QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ?

La plus grande visionnaire de tous les temps

 

croix

VIE ET EVANGILE DE JESUS-CHRIST, JOUR APRES JOUR

 

4ème semaine après Pâques

La communauté s'accroit.
Pierre enseigne au cénacle.
Les saintes femmes brodent des ornements.
La communauté partage ses biens.
Jésus apparait soudainement aux apôtres.
Les apôtres prient et enseignent.

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Dimanche 22 avril (7 Iyar) de l'an 30

 

ANNE CATHERINE EMMERICH

La communauté s'accroit.

(22 avril.) Depuis la communion de Marie, j'ai encore eu plusieurs fois des visions concernant les apôtres. Ce que j'y ai vu de plus remarquable, c'est que le nombre des fidèles allait toujours croissant.

Je vis arriver avec des ânes et des bagages beaucoup de gens dont la plupart venaient des bords de la mer de Galilée ; on s'occupait aussitôt de leur logement et de leur entretien. Ordinairement ils venaient d'abord dans l'hôtellerie située devant Béthanie où des disciples se succédaient continuellement. Ces gens recevaient d'eux des instructions et des conseils. Il y avait toujours là beaucoup de monde. Les disciples adressaient les nouveaux arrivants à Lazare qui possédait un grand nombre de maisons et d'habitations. Beaucoup aussi logeaient à Jérusalem dans les environs de la montagne de Sion. Il y avait peu de Juifs dans cette partie de la ville et la plupart appartenaient à la classe pauvre : il s'y trouvait de grands espaces inhabités ; on y voyait de vieux murs en ruines d'une épaisseur extraordinaire et des emplacements déserts ou je vis paître des ânes. C'étaient pour la plupart des étrangers qui logeaient là ; il y avait aussi des hôtelleries à l'usage des païens qui venaient pour les fêtes. Indépendamment de l'ancienne demeure des héros de David, devenue la maison du cénacle, je vis dans les environs un très grand bâtiment en ruines qui avait aussi été célèbre dans les temps anciens.

(C'était peut-être la forteresse de David, que dans une autre occasion elle avait représentée comme étant en ruines.)

On établit dans son enceinte plusieurs des nouveaux venus. Je vis aussi sur quelques points, dans cette partie inhabitée de la ville, construire des cabanes ou plutôt des abris. Je vis encore dresser des tentes faites d'étoffes semblables à de la tapisserie grossière, sur des restes de murs très épais dans lesquels étaient pratiquées des habitations.

Les Chaldéens que Jésus avait adressés au centurion de Capharnaüm et qui ensuite étaient retournés chez eux sont revenus ces jours-ci en plus grand nombre avec des bêtes de somme et des bagages. Ils ont installé leurs bêtes et leurs ballots dans la cour intérieure de ce grand édifice en ruines, autrefois célèbre. mais dont j'ai oublié l'ancienne destination.

Les Juifs ne font rien pour empêcher tout cela ; ils sont assez effrayés par les faits miraculeux qui se sont produits en grand nombre et ils cherchent seulement à tout cacher et à tout dénaturer. L'accès à la montagne du temple et à la partie de la ville qui en dépend est tout à fait intercepté par un mur du côté de la montagne de Sion où les chrétiens se sont établis, et la communauté se trouve par là isolée et séparée du reste de la ville.

Je vis les nouveaux arrivants mettre à la disposition de la communauté de gros ballots contenant des étoffes de laine blanche et jaunâtre, les unes fines, les autres grossières, de la toile destinée à la fabrication des tentes et des tapis. Nicodème et Joseph étaient chargés de répartir tout cela. On en fait des ornements pour le service divin et des robes baptismales. On donne à ceux qui sont dans le besoin et l'on veille à ce que tous soient pourvus.

Ces jours-ci les apôtres ont pris possession d'une nouvelle maison. Elle est située près de la piscine de Béthesda, un peu plus haut que la pièce d'eau et elle ressemble à une longue grange. Il y a plusieurs divisions, et une chaire est placée au fond : on dirait une synagogue. C'est dans cet endroit qu'à l'occasion du baptême qui eut lieu après la Pentecôte, je vis célébrer la messe pour laquelle on avait apporté les ornements et les vases de la maison du cénacle. Les nouveaux arrivés s'y rassemblent habituellement : ils y sont instruits par quelques-uns des apôtres et on leur donne des directions. Je vois aussi souvent des femmes assister à ces réunions.

Les nouveaux venus ne vont pas au cénacle. Je n'ai vu ni les apôtres, ni les disciples, ni les néophytes visiter le temple ; si les apôtres y allèrent après la Pentecôte, ce fut pour annoncer le christianisme à la foule assemblée lorsqu'ils eurent reçu le Saint Esprit et que le nombre des fidèles se multiplia. Leur temple est le cénacle où se trouve leur Saint des Saints. Depuis que la sainte Vierge a communié, je la vois plus souvent avec les apôtres ; ses rapports avec eux sont autres que ce qu'ils étaient auparavant. Ils ont des conférences avec elle et elle est comme leur mère à tous et comme un apôtre elle-même.

