et ils seront prophètes.
19.Je ferai des prodiges là-haut dans le ciel et des signes ici-bas sur la terre, du sang, du feu et une colonne de fumée.
20.Le soleil se changera en ténèbres et la lune en sang avant que vienne le jour du Seigneur, grand et glorieux.
21.Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
22.« Israélites, écoutez mes paroles : Jésus le Nazôréen, homme que Dieu avait accrédité auprès de vous en opérant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez,
23.cet homme, selon le plan bien arrêté par Dieu dans sa prescience, vous l’avez livré et supprimé en le faisant crucifier par la main des impies ; 24.mais Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n’était pas possible que la mort le retienne en son pouvoir.
25.David en effet dit de lui : Je voyais constamment le Seigneur devant moi, car il est à ma droite pour que je ne sois pas ébranlé.
26.Aussi mon cœur était-il dans la joie et ma langue a chanté d’allégresse. Bien mieux, ma chair reposera dans l’espérance,
27.car tu n’abandonneras pas ma vie au séjour des morts et tu ne laisseras pas ton saint connaître la décomposition.
28.Tu m’as montré les chemins de la vie, tu me rempliras de joie par ta présence.
29.« Frères, il est permis de vous le dire avec assurance : le patriarche David est mort, il a été enseveli, son tombeau se trouve encore aujourd’hui chez nous.
30.Mais il était prophète et savait que Dieu lui avait juré par serment de faire asseoir sur son trône quelqu’un de sa descendance, issu de ses reins ;
31.il a donc vu d’avance la résurrection du Christ, et c’est à son propos qu’il a dit : Il n’a pas été abandonné au séjour des morts et sa chair n’a pas connu la décomposition.
32.Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, nous tous en sommes témoins.
33.Exalté par la droite de Dieu, il a donc reçu du Père l’Esprit Saint promis et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez.
34.David, qui n’est certes pas monté au ciel, a pourtant dit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : assieds-toi à ma droite
35.jusqu’à ce que j’aie fait de tes adversaires un escabeau sous tes pieds.
36.« Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous aviez crucifié. »
37.Le cœur bouleversé d’entendre ces paroles, ils demandèrent à Pierre et aux autres apôtres : « Que ferons-nous, frères ? »
38.Pierre leur répondit : « Convertissez-vous : que chacun de vous reçoive le baptême au nom de Jésus Christ pour le pardon de ses péchés, et vous recevrez le don du Saint Esprit.
39.Car c’est à vous qu’est destinée la promesse, et à vos enfants ainsi qu’à tous ceux qui sont au loin, aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera. »
40.Par bien d’autres paroles Pierre rendait témoignage et les encourageait : « Sauvez-vous, disait-il, de cette génération dévoyée. »
41.Ceux qui accueillirent sa parole reçurent le baptême, et il y eut environ trois mille personnes ce jour-là qui se joignirent à eux.
(TOB)

 

Les cinq apôtres auxquels Pierre avait imposé les mains se placèrent aux cinq entrées de la piscine et adressèrent au peuple assemblé des discours pleins d'enthousiasme. Mais Pierre monta dans une chaire qui avait été dressée pour lui dans l'une des enceintes de la piscine : c'était la troisième en partant de l'enceinte extérieure et celle où se trouvait la terrasse la plus spacieuse. Toutes les terrasses de la piscine étaient couvertes d'auditeurs. Lorsque les apôtres leur avaient adressé la parole, ils avaient été stupéfaits, car chacun les entendait parler dans sa langue. Cet étonnement du peuple fut cause que Pierre prit la parole à son tour, ainsi qu'il est rapporté dans les Actes des apôtres.

Beaucoup d'entre eux s'étant alors présentés pour être baptisés, Pierre, assisté de Jean et de Jacques le Mineur, bénit l'eau solennellement. A cette occasion, Pierre trempa l'aspersoir dans l'eau bénite qu'ils avaient apportée du cénacle dans une outre, et fit des aspersions qui atteignirent jusqu'au delà de la piscine.

Le baptême et la préparation au baptême durèrent toute la journée. Le peuple, qui couvrait toutes les terrasses, s'approchait par petites troupes qui faisaient successivement le tour de la chaire de Pierre. Les autres apôtres parlaient aux entrées de la piscine.

La sainte Vierge et les autres femmes étaient à la synagogue voisine de la piscine, occupées à distribuer des robes blanches aux néophytes. Les manches de ces robes étaient attachées par-dessus les mains avec des rubans noirs qu'on défaisait et qu'on mettait en tas après le baptême. Les cinq apôtres auxquels Pierre avait imposé les mains se tenaient aux cinq entrées de la piscine et baptisaient. Les néophytes s'appuyaient sur une balustrade ; on puisait l'eau avec un bassin ou on la prenait dans la main pour la verser trois fois sur leur tête ; elle tombait ensuite dans des rigoles qui la ramenaient à la piscine.

