QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ?

La plus grande visionnaire de tous les temps

 

croix

VIE ET EVANGILE DE JESUS-CHRIST, JOUR APRES JOUR

 

Derniers jours jusqu'à l'Ascension

Apparition de Jésus sur la route de Jérusalem.
Jésus enseigne au cénacle.
Apparitions de Jésus à divers endroits.
Les Juifs dévastent certains lieux vénérés.
Dernière journée de Jésus avant son Ascension.
Ascension de Jésus.

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Dimanche 29 avril (14 Iyar) de l'an 30

 

ANNE CATHERINE EMMERICH

Apparition de Jésus sur la route de Jérusalem.

(29 avril.) Après les matines les apôtres allèrent de nouveau à Béthanie. Ils travaillèrent eux-mêmes à construire des cabanes pour les nouveaux arrivants. Ils enseignèrent aussi dans la maison de Simon. Cette maison, qui servait à donner des fêtes, est maintenant transformée en synagogue. Sur le toit qui est en terrasse, on a établi une salle ouverte de tous les côtés dont les parois en clayonnage s'enlèvent facilement, et où l'on a placé une chaire. Les auditeurs se tiennent à l'entour. On y monte par des degrés placés contre le mur à l'extérieur de la maison.

Tous les arrivants n'ont pas été admis dans la communauté. Les hommes venus de Chaldée ne sont pas encore admis.

Vers midi, Pierre, Jean, Jacques le Mineur, Thomas et quelques autres apôtres allaient de Béthanie à Jérusalem par la montagne des Oliviers, lorsque Jésus parut tout à coup au milieu d'eux et leur parla comme ils continuaient a marcher ; il sembla rester en arrière, puis il disparut.

 

Lundi 30 avril (15 Iyar) de l'an 30

 

Jésus enseigne au cénacle.

(30 avril.) Vers quatre heures, Jésus apparut dans le cénacle aux apôtres seuls et mangea avec eux de l'agneau, de la salade et du pain. Les saintes femmes mangeaient hors de la salle, dans le vestibule, et les disciples dans les passages latéraux.

C'étaient des agapes.

Jésus rompit et distribua du pain qu'il avait bénit, puis il enseigna.

 

Entre le mardi 1er et le mardi 8 mai (16 au 23 Iyar) de l'an 30

 

(Mai et Juin 1821.) Dans les premiers jours du mois de mai, Anne-Catherine, empêchée par une foule de dérangements extérieurs, ne put donner que les brèves indications qui suivent sur les derniers jours que le Seigneur passa sur la terre

 

Apparitions de Jésus à divers endroits.

ACTES DES APOTRES 1: 3. C’est à eux qu’il s’était présenté vivant après sa passion : ils en avaient eu plus d’une preuve alors que, pendant quarante jours, il s’était fait voir d’eux et les avait entretenus du Règne de Dieu. (TOB)

 

Le Seigneur alla plusieurs fois avec les apôtres dans les environs de Jérusalem, en sorte que plusieurs Juifs le virent apparaître. Mais lorsqu'il se montrait à eux, ils se cachaient et fermaient leurs maisons. Les apôtres et les disciples ne l'accompagnaient qu'avec un certain effroi : il y avait en lui quelque chose de trop surhumain. Il enseigna beaucoup et adressa quelques reproches aux apôtres. Pendant la nuit je vis le Seigneur apparaître dans divers endroits, à Bethléhem par exemple, et répandre ses bénédictions. Même à Jérusalem où il avait tant d'ennemis, il apparut à plusieurs incrédules et spécialement à des personnes avec lesquelles sa mère et lui-même avaient eu des rapports antérieurs. Je le vis encore apparaître en d'autres lieux. Les gens qui le virent devinrent ensuite très croyants et s'unirent aux apôtres et aux disciples après la Pentecôte.

Dans les derniers jours Jésus se montra fréquemment aux apôtres, et ses rapports avec eux furent ceux d'un homme ordinaire. Il a mangé et prié avec eux, et il les a enseignés. Il les a accompagnés sur plusieurs chemins, et il leur a répété toutes les instructions qu'il leur avait déjà données. Ce n'était que la nuit qu'il se montrait, à leur insu dans divers endroits.

 

Les Juifs dévastent certains lieux vénérés.

J'ai vu ces derniers jours les Juifs dévaster par méchanceté tous les lieux auxquels était attaché quelque souvenir particulier de la vie et de la Passion du Sauveur, et que les siens avaient en vénération. Sur le chemin de la croix, aux endroits où le Seigneur était tombé, ils avaient coupé la route par des fossés. Ils avaient rendu inaccessibles et entouré de clôtures les jardins et les jolies pelouses ou Jésus avait enseigné et s'était arrêté le plus souvent. Dans certains endroits, ils avaient disposé des fosses recouvertes de gazon afin que ceux qui viendraient pour honorer le souvenir du Seigneur y tombassent. Mais j'ai vu quelques méchants Juifs y tomber eux-mêmes.

