QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ?

La plus grande visionnaire de tous les temps

 

croix

VIE ET EVANGILE DE JESUS-CHRIST, JOUR APRES JOUR

 

3ème semaine après Pâques

Les apôtres à Béthanie.
Les apôtres interrogés à Béthanie.
Repas au Cénacle.
Marie, mère de l'Eglise.
Jésus s'entretient avec sa mère.
Jésus apparait à Simon de Cyrène.

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Dimanche 15 avril (30 Nisan) de l'an 30

 

ANNE CATHERINE EMMERICH

Les apôtres à Béthanie.

(15 avril.) Je vis les apôtres à Béthanie. Une grande quantité de personnes s'y étaient rassemblées ; il y en avait bien trois cents, et dans ce nombre une cinquantaine de femmes ; tous avaient suivi ici les apôtres et avaient mis leurs biens en commun. Les apôtres et les disciples célébrèrent dans la maison de Lazare des agapes solennelles où l'on fit la fraction du pain, et où l'on fit passer la coupe de main en main.

Cela se fit sans qu'il y eût consécration, c'était une simple cérémonie en signe d'union.

Ce repas eut lieu dans la salle qui donnait sur la cour, toutes les portes étant ouvertes ; après quoi Pierre enseigna tous les assistants et une foule nombreuse. Il se trouvait plusieurs espions dans l'auditoire, et quand Pierre promit de subvenir complètement aux besoins de ceux qui quitteraient tout pour se joindre à lui, les railleurs tournèrent ses paroles en dérision, disant qu'il ne possédait rien lui-même, qu'il n'était qu'un misérable pêcheur et un vagabond qui pouvait à peine fournir à la subsistance de sa propre femme.

Pierre disait tout cela pour se conformer aux ordres de Jésus, plutôt que poussé par une vive et entière conviction qu'il n'avait pas encore et dont les apôtres ne furent animés qu'après avoir reçu le Saint Esprit.

La sainte Vierge était venue de nouveau à Béthanie dans la maison de Marthe et de Madeleine.

 

Lundi 16 avril (1er Iyar) de l'an 30

 

Les apôtres interrogés à Béthanie.

(16 avril.) Je vis encore les apôtres à Béthanie avec les disciples anciens et nouveaux, et je vis de nouveau Pierre enseigner publiquement chez Lazare. C'est maintenant Pierre qui porte la parole dans les assemblées ; seulement quand les réunions sont trop nombreuses, il charge quelques-uns de ses compagnons de partager avec lui le ministère de la prédication. Depuis que Jésus l'a revêtu du manteau, depuis qu'il a mangé de ce poisson qui n'était pas un poisson ordinaire et qui lui a communiqué une force particulière, il est devenu un tout autre homme ; tous le reconnaissent comme étant le chef, la bouche et la main de la communauté chrétienne.

Lorsque Jésus au bord du lac a prophétisé sur la mort de Pierre et la destinée future de Jean, lorsqu'il a ordonné au premier de paître ses agneaux, il m'a semblé voir Pierre dans la personne de ses successeurs veiller éternellement à la conduite et à la pâture du troupeau, tandis que Jean se tient près de la source d'eau vive qui rafraîchit et arrose les pâturages et qui désaltère les brebis. Je reconnus (note) que l'action de Pierre s'exerçait plutôt dans le temps, dans le cercle de la constitution extérieure, qu'elle pouvait par conséquent passer à des successeurs, tandis que celle de Jean s'exerçait plutôt sur la nature, se faisait sentir par l'inspiration, par l'envoi de messagers inspirés. L'un était plutôt un rocher, un édifice ; l'autre plutôt un souffle, un nuage, un orage, un enfant du tonnerre, un porte-voix. Pierre représentait plutôt le corps de la harpe, ses cordes et l'accord existant entre elles ; Jean était comme le souffle du vent à travers les cordes.

Note : Le Pèlerin donne ici le sens des paroles d'Anne Catherine qu'il ne peut reproduire textuellement. (Note du Pèlerin.)

