QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ?

La plus grande visionnaire de tous les temps

 

croix

VIE ET EVANGILE DE JESUS-CHRIST, JOUR APRES JOUR

 

2ème semaine après Pâques

La pêche miraculeuse en Galilée.
Le repas au bord du lac.
Annonce de la mission pastorale de Pierre.
Jésus et les âmes des patriarches en Galilée.
Jésus apparait à une foule de disciples.
Guérisons pendant le sabbat ; la Vierge Marie à Jérusalem.

Précédent Retour Suivant

 

Dimanche 8 au mardi 10 avril (du 23 au 25 Nisan) de l'an 30

 

La pêche miraculeuse en Galilée.

JEAN 21: 1.Après cela, Jésus se manifesta de nouveau aux disciples sur les bords de la mer de Tibériade. Voici comment il se manifesta.
2.Simon-Pierre, Thomas qu’on appelle Didyme, Nathanaël de Cana de Galilée, les fils de Zébédée et deux autres disciples se trouvaient ensemble.
3.Simon-Pierre leur dit : « Je vais pêcher. » Ils lui dirent : « Nous allons avec toi. » Ils sortirent et montèrent dans la barque, mais cette nuit-là, ils ne prirent rien.
4.C’était déjà le matin ; Jésus se tint là sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui.
5.Il leur dit : « Eh, les enfants, n’avez-vous pas un peu de poisson ? » – « Non », lui répondirent-ils.
6.Il leur dit : « Jetez le filet du côté droit de la barque et vous trouverez. » Ils le jetèrent et il y eut tant de poissons qu’ils ne pouvaient plus le ramener.
7.Le disciple que Jésus aimait dit alors à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Dès qu’il eut entendu que c’était le Seigneur, Simon-Pierre ceignit un vêtement, car il était nu, et il se jeta à la mer.
8.Les autres disciples revinrent avec la barque, en tirant le filet plein de poissons : ils n’étaient pas bien loin de la rive, à deux cents coudées environ.
(TOB)

ANNE CATHERINE EMMERICH

(8-10 avril.) Je les vis déposer leurs habits de cérémonie et se préparer au voyage. Ils allèrent par groupes séparés, suivirent d'abord la voie douloureuse de Jésus jusqu'au Calvaire, puis se rendirent à Béthanie où ils prirent avec eux divers disciples. Ils se dirigèrent alors vers la mer de Galilée, divisés en plusieurs groupes, et par des chemins différents. Pierre ayant avec lui Jean, Jacques le Majeur, Thomas, Nathanaël, Jean Marc et Silas, ce qui faisait sept personnes en tout, prit la route de Tibériade. Ils laissèrent Samarie à gauche. Tous les apôtres suivirent des chemins qui leur faisaient éviter les endroits habités.

Ils arrivèrent devant Tibériade à une pêcherie que Pierre avait tenue à loyer autrefois, et qu'occupait présentement un autre homme : c'était un veuf avec deux fils. Ils prirent quelque nourriture chez cet homme et j'entendis Pierre dire qu'il n'avait pas pêché en cet endroit depuis trois ans.

Ils montèrent sur deux barques dont l'une était un peu plus grande et meilleure que l'autre. Je vis que les compagnons de Pierre lui firent les honneurs de la grande barque : il y monta avec Nathanaël, Thomas et un serviteur du pêcheur ; Jean, Jacques, Jean Marc et Silas étaient dans l'autre barque. Pierre ne souffrit pas que personne ramât à sa place : il voulut ramer lui-même, car malgré les faveurs signalées qu'il venait de recevoir de Jésus-Christ, il était resté extraordinairement humble et modeste. Je le vis particulièrement se montrer tel vis-à-vis de Nathanaël, qui était un homme instruit et de manières plus distinguées.

Je les vis toute la nuit naviguer de côté et d'autre avec des falots, jeter plusieurs fois le filet entre les deux barques et toujours le retirer vide. Je les entendis dans les intervalles prier à haute voix et chanter. Vers le matin, quand le jour commença à poindre, les navires avant dépassé le point où le Jourdain sort du lac, se rapprochèrent de la rive orientale, et, comme ils étaient fatigués, ils voulurent jeter l'ancre près de terre. Ils avaient ôté leurs habits pour pêcher, n'ayant qu'une bande d'étoffe autour des reins, et une espèce de petit manteau sur les épaules ; ils allaient remettre leurs vêtements et prendre un peu de repos lorsqu'ils aperçurent une figure derrière les roseaux du rivage. C'était Jésus qui leur cria :

"Enfants, avez-vous quelque chose à manger " ?

à quoi ils répondirent qu'ils n'avaient rien. Alors Jésus leur cria de nouveau qu'il fallait jeter le filet à l'ouest de la barque de Pierre. C'est ce qu'ils firent en effet, et Jean fut obligé à cause de cela, de venir se placer avec sa barque de l'autre côté de celle de Pierre. Dès qu'ils sentirent combien le filet était chargé. Jean reconnut Jésus et cria à Pierre par dessus la mer, alors fort tranquille :

" C'est le Seigneur ! ".