Je reconnus par là que, dans tous les temps, les ennemis des chrétiens qui leur tendent des pièges sont ainsi punis ; ils le seront bien davantage le jour du jugement. J'appris, à cette occasion, que ceux qui dévastent et détruisent les chemins de croix, les croix, les chapelles et les églises, qui abolissent les anciennes dévotions, les pieuses pratiques, et en général tout ce qui excite dans les âmes un souvenir plus vif de l'histoire de la rédemption, que ce soient des décorations de feuillage, des sculptures, des inscriptions, des fondations ou des coutumes, des solennités ou des prières, ceux-là, dis-je, appartiennent à la race criminelle de ces ennemis de Jésus qui voulaient effacer les traces sanglantes de ses pas et ils seront jugés avec eux. Bien plus, je vis que ceux dont l'aspect émouvant des vieux crucifix révérés par nos pères choque la délicatesse, qui les remplacent par des figures attrayantes, vraiment païennes, et qui représentent les saints avec des formes sensuelles et voluptueuses, ont des rapports étroits avec les hommes qui élevèrent sur le Calvaire un temple de Vénus et qui souillèrent la grotte de la crèche par des représentations encore plus abominables.

Je vis raser le sommet du Calvaire et répandre la terre comme on répand des engrais, sur les sentiers et les cinq emplacements gazonnés en forme de cœur que ces sentiers formaient sur la hauteur à l'endroit où Jésus fut crucifié En faisant disparaître l'éminence sur laquelle la croix s'élevait, on mit à nu une pierre blanche, avec un trou carré, profond d'un mètre tout au moins, dans lequel la croix avait été plantée. Je les vis faire tous leurs efforts pour enlever cette pierre avec des leviers ; toutefois ils ne purent pas y réussir et elle s'enfonça de plus en plus mais ils la couvrirent de terre.

Le saint Sépulcre comme propriété privée de Nicodème était resté intact. La tête du Christ dans le tombeau reposait du côté de l'orient ; quand on sortait du caveau vers midi, on avait le soleil en face et à peu près au-dessus de soi et le couchant à sa droite.

 

Mercredi 9 mai (24 Iyar) de l'an 30

 

Dernière journée de Jésus avant son Ascension.

ACTES DES APOTRES 1: 4. Au cours d’un repas avec eux, il leur recommanda de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre la promesse du Père, « celle, dit-il, que vous avez entendue de ma bouche :
5.Jean a bien donné le baptême d’eau, mais vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés d’ici quelques jours. »
(TOB)

 

Jésus est venu à Béthanie par le côté du levant, en compagnie d'environ cinq disciples. Marie y alla de Jérusalem avec les autres saintes femmes. Ils se rencontrèrent chez Lazare où se trouvaient aussi Marthe et Madeleine. Beaucoup de gens sont rassemblés autour de la maison ; ils ont entendu dire que le Seigneur va les quitter, ils veulent le voir encore et prendre congé de lui. Il y a là une grande cour ; lorsque le Seigneur fut dans la maison, on laissa entrer les gens et on ferma la cour.

Pourquoi donc Lazare vit-il si retiré ? Depuis sa résurrection, il ne vient jamais à Jérusalem, il ne va pas avec les disciples, il reste chez lui, presque toujours renfermé dans une pièce souterraine, comme dans un caveau, et il ne se montre maintenant que quand toutes les portes sont fermées.

Ils ont pris ensemble un peu de nourriture, mais sans s'asseoir. Comme les disciples pleuraient amèrement :

" Pourquoi pleurez-vous ainsi, chers frères ? Regardez cette femme, elle ne pleure pas " !

Il adresse ces paroles à ces disciples qui sont si affligés et qui pleurent parce qu'il veut les quitter et il montre sa mère qui ne pleure point.

Qu'il est touchant de voir des hommes de cet âge pleurer ainsi : ils pleurent si amèrement !

Note : Anne Catherine raconta toute cette scène au Pèlerin au moment où elle la voyait : de là vient ce qu'il y a parfois de très vif dans la narration.

Les femmes, comme d'ordinaire, ne se tenaient pas près des hommes ; cependant elles, n'étaient pas tout à fait séparées. Marie se tenait à l'entrée de la chambre voisine, près des autres femmes. C'était ainsi qu'elles faisaient ordinairement, à moins qu'elles ne se tinssent modestement sur le plan le plus éloigné.

Je crois cet usage fort bon ; quand les femmes se tiennent à l'écart, cela prévient beaucoup de mal et les empêche de se mêler de choses auxquelles elles n'entendent rien.