Je vis aujourd'hui une cinquantaine de soldats aller de Jérusalem à Béthanie ; ils ressemblaient à ceux qui avaient arrêté le Seigneur sur la montagne des Oliviers. Ils faisaient partie de la garde du temple et des grands prêtres. Je vis aussi des délégués se montrer dans la maison de ville de Béthanie et mander les apôtres devant eux. Pierre, Jean et Thomas comparurent devant eux ; ils répondirent librement et hardiment au reproche qui leur fut fait de tenir des réunions et de susciter des troubles parmi le peuple. Il y avait aussi des soldats près de la maison de Lazare.

Les délégués de Jérusalem interrogèrent publiquement les apôtres devant la maison de ville mais le magistrat de Béthanie, je crois que c'était le chef de la municipalité, leur résista et leur dit que s'ils savaient quelque chose à la charge de ces hommes, il fallait les faire arrêter et ne pas troubler la tranquillité du bourg par la présence de leurs soldats.

Je vis ensuite Pierre parler aux adhérents de Jésus qui s'étaient réunis chez Lazare, et pour éviter le scandale, congédier cent vingt-trois d'entre eux. Ceux qui étaient venus des pays les plus éloignés devaient rester chez ceux qui demeuraient plus près, car ils avaient déjà tout mis en commun. Il y avait aussi une cinquantaine de femmes qui s'éloignèrent et allèrent habiter divers endroits où elles vivaient en commun. Toutefois Pierre donna rendez-vous ici à tous ses auditeurs pour le jour de l'Ascension du Christ dont il était sans doute averti par un pressentiment.

 

Mardi 17 et mercredi 18 avril (2 et 3 Iyar) de l'an 30

 

Repas au Cénacle.

(17 et 18 avril.) Le matin les apôtres allèrent de Béthanie à la maison du cénacle à Jérusalem. Je les vis ce même jour prendre un repas, puis prier sous la lampe et devant le Très Saint Sacrement. Il y avait environ sept disciples avec eux. Pierre en avait congédie récemment cent vingt-trois à Béthanie, mais il en était arrivé d'autres. Les apôtres et les disciples ne pouvaient plus traverser la ville pour aller à la maison du cénacle : le chemin de ce côté avait été intercepté par les Juifs. Ils furent obligés de prendre celui à gauche du temple, que Pierre et Jean avaient suivi le Jeudi Saint. Il y avait là beaucoup d'hôtelleries à l'usage des étrangers, et la population vraiment juive n'habitait pas de ce côté.

Certains discours des apôtres et des disciples m'ont fait reconnaître qu'ils ne sont pas encore complètement éclairés : ils croient encore qu'un royaume visible sera fondé, ou qu'ils auront en partage certains privilèges tout particuliers. Je crois que Jésus les tancera encore vertement à ce sujet.

Aujourd'hui vers six heures et demie du soir, Anne Catherine vit ce qui suit, étant éveillée et ayant les yeux ouverts ; le Pèlerin était auprès d'elle et les réalités vulgaires qui l'entouraient s'intercalaient dans sa vision et y faisaient un étrange contraste. Voici ce quelle dit :

" Il doit y avoir un grand repas dans la maison du cénacle. Lazare s'y trouve, les apôtres sont allés ce matin de bonne heure le prendre à Béthanie. Les femmes et la sainte Vierge sont là, ainsi que Véronique, Nicodème, Joseph d'Arimathie et le fils de Siméon qui immola l'Agneau pascal Aujourd'hui ils ont encore un agneau. Les femmes, à l'exception de Marie, sont occupées à préparer le repas. Tous les apôtres sont présents avec vingt disciples. Ce doit être une fête ".

Ce fut ainsi qu'elle parla vers midi. au moment même où elle voyait tout cela.

 

Jeudi 19 avril (5 Iyar) de l'an 30

 

Marie, mère de l'Eglise.

Elle raconta ce qui vient ensuite, le matin du jeudi 19 avril.

Je vis dans la salle les apôtres et vingt disciples se tenant debout sous la lampe. Après avoir prié, ils se séparèrent en deux groupes. Jean parla aux apôtres et Pierre aux disciples. Ils parlèrent en termes mystérieux de leur rapport avec la mère de Dieu et de ce qu'elle devait être pour eux.