Le bassin contenait la quantité d'eau nécessaire pour baptiser environ dix couples ; quand il était épuisé on le remplissait de nouveau. Deux baptisés conduisaient toujours deux autres néophytes à la place qu'ils avaient occupée et leur mettaient les mains sur la tête en qualité de parrains. Les premiers baptisés étaient pour la plupart des disciples et des adhérents de Jésus qui avaient reçu seulement le baptême de Jean. Les saintes femmes aussi furent baptisés. Je crois qu'il y eut bien trois mille personnes qui s'adjoignirent aujourd'hui à la communauté chrétienne. Le baptême et les instructions préparatoires durèrent toute la journée. Le soir ils revinrent au cénacle et prirent un repas où l'on distribua beaucoup de pain bénit, après quoi on fit encore la prière du soir.

 

Fête juive de Pentecôte [Chavouot].

LEVITIQUE 23: 17.où que vous habitiez, vous amènerez de chez vous pour le rite de présentation deux pains faits de deux dixièmes d’épha de farine et cuits en pâte levée : c’est Les Prémices pour le SEIGNEUR.
18.En plus du pain, vous présenterez sept agneaux sans défaut, âgés d’un an, un taureau et deux béliers, et ils seront sacrifiés en holocauste pour le SEIGNEUR ; avec leur offrande et leurs libations, c’est un mets consumé, un parfum apaisant pour le SEIGNEUR.
19.Avec un bouc, vous ferez un sacrifice pour le péché ; et avec deux agneaux âgés d’un an, un sacrifice de paix ;
20.le prêtre les offrira devant le SEIGNEUR avec le geste de présentation, les deux agneaux en même temps que le pain de prémices. Ce sont des choses saintes pour le SEIGNEUR, qui reviendront au prêtre.
21.Pour ce jour précis, vous ferez une convocation et vous tiendrez une réunion sacrée ; vous ne ferez aucun travail pénible. C’est une loi immuable pour vous d’âge en âge, où que vous habitiez.
(TOB)

 

Je vis aujourd'hui chacun des Juifs qui vinrent au temple offrir dans une corbeille deux petits pains faits avec le blé de cette année. Il y en avait de grands amas ; plus tard tout cela fut donné aux pauvres. Je vis aussi une fois le grand prêtre tenant à la main un bouquet d'épis dont la tige était épaisse comme celle du roseau et qui ressemblaient à du blé de Turquie. Ils offrirent encore des objets qui avaient l'air de racines et des fruits qui m'étaient inconnus. Les gens qui se tenaient sous les hangars avaient des ânes chargés de tous ces objets ; ils les vendaient au peuple. Quant au pain chacun le faisait cuire chez soi. Les apôtres n'offrirent pour eux tous que les deux pains ; cela se fit par l'intermédiaire de Pierre.

 

Description de la piscine de Béthesda, première église chrétienne.

JEAN 5: 2.Or il existe à Jérusalem, près de la porte des Brebis, une piscine qui s’appelle en hébreu Bethzatha. Elle possède cinq portiques,
3.sous lesquels gisaient une foule de malades, aveugles, boiteux, impotents.
(TOB)

 

La piscine de Béthesda, située vis-à-vis de l'angle du Saint des Saints qui regarde le sud-ouest, comme le Calvaire est situé vis-à-vis l'angle qui regarde le nord-ouest, était déjà délaissée depuis longtemps et tombait en ruines.

Elle était, comme beaucoup de sanctuaires et d'anciens usages de l'Eglise à notre époque, complètement négligée, et n'était à l'usage que de quelques pauvres croyants, comme dans notre temps l'eau bénite, le chemin de la croix et certaines images miraculeuses.

Ce n'est pas, comme bien des gens le croient, la même que la piscine des Brebis ; celle-ci est située au nord du temple, près du marché aux bestiaux, dans le voisinage de la porte des Brebis, et elle est maçonnée en pierre. La piscine de Béthesda n'est pas maçonnée, elle est sur un fond de sable d'où jaillissent plusieurs sources ; elle sert aussi d'égout au sang des sacrifices qu'on fait au temple ; ce sang s'y déverse par des conduits placés sous l'autel. Jésus y a guéri et enseigne plusieurs fois ; le miracle qu'il y a fait en guérissant le paralytique a remis un peu la piscine en honneur, mais l'a rendue plus odieuse aux Pharisiens.

Pendant l'absence que fit Jésus après la résurrection de Lazare, les disciples s'y tinrent souvent, car il y a là des recoins, des terrassements, des murs en grand nombre, et sur l'une des pentes qui descend dans la vallée, on trouve des bouquets de genévriers. Après le crucifiement et la résurrection, lorsque les Juifs dévastèrent les chemins, les passages, les lieux où résidaient les partisans de Jésus, afin d'isoler ceux-ci et de leur fermer l'accès aux autres parties de la ville, ils murèrent la porte par laquelle Jésus avait passé, le dimanche des Rameaux, barrèrent le chemin qui allait de la montagne de Sion au temple et interceptèrent celui du Calvaire par des haies, des barrières et des fossés ; ils firent aussi beaucoup de dégâts à la piscine de Béthesda, où les disciples et les fidèles s'étaient tenus cachés habituellement avant et pendant le crucifiement.

