QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ?

La plus grande visionnaire de tous les temps

 

croix

VIE ET EVANGILE DE JESUS-CHRIST, JOUR APRES JOUR

 

1ère semaine de l'Eglise

Lundi de Pentecôte.
Aménagements dans la nouvelle église de la piscine de Béthesda.
La guérison d’un infirme au temple.
Arrestation de Pierre, Jean et le boiteux guéris.
Jugement de Pierre, Jean et le boiteux guéris.
Retour de Pierre et Jean dans la communauté.
La communauté à Béthanie.
La communauté met en commun les biens de chacun.

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Lundi 21 mai (7 Sivan) de l'an 30

 

ANNE CATHERINE EMMERICH

Lundi de Pentecôte.

Ce matin, de bonne heure, je vis Pierre révéler quelque chose touchant le Saint Sacrement ; je croyais d'abord qu'on voulait le transporter à la nouvelle église de la piscine de Béthesda, mais il s'agissait seulement de quelques dispositions nouvelles quant à la manière de le conserver. On retira le calice et la sainte Eucharistie de la grande custode ou du tabernacle, et on les mit dans une espèce de cage qui me sembla en baleine et qu'on revêtit d'un petit manteau blanc transparent. Elle était surmontée d'un anneau par lequel on la prenait, et le tout avait la forme d'une cloche. On remplit l'ancienne custode de petits pains bénits, et on la plaça devant le Saint Sacrement. On distribuait aux fidèles de ces pains bénits qu'ils emportaient chez eux.

Ils retournèrent aujourd'hui à la piscine de Béthesda et à la synagogue qui en était voisine, après avoir distribué des pains bénits à plusieurs fidèles, parmi lesquels étaient les saintes femmes. Avant de sortir du cénacle, les apôtres et les disciples reçurent de nouveau la bénédiction de la sainte Vierge.

Aujourd'hui les matines furent plus solennelles qu'à l'ordinaire. Ils baptisèrent et enseignèrent à la piscine de Béthesda pendant la plus grande partie de la journée.

 

Mardi 22 mai (8 Sivan) de l'an 30

 

Aménagements dans la nouvelle église de la piscine de Béthesda.

ACTES 2:42. Ils étaient assidus à l’enseignement des apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. (TOB)

 

Ce matin les apôtres retournèrent à la nouvelle église de la piscine de Béthesda. On ne baptisa pas ; seulement on continua de travailler aux arrangements intérieurs de l'église. Une grande quantité de membres de la nouvelle communauté étaient rassemblés à l'entrée de l'église et autour de la piscine, priant Dieu et lui demandant de bénir l'œuvre commencée. Je les vis souvent, dans un élan de ferveur, se prosterner la face contre terre.

Je vis Pierre, Jean et André enseigner tour à tour en trois endroits différents. Jacques le Mineur enseignait dans la chaire de saint Pierre sur la troisième terrasse de la piscine. Du reste, les apôtres ainsi que beaucoup de disciples et d'autres personnes travaillaient aux arrangements intérieurs de l'Eglise.

J'ai très bien vu cette église à plusieurs reprises, ainsi que la piscine et ses dépendances, et je ne puis dire qu'une chose ; c'est que, quant aux points principaux, elle n'a guère subi de changements. La piscine est établie dans une vallée qui sépare la montagne de Sion de celle du Temple, et qui, passant au midi du temple, va rejoindre la vallée de Josaphat. Les constructions de la piscine semblent avoir séparé cette vallée du temple du côté de l'ouest, car il y a un côté de la piscine autour duquel on ne peut pas circuler comme on le peut de tous les autres côtés. Il y avait bien encore là un chemin assez large mais les murs s'étaient écroulés en partie, ce chemin était couvert d'herbe et de jonc, et il aboutissait à un ravin dont le fond surtout était tout tapissé de verdure. Les genévriers abondaient dans cet endroit, et on y voyait beaucoup d'ossements amoncelés. C'était là peut-être que se déversait un des égouts du temple.

La montagne de Sion se compose de trois éminences ; sur la plus élevée, qui est aussi la plus occidentale, se trouve l'ancien château de David où maintenant les caravanes trouvent une espèce d'abri. Sur la pente orientale de ce point culminant de Sion est située l'habitation des héros de David qui est aujourd'hui le cénacle. Au sortir de la cour du cénacle, le chemin descend à l'est en contournant la montagne de Sion ; il fait un coude au nord, puis une autre à l'ouest, après quoi il revient à l'est et se dirige vers la piscine de Béthesda qui occupe là la vallée située entre le temple et Sion.