Alors Pierre passa sa robe en toute hâte, sauta dans l'eau et se frayant passage à travers les roseaux, aborda à l'endroit où était Jésus. Jésus, de son côté, vint sur un petit canot très léger qui était amarré à son navire. Il y avait deux de ces canots attachés ensemble : on en poussait un en avant de l'autre, et on arrivait à terre en passant dessus. Il n'y avait place que pour une personne, et on en faisait usage quand on était séparé du rivage par des bas-fonds.

Pendant que les apôtres pêchaient sur le lac, je vis le Sauveur accompagné d'âmes des patriarches qu'il avait tirées des limbes, et d'autres âmes également délivrées de la prison qu'elles subissaient en divers lieux dans des cavernes, des marécages et des déserts, arriver ici comme volant au ras de terre : il venait de la vallée de Josaphat.

Je dois maintenant faire connaître une chose que je n'avais jamais osé dire.

Pendant ces quarante jours, je vois Jésus, quand il n'est pas avec les disciples, visiter les lieux où il a fait quelque chose de remarquable pendant sa vie mortelle, en compagnie des âmes qui lui touchent de plus près depuis Adam et Eve jusqu'à Noé, Abraham, les autres patriarches et tous ses ancêtres, leur montrer et leur enseigner tout ce qu'il a fait et souffert pour eux, ce qui les remplit d'une consolation ineffable et excite en eux des transports de reconnaissance qui achèvent de les purifier. Pendant ce temps, il leur enseigna d'une certaine manière les mystères de la nouvelle alliance en vertu de laquelle ils étaient délivrés de leurs chaînes. Je le vis avec eux à Nazareth, dans la grotte de Bethléem, et partout où il lui était arrivé quelque chose de remarquable.

Quoique ces âmes n'aient pas de sexe, il y a pourtant dans la manière dont elles se manifestent, je ne sais quoi de plus délicat ou de plus énergique qui peut faire reconnaître si elles ont animé sur la terre des corps d'hommes ou de femmes. Je les vois toutes comme revêtues de longs vêtements étroits avec des extrémités flottantes qui brillent et qui semblent s'allonger derrière elles. Leurs cheveux n'ont pas l'apparence de cheveux, mais de rayons qui représentent quelque chose ; des rayons semblables remplacent aussi, pour ainsi dire, la barbe des hommes. Quoiqu'ils n'aient pas d'insignes extérieurs, je vois pourtant quelque chose par quoi sont distingués les rois et surtout les prêtres qui, à partir de Moïse, ont été en rapport avec l'Arche d'alliance ; dans ces voyages du Sauveur, je le vois toujours entouré d'eux, en sorte qu'ici aussi règne partout l'esprit de la hiérarchie. Toutes ces apparitions se meuvent avec une grâce et une dignité extraordinaires, et elles glissent dans l'air comme si elles planaient, légèrement penchées en avant ; elles ne touchent pas la terre comme des êtres qui pèsent mais elles semblent la raser en planant.

Le pêcheur de Tibériade fut de ceux qui plus tard se séparèrent de la communauté lors des enseignements pleins de sévérité que Jésus donna sur la montagne de Thébez, mais ses fils restèrent.

J'ai su leurs noms à plusieurs reprises mais je les ai toujours oubliés.

Quelques jours après, Anne-Catherine étant en état d'extase, ajouta ce qui suit sur les noms des trois pêcheurs de Tibériade qui, après la pêche miraculeuse, allèrent avec les apôtres à Thébez où le Seigneur devait se montrer.

Le père s'appelait Aminadab. Les deux fils qui avaient l'un vingt ans, l'autre dix-huit, s'appelaient Isaac et Josaphat. Le père revint chez lui et recommanda ses fils à Pierre qui les employa à son service.

 

Mardi 10 avril (25 Nisan) de l'an 30

 

Le repas au bord du lac.

JEAN 21: 9.Une fois descendus à terre, ils virent un feu de braise sur lequel on avait disposé du poisson et du pain.
10.Jésus leur dit : « Apportez donc ces poissons que vous venez de prendre. »
11.Simon-Pierre remonta donc dans la barque et il tira à terre le filet que remplissaient cent cinquante-trois gros poissons, et quoiqu’il y en eût tant, le filet ne se déchira pas.
12.Jésus leur dit : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n’osait lui poser la question : « Qui es-tu ? » : ils savaient bien que c’était le Seigneur.
13.Alors Jésus vient ; il prend le pain et le leur donne ; il fit de même avec le poisson.
14.Ce fut la troisième fois que Jésus se manifesta à ses disciples depuis qu’il s’était relevé d’entre les morts.
(TOB)

 

Je vis le Seigneur arriver au bord du lac avec ces âmes, comme les apôtres prêchaient encore. Il y avait derrière une chaussée un enfoncement où se trouvait sous un abri un foyer qui était peut-être à l'usage des bergers. Je ne vis pas Jésus allumer du feu, ni prendre un poisson, ni le recevoir d'ailleurs. Le feu, le poisson et tout le reste se montrèrent tout à coup en présence des âmes des patriarches, au moment ou le Seigneur eut la pensée que du poisson devait être apporté là.