Combien le Seigneur est bon ! Il sort de la maison pour aller voir les nombreux étrangers qui sont là ; on a dressé pour eux une longue table dans la cour ; il bénit des petits pains qu'il leur distribue et il leur fait signe de la main de se retirer.

Ils se retirèrent en effet. Alors la sainte Vierge s'approcha modestement pour lui demander quelque chose ; mais il avança la main comme s'il n'eût pas voulu qu'elle le touchât et lui dit qu'il ne pouvait pas faire ce qu'elle désirait. Elle le remercia humblement, même de son refus, puis elle s'éloigna.

Je vis le Seigneur prendre tout spécialement congé de Lazare. Je le vis bénir du pain qu'il lui donna à manger et qui devint lumineux. Il le bénit lui-même et lui donna le pain. Lazare n'accompagna pas le Seigneur lorsqu'il quitta la maison avec les disciples.

Après une longue pause, la narratrice reprit :

Le Seigneur se rend à Jérusalem par un chemin détourné. Ils suivirent d'abord la route directe, puis ils s'écartèrent et firent de grands détours. Il y avait quatre groupes qui suivaient le Seigneur à des intervalles assez éloignés ; il n'avait près de lui que les onze apôtres. Le dernier groupe était le plus nombreux. Les femmes venaient ensuite.

Je vis le Seigneur marcher ; il était tout lumineux et dominait tout ce qui l'entourait ; je ne sais pas si les disciples le virent ainsi.

Ils ne pouvaient pas se persuader qu'il fût au moment de les quitter. Ils se disaient entre eux :

" N'a-t-il pas déjà plus d'une fois disparu à nos yeux " ?

Voilà qu'il indique du doigt divers points de l'horizon en disant :

" Quand tous ces endroits croiront à la suite de votre enseignement, quand des étrangers en chasseront les habitants et que tout ici sera dévasté, ce sera un temps bien triste ".

(Ici elle se tut quelques moments.)

Il dit encore :

" Vous ne me comprenez pas maintenant ; vous comprendrez mieux quand ce soir vous aurez soupé avec moi pour la dernière fois ".

Marie se rend à Jérusalem par le chemin direct elle va dans une grande maison qui est en face du mur d'enceinte, à peu de distance du Temple. Nicodème et Joseph d'Arimathie préparent là un repas et elle les aide.

Après une pause pendant laquelle il semblait qu'Anne-Catherine se fût éloignée corporellement de Jésus en suivant la sainte Vierge et fût ensuite ramenée près de lui, survint l'incident qui va être rapporté. Dans le sommeil où elle était plongée, elle leva un peu les bras comme une personne qu'on prend sous les épaules pour la porter, puis elle se replia sur elle-même comme si on l'eût tout a coup déposée par terre, et dit d'un air étonné :

" Ou suis-je ? Comment suis-je venue ici ? Ils allaient si vite que je ne pouvais plus les suivre ; alors deux d'entre eux m'ont portée ici. C'est le chemin où passa le cortège du dimanche des Rameaux. Voilà qu'ils viennent. Je ne vois pas toujours les plaies de Jésus, mais quand elles sont visibles pour moi, elles brillent comme le soleil. "

Sur le chemin que suivait Jésus, je vis çà et là, dans de jolis petits jardins, des Juifs occupés à tailler et à entrelacer des haies. On y voit de belles masses de fleurs disposées en pyramide. Souvent, à l'approche de Jésus et des siens, ces gens se cachaient je visage dans leurs mains et se jetaient la face contre terre, ou bien s'enfuyaient dans les jardins et derrière les haies. Je ne sais pas si le Seigneur était visible ou invisible pour eux, si c'était l'effroi qui les faisait fuir ou l'émotion qui les faisait se prosterner. Depuis la résurrection, j'ai toujours vu les gens s'enfuir ainsi sur les chemins par où il passait.

Le repas fut préparé dans une salle qui avait la forme d'un carré long : elle était ouverte et avait vue sur une cour plantée d'arbres et entourée de murs ; à gauche elle plongeait sur un passage dans l'habitation et dans la cuisine. Sur le côté droit du vestibule ouvert, on voyait des galeries à arcades où étaient dressées des tables pour les disciples et pour d'autres personnes. La table destinée à Jésus, aux apôtres et aux amis les plus intimes était dressée dans la salle. Je vis plusieurs fois la sainte Vierge occupée dans le passage. Il y avait de petites cruches sur la table et on y avait placé un grand plateau sur lequel étaient posées verticalement des touffes d'une plante verte très élégante, dont la beauté me remit en mémoire ces herbes que je vois souvent sur les tables du paradis et qui sont le symbole de toutes sortes de choses. D'un côté, on avait laissé un vide au milieu des herbes pour mettre un poisson ; de l'autre côté, il y avait de la place pour des petits pains. Les tables qui étaient dans la galerie étaient formées de grandes planches rapprochées les unes des autres ; on y avait servi des fruits et des plats triangulaires avec des rayons de miel où était fichée une spatule en os. Près de chacun de ces plats triangulaires était un autre plat rond où se trouvaient trois tranches de pain, longues chacune d'un doigt et larges de deux. Un de ces plats servait pour trois convives.