La partie de Sion qui s'étend jusqu'à la vallée de Josaphat, entre le cénacle et la piscine, est à peu près inhabitée, pleine d'espaces vides, de jardins, d'édifices en ruines et de méchantes cabanes où s'abritent des pauvres. Les Juifs l'évitent soigneusement depuis qu'après la mort du Christ elle est devenue un centre pour la communauté chrétienne, et ils l'ont isolée de la ville en obstruant la plupart des chemins qui y communiquaient. Il y avait dans ce quartier une espèce de grande cour, entourée de vieux murs, où des caravanes installaient souvent leurs nombreuses bêtes de somme. Le reste de Sion était très habité. La cour du cénacle n'est pas entièrement dégagée ; elle a un côté attenant à une rue bordée de maisons.

La nouvelle église de la piscine de Béthesda est beaucoup plus isolée et plus dégagée. C'est un grand carré long dans l'intérieur duquel sont disposés de trois côtés des gradins en pierre où s'assoit l'auditoire. Sur l'un des côtés le sol est plus élevé et c'est là qu'est la chaire. Les fenêtres sont placées tout en haut et il y a contre le mur extérieur un escalier pour monter sur le toit de l'édifice qui est en terrasse et entouré d'une galerie.

Les apôtres ont disposé dans l'intérieur une espèce de chœur et différentes séparations ; je vis aussi derrière la chaire un autel placé plus haut que celle-ci, mais pourtant assez éloigné du mur pour qu'on ait pu établir par derrière une espèce de sacristie en plaçant des deux côtés des cloisons en clayonnage dans l'espace compris entre l'autel et les parois latérales de l'édifice. Cet autel repose sur trois marches ; c'est un carré long et il n'y a qu'une seule marche sur chacun des petits côtés. Il est en bois et recouvert de nappes ; je le crois portatif, car j'ai vu des hommes apporter les diverses parties dont il se compose. Le tout est creux et consiste en coffres remplis de linge et de mobilier d'église, car on peut ouvrir des deux côtés le marchepied de l'autel et en tirer des planches qui sont garnies de tapis. L'autel lui-même peut être démonté par derrière et il est rempli d'ornements d'église. Je le vis apporter par deux hommes dont le costume paraissait étranger ; ils portaient autour de la partie supérieure du corps un vêtement court et plissé. Leurs bras étaient à moitié découverts ; ils avaient autour des reins un tablier qui les enveloppait et qui était plutôt une espèce de caleçon. Ils portaient un bonnet sur la tête. Ils étaient tout à fait habillés à la mode égyptienne. J'ai vu une fois sur les confins de la terre sainte des gens vêtus de même qui faisaient divers travaux en bois et en laine. Je crois que ceux-ci étaient des étrangers convertis qui avaient travaillé aux objets qu'ils apportaient.

Une activité incroyable régna tous ces jours-ci dans la communauté. On tissait, on tressait, on confectionnait toute sorte d'objets destinés à l'église et aux pauvres. Je vis jour par jour ces travaux et ces distributions et toujours avec un vif désir d'y coopérer.

Sur l'autel était une armoire ou un tabernacle ayant la forme d'une cloche ; c'était comme une espèce de cage revêtue d'une belle enveloppe avec deux petits fermoirs qui lui donnaient l'air d'un manteau d'évêque, et surmontée d'un bouton dont on se servait pour la transporter. Aux deux côtés de l'autel étaient placées des lampes à plusieurs branches où brûlaient des mèches qui n'étaient pas en laine.

Tout l'autel était entouré d'un rideau blanc rayé de diverses couleurs et suspendu à un dais formé de cinq morceaux d'étoffe qui se réunissaient dans la main d'une figure rembourrée, ouvrage des saintes femmes. Elle représentait un vieillard en costume de grand prêtre, ayant derrière la tête un nimbe triangulaire et elle me rappela des représentations bien connues de Dieu le Père. Elle était penchée comme si elle eût regardé en bas par l'ouverture du toit, étendait une main pour bénir et tenait de l'autre, à leur point de jonction, les cinq bandes d'étoffes qui formaient le dais. J'ai vu souvent de semblables images chez les Juifs de cette époque ; j'ai vu par exemple chez sainte Anne des figures étroitement enveloppées dont il a fait mention plus d'une fois.