Pendant cet enseignement, ayant pour base, à ce qu'il me sembla, une communication de Jésus-Christ qui m'est sortie de la mémoire, je vis la figure de la sainte Vierge planer au-dessus d'eux revêtue d'un manteau lumineux qui se déployait comme pour les embrasser dans ses plis ; je vis le ciel ouvert au-dessus d'elle et une couronne partant de la très sainte Trinité se poser sur sa tête. J'eus le sentiment que Marie était leur vrai chef à tous, leur temple et l'enceinte qui les renfermait. Pendant cette vision je perdis de vue la sainte Vierge qui était en prière hors de la salle. Je crois que c'était le symbole de ce que la volonté de Dieu opérait en ce moment pour l'Eglise par la déclaration des apôtres ; peut-être aussi était-ce la reproduction d'une vision qu'avait Marie, ravie en esprit pendant le discours des apôtres.

Vers neuf heures je vis un repas dans le vestibule. La sainte Vierge seule était assise à la table des apôtres, entre Pierre et Jean. Ils tournaient le dos à la cour et ils avaient en face d'eux la porte de la maison. Les autres femmes et les disciples étaient assis à droite et à gauche, à des tables séparées. Pierre découpa l'agneau exactement comme Jésus avait découpé l'agneau pascal. A la fin du repas on rompit le pain qu'on fit passer à la ronde ainsi que la coupe.

Ceci n'était pas la sainte Eucharistie, mais seulement des aliments bénits ; Pierre parla encore à cette occasion.

Je vis ensuite la sainte Vierge avec les apôtres dans la maison du cénacle, elle se tenait debout sous la lampe entre Pierre et Jean. Je dois ajouter qu'au repas tous les convives avaient leurs habits de cérémonie et Marie son vêtement de noces ; pendant la prière sous la lampe, elle portait un beau manteau blanc et son voile était baissé. Le sanctuaire était ouvert et ils prièrent encore, agenouillés devant le Saint Sacrement.

 

Vendredi 20 avril (5 Iyar) de l'an 30

 

Jésus s'entretient avec sa mère.

Je vis ensuite, un peu après minuit, la sainte Vierge recevoir à genoux la sainte Eucharistie des mains de Pierre. Il tenait à la main la patène du calice sur laquelle étaient les saintes espèces, et il mit dans la bouche de Marie le morceau de pain rompu par Jésus lui-même. Au même instant, je vis le Seigneur Jésus, invisible aux autres, apparaître à sa Mère et disparaître aussitôt. Elle était toute pénétrée de lumière et de splendeur. Ils prièrent encore quelque temps et se retirèrent, chacun de son côté. Je vis les apôtres pendant toute la cérémonie se montrer plus respectueux qu'à l'ordinaire envers Marie. Auparavant ils en usaient avec elle, comme avec Jésus lui-même, d'une façon assez familière, quoique toujours mesurée. La sainte Vierge ayant reçu le Saint Sacrement, sortit après minuit de la maison du cénacle et se rendit avec les autres femmes à la maison de Jean-Marc, où elle logeait. Je vis encore Marie prier debout dans sa chambre. Elle récita le Magnificat, le Cantique des trois enfants dans la fournaise et le psaume CXXX (note)

Note : D'après une communication postérieure, Anne Catherine vit que toutes les fois que la très sainte Vierge communiait, les saintes espèces restaient en elles sans altération d'une communion à l'autre, en sorte qu'elle adorait incessamment l'Homme-Dieu sacramentellement présent dans son cœur. Lors de la persécution qui suivit la lapidation de saint Etienne, les apôtres restèrent un certain temps sans consacrer mais l'Eglise ne fut pas privée de la présence du Saint Sacrement puisqu'il se conserva dans le cœur de la très sainte Vierge. Elle était le tabernacle du Très Saint Sacrement et en même temps elle pratiquait l'adoration perpétuelle.

L'aube commençait à paraître lorsque je vis Jésus entrer, chez elle, les portes fermées. Il s'entretint longtemps avec elle. Toutefois il ne l'embrassa pas, ni ne la toucha en aucune manière. Il s'entretint avec elle de ce qu'elle était par rapport aux apôtres et de l'aide qu'elle devait leur donner. Tout cela avait un sens spirituel et mystérieux. Il lui donna en même temps une certaine autorité sur l'Eglise, avec la force et le pouvoir nécessaire pour en être l'appui et la protectrice. Je vis son Fils répandre en elle sa propre lumière comme s'il la pénétrait de part en part. C'est quelque chose que je ne puis exprimer. Il disparut ensuite, la porte restant fermée. Marie pria encore et se coucha.