Cependant je vis Jésus avec les onze apôtres suivre divers chemins autour de la montagne des Oliviers ; les autres groupes venaient à leur suite. Jésus s'arrêta plusieurs fois pour leur expliquer quelque chose. Tous étaient dans une grande anxiété, quelques-uns pleuraient, d'autres étaient tout abattus. J'en vis un qui avait les cheveux noirs et qui se disait :

" S'il s'en va maintenant, qui sera le maître ? et comment s'accomplira tout ce qui a été prédit du Messie " ?

Pierre et Jean étaient plus calmes et semblaient mieux comprendre tout cela. Souvent le Seigneur, interrogé par quelques-uns d'entre eux, s'arrêtait et leur donnait des explications. Ils marchèrent ainsi jusqu'au soir. Souvent le Seigneur avait l'air très grave et leur donnait des enseignements ; quelquefois il disparaissait à leurs yeux, ce qui les troublait profondément ; puis tout à coup, il se retrouvait au milieu d'eux. C'était comme s'il eut voulu les préparer à son prochain départ. Le soleil se couchait dans toute sa splendeur. Je les vis parcourir de jolis chemins. des prairies et des endroits plantés d'arbres.

Le soleil était déjà sous l'horizon lorsque Jésus arriva prés de la maison où le repas était préparé : il ne faisait presque plus jour. Marc, Nicodème et Joseph d'Arimathie vinrent à sa rencontre devant la porte. Il avait pris un peu les devants sur les apôtres qui se rendirent à la salle à manger. Jésus entra dans la maison avec sa mère. Le foyer s'y trouvait au niveau du sol. Les autres femmes vinrent plus tard. Sur quelque chose que Jésus leur dit, elles se laissèrent aller à l'espoir qu'il resterait. Mais Marie savait tout et n'avait aucun doute à cet égard. Les autres disciples étant arrivés, Jésus entra dans la salle du festin. Plusieurs autres membres de la communauté étaient là debout et l'attendaient. Jésus et les siens occupèrent l'un des longs côtés de la table. Elle était plus haute que de coutume ; les apôtres étaient couchés sur des sièges placés transversalement. Il n'y avait pas de siège à la place de Jésus : il resta debout. Jean était placé à côté de lui. Il était plus serein que les autres ; il avait dans le caractère quelque chose qui le faisait ressembler à un enfant ; il s'attristait facilement, et un instant après on le voyait consolé et même joyeux. La lampe était allumée au-dessus de la table ; Nicodème et Joseph s'occupaient du service et je vis la sainte Vierge à l'entrée du passage. Le Seigneur bénit le poisson, le pain et les herbes vertes, puis il fit passer à la ronde. Chacun en eut une petite portion. Il enseigna tout le temps et avec beaucoup de gravité.

Je vis souvent ses paroles sortir de sa bouche comme des rayons de lumière et entrer plus ou moins rapidement dans celle de tel ou tel apôtre, suivant qu'il était plus avide, plus affamé des enseignements de Jésus. C'est ainsi qu'on voit les choses : tout ce qui est saint se montre sous forme de lumière, tout ce qui est profane sous forme de ténèbres ; le désir ardent apparaît comme une faim, et lorsqu'il est satisfait, il semble que c'est un aliment qui est mangé. On perçoit cela très distinctement et on ne trouve pas étrange de voir ainsi les choses.

A la fin du repas, le Seigneur bénit aussi une coupe, il y but et la fit passer de main en main : tous y burent après lui. Ce n'était pas toutefois le Saint Sacrement : c'était quelque chose de semblable à ce que Pierre avait fait lors du repas qui avait eu lieu le dimanche d'après la résurrection.

Quand les disciples qui prenaient part au repas se furent levés, les autres qui avaient mangé dans la salle latérale se réunirent dans la cour sous les arbres et je vis le Seigneur aller à eux, les instruire longuement, puis les bénir, après quoi ils s'éloignèrent.