La journée fut employée à des arrangements comme ceux dont j'ai parlé et à des instructions mêlées de prières. Le soir les apôtres revinrent au cénacle.

 

Mercredi 23 mai (9 Sivan) de l'an 30

 

La guérison d’un infirme au temple.

ACTES 3:1. Pierre et Jean montaient au temple pour la prière de trois heures de l’après-midi.
2. On y portait un homme qui était infirme depuis sa naissance – chaque jour on l’installait à la porte du temple dite La Belle Porte pour demander l’aumône à ceux qui pénétraient dans le temple.
3.Quand il vit Pierre et Jean qui allaient entrer dans le temple, il les sollicita pour obtenir une aumône.
4.Pierre alors, ainsi que Jean, le fixa et lui dit : « Regarde-nous ! »
5.L’homme les observait, car il s’attendait à obtenir d’eux quelque chose.
6.Pierre lui dit : « De l’or ou de l’argent, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ, le Nazôréen, marche ! »
7.Et, le prenant par la main droite, il le fit lever. A l’instant même les pieds et les chevilles de l’homme s’affermirent ;
8.d’un bond il fut debout et marchait ; il entra avec eux dans le temple, marchant, bondissant et louant Dieu.
9.Et tout le peuple le vit marcher et louer Dieu.
10.On le reconnaissait : c’était bien lui qui se tenait, pour mendier, à la Belle Porte du temple. Et les gens se trouvèrent complètement stupéfaits et désorientés par ce qui lui était arrivé. 11.L’homme ne lâchait plus Pierre et Jean ; tout le peuple accourut autour d’eux, stupéfait, au portique appelé Portique de Salomon.
12.A cette vue, Pierre s’adressa au peuple : « Israélites, pourquoi vous étonner de ce qui arrive ? ou pourquoi nous fixer, nous, comme si c’était par notre puissance ou notre piété personnelles que nous avions fait marcher cet homme ?
13.« Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son Serviteur Jésus que vous, vous aviez livré et que vous aviez refusé en présence de Pilate décidé, quant à lui, à le relâcher.
14.Vous avez refusé le Saint et le Juste, et vous avez réclamé pour vous la grâce d’un meurtrier.
15.Le Prince de la vie que vous aviez fait mourir, Dieu l’a ressuscité des morts – nous en sommes les témoins.
16.Grâce à la foi au nom de Jésus, ce Nom vient d’affermir cet homme que vous regardez et que vous connaissez ; et la foi qui vient de Jésus a rendu à cet homme toute sa santé, en votre présence à tous.
17.« Cela dit, frères, c’est dans l’ignorance, je le sais, que vous avez agi, tout comme vos chefs.
18.Dieu, lui, avait d’avance annoncé par la bouche de tous les prophètes que son Messie souffrirait et c’est ce qu’il a accompli.
19.Convertissez-vous donc et revenez à Dieu, afin que vos péchés soient effacés :
20.ainsi viendront les moments de fraîcheur accordés par le Seigneur, quand il enverra le Christ qui vous est destiné, Jésus,
21.que le ciel doit accueillir jusqu’aux temps où sera restauré tout ce dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes d’autrefois.
22.Moïse d’abord a dit : Le Seigneur Dieu suscitera pour vous, d’entre vos frères, un prophète tel que moi ; vous l’écouterez en tout ce qu’il vous dira.
23.Et toute personne qui n’écoutera pas ce prophète sera donc retranchée du peuple.
24.Et tous les prophètes depuis Samuel et ses successeurs ont, à leur tour, parlé pour annoncer les jours que nous vivons.
25.C’est vous qui êtes les fils des prophètes et de l’alliance que Dieu a conclue avec vos pères, lorsqu’il a dit à Abraham : En ta descendance, toutes les familles de la terre seront bénies.
26.C’est pour vous que Dieu a d’abord suscité puis envoyé son Serviteur, pour vous bénir en détournant chacun de vous de ses méfaits. »
(TOB)

 

Ce matin les apôtres portèrent le Très Saint Sacrement à la nouvelle église de la piscine de Béthesda. Auparavant Pierre entouré d'une vingtaine de disciples prêcha publiquement sous la porte de la cour du cénacle ; la foule des auditeurs était très nombreuse et il parla avec beaucoup de feu. Plusieurs Juifs accoururent dans l'espoir de le troubler par leurs objections, mais ils n'y réussirent pas.