Comment cela se fit-il ? c'est ce que je ne saurais dire.

Les âmes des patriarches se trouvaient intéressées à la préparation de ce poisson. Il figurait l'Église souffrante, les âmes qui étaient à l'état de purification. Ce repas fut comme le lien extérieur qui les unissait à l'Eglise. En leur faisant manger de ce poisson, Jésus donna aux apôtres la notion de l'union établie entre l'Eglise souffrante et l'Eglise militante. Jonas dans le ventre du poisson représente aussi le séjour de Jésus dans le monde inférieur.

Devant la hutte était couchée une poutre qui servit de table.

J'avais vu déjà tout cela lorsque Jésus franchissant la chaussée arriva au bord du lac. Pierre ne nagea pas : il passa à gué dans l'eau ; on pouvait voir le fond, cependant il y avait une certaine profondeur. Comme il se trouvait déjà près de Jésus, Jean arriva à son tour et ceux qui étaient restés sur la barque crièrent à ceux qui étaient à terre de les aider à tirer le filet. Jésus dit alors à Pierre d'apporter les poissons ; ils tirèrent le filet à terre et je vis Pierre en tirer les poissons et les jeter sur le rivage. Ou en compta cent cinquante-trois de toute espèce, et j'appris sur la signification de ce nombre quelque chose que j'ai oublié. Il y avait sur la barque plusieurs hommes au service du pêcheur de Tibériade, lesquels restèrent près du poisson et de la barque ; quant aux apôtres et aux disciples, ils allèrent avec Jésus jusqu'à la cabane et il leur dit de manger. Quand ils arrivèrent, je vis que les esprits des patriarches avaient disparu. Ils furent très surpris de voir le feu allumé, un poisson qui n'était pas de ceux qu'ils avaient pris, du pain et une gaufre au miel.

Note : Elle dit que c'étaient des rôties faites de miel et de farine, qu'on en mettait ordinairement une grande entre deux plus petites, qu'on les appelait gaufres au miel et que ce nom se rencontre dans la Bible. Le Pèlerin lui ayant fait remarquer qu'elle n'avait pas la Bible et qu'elle ne la lisait pas, elle répondit : Je l'ai entendu ainsi nommer : c'est ainsi que cela s'appelle. (Note du Pèlerin)

Les apôtres et les disciples se placèrent près de la poutre et Jésus fit pour ainsi dire les honneurs. Il donna à chacun sur un morceau de pain une part de poisson qu'il prit dans la poêle et je ne vis pas que le poisson diminuât. Il leur donna aussi du gâteau au miel, se mit lui-même à table et mangea. Tout cela se fit avec beaucoup de calme et de solennité.

Thomas avait été le troisième de ceux qui avaient eu sur la barque un sentiment de la présence de Jésus. Tous étaient fort intimidés, car Jésus avait une apparence plus surnaturelle que les autres fois, d'ailleurs il y avait dans ce repas et dans toutes les circonstances qui l'accompagnaient quelque chose de mystérieux ; personne n'osait l'interroger et tout était empreint d'une gravité calme et d'une solennité qui les jetaient dans un profond étonnement. Jésus se montra plus vêtu qu'à l'ordinaire et on ne voyait pas ses plaies.

Aucun des poissons pris par les apôtres ne figura dans ce repas. Jésus ayant dit qu'on les apportât, Pierre les jeta les uns après les autres aux pieds de Jésus et on en fit le compte. C'était une manière de reconnaître qu'ils n'avaient pas pris ces poissons par leurs propres efforts et pour eux-mêmes, mais par son opération miraculeuse et pour lui. Lorsque les poissons eurent été déposés à ses pieds, le Seigneur dit :

"Venez manger" !

Et il les conduisit au delà du coteau ou de la chaussée dans un endroit ou l'on ne voyait pas le lac et où était la cabane de terre avec le foyer. Jésus ne se mit pas à table, mais il alla de la poêle aux disciples et porta à chacun sa part de poisson sur un morceau de pain. Il bénit aussi les portions et je les vis devenir lumineuses. Les gâteaux au miel n'étaient point dans la poêle : ils étaient préparés d'avance et posés les uns sur les autres ; il les partagea de même. Lorsque tous eurent reçu leur part, il mangea à son tour. Il n'y avait qu'un poisson dans la poêle, mais il était plus grand qu'aucun des autres : il avait à peu près les dimensions d'un enfant.