La piscine de Béthesda est de forme ovale. Les cinq enceintes, avec leurs terrasses qui s'abaissent en pente douce, entourent la piscine comme un amphithéâtre et sont coupées par cinq chemins qui descendent et aboutissent à quelques marches. Les murs de derrière des terrasses contiennent de petites salles voûtées dans lesquelles sont disposées des couches en pierre pour les malades. La rampe intérieure de ces terrasses n'a pas de murs d'appui du côté de la piscine. On peut voir de partout si l'eau de la piscine s'agite. Le fond de la piscine est de sable blanc brillant. Trois sources bouillonnent au milieu et mettent le sable en mouvement ; souvent aussi ces sources jaillissent au dessus de la surface.

Les dépendances de la piscine avec toutes les constructions qui en font partie occupent un très grand espace . lorsqu'on est entré, on monte d'abord un peu, puis on descend devers le bassin. Le bâtiment ovale qui entoure la piscine couvre le ravin qui se trouve entre Sion et le reste de Jérusalem, au sud-ouest du temple. Il s'étend en longueur dans le sens de la vallée qui descend à l'est par une pente escarpée. Plus à l'ouest derrière la piscine, la vallée est moins profonde et des ponts la franchissent. L'enceinte extérieure est comme un rempart percé seulement de trois entrées, mais dans l'intérieur on arrive à l'étang par cinq passages qui coupent les terrasses. Le côté du nord est escarpé et couvert de végétation ; il y a au nord-est, en face du temple, une entrée qui maintenant est fermée et tombe en ruines. Depuis longtemps déjà la piscine était abandonnée et ses environs inhabités. Les murs d'enceinte extérieurs sont en très mauvais état et les terrasses sont en grande partie très dégradées. De même la pompe jaillissante ne marchait plus, mais peu après la Pentecôte je la vis réparée et employée pour le baptême. L'école qui est ici ne servait qu'aux étrangers à l'époque des fêtes, de même aussi les nombreux pèlerins qui venaient pour Pâques résidaient ordinairement près de la piscine ; c'est surtout maintenant le cas pour ceux qu'ont attirés les fêtes de la Pentecôte.

Lorsque les apôtres et les disciples eurent pris possession du cénacle et de cette école voisine de la piscine de Béthesda, on fit quelques réparations et de nouveaux arrangements. Aujourd'hui de très bonne heure, je vis les brèches des murs écroulés masquées par des couvertures tendues entre des pieux, et le chemin qui mène à la synagogue abrité par des toiles formant une espèce de voûte.

A l'ouest de la piscine, sur un point élevé de la montagne de Sion, se trouve l'ancienne maison des héros de David. Cet endroit est en face de l'angle sud-est du Saint des Saints. Il y a là de petits sentiers qui conduisent dans la ville sans passer par les portes. Jésus se servait souvent de ces sentiers.

 

Note sur la piscine de Béthesda.

Pour Anne Catherine, la piscine près de la porte des Brebis n'est pas celle de Bézatha (ou Béthesda). Même l'évangéliste Jean semble se tromper. Les descriptions que fait la soeur sont suffisament précises pour leur accorder un réel crédit. L'explication que l'on peut faire est la suivante: Le mot Bézatha a le sens de "Fossé" (notes de la Bible Osty). Selon Anne Catherine, il y avait un fossé qui séparait le mont du temple des habitations voisines comme de la piscine des brebis "Derrière ces bâtiments est encore un fossé (1) qui les sépare de la montagne du Temple". Sa piscine de Bezatha est aussi enclavée dans un fossé "Le bâtiment ovale qui entoure la piscine couvre le ravin qui se trouve entre Sion et le reste de Jérusalem, au sud-ouest du temple." Dans les deux cas il y a présence d'un fossé (bezatha).

 

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Avertissement

Il est important de préciser à propos des visions de la bienheureuse Anne Catherine Emmerich qu'elles relèvent d'un don gratuit et que béatifier une mystique n'équivaut pas à une reconnaissance officielle de ses visions qui prendraient alors un caractère dogmatique. Elles sont reconnues certes comme n'allant pas à l'encontre du magister de l'Eglise et pouvant servir à certains mais n'ont pas de caractère obligatoire.

 

Remerciements:

anges mystique Le site https://www.livres-mystiques.com/ réalisé par le regretté Roland Soyer rend accessibles les éditions du XIXème siècle des visions d'Anne Catherine Emmerich (Traduction de l'Abbé DE CAZALES, Chanoine de Versailles, AMBROISE BRAY, Libraire Éditeur)

lire la bible Le site de l'Alliance biblique française https://lire.la-bible.net/ qui permet de lire la Bible en ligne, notamment la Traduction Œcuménique de la Bible (2010). Pour vous procurer une Bible imprimée, rendez-vous sur www.editionsbiblio.fr

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