Je vis alors que les autres femmes qui étaient arrivées pendant ce temps, s'étaient rendues de la porte de la maison dans le jardin sans passer par la salle. La sainte Vierge était près d'elles. Jésus alla à elles et tendit la main à sa mère. Il leur parla avec beaucoup de gravité. Toutes étaient très émues et j'eus le sentiment que Madeleine avait un ardent désir d'embrasser les pieds de Jésus. Elle ne le fit pourtant pas, car il y avait dans la personne du Seigneur quelque chose de si imposant que toutes se retirèrent à quelque distance de lui. Quand Jésus se fut ainsi entretenu quelque temps avec elles et leur eut donné sa bénédiction, il les quitta. Elles pleuraient beaucoup, mais en elles-mêmes, pour ainsi dire.

Ce n'était pas une douleur extérieure comme celle des gens d'à présent quand ils pleurent, c'était pour ainsi dire leur âme qui pleurait. Cette fois je ne vis pas pleurer la sainte Vierge. En général Je ne l'ai jamais vu pleurer avec de vives démonstrations extérieures, si ce n'est quand elle eut perdu l'enfant Jésus âgé de douze ans, à son retour de la fête de Pâques et lorsqu'elle le vit mourir sur la croix.

Elles restèrent ici jusqu'un peu avant minuit.

Je vis alors le Seigneur se rendre à la ville par le chemin qu'il avait suivi le dimanche des Rameaux. Marie marchait derrière les apôtres. Ils étaient suivis en outre d'une troupe de trente à quarante disciples. Quelques-unes des femmes allèrent aussi à la ville, d'autres se rendirent à Béthanie. Pendant ce court trajet, il vint à eux divers groupes de personnes auxquels le Seigneur adressa la parole ; mais tout près de la ville, les uns prirent à droite, les autres à gauche ; ils n'entrèrent pas avec lui pour ne pas faire d'éclat.

Cependant Jésus monta au cénacle avec les onze, environ trente disciples, la sainte Vierge et quelques-unes des saintes femmes.

Jésus, les onze et Marie entrèrent seuls dans la salle intérieure ; les disciples se rendirent dans la salle latérale où étaient les lits de repos. Je ne me souviens plus s'ils dormirent ou s'ils prièrent. Les compagnes de Marie restèrent dans le vestibule. La table de la cène était préparée et la lampe était allumée. Il n'y avait sur la table qu'un pain azyme et un petit calice. Les apôtres mirent leurs vêtements de cérémonie, et Pierre l'ornement qui le distinguait entre tous. Je vis la sainte Vierge s'asseoir vis-à-vis de Jésus. Je vis le Seigneur faire comme à la sainte cène, entailler le pain, en faire l'oblation, le rompre. le bénir et le leur présenter ; tous ensuite burent dans le calice sans qu'on l'eût rempli de nouveau. Je vis le Très Saint Sacrement devenir resplendissant à la parole de Jésus et entrer comme un petit corps lumineux dans la bouche des apôtres.

Lors de la consécration du calice, je vis ses paroles y couler sous la forme d'un jet de lumière couleur de sang. Dans les derniers jours déjà, Madeleine, Marthe et Marie de Cléophas avaient reçu aussi la sainte Eucharistie.

 

Jeudi 10 mai (25 Iyar) de l'an 30

 

Ascension de Jésus.

ACTES DES APOTRES 1: 6. Ils étaient donc réunis et lui avaient posé cette question : « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le Royaume pour Israël ? »
7.Il leur dit : « Vous n’avez pas à connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité ;
8.mais vous allez recevoir une puissance, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »
9.A ces mots, sous leurs yeux, il s’éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs regards.
10.Comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voici que deux hommes en vêtements blancs se trouvèrent à leur côté
11.et leur dirent : « Gens de Galilée, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui vous a été enlevé pour le ciel viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »
12.Quittant alors la colline appelée Mont des Oliviers, ils regagnèrent Jérusalem – cette colline n’en est distante que d’un chemin de sabbat.
13.A leur retour, ils montèrent dans la chambre haute où se retrouvaient Pierre, Jean, Jacques et André ; Philippe et Thomas ; Barthélemy et Matthieu ; Jacques fils d’Alphée, Simon le zélote et Jude fils de Jacques.
14.Tous, unanimes, étaient assidus à la prière, avec quelques femmes dont Marie la mère de Jésus, et avec les frères de Jésus.

LUC 25: 50.Puis il les emmena jusque vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit.
51.Or, comme il les bénissait, il se sépara d’eux et fut emporté au ciel.
52.Eux, après s’être prosternés devant lui, retournèrent à Jérusalem pleins de joie,
(TOB)

 

Au point du jour ils récitèrent les matines sous la lampe, mais avec plus de solennité qu'à l'ordinaire. Jésus donna encore une fois à Pierre autorité sur les autres, il le revêtit encore une fois du manteau et répéta ce qu'il leur avait dit lors de son apparition près du lac de Tibériade et sur la montagne. Il leur donna aussi des instructions touchant le baptême et la bénédiction de l'eau. Le matin je vis, outre les apôtres, dix-sept des disciples les plus intimes assister à la prière et à l'instruction : ils se tenaient debout dans la salle, derrière la sainte Vierge.