Il y eut dans ce repas quelque chose de mystérieux : la présence des âmes des patriarches et des autres âmes, avant qu'il commençât, et la part qu'ils avaient prise en quelque sorte à sa préparation, la vocation de Pierre qui vint après, tout cela joint à un avertissement intérieur dont je ne puis plus bien rendre compte, me dit que l'Église souffrante, les âmes retenues dans le troisième séjour furent ici incorporées à l'Eglise militante et soumises à l'autorité de Pierre, et que cela se fit dans ce repas mystique. J'en eux la conviction pendant la vision, quoique je ne puisse dire comment : c'est pour cela aussi que Jésus conclut par sa prophétie relative à la mort de Pierre et à la destinée future de Jean.

Les cent cinquante-trois poissons que prirent les apôtres lorsque le Seigneur leur eut dit : "N'avez-vous rien à manger ?" indiquaient cent cinquante-trois personnes qui se convertirent à Thébez.

 

 

Annonce de la mission pastorale de Pierre.

JEAN 21: 15.Après le repas, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il répondit : « Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime », et Jésus lui dit alors : « Pais mes agneaux. »
16.Une seconde fois, Jésus lui dit : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Il répondit : « Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. » Jésus dit : « Sois le berger de mes brebis. »
17.Une troisième fois, il dit : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut attristé de ce que Jésus lui avait dit une troisième fois : « M’aimes-tu ? », et il reprit : « Seigneur, toi qui connais toutes choses, tu sais bien que je t’aime. » Et Jésus lui dit : « Pais mes brebis.
18.En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais jeune, tu nouais ta ceinture et tu allais où tu voulais ; lorsque tu seras devenu vieux, tu étendras les mains et c’est un autre qui nouera ta ceinture et qui te conduira là où tu ne voudrais pas. »
19.Jésus parla ainsi pour indiquer de quelle mort Pierre devait glorifier Dieu ; et après cette parole, il lui dit : « Suis-moi. »
20.Pierre, s’étant retourné, vit derrière lui le disciple que Jésus aimait, celui qui, au cours du repas, s’était penché vers sa poitrine et qui avait dit : « Seigneur, qui est celui qui va te livrer ? »
21.Quand il le vit, Pierre dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? »
22.Jésus lui répondit : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. »
23.C’est à partir de cette parole qu’on a répété parmi les frères que ce disciple ne mourrait pas. En réalité, Jésus ne lui avait pas dit qu’il ne mourrait pas, mais bien : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? »
(TOB)

 

Après le repas je vis Jésus se lever et les disciples aussi ; je le vis aller et venir avec eux le long du rivage, puis s'arrêter et dire à Pierre d'un ton solennel :

" Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu plus que ceux-ci " !

Pierre lui répondit timidement :

" Oui, Seigneur, vous savez que je vous aime " !

Alors Jésus lui dit :

" Pais mes agneaux " !

Et dans le même moment j'eus une vision touchant l'Église et l'évêque suprême, je vis comment il enseignait et guidait les premiers chrétiens qui étaient encore faibles ; et je vis baptiser et laver beaucoup de néophytes comme de tendres agneaux.

Il y eut alors quelques instants de silence sans qu'ils cessassent de marcher ; Jésus s'arrêtait parfois en tournant la tête et tous venaient à lui ; puis enfin il dit de nouveau à Pierre :

" Simon, fils de Jean, m'aimes-tu " !

Pierre, tout intimidé au souvenir de son reniement, lui répondit avec beaucoup d'humilité :

"Oui Seigneur, vous savez que je vous aime " !

Et Jésus dit encore d'un ton solennel :

" Pais mes brebis " !

J'eus au même instant une vision sur l'Eglise grandissante et ses persécutions ; je vis comment l'évêque suprême rassemblait les chrétiens dispersés dent le nombre s'augmentait toujours, les soutenait, leur envoyait des pasteurs délégués par lui et les gouvernait.

Après une nouvelle pause, quand ils eurent encore marché, Jésus dit une troisième fois :

" Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu " !

Et je vis Pierre tout contristé parce que ces interrogations répétées lui faisaient croire que Jésus doutait : il se souvint de son triple reniement et répondit :

" Seigneur, vous savez tout, vous savez que je vous aime " !

Je vis alors Jean se dire intérieurement :

" Ah ! quel doit être l'amour de Jésus et quel doit être celui d'un pasteur puisque ayant confié son troupeau à Pierre il l'interroge trois fois sur son amour " !

Jésus dit encore :

" Pais mes brebis ! En vérité ! en vérité, je te le dis, quand tu étais jeune, tu te ceignais toi-même et tu allais où tu voulais : mais quand tu seras devenu vieux, tu étendras tes mains, un autre t'attachera et te conduira où tu ne veux pas aller. Suis-moi " !

Alors il se retourna pour reprendre sa marche ; Jean alla à côté de lui, et Jésus lui dit en particulier quelque chose que je n'entendis pas. Mais Pierre, voyant cela, demanda au Seigneur en montrant Jean :

" Seigneur ! qu'adviendra-t-il de celui-ci " ?

Et Jésus blâmant sa curiosité, lui répondit :

" Si, je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je veuille, que t'importe ? Toi, suis-moi " !

Alors il se retourna de nouveau et ils allèrent plus loin.