Après cela le cortège descendit à la nouvelle église. Pierre portait devant lui une pyxide contenant le Saint Sacrement et renfermée dans une espèce de bourse blanche attachée à son cou. La sainte Vierge marchait à la suite des apôtres avec d'autres femmes et des disciples. Sur une partie du chemin on avait tendu des nattes de chaque côté ; dans le voisinage de l'église on les avait disposées de manière à former une espèce de tente. Le Saint Sacrement fut placé sur l'autel dans le nouveau tabernacle. Ils avaient aussi apporté le coffret rempli de petits pains bénits. La partie de l'église qui s'étendait derrière l'autel était fermée par une cloison en clayonnage recouverte du côté qui regardait l'autel d'une belle draperie blanche, de l'autre côté, d'une étoffe plus grossière. Le dais auquel le rideau était suspendu formait par derrière un hémicycle ou plutôt une niche ; le rideau avec ses raies de diverses couleurs ne descendait guère qu'à la hauteur de l'autel ; il était assujetti sur les côtés et attaché par devant avec des fermoirs de métal. Il n'y avait pas de séparation dans le haut et il était rejeté en arrière des deux côtés.

Cet autel était placé plus haut que la chaire ; l'espace compris entre les deux formait le chœur que les disciples et les apôtres occupaient jusque près de l'autel. Les fidèles se tenaient au-dessous de la chaire, séparés du chœur par une grille avec des ouvertures à travers lesquelles on pouvait donner la sainte communion, a peu près comme cela se fait dans les couvents. Il y avait des deux côtés de la chaire de petites portes par lesquelles les apôtres et les disciples entraient dans le chœur.

Les fidèles étaient rangés suivant une certaine hiérarchie ; les femmes étaient à part. Une partie des néophytes convoqués par les apôtres reçut seule la sainte Eucharistie ; on donna aux autres du pain bénit.

Le sol de l'église était, comme celui du cénacle dans les derniers temps, couvert de tapis de couleurs variées ; on se déchaussait en y entrant.

Il y eût aujourd'hui à l'autel une cérémonie solennelle. Les chandeliers étaient allumés ; un pupitre placé sur l'un des côtés supportait des rouleaux écrits sur deux colonnes ; on les tenait ouverts à l'aide de chevilles fichées en divers endroits du pupitre, et quand un feuillet était lu, on le faisait passer par-dessus le pupitre. Il y avait plusieurs feuillets superposés.

Le toit plat de l'édifice était surmonté de plusieurs petites coupoles (trois, si je ne me trompe), qu'on pouvait ouvrir pour donner de l'air ; sous la dernière qui correspondait à l'autel était placée cette figure qui portait le baldaquin.

Le Saint Sacrement se trouvait dans une pyxide dont on ouvrait le couvercle en le faisant tourner. Le pain eucharistique était rompu en petits morceaux placés sur une patène qui recouvrait le fond du ciboire et qu'on pouvait en retirer à l'aide d'un manche pour prendre plus aisément les particules qui étaient le plus au fond. Dans aucune de ces cérémonies je n'ai vu donner aux fidèles le précieux sang.

Je vis plusieurs des apôtres et des disciples aller à Béthanie après avoir prêché dans la ville devant différents groupes de personnes. Le cénacle était fermé ; le calme régnait aussi près de la piscine de Béthesda.

Le soleil était encore assez haut ; il pouvait être environ trois heures après midi, lorsque je vis Pierre et Jean aller au temple accompagné de deux disciples, l'un desquels était Simon, si je ne me trompe. C'était la première fois qu'ils y allaient depuis la dernière instruction qui y avait été donnée. Marie s'y rendit aussi avec quelques femmes.

On venait de déposer à la porte du temple un boiteux qu'on y avait apporté sur une civière ; Pierre et Jean au moment d'entrer lui adressèrent quelques paroles. Je vis ensuite Pierre parler quelque temps avec beaucoup de chaleur en présence d'une foule nombreuse ; il avait le dos tourné au temple, et se trouvait dans un parvis antérieur où se trouve d'un côté l'autel des offrandes ; au midi est un emplacement au-dessus duquel sont tendues des tapisseries et où il y a des sièges de pierre pour s'appuyer. Pendant ce discours je vis qu'on faisait occuper les issues par des soldats ; je vis aussi s'entretenir ensemble des prêtres qui avaient sur la tête des bonnets à forme haute et à leur vêtement une garniture qui ressemblait à de la fourrure mouchetée.