 

Lundi 23 avril (8 Iyar) de l'an 30

 

Pierre enseigne au cénacle.

(23 avril.) Ce matin, entre trois et quatre heures, j'ai vu les apôtres dans le cénacle. Le sanctuaire était ouvert ; ils se tenaient debout des deux côtés. La cloison du vestibule avait été enlevée ; il s'y trouvait environ trente disciples. On pria et on chanta à deux chœurs.

Tout cela me fit l'effet d'un office de matines.

Pierre fit ensuite une instruction à ces disciples. Quand le vestibule était fermé la pièce centrale de la maison du cénacle était plus large que longue ; maintenant qu'il était ouvert, la maison avait tout à fait l'apparence d'une église, parce que le sanctuaire ouvert, s'arrondissant en voûte par en haut, faisait l'impression d'un chœur avec l'autel. Nicodème, Joseph d'Arimathie et le fils de Siméon étaient présents.

 

[Note : En Occident, l'office de matines ou des vigiles est le premier office du cursus de l'office divin, destiné à sanctifier le temps de la nuit. Il est caractérisé par une psalmodie prolongée (récitation de psaumes alternés), entrecoupée de lectures longues et du chant de répons destinés à l'intériorisation des lectures.
Initialement, il était chanté à la fin de la nuit. L'heure de son début était calculé de telle sorte que l'office de laudes qui le suit commence au lever du jour.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Matines]

 

Mardi 24 avril (9 Iyar) de l'an 30

 

Les saintes femmes brodent des ornements.

(24 avril.) Aujourd'hui, de bon matin, j'ai vu célébrer au cénacle un office comme celui d'hier. Marie était présente : elle se tenait dans la salle, devant l'autel du vestibule, seule et le visage tourné vers le Très Saint Sacrement. Un peu en arrière d'elle, entre les colonnes du vestibule, les disciples et les apôtres se tenaient debout devant le Saint Sacrement, rangés sur deux lignes placées en face l'une de l'autre. Le rideau était ouvert, mais le tabernacle était fermé. La sainte Vierge avait un long manteau blanc ; son voile était baissé.

Il me sembla voir une couronne sur sa tête ; je crois bien toutefois que ce n'était pas une couronne véritable mais une auréole. Cette forme de Prière a été instituée par Jésus lui-même. Il leur a révélé le mystère de cet office divin lors du repas où il leur fit manger le poisson, près de Tibériade et aussi lorsqu'il convainquit Thomas de sa résurrection ; mais je n'ai plus de souvenirs bien précis à ce sujet.

Maintenant la mère de Dieu fait toujours au cénacle ses stations du chemin de la croix.

Ce matin, de bonne heure, tous les apôtres allèrent à Béthanie. La femme et la fille de Pierre, et d'autres femmes parmi lesquelles se trouvait la femme de Marc, sont venues de Bethsaïde à Béthanie. Elles habitent sous des espèces de tentes. Ces femmes n'ont aucun rapport avec les hommes. Les biens sont en commun. On ne se réunit près des apôtres que pour l'instruction. Ces femmes s'occupent à tisser et à tresser de longues bandes d'étoffes et de grosses couvertures pour les tentes. Plusieurs travaillent ensemble à une même pièce.

Marie, Marthe et Madeleine font des broderies. Elles y travaillent tantôt couchées sur le côté, tantôt en marchant, tenant l'étoffe sur la main. J'ai vu Marie broder sur un morceau d'étoffe moins grand qu'une serviette une figure qui semblait être celle d'un apôtre ou celle du Seigneur. Cette figure était un peu plus dégagée que d'autres que j'avais vues précédemment et qui ressemblaient en quelque sorte à des enfants au maillot. Ce sont des images pour de petits autels privés ; elles sont assez grossières et les couleurs peu voyantes ; car elles ont toutes des vêtements blancs et sont pour la plupart appliquées sur un fond jaunâtre et brunâtre, quelquefois aussi sur un fond bleu de ciel.

Je me souviens aussi de l'avoir vue une fois, je ne sais pas si ce fut maintenant ou plus tard, broder une représentation de la très sainte Trinité, telle à peu près que je la vois dans mes visions ; mais je suis maintenant trop souffrante pour pouvoir la décrire : je craindrais de faire quelque confusion. Dieu le Père, semblable à un grand prêtre, présentait la croix au Fils ; le Saint Esprit procédait de tous les deux, mais il n'avait pas la forme d'une colombe : au lieu d'ailes c'étaient des bras. Ces figures n'étaient pas les unes sous les autres, mais formaient plutôt un triangle. J'ai déjà vu en vision des ornements brodés par Marie figurer dans les cérémonies de l'Eglise primitive.

 

Mercredi 25 avril (10 Iyar) de l'an 30

 

La communauté partage ses biens.