Lorsque Jésus dit pour la troisième fois : " Pais mes brebis " ! et ajouta que Pierre dans sa vieillesse serait chargé de liens et emmené malgré lui, je vis un tableau de l'Eglise avant pris son développement ; je vis Pierre enchaîné et crucifié à Rome, et je vis en divers lieux les saints martyrs livrés au supplice.

Je vis qu'il fut aussi donné à Pierre de voir cela en esprit et de connaître sa fin, et que, jetant les yeux sur Jean, il eut une vision où l'avenir de celui-ci lui fut révélé et ou il le vit marchant à la suite de Jésus à travers beaucoup de souffrances, sans toutefois cesser de le voir corporellement devant lui. Il se dit alors à lui-même :

" Est-ce que celui-ci que Jésus aime tant ne doit pas être aussi crucifié comme lui " ?

C'est pourquoi il interrogea Jésus qui le réprimanda.

J'ai vu aussi que quelques-uns comprennent mal ces paroles de Jésus et les interprètent comme s'il avait dit :

" Je veux qu'il demeure ainsi " ;

tandis qu'il a dit :

" Si Je veux qu'il demeure ".

Les autres apôtres qui avaient entendu ces paroles, crurent, eux aussi, que Jean ne mourrait pas ; cependant il est mort.

J'eus à cette occasion une vision sur ses derniers moments et sur un séjour qui lui fut assigné après sa mort.

Ils marchèrent encore quelque temps avec Jésus qui leur indiqua ce qu'ils devaient faire pour le moment et qui ensuite disparut à leurs yeux. Ils l'avaient accompagné à l'est du lac dans la direction de Gergesa ; ils revinrent ensuite à Tibériade, mais sans repasser par l'endroit où il les avait fait manger avec lui.

Après cela, Jésus alla avec les âmes des patriarches dans la contrée où il avait chassé les démons dans le corps des pourceaux ; il y délivra encore plusieurs âmes qui étaient retenues là dans des lieux ténébreux et déserts : car dans ce pays on avait souvent mis à mort des possédés, quoique innocents, dont les âmes attendaient leur délivrance définitive après avoir paru devant le tribunal de Dieu.

Les poissons furent jetés dans les barques et transportés à la ville par les gens au service du pécheur qui avaient accompagné les apôtres.

Lorsque je vis près du feu les âmes des patriarches, me sembla qu'elles coopéraient en quelque chose à la préparation du repas ou qu'elles y prenaient une certaine part ; cependant je ne puis pas dire clairement quelle part elles y prirent. Quand Jésus alla près du lac, tout était prêt.

Lorsque Jésus dit en parlant de Jean :

" Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe " ?

j'eus une vision sur la mort de l'apôtre qui eut lieu à Éphèse, où il se coucha lui-même dans le tombeau, s'entretint avec ses disciples et mourut, ainsi que je l'ai déjà vu dans une autre occasion. Je vis aussi que son corps n'est pas resté sur la terre : je vis entre le levant et le nord, un lieu resplendissant comme un soleil et j'y vis Jean comme un intermédiaire recevant d'en haut quelque chose qu'il transmet en bas. Ce lieu m'apparut comme faisant partie de la terre et pourtant comme très élevé au-dessus d'elle et tout à fait inaccessible. J'ai vu aussi que le paradis existe encore au-dessus de cette région, mais séparé de tout le reste. Je vis quatre lieux semblables placés aux quatre points cardinaux du monde ; mais je ne me rappelle plus ce qui s'y trouvait. Je ne vis pas cette fois le séjour de Jean comme la montagne des Prophètes, car je n'y allai pas moi-même, mais il m'apparut de loin comme un corps resplendissant.

Ce fut sur un ordre donné intérieurement par Jésus que le poisson qui devait figurer au repas donné près du lac se trouva aussitôt sur le feu, en présence des âmes des patriarches que ce poisson intéressait particulièrement : car il était le symbole de l'Eglise souffrante, des âmes détenues dans le purgatoire. Celles-ci furent dans ce repas unies à l'Eglise par un signe extérieur, et Jésus donna par là aux apôtres l'idée de l'union qui existe entre l'Eglise souffrante et l'Eglise militante.

 

Mercredi 11 avril (26 Nisan) de l'an 30

 

Jésus et les âmes des patriarches en Galilée.

(11 avril.) Après l'apparition de Jésus près du lac, je le vis avec les patriarches dans la contrée de Gergesa où il délivra plusieurs âmes de l'exil qu'elles subissaient ; je le vis aussi avec toutes ces âmes dans le paradis. J'ai revu à cette occasion toutes les beautés du paradis aussi distinctement que jamais. Je vis qu'il leur expliqua tout ce que nos premiers parents avaient perdu par l'effet de la chute originelle et combien ils étaient heureux qu'il pût ici racheter après cette chute. Je vis que ces âmes avaient ardemment soupiré après la rédemption, mais qu'elles ignoraient de quelle manière elle s'opérerait, comme les hommes aussi l'avaient ignoré. Je vis Jésus procéder avec elles de la façon qui leur était la plus profitable suivant leur état, et leur donner des enseignements comme il l'avait fait pour les hommes durant le cours de sa vie mortelle.