 

Samedi 21 avril (6 Iyar) de l'an 30

 

Jésus apparait à Simon de Cyrène.

Remarque préliminaire du Pèlerin.-- Anne Catherine raconta ce qui suit le 21 avril 1820, entre dix et onze heures du matin, étant à l'état d'extase et les yeux ouverts : elle indiqua successivement du doigt divers points de la chambre, de même à peu près qu'un homme en voyage montre à un compagnon dont la vue est courte quelque chose qu'il voit se passer à quelque distance. Ceci ayant été communiqué par elle le vingtième jour après la résurrection, on l'intercale ici à cette date. Voici donc ce qu'elle dit :

" Voyez-vous cette troupe de gens qui passent par le mont des Oliviers allant à Béthanie ; ils sont là près de la prairie verte ! Ils sont autrement habillés qu'auparavant ; cinq femmes les suivent à quelque distance, Marie n'est pas parmi elles. Ils viennent de Jérusalem. Chose singulière, ils regardent autour d'eux, ils montrent du doigt quelque chose sur leur gauche et pourtant ils ne voient pas Jésus qui vient de ce côté. Il ne vient pas du côté de la montagne des Oliviers. Il y a ça et là beaucoup de gens dans les petits jardins : ils réparent les clôtures qui ont été brisées le dimanche des Rameaux par les étrangers venus pour la Pâque et les gens de toute espèce qui allaient à Jérusalem, ou défaites lorsqu'on a élargi les chemins. C'est étrange ! les disciples vont de côté et d'autre et ne le voient pas. Il est lumineux et semble planer au ras de terre. Voilà qu'il a été vu de quelques gens qui sont dans le petit jardin ; ils se prosternent la face contre terre : il y a là cet homme, ce Simon qui l'a aidé à porter sa croix ! il travaille dans ce petit jardin ! Ah ! le digne homme ! Le Seigneur passe devant lui. Le bon vieillard ôte son manteau, se prosterne et baise la terre devant les pieds du Seigneur. Celui-ci lui fait signe de se taire et disparaît.

Voyez encore ! à l'endroit où ils ont pris l'âne (Bethphagé), ils envoient un messager à Lazare pour lui annoncer qu'ils mangeront chez lui. Le messager est leste : il est déjà arrivé. Lazare est de nouveau dans sa maison. Je l'y vois revenu ; il s'était réfugié là-bas, de l'autre côté du lac, dans l'endroit où le Seigneur a fait ce miracle que vous savez, où il a nourri cette nombreuse multitude ; voyez ces petites cabanes : c'était là qu'il était. Je le vois dans sa maison de Béthanie ; le messager y était déjà. Ils préparent tout pour un repas. Il y a une femme près de lui, elle est grande et elle a de longs cheveux, je crois que c'est Madeleine. Je vois aujourd'hui la table plus haute qu'à l'ordinaire ; les sièges sont bas : on dirait des demi canapés, mais le dossier est tourné du côté de la table."

Aujourd'hui vers midi, je vis la mère de Dieu à Jérusalem, dans la maison où les saintes femmes se tenaient après le crucifiement : elle était seule et assise devant un écrit qu'elle lisait. Cependant elle se leva et une personne de grande taille entra et l'enveloppa dans une longue couverture. C'était la femme que j'avais vue, le jour où Jésus apparut à Thomas, rester dans le vestibule du cénacle pendant que Marie et Madeleine entraient dans la salle où se tenaient les disciples. Elles allèrent ensuite à la montagne des Oliviers. Cette personne suivait Marie à quelque distance.

C'est elle que je vis dans la maison de Jean près d'Ephèse : elle s'était mise au service de Marie et y resta jusqu'à la mort de celle-ci.

 

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Remerciements:

anges mystique Le site https://www.livres-mystiques.com/ réalisé par le regretté Roland Soyer rend accessibles les éditions du XIXème siècle des visions d'Anne Catherine Emmerich (Traduction de l'Abbé DE CAZALES, Chanoine de Versailles, AMBROISE BRAY, Libraire Éditeur)

lire la bible Le site de l'Alliance biblique française https://lire.la-bible.net/ qui permet de lire la Bible en ligne, notamment la Traduction Œcuménique de la Bible (2010). Pour vous procurer une Bible imprimée, rendez-vous sur www.editionsbiblio.fr

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