Je vis alors Pierre et Jean qui s'étaient retournés du côté du temple, interpellés par le boiteux qui leur demandait l'aumône. Il était couché devant la porte, tout à fait ramassé sur lui-même et appuyé sur le coude gauche ; il tenait à la main une béquille à l'aide de laquelle il cherchait, sans pouvoir y parvenir, à se redresser un peu. Pierre lui dit :

" Regarde-nous " !

Et quand cet homme eut les yeux fixés sur eux, il ajouta :

" Je n'ai ni argent ni or, mais je te donne ce que j'ai ! au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche ! ",

il le souleva alors en lui prenant la main droite pendant que Jean le soutenait sous les épaules. Le boiteux se leva tout joyeux et se sentit affermi sur ses pieds ; je le vis, sautant et poussant des cris de joie, courir à travers le parvis du temple.

 

Arrestation de Pierre, Jean et le boiteux guéris.

Actes 4:1. Pierre et Jean parlaient encore au peuple quand les prêtres, le commandant du temple et les Sadducéens les abordèrent.
2.Ils étaient excédés de les voir instruire le peuple et annoncer, dans le cas de Jésus, la résurrection des morts.
3.Ils les firent appréhender et mettre en prison jusqu’au lendemain, car le soir était déjà venu.
4.Parmi les auditeurs de la Parole, beaucoup étaient devenus croyants ; leur nombre s’élevait à environ cinq mille personnes.
(TOB)

 

Cependant une douzaine de prêtres juifs étaient assis là sur leurs sièges, et je les vis allonger le cou pour voir d'où venait le bruit tumultueux qu'ils entendaient, car la foule grossissait de plus en plus autour du boiteux guéri, si bien qu'ils finirent par quitter leurs sièges et se retirer. Pierre et Jean allèrent dans le vestibule, et j'y vis Pierre monter dans la chaire placée sur l'un des côtés ; c'était celle où Jésus avait enseigné à l'âge de douze ans. Il y avait au milieu une autre chaire du haut de laquelle le Seigneur avait fait sa dernière instruction. Le boiteux guéri se trouvait dans cette salle, entouré de beaucoup de gens de la ville et d'étrangers.

La sainte Vierge et les autres femmes étaient retournées chez elle précédemment, mais vers le soir, d'autres apôtres et d'autres disciples étaient venus et ils enseignaient en divers endroits du temple. Pierre parla longtemps et avec beaucoup d'enthousiasme, mais lorsque la nuit vint, je vis les soldats du temple se saisir de lui ainsi que de Jean et du boiteux guéri ; puis, on les enferma dans un cachot qui était dans la cour du tribunal où Pierre avait renié le Seigneur, à côté de la prison de Jésus.

 

Jeudi 24 mai (10 Sivan) de l'an 30

 

Jugement de Pierre, Jean et le boiteux guéris.