J'appris de nouveau à cette occasion que l'homme avait été créé pour remplir dans le ciel la place des anges déchus. Si le péché originel n'avait pas eu lieu, il se serait multiplié jusqu'au moment où le chiffre de ces anges aurait été atteint, et alors la création aurait eu son terme. Mais par suite de la chute originelle, la propagation du genre humain était devenue une dispersion, ayant en elle-même une action destructive ; il semblait que la génération eût été souillée par le mélange d'un élément impur et ténébreux : c'est pourquoi la sentence de mort qui en était la conséquence avait été aussi un bienfait. Quant à la fin du monde et à tout ce qu'on en dit, Anne-Catherine avait l'assurance qu'elle n'arriverait pas, jusqu'à ce que tout le froment eut été moissonné et séparé de la paille pour remplir les places laissées vides par les anges déchus.

Je vis Jésus sur de grands champs de bataille, et je le vis expliquer aux âmes tous les événements au moyen desquels elles avaient été conduites dans la voie du salut ; pendant qu'il leur parlait je voyais le spectacle des batailles et toutes choses comme si elles s'étaient passées en ce moment. Je crois que les âmes virent aussi tout cela. Je vis les principaux événements de la vie de Noé, de celle d'Abraham quand il était dans le pays d'Ur, et de celle de plusieurs prophètes.

Pendant que ces âmes passaient ainsi en troupes, je ne vis jamais personne témoigner de l'effroi, au contraire il se répandait sur le pays qu'elles traversaient comme un souffle doux et agréable et toutes les créatures étaient dans la joie. Jésus apparut aussi à sa mère en compagnie des patriarches lorsqu'il sortit des limbes avec eux ; il est allé en outre dans tous les lieux où les apôtres portèrent d'abord l'Évangile et il a sanctifié ces lieux par sa présence. Il a parcouru pour ainsi dire toute la nature.

Lorsque Jésus eut disparu près du lac en présence des quatre apôtres et des trois disciples, ceux-ci revinrent à Tibériade chez le pécheur Amidanab. On était dans l'après-midi quand ils arrivèrent chez cet homme qui, depuis deux ans déjà, avait été mis par Pierre en possession de cette pêcherie. Ils prirent là un repas ; Pierre raconta les miracles dont ils avaient été témoins, l'apparition du Sauveur, le repas au Nord du lac, la pêche merveilleuse, et il enseigna sur la nécessité de suivre Jésus et de renoncer à tout. Le vieux pêcheur, qui avait vu arriver la barque pleine de poissons et auquel ses fils, de leur coté, avaient raconté ce qu'ils avaient vu, prit la résolution de quitter tout ce qu'il possédait. Les poissons furent distribués aux pauvres, il céda sa pêcherie à un autre et il partit dans la nuit pour aller rejoindre les disciples avec ses deux fils Isaac et Josaphat. Ils suivirent quelque temps le bord occidental du lac, après quoi ils entrèrent dans l'intérieur des terres. J'appris que les vues de ce pêcheur n'étaient pas entièrement pures, et qu'en renonçant à ce qu'il possédait il croyait trouver plus tard une compensation avantageuse.

 

Jeudi 12 avril (27 Nisan) de l'an 30

 

Jésus apparait à une foule de disciples.

bibleMATTHIEU 28: 16.Quant aux onze disciples, ils se rendirent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.
17.Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais ils eurent des doutes.
18.Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.
19.Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit,
20.leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. »
(TOB)

 

(12 avril.) Les apôtres arrivèrent au point du jour près d'une synagogue assez grande, située dans une plaine, entre trois villages, et entourée de quelques hôtelleries, ils trouvèrent là plusieurs disciples réunis. Ils prirent quelques rafraîchissements et se reposèrent un peu. Pierre raconta aux autres la pêche miraculeuse, le repas près du lac et ce qu'avait dit Jésus. Ensuite il enseigna dans l'école, parla de la pêche et exhorta à suivre Jésus, ce qu'il avait déjà fait sur sa route : les autres disciples étaient attristés de ce que Jésus ne leur avait pas adressé la parole. Cet endroit est à quelques lieues au midi de Tibériade. Un très grand nombre de personnes s'y étaient réunies, parmi lesquelles beaucoup de malades et un certain nombre de possédés ; Pierre seul opéra des guérisons au nom de Jésus ; les autres apôtres et disciples l'assistèrent et enseignèrent. Beaucoup de gens de bien, affectionnés pour la plupart à la doctrine de Jésus, étaient venus de toute la contrée, convoqués par les disciples et attirés par les bruits qui s'étaient répandus.