Avant de quitter le cénacle, le Seigneur leur présenta la sainte Vierge comme leur centre et celle qui devait intercéder pour eux ; Pierre et les autres s'inclinèrent et elle les bénit.

Au moment ou cela avait lieu, je vis Marie comme revêtue surnaturellement d'un grand manteau bleu céleste ; une couronne planait au-dessus de sa tète et elle fut comme élevée sur un trône. C'était une image symbolique de sa dignité qui m'était ainsi montrée. Dans des visions antérieures, j'ai vu dans des occasions importantes, par exemple avant le baptême qui eut lieu le premier et le second jours de la Pentecôte, les apôtres recevoir de Marie une bénédiction semblable.

Le matin, au point du jour, Jésus quitta le cénacle avec les onze apôtres. La sainte Vierge marchait derrière eux et la troupe des disciples suivait à peu de distance. Ils passèrent par les rues de Jérusalem où tout était encore dans le silence et livré au sommeil. Il y eut dans les discours et dans tous les actes du Seigneur une solennité et en même temps une promptitude qui allaient toujours croissant. La veille au soir il m'avait paru beaucoup plus affectueux dans ses paroles. Je reconnus le chemin qu'ils suivaient : c'était celui du dimanche des Rameaux, et j'eus le sentiment intérieur que Jésus parcourait avec eux tous les lieux témoins de sa Passion, pour vivifier en eux par ses enseignements et ses exhortations l'accomplissement de la promesse. Ils suivirent toute la voie douloureuse ; il s'arrêta quelques instants à chacun des endroits où avait eu lieu quelque incident particulier ; il commenta quelques passages des prophètes dont il leur montra l'accomplissement et il leur expliqua la signification des lieux. Dans certains endroits, comme par exemple ceux où il était tombé sous le poids de la croix, les Juifs avaient tout bouleversé : ils avaient creusé des fossés, amoncelé des pierres et accumulé des obstacles de toute espèce pour empêcher de les visiter et de les honorer. Mais Jésus ordonna au groupe qui le suivait de prendre les devants pour frayer et débarrasser la voie ; ce qu'ils firent en peu de temps ; après quoi ils le laissèrent passer devant eux.

Ils arrivèrent à la porte qui conduit au Calvaire. Ils quittèrent là le chemin pour gagner une jolie pelouse qu'ombrageaient des arbres touffus : c'était un endroit ou l'on venait se récréer ou prier, comme il s'en trouvait plusieurs autour de Jérusalem. Jésus s'y assit avec eux, les enseigna et les consola. Pendant ce temps, le jour s'était fait et leurs cœurs étaient un peu allégés : il leur semblait qu'il allait encore rester avec eux.

Toutes les troupes qui la veille s'étaient séparées de lui devant la ville vinrent le rejoindre là. Je vis aussi beaucoup de gens qui venaient d'un autre côté à travers la campagne ; mais il n'y avait pas de femmes parmi eux. Lorsque le soleil fut levé, Jésus reprit le chemin qui mène au Calvaire et au saint Sépulcre. Toutefois il n'alla pas tout à fait jusque-là, mais il se détourna et longea les murs de la ville jusqu'à la montagne des Oliviers. Sur ce chemin aussi, les Juifs avaient dévasté et entouré de barrières divers endroits où Jésus avait coutume de prier et d'enseigner, et ces dégâts furent réparés par les disciples à l'aide d'outils qu'ils trouvèrent dans les jardins d'alentour : je me rappelle entre autres certaines pelles rondes semblables à celles qu'on emploie chez nous pour enfourner le pain.

Arrivé près de la montagne des Oliviers, le Seigneur se reposa de nouveau avec eux dans un lieu de plaisance semblable au précédent, mais plus spacieux. Plusieurs des saintes femmes vinrent encore le rejoindre ici. Ce lieu était très agréable et très frais ; l'herbe y était fort haute et j'étais surprise qu'elle ne fût foulée nulle part. Il y avait maintenant tant de personnes autour de Jésus que je ne pouvais plus les compter.

Tous les sentiers détournés que le Seigneur avait suivis me rappelaient les nombreux sentiers que je vois ordinairement à côté de la route de vie qui mène directement à la Jérusalem céleste et par lesquels la grâce de Dieu nous conduit pour que nous puissions plus longtemps donner au prochain des marques de notre charité. Il me parut aussi que le Seigneur ne suivait ces chemins détournés que par charité pour les disciples, pour consacrer plus de temps à les préparer.