Actes 4:5. C’est donc le lendemain que s’assemblèrent les chefs, les anciens et les scribes qui se trouvaient à Jérusalem.
6.Il y avait Hanne le grand prêtre, Caïphe, Jean, Alexandre et tous les membres des familles de grands prêtres.
7.Ils firent amener Pierre et Jean devant eux, et procédèrent à leur interrogatoire : « A quelle puissance ou à quel nom avez-vous eu recours pour faire cela ? »
8.Rempli d’Esprit Saint, Pierre leur dit alors :
9.« Chefs du peuple et anciens, on nous somme aujourd’hui, pour avoir fait du bien à un infirme, de dire par quel moyen cet homme se trouve sauvé.
10.Sachez-le donc, vous tous et tout le peuple d’Israël, c’est par le nom de Jésus Christ, le Nazôréen, crucifié par vous, ressuscité des morts par Dieu, c’est grâce à lui que cet homme se trouve là, devant vous, guéri.
11.C’est lui, la pierre que vous, les bâtisseurs, aviez mise au rebut : elle est devenue la pierre angulaire.
12.Il n’y a aucun salut ailleurs qu’en lui ; car aucun autre nom sous le ciel n’est offert aux hommes, qui soit nécessaire à notre salut. »
13.Ils constataient l’assurance de Pierre et de Jean et, se rendant compte qu’il s’agissait d’hommes sans instruction et de gens quelconques, ils en étaient étonnés. Ils reconnaissaient en eux des compagnons de Jésus,
14.ils regardaient l’homme qui se tenait près d’eux, guéri, et ils ne trouvaient pas de riposte.
15.Ils donnèrent donc l’ordre de les faire sortir du Sanhédrin et ils délibérèrent.
16.« Qu’allons-nous faire de ces gens-là ? se disaient-ils. En effet, ils sont bien les auteurs d’un miracle évident : la chose est manifeste pour toute la population de Jérusalem, et nous ne pouvons pas la nier.
17.Il faut néanmoins en limiter les suites parmi le peuple : nous allons donc les menacer pour qu’ils ne mentionnent plus ce nom devant qui que ce soit. »
18.Ils les firent alors rappeler et leur interdirent formellement de prononcer ou d’enseigner le nom de Jésus.
19.Mais Pierre et Jean leur répliquèrent : « Qu’est-ce qui est juste aux yeux de Dieu : vous écouter ? ou l’écouter, lui ? A vous d’en décider !
20.Nous ne pouvons certes pas, quant à nous, taire ce que nous avons vu et entendu. »
21.Sur des menaces renouvelées, on les relâcha, faute d’avoir trouvé moyen de les condamner. C’était à cause du peuple : car tout le monde rendait gloire à Dieu de ce qui s’était passé.
22.L’homme qui avait bénéficié de cette guérison miraculeuse avait en effet plus de quarante ans.
(TOB)

 

Je vis dans le tribunal où Jésus avait été jugé, Anne, Caïphe et d'autres prêtres assis sur leurs sièges et tenant conseil ; plusieurs des personnes converties la veille par le discours que Pierre avait fait au temple étaient présentes. Je vis ensuite le boiteux guéri ainsi que Pierre et Jean, tirés par les soldats de la prison où Jésus avait été insulté pendant la nuit, et je vis ces soldats les pousser et les frapper à coups de bâton. Ils furent traduits devant Caïphe et les autres prêtres sur le même escalier où Jésus avait comparu, et on leur fit subir un interrogatoire. Mais Pierre parla avec beaucoup de véhémence, et on finit par les relâcher.

 

Retour de Pierre et Jean dans la communauté.

Actes 4:23. Une fois relâchés, Pierre et Jean rejoignirent leurs compagnons et leur racontèrent tout ce que les grands prêtres et les anciens leur avaient dit.
24.On les écouta ; puis tous, unanimes, s’adressèrent à Dieu en ces termes : « Maître, c’est toi qui as créé le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve,
25.toi qui as mis par l’Esprit Saint ces paroles dans la bouche de notre père David, ton serviteur : Pourquoi donc ces grondements des nations et ces vaines entreprises des peuples ?
 26.Les rois de la terre se sont rapprochés et les chefs se sont assemblés pour ne faire plus qu’un contre le Seigneur et contre son Oint.
 27.« Oui, ils se sont vraiment assemblés en cette ville, Hérode et Ponce Pilate, avec les nations et les peuples d’Israël, contre Jésus, ton saint serviteur, que tu avais oint.
28.Ils ont ainsi réalisé tous les desseins que ta main et ta volonté avaient établis.
29.Et maintenant, Seigneur, sois attentif à leurs menaces et accorde à tes serviteurs de dire ta Parole avec une entière assurance.
30.Etends donc la main pour que se produisent des guérisons, des signes et des prodiges par le nom de Jésus, ton saint serviteur. »
31.A la fin de leur prière, le local où ils se trouvaient réunis fut ébranlé : ils furent tous remplis du Saint Esprit et disaient avec assurance la parole de Dieu.
(TOB)

 

Je vis pendant la nuit les autres apôtres et une partie des disciples prier incessamment dans le cénacle pour les prisonniers. Lorsque Pierre et Jean revinrent et leur racontèrent tout ce qui s'était passé, leur joie s'épancha dans une prière d'actions de grâces qu'ils firent à haute voix et pendant laquelle toute la maison trembla comme si le Seigneur eût voulu leur dire par là qu'il était au milieu d'eux, et qu'il avait exaucé leur prière. Ensuite Jacques le Mineur fit connaître aux autres ce que Jésus lui avait dit à lui seul, lors de son apparition sur la montagne en Galilée, à savoir que lorsque Pierre et Jean, étant allés au temple, auraient été arrêtés, puis relâchés, il leur faudrait se tenir un peu plus à l'écart.