(25 avril.) Ce matin les apôtres sont allés à Béthanie ; les saintes femmes s'y rendirent aussi, à l'exception de Marie. Les apôtres y étaient allés surtout pour pourvoir à l'établissement des nombreux arrivants et pour les instruire. On enseigna dans trois endroits : dans l'hôtellerie qui est hors de la ville, chez Lazare et dans la maison de Marthe. Les apôtres aidèrent eux-mêmes à construire des habitations pour ces néophytes : ils portèrent du bois, des briques, des cloisons en clayonnage et travaillèrent très activement. Les pauvres reçoivent des vêtements ; on a pris aussi des mesures pour leur nourriture. Je crois que c'est surtout Lazare qui aura fourni aux dépenses de la caisse générale.

Pierre s'est entretenu avec sa femme. Elle est âgée, c'est une personne de peu d'éducation et assez rude, sa fille est grande, hardie et a quelque chose de plus noble. Siméon, le dernier fils de Marie de Cléophas, est venu avec elle : il a environ douze ans et c'est un très bel enfant. Il se tient avec les apôtres et les disciples ; il est surtout beaucoup avec Silas.

Les saintes femmes aussi s'occupent à venir en aide aux femmes nouvellement arrivées. Personne ne possède rien en propre : ceux qui apportent quelque chose le donnent ; ceux qui n'ont rien reçoivent.

La maison de Simon le lépreux est remplie de disciples. Je n'y vois plus Simon lui-même : il doit avoir donné sa maison et s'être confondu dans la foule. La femme de Zachée se trouve aussi là.

On construit et on élève de tous côtés des cabanes en toile et des hangars ; on utilise tous les coins de murs, spécialement dans les vieux édifices. Ici et à Jérusalem, il y a beaucoup d'habitations inoccupées ; car, après le crucifiement, beaucoup de Juifs, choqués et indignés, sont allés ailleurs. Vers le soir les apôtres revinrent à Jérusalem.

 

Jeudi 26 avril (11 Iyar) de l'an 30

 

Jésus apparait soudainement aux apôtres.

(26 avril.) Aujourd'hui je vis de nouveau faire au cénacle, avant le lever du soleil, ces prières qui me font l'effet de l'office des matines ; je vis, pendant qu'ils priaient, Jésus apparaître soudainement au milieu d'eux Je ne sais pas ce qu'il leur dit, mais je sus qu'il leur avait donné à entendre qu'il viendrait à eux le second jour d'après le sabbat. Il disparut avant qu'ils se fussent remis de leur surprise et qu'ils eussent pu lui adresser la parole.

La sainte Vierge était encore présente. Depuis qu'elle a reçu la sainte Eucharistie, elle loge près du cénacle dans la maisonnette qui est à droite de la porte devant laquelle l'agneau pascal fut immolé. Jean y loge aussi. On a arrangé pour la sainte Vierge, avec des tapis et des nattes, un passage couvert qui conduit au cénacle par la cour ; en sorte qu'elle peut aller directement de sa cellule dans la maison de Dieu.

C'est dans cette cellule que Jésus lui apparut le matin du jour où elle reçut l'Eucharistie pour la première fois. Je vis de nouveau sa tête entourée d'une couronne d'étoiles que j'avais déjà vue lorsqu'elle communia.

Les apôtres allèrent encore à Béthanie. Sur le chemin je vis tout à coup Jésus passer devant eux, puis disparaître.

 

Vendredi 27 et samedi 28 avril (12 et 13 Iyar) de l'an 30

 

Les apôtres prient et enseignent.

(27 avril.) Ce matin je vis de nouveau les apôtres faire l'office de matines. Vers le soir il y eut pour le sabbat une grande réunion au cénacle où ils étaient revêtus de leurs vêtements sacerdotaux ou de leurs habits de fête. La prière et le chant à deux chœurs se prolongèrent jusqu'assez avant dans la nuit. Les salles latérales étaient ouvertes ; beaucoup de disciples étaient présents. La sainte Vierge était à sa place accoutumée ; les femmes derrière elle dans le vestibule.


(28 avril.) Aujourd'hui encore j'ai vu les apôtres prier en commun. Ils étaient tantôt assis, tantôt debout.

Pendant cet office, il m'a semblé un moment que j'étais à vêpres.

 

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Remerciements:

anges mystique Le site https://www.livres-mystiques.com/ réalisé par le regretté Roland Soyer rend accessibles les éditions du XIXème siècle des visions d'Anne Catherine Emmerich (Traduction de l'Abbé DE CAZALES, Chanoine de Versailles, AMBROISE BRAY, Libraire Éditeur)

lire la bible Le site de l'Alliance biblique française https://lire.la-bible.net/ qui permet de lire la Bible en ligne, notamment la Traduction Œcuménique de la Bible (2010). Pour vous procurer une Bible imprimée, rendez-vous sur www.editionsbiblio.fr

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