Il s'entretint très longtemps avec eux, comme quelqu'un qui va mettre fin à son œuvre et qui est sur le point de se séparer de ses amis. Ils pressentaient maintenant que le moment de la séparation approchait ; toutefois ils ne croyaient pas que ce fut si tôt.
Le soleil s'élevait déjà ; mais je ne sais pas si je dis bien, car dans ce pays le soleil ne me paraît pas s'élever autant qu'ici : il paraît toujours plus rapproché.

Je ne le vois pas se lever comme ici sous la forme d'un petit globe ; il m'apparaît bien autrement resplendissant, et la plupart du temps ses rayons ne me semblent pas si déliés, mais semblables à de larges bandes de lumière. J'ai commis une erreur en me servant du terme " s'élever " ; j'aime mieux dire que le soleil partant de l'horizon s'était avancé davantage dans le ciel.

Ils s'étaient bien arrêtés ici une heure. Maintenant aussi le mouvement de la vie avait recommencé à Jérusalem et beaucoup de gens s'étaient rassemblés autour de la montagne des Oliviers et se livraient à des entretiens animés. Plusieurs groupes sortant de la ville se dirigeaient aussi de ce côté. On voyait déjà dans le lointain une certaine agitation tumultueuse et les chemins les plus étroits étaient encombrés ; cependant il restait un espace vide autour de Jésus et des siens.

Le Seigneur se dirigea alors vers Gethsémani ; il gravit la montagne à l'endroit où se trouve le jardin des Oliviers, sans passer par le chemin où l'on s'était saisi de lui.

La foule allait comme en procession sur les divers chemins qui serpentaient autour de la montagne, et beaucoup de groupes se frayaient un passage à travers des buissons, des haies et des clôtures de jardins. Le Seigneur devenait de plus en plus lumineux, et la rapidité de sa marche allait croissant. Les disciples se hâtaient, mais sans pouvoir l'atteindre ; et comme le Seigneur était au haut de la montagne, tout environné de lumière, je vis parmi les personnes qui formaient le cercle autour de lui, toutes celles qui étaient venues de Jérusalem à sa rencontre le dimanche des Rameaux ; je vis entre autres, parmi elles, la chère Séraphia (Véronique).

Lorsque le Seigneur fut arrivé au sommet de la montagne, il parut resplendissant de blancheur comme la lumière du soleil, et il descendit du ciel vers lui une sphère lumineuse où brillaient toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Tous ceux qui se portaient en avant s'arrêtèrent éblouis et comme aveuglés, formant un large cercle autour de lui. Je vis le Seigneur encore plus lumineux et plus éclatant que l'auréole de gloire qui l'environnait. Il posa sa main gauche sur sa poitrine, et, levant la main droite il se tourna de tous les côtés donnant sa bénédiction au monde entier. La foule se tenait immobile et silencieuse, mais je vis que tous furent bénis. Il ne bénit pas comme les rabbins avec la paume de la main, mais à la façon des évêques chrétiens.

La bénédiction qu'il donna au monde me fit éprouver un sentiment très vif de joie intérieure.

Cependant une lumière partant du ciel vint se confondre avec sa propre lumière, et je vis sa forme visible, à partir de la tête, se perdre dans cette splendeur céleste, s'y élever et s'y évanouir en quelque sorte. C'était comme un soleil entrant dans un autre, une flamme se perdant dans une masse lumineuse, une étincelle volant dans une flamme. C'était comme lorsqu'on regarde le soleil en plein midi, si ce n'est que la lumière était d'une blancheur plus éclatante ; le plein jour paraissait obscur en comparaison. Je ne pouvais plus voir sa tête, je distinguais encore ses pieds brillants de lumière ; mais enfin il disparut complètement, perdu dans la splendeur céleste. Je vis de tous côtés des âmes innombrables entrer dans cette lumière, et disparaître dans le ciel avec le Seigneur.

Je ne puis dire que je l'aie vu comme quelque chose qui vole dans l'air et qui va toujours s'amoindrissant, mais je l'ai vue s'élever et disparaître dans une nuée resplendissante.

Avec la nuée lumineuse, il tomba comme une rosée de lumière sur tous les assistants ; lorsque l'éclat de la lumière devint tel que les yeux ne purent plus le supporter, tous furent saisis d'effroi et de stupeur. Les apôtres et les disciples étaient ceux qui se tenaient le plus près de Jésus ; ils furent la plupart complètement éblouis, tous baissèrent les yeux à terre, et plusieurs se prosternèrent sur leur face. La sainte Vierge se tenait immédiatement derrière eux et regardait tranquillement devant elle. Au bout de quelques instants, lorsque la lumière se fut un peu affaiblie en s'éloignant, tous les assistants immobiles à leurs places et gardant le plus profond silence, quoique agités par les émotions les plus diverses, suivirent des yeux l'apparition lumineuse qui resta encore quelque temps visible, et je vis descendre dans cette lumière deux figures, petites d'abord, mais qui bientôt grandissant, apparurent sous la forme d'hommes vêtus de longues robes blanches et ayant des bâtons à la main comme des prophètes. Ils parlèrent aux assistants : leur voix était éclatante comme le son de la trompette, et il me semblait qu'on devait les entendre de Jérusalem. Sans faire un geste ni un mouvement, ils prononcèrent ces paroles :

" Hommes de Galilée, pourquoi restez vous là à regarder le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, reviendra comme vous l'avez vu monter au ciel ".