Pierre enseigna devant eux dans la synagogue sur les souffrances du Seigneur et sur sa résurrection : il raconta comment il s'était montré à eux, parla du miracle récent de la pêche et les invita à marcher à la suite de Jésus. Les auditeurs furent vivement émus, car la manière d'être de Pierre est totalement changée depuis les deux dernières apparitions. Il est plein d'enthousiasme et de douceur, et il remua tellement les cœurs de ces gens que tous voulaient aller aussitôt avec lui et qu'il fut obligé d'ordonner à un grand nombre d'entre eux de retourner dans leurs maisons et d'y rester.

Cependant Pierre, accompagné des autres disciples et de beaucoup de gens qui le suivaient par troupes, partit dans l'après-midi et fit plusieurs lieues dans la direction de l'ouest. La contrée où ils allaient était élevée : il s'y trouvait, au nord, une vallée extraordinairement fertile, où je vois souvent au milieu de l'hiver l'herbe la plus haute et la plus belle du monde ; car ce pays est arrosé par un cours d'eau qui, dans la saison chaude, est souvent à sec. Quelquefois la vallée est entièrement inondée par l'eau des pluies qui descend des coteaux. Ils arrivèrent sur le plateau, près d'une hauteur isolée dont la circonférence est au moins égale à celle de Dulmen. La plaine qui entoure cette colline est couverte de maisons derrière lesquelles se trouvent des jardins adossés à la colline, qui n'est pas beaucoup plus élevée que les maisons. Cinq chemins bordés de haies et d'arbres y conduisent et il y a au sommet une grande plate-forme où quelques centaines d'hommes peuvent se tenir commodément.

On a là, de tous les côtés, un vaste horizon devant soi, la vue est très belle et s'étend au delà de la mer de Galilée. Non loin de là se trouve la montagne sur laquelle le Seigneur a nourri miraculeusement une grande multitude ; c'est aussi dans cette contrée qu'il a fait les sermons sur la montagne. Il y a là, dans le bas, une source qu'on appelle, je crois, la fontaine de Capharnaüm. Ils arrivèrent ici le soir et y trouvèrent les autres apôtres, beaucoup de disciples et toutes les saintes femmes à l'exception de la mère de Dieu et de Véronique. La femme et la fille de Pierre, ainsi que les femmes d'autres apôtres, celles d'André et de Matthieu, si je ne me trompe, étaient aussi venues ici de Bethsaïde. Il y avait en outre une quantité de personnes dont beaucoup étaient venues avec les disciples. Les apôtres et les disciples savaient qu'on devait se réunir en cet endroit. Ils se divisèrent en plusieurs groupes dont quelques-uns occupèrent des hangars qui se trouvaient là. Pierre et ses compagnons, après s'être lavé les pieds, racontèrent la pêche miraculeuse aux apôtres et aux saintes femmes. Ils prirent ensuite quelque nourriture et aussitôt après Pierre, accompagné des autres, se rendit au haut de la colline où quelques-uns des disciples [les attendaient.]

Il y avait sur cette hauteur un enfoncement au milieu duquel s'élevait une vieille colonne toute couverte de mousse : elle était creuse et on pouvait y monter comme dans une chaire à prêcher. L'enfoncement au milieu duquel elle se trouvait était disposé en amphithéâtre, de manière à ce qu'un grand nombre d'auditeurs pussent se placer les uns au-dessus des autres. Pierre plaça cinq apôtres sur les cinq chemins qui conduisaient au haut de la montagne et ceux-ci enseignèrent le peuple qui les entourait, parce que la foule était trop nombreuse pour que tous pussent entendre Pierre. Il se tenait debout, appuyé à la colonne, ayant autour de lui les apôtres, les disciples et un nombreux auditoire ; il raconta la Passion, la résurrection et les apparitions du Seigneur et exhorta à marcher à sa suite.

Cependant je vis bientôt Jésus arriver du même côté par lequel Pierre était venu. Il gravit la montagne ; les saintes femmes qui se trouvaient sur son chemin se prosternèrent devant lui et il s'entretint avec elles en passant. Mais lorsqu'il traversa la foule tout lumineux plusieurs frissonnèrent et furent saisis d'effroi c'étaient ceux qui ne devaient pas lui rester fidèles. Il arriva à travers la foule près de la colonne contre laquelle se tentait Pierre. Celui-ci se trouvait alors en face de lui, parlant de la nécessité de tout quitter pour le suivre et de la persécution qu'ils auraient à souffrir : il y eut bien deux cents des assistants qui s'éloignèrent quand ils l'entendirent tenir ces discours.

Quand ils furent partis, le Seigneur dit que précédemment il avait parlé avec douceur pour ne pas scandaliser les faibles. Mais cette fois il parla avec beaucoup de véhémence des souffrances et des persécutions réservées à ceux qui marcheraient à sa suite sur la terre et de la récompense éternelle qui les attendait. Il s'adressa particulièrement aux apôtres et aux disciples comme il l'avait déjà fait dans ses dernières instructions données au temple.

