QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ?

La plus grande visionnaire de tous les temps

 

Le Golgotha, tombe d'Adam ?

(photo extraite du film "La Passion du Christ" de Mel Gibson)

 

Adam et Eve

Sous l'influence moderne du Darwinisme et de l'Evolutionnisme, bon nombre de Chrétiens doutent de l'existence réelle de nos premiers parents : Adam et Eve.
Pour les Chrétiens qui mettent leur totale confiance dans la Parole de Dieu, l'existence d'Adam et d'Eve ne fait nul doute :
"Voici le livre de la descendance d'Adam […] Les jours d'Adam après qu'il eut engendré Seth furent de huit cents ans, et il engendra des fils et des filles. Les jours que vécut Adam furent en tout de neuf cent trente ans ; puis il mourut. " (Genèse 5 :1-5 Osty)

Adam a vécu une longue vie avant de s'éteindre et de retourner à la poussière du sol. Sa tombe se trouve donc quelque part en Orient. L'humanité a peut-être conservé le souvenir de son emplacement ?

 

Pour se faire une opinion sur les écueils à la théorie de l'Evolution : Création ou évolution ?

 

Dans ses visions sur la Passion du Christ, la mystique Anne Catherine Emmerich nous fait une révélation surprenante :

" Comme je méditais sur le nom de Golgotha ou Calvaire, c'est-à-dire lieu du crâne, j'entrai dans une contemplation profonde, dans laquelle l'origine de ce nom me fut révélée. Voici ce que j'eu ai retenu:

Après le déluge, la contrée de Jérusalem m'apparut bouleversée, noire, pierreuse, bien différente de ce qu'elle était auparavant. Sous le rocher qui forme le Calvaire, et qui avait été roulé par les eaux, j'aperçus à une grande profondeur le tombeau de nos premiers parents. Les ossements d'Adam et d'Eve n'étaient pas tous dans ce tombeau; il manquait une tête et une côte à l'un des squelettes, et la tête qui restait était placée dans le squelette auquel elle n'appartenait pas. " (VNSJC 3 p361)

"Sous le rocher qui forme le Calvaire, et qui avait été roulé par les eaux, j'aperçus à une grande profondeur le tombeau de nos premiers parents."

Comment est-il possible qu'Adam et Eve aient pu finir leurs jours en ce lieu chargé d'autant de symboles ?

Peut-on avoir foi en ces révélations ou ne sont-elles que la manifestation d'une théologie sans réalité matérielle ?

 

 

 

La tombe d'Adam dans la tradition juive

Un article paru dans Le Monde de la Bible nous incite à accorder un crédit historique voire archéologique à ces révélations de la sœur augustine de Dülmen.

"La tombe d'Adam

Sous le Calvaire actuel se trouve la Chapelle d'Adam. En dehors de la fissure de la roche, reliée au tremblement de terre de la mort du Christ, quel est l'intérêt de ce lieu ? Il relève de la théologie, et non de l'archéologie. Selon une tradition juive du IIe siècle av. J.C., Adam avait été enterré là ou il avait été créé : à l'emplacement du futur temple. Et c'est le Messie qui doit lui ouvrir le Paradis (Test. De Lévi 18 ; Genèse Rabba 12,6).
Les chrétiens ont compris que la tombe d'Adam devait être au Calvaire, puisque c'est là que le Messie a racheté tous les hommes, depuis Adam (selon un apocryphe judéo-chrétien, la Caverne des trésors, et de nombreux Pères). Une petite grotte, au pied du rocher du Calvaire, a été vénérée, en 135 av. J.C., comme la tombe d'Adam. On a imaginé que, par la fissure du rocher, le sang du Christ avait coulé sur le crâne d'Adam, pour le racheter. Sur bien des images de la Crucifixion on voit, au pied de la croix, une grotte abritant un crâne, ou un crâne et des ossements ; ils symbolisent non pas la mort, mais le salut pour toute l'humanité, depuis Adam." (Philippe Gruson, Le Monde de la Bible, Sur les pas de Jésus 2 Jérusalem, Bayard 2005)

Adam aurait bien été enterré sous le Golgotha d'après une tradition juive vieille de deux siècles avant J.C. Combien de Chrétiens connaissent cette tradition et le culte que les Juifs ont consacré à ce lieu ? Pour Anne Catherine Emmerich, cette réalité s'impose pourtant à elle pendant ses visions.

Chapelle d'Adam. Photo © www.HolyLandPhotos.org.

http://www.sacred-destinations.com/israel/jerusalem-church-of-holy-sepulchre.htm

Avant de développer les autres révélations faites par Anne Catherine Emmerich, voici quelques point de repères historiques concernant ce lieu du Golgotha (ou Calvaire, c'est à dire crâne).