Note : Anne Catherine ne reproduisit pas ces paroles qui sont tirées des Actes des Apôtres : elle se borna à dire " qu'ils leur adressèrent quelques paroles. " (Note du Pèlerin.)

Ayant ainsi parlé, ces figures disparurent, mais la lumière céleste persista encore un certain temps, puis s'affaiblit par degrés, et enfin s'évanouit de même que le jour se perd dans la nuit. Maintenant les disciples étaient tout à fait hors d'eux-mêmes ; maintenant ils connaissaient leur sort. Le Seigneur les avait quittés pour retourner à son Père céleste. Plusieurs tombèrent presque évanouis dans l'excès de la douleur et du saisissement. Pendant ce temps-là la lumière céleste disparut tout à fait; ils reprirent des forces et les autres se pressèrent autour d'eux. Beaucoup de personnes formèrent des groupes, et les femmes elles-mêmes se rapprochèrent; ils restèrent ainsi longtemps encore, réfléchissant, s'entretenant et regardant en l'air; puis enfin, les disciples reprirent le chemin de Jérusalem, et les femmes les suivirent. La sainte Vierge, Pierre et Jean avaient l'âme en paix et ressentaient une grande consolation ; mais je vis aussi plusieurs personnes dont le cœur n'était pas touché et qui s'en allaient doutant toujours. Je vis toute cette foule se disperser peu à peu. Il y avait une pierre plate à l'endroit où se fit l'Ascension. Jésus se tenait debout sur cette pierre, lorsqu'il parla pour la dernière fois avant le moment où il donna sa bénédiction, et où il entra dans la nuée lumineuse. La trace de ses pieds resta imprimée sur la pierre comme aussi l'empreinte de la main de la sainte Vierge.

(Anne Catherine n'a point dit où se trouvait cette dernière.)

Il était plus de midi lorsque toute la foule s'écoula. Je vis les disciples et la sainte Vierge aller au cénacle. Comme ils se sentaient seuls désormais, ils furent d'abord inquiets, se regardant comme délaissés.

Je me disais qu'ils avaient tort puisqu'il leur restait la promesse de Jésus. J'aurais donné ma vie pour la garantir.

Mais lorsqu'ils furent réunis dans la maison, ils trouvèrent une consolation particulière dans la présence de la sainte Vierge au milieu d'eux, et dans sa contenance calme et assurée ; ils mirent toute leur confiance dans la parole du Seigneur suivant laquelle elle devait être pour eux un centre, une mère, une médiatrice, et la paix rentra dans leurs âmes.

Quand ceux qui avaient été témoins de l'Ascension revinrent à Jérusalem, les Juifs éprouvèrent un certain effroi. J'en vis beaucoup fermer leurs portes et leurs boutiques ; plusieurs se réunirent ensemble dans certaines maisons. Déjà pendant les jours précédents, je les avais vus particulièrement inquiets et tourmentés : ils le furent aujourd'hui à un haut degré.

L'Ascension de Jésus eut lieu sur le point le plus élevé de la montagne des Oliviers.

 

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Avertissement

Il est important de préciser à propos des visions de la bienheureuse Anne Catherine Emmerich qu'elles relèvent d'un don gratuit et que béatifier une mystique n'équivaut pas à une reconnaissance officielle de ses visions qui prendraient alors un caractère dogmatique. Elles sont reconnues certes comme n'allant pas à l'encontre du magister de l'Eglise et pouvant servir à certains mais n'ont pas de caractère obligatoire.

 

Remerciements:

anges mystique Le site https://www.livres-mystiques.com/ réalisé par le regretté Roland Soyer rend accessibles les éditions du XIXème siècle des visions d'Anne Catherine Emmerich (Traduction de l'Abbé DE CAZALES, Chanoine de Versailles, AMBROISE BRAY, Libraire Éditeur)

lire la bible Le site de l'Alliance biblique française https://lire.la-bible.net/ qui permet de lire la Bible en ligne, notamment la Traduction Œcuménique de la Bible (2010). Pour vous procurer une Bible imprimée, rendez-vous sur www.editionsbiblio.fr

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