Il leur dit qu'ils devaient d'abord rester à Jérusalem, qu'ensuite lorsqu'il leur aurait envoyé l'Esprit, ils auraient à baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et à fonder d'abord une communauté. Il dit après cela qu'il leur faudrait se séparer pour fonder des communautés dans des pays plus éloignés, puis se réunir de nouveau, se disperser encore dans des pays lointains, et enfin recevoir le baptême du sang.

Pendant que Jésus parlait, les âmes des patriarches entouraient toute l'assemblée, mais en restant invisibles. Cependant Jésus disparut comme une lumière qui s'éteint, et beaucoup de personnes se prosternèrent la face contre terre. Après cela Pierre pria et enseigna encore.

Ce fut là la principale apparition de Jésus en Galilée : il y enseigna devant une assemblée nombreuse à laquelle il donna ainsi la preuve de sa résurrection ; les autres apparitions n'eurent lieu qu'en présence d'un petit nombre de témoins.

 

[Nous n'avons aucun récit de la journée du vendredi 28 Nisan (13 avril) de l'an 30. Retour probable des apôtres et des disciples en Judée]

 

Samedi 14 avril (29 Nisan) de l'an 30

 

Guérisons pendant le sabbat ; la Vierge Marie à Jérusalem.

(14 avril.) Je vis les apôtres dans un endroit où Pierre, Thaddée, André, Jacques le Mineur et encore un autre apôtre opérèrent sur plusieurs malades des guérisons qu'ils avaient tentées sans succès quelque temps auparavant, par suite d'une faute intérieure que Jésus leur avait reprochée lors de son apparition.

Cette faute avait été de vouloir contrefaire l'incomparable dignité qui distinguait Jésus dans tout ce qu'il faisait : ils avaient procédé d'une manière affectée et solennelle, et, au lieu de donner en toute humilité ce qu'ils avaient reçu, ils avaient agi comme s'ils l'eussent tiré de leur propre fond : c'était pour cela qu'en définitive leurs tentatives n'avaient pas réussi.

Aujourd'hui je fus très touchée de les voir s'humilier, s'agenouiller près des malades et leur demander pardon de ne les avoir pas guéris ; je vis alors tous ces malades recouvrer complètement la santé. Il se trouvait là jusqu'à des gens venus de Cédar.

C'était comme une espèce d'hôpital : il y avait des hydropiques, des lépreux séparés des autres, etc.

J'ai oublié en quoi consistait au juste leur faute : il y avait quelque autre chose que ce que j'ai dit : ils semblaient avoir agi trop naturellement et n'avoir pas assez tenu compte de l'efficacité des souffrances de Jésus : cependant je ne puis pas le dire avec certitude.

Thomas fut l'un de ceux qui opérèrent des guérisons en cette circonstance : il ne s'était pas trouvé avec les autres la première fois. Je ne vois pas Jean opérer beaucoup de guérisons ; il est plus occupé de choses intérieures.

Les malades guéris par les apôtres allèrent avec eux à Béthanie après le sabbat.

Pendant ce temps-là, la mère de Dieu était à Jérusalem dans la maison de Jean Marc. Véronique, Nicodème et Joseph d'Arimathie la visitaient sans rien craindre. Chaque jour elle parcourait la voie douloureuse, le soir, le matin ou pendant la nuit, et là où l'accès des lieux sanctifiés était rendu impossible par des clôtures, elle s'en rapprochait par des chemins détournés. Elle avait aussi dans la maison qu'elle habitait sept stations où elle priait en mémoire de la Passion.

Les Juifs, non contents d'avoir privé des emplois publics et exclu de la synagogue tous ceux qui s'étaient déclarés pour Jésus et frayaient avec les disciples, avaient en outre coupé de fossés les endroits de la voie douloureuse ou Jésus était tombé et où il lui était arrivé quelque chose de particulier, et ils avaient fermé par des haies et des barrières tous les chemins qui menaient au Calvaire. Ils en avaient fait autant pour divers sentiers conduisant aux lieux où la plupart des partisans de Jésus habitaient et avaient coutume d'aller. Je fus très étonnée de voir que, dans tel de ces chemins, on se trouvait pris comme dans une impasse et obligé de revenir sur ses pas. Les chemins qui aboutissaient au Calvaire furent rouverts à plusieurs reprises pendant la nuit par les amis de Jésus.

 

Précédent Retour Suivant

 

Remerciements:

anges mystique Le site https://www.livres-mystiques.com/ réalisé par le regretté Roland Soyer rend accessibles les éditions du XIXème siècle des visions d'Anne Catherine Emmerich (Traduction de l'Abbé DE CAZALES, Chanoine de Versailles, AMBROISE BRAY, Libraire Éditeur)

lire la bible Le site de l'Alliance biblique française https://lire.la-bible.net/ qui permet de lire la Bible en ligne, notamment la Traduction Œcuménique de la Bible (2010). Pour vous procurer une Bible imprimée, rendez-vous sur www.editionsbiblio.fr

DpQRAa.jpeg (1920×1080) (wallpapersafari.com)