Sur cette information, je vis les apôtres fermer tout dans la maison, et Pierre, portant au cou une bourse où était le Saint Sacrement, alla avec les autres à Béthanie. Ils marchaient divisés en trois groupes. La sainte Vierge et d'autres femmes s'y rendirent aussi. Je vis qu'on laissa un peu des saintes espèces dans l'église de Béthesda. Jeanne Chusa, la servante de Marie, celle de Madeleine, et, si je ne me trompe, Marie Salomé, restèrent aussi avec environ sept disciples dans les petites habitations voisines de l'église ; quant à l'église elle-même, elle fut fermée et les autres fidèles se dispersèrent et regagnèrent leurs logements.

 

Vendredi 25 mai (11 Sivan) de l'an 30

 

La communauté à Béthanie.

Beaucoup de personnes étaient rassemblées à Béthanie ; les apôtres prêchèrent avec beaucoup d'éloquence dans l'hôtellerie des disciples, dans la maison de Simon et chez Lazare ; on mangea chez celui-ci, à trois tables dressées dans la maison, dans la cour et dans les pièces souterraines. Le soir, à l'ouverture du sabbat, ils le célébrèrent en priant sous la lampe.

 

Samedi 26 mai (12 Sivan) de l'an 30

 

La communauté met en commun les biens de chacun.

Actes 4:32. La multitude de ceux qui étaient devenus croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme, et nul ne considérait comme sa propriété l’un quelconque de ses biens ; au contraire, ils mettaient tout en commun.
33.Une grande puissance marquait le témoignage rendu par les apôtres à la résurrection du Seigneur Jésus, et une grande grâce était à l’œuvre chez eux tous.
34.Nul parmi eux n’était indigent : en effet, ceux qui se trouvaient possesseurs de terrains ou de maisons les vendaient, apportaient le prix des biens qu’ils avaient cédés
35.et le déposaient aux pieds des apôtres. Chacun en recevait une part selon ses besoins.
 (TOB)

 

(Le Samedi d'après la Pentecôte.)

Aujourd'hui les apôtres donnèrent la sainte Communion dans la maison de Lazare, et distribuèrent le pain bénit dans l'hôtellerie des disciples et dans la maison de Simon ; ils continuèrent à prêcher avec un zèle admirable. Joseph d'Arimathie et Nicodème étaient maintenant à demeure chez Lazare à cause de la haine que leur portaient les Juifs.

Le soir, les apôtres retournèrent à Jérusalem. Ils étaient plus ardents et plus résolus que jamais. Je vis les disciples avec les apôtres dans la salle du cénacle où Pierre enseigna. Thomas était dans l'église de Béthesda et enseignait la masse des fidèles. Pierre s'y rendit aussi et y enseigna comme il l'avait fait au cénacle, que quiconque avait reçu l'Esprit envoyé par Jésus, devait maintenant s'éprouver lui-même, car le temps allait venir où il faudrait travailler à l'œuvre commune, souffrir la persécution et partager avec ses frères tout ce que l'on possédait ; si l'on ne se sentait pas assez fort, il valait mieux se retirer. Je vis alors que dans le nombre très considérable de ceux qui s'étaient adjoints à la communauté dans les derniers temps, il y en eut environ une centaine qui se retirèrent. Mais aucun de ceux qui étaient au cénacle ne fit défection. Je vis ceux-ci prier longtemps encore pendant la nuit avec les apôtres.

 

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Remerciements:

anges mystique Le site https://www.livres-mystiques.com/ réalisé par le regretté Roland Soyer rend accessibles les éditions du XIXème siècle des visions d'Anne Catherine Emmerich (Traduction de l'Abbé DE CAZALES, Chanoine de Versailles, AMBROISE BRAY, Libraire Éditeur)

lire la bible Le site de l'Alliance biblique française https://lire.la-bible.net/ qui permet de lire la Bible en ligne, notamment la Traduction Œcuménique de la Bible (2010). Pour vous procurer une Bible imprimée, rendez-vous sur www.editionsbiblio.fr

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