 

 

Le Golgotha

Pour le pèlerin qui vient se recueillir dans les lieux saints de Jérusalem, il est difficile de reconnaître le lieu de la crucifixion de Jésus-Christ là où se dresse l'imposant édifice de la basilique du Saint-Sépulcre.


Coupole du Saint-Sépulcre. (Le Monde de la Bible Hors série - Bayard - Automne 2005)

Un article de Jacques Potin dans cette même revue Le Monde de la Bible nous informe des différentes transformations du lieu de la Crucifixion de Jésus-Christ.

"Le Golgotha

Rappelons les données "géographiques" des Évangiles: le lieu de la crucifixion s'appelle Golgotha (Jn 19, 16b-17); c'est un lieu proche de la ville (Jn 19,41-42). Mais la coutume veut que l'on promène les condamnés à travers les rues afin d'impressionner les passants. Après avoir parcouru un peu plus de cinq cents mètres, le cortège sort par une porte nord de la muraille, aujourd'hui disparue. Cette porte d'Ephraïm est sans doute celle dont on a découvert les vestiges dans l'hôpital russe Alexandre, tout près du Saint-Sépulcre. Tout de suite, barrant l'horizon, se dresse le petit tertre du Golgotha.
Le site est de nature à déconcerter le visiteur: dans notre imaginaire, le Calvaire est une colline isolée, plantée d'arbres; le caveau creusé dans le roc est fermé d'une lourde pierre ronde... L'imposante basilique médiévale du Saint-Sépulcre recouvre le rocher, et l'on y accède par un lacis de ruelles et de souks qui ne laissent rien deviner du relief. Cependant, depuis les fouilles pratiquées de 1961 à 1981 dans le sous-sol de la basilique, nous connaissons mieux l'évolution du site.

Vers les VIIe-Vie siècle avant notre ère, l'endroit est exploité comme carrière, puis abandonné. Dans les étagements laissés dans la pierre, des tombeaux sont creusés par la suite. Au centre de la carrière est conservé un piton rocheux, d'une hauteur de 10,95 mètres.

An 30 environ après JC

À l'époque du Christ, la carrière a été partiellement remblayée. Seule affleure, au sommet de la butte, une surface de pierre nue et polie qui forme comme une calotte crânienne, d'où le nom de Golgotha, "le Crâne". Il y a une cinquantaine d'années, on ne pouvait rien apercevoir du rocher de la crucifixion. Aujourd'hui, le flanc oriental du "piton" du Golgotha a été dégagé dans la chapelle du Calvaire.
"À l'endroit où il avait été crucifié, il y avait un jardin et dans ce jardin un tombeau tout neuf." (Jn 19, 41) Selon le P. Couasnon, le Calvaire, domaine public, devait se trouver à proximité, mais en dehors du jardin qui relevait d'un domaine privé. Son étude topographique montre que le tombeau de Jésus était creusé dans un pan vertical de l'ancienne carrière, qui limitait vers l'ouest toute la partie remblayée, tandis que le sol du jardin dont parle saint Jean était constitué par ces remblais de terre.
La présence, dans la basilique du Saint-Sépulcre, de neuf autres tombeaux creusés dans le roc laisse entendre qu'il y avait bien là comme une petite nécropole. Cela aurait posé problème, du point de vue religieux, si cette nécropole s'était trouvée à l'intérieur des remparts, comme le laisse supposer le rempart actuel. Mais les fouilles ont pu préciser l'ancien tracé des remparts: à l'époque du Christ, il laissait le Golgotha hors de la ville.

An 40 environ après JC

Dix ans environ après la mort de Jésus, le roi Hérode Agrippa 1er (41-44 apr. J.-C.) construit au nord de la ville un nouveau rempart englobant désormais la butte du Calvaire.

An 135 après JC

Le lieu devait subir un changement encore plus brutal avec Hadrien, en 135 apr. J.-C. Le site du Golgotha, préalablement arasé et remblayé, est choisi comme emplacement du forum d'Aelia Capitolina. Un temple dédié à Vénus y est élevé à côté d'une grotte, "antre obscur où l'on offrait des libations à Aphrodite", selon Eusèbe. Le sommet du Golgotha et le tombeau disparaissent de la surface de la terre.

IV e siècle

Au début du IVe siècle, les architectes de Constantin abattent le temple de Vénus pour dégager la "grotte du Salut" (le tombeau). L'empereur fait construire sur les lieux un splendide complexe architectural. Le martyrium reçoit la décoration la plus prestigieuse. À l'extrémité de son atrium, le tombeau vénéré, excisé du banc rocheux, demeure peut-être simplement surmonté d'une petite coupole, jusqu'à ce que l'empereur entreprenne la construction de la grande rotonde de l'Anastasis. Le rocher du Golgotha était vénéré dans un coin de l'atrium entre le martyrium et le tombeau.

An 614 après JC

Le splendide complexe constantinien disparaît dans le pillage et l'incendie qui suivent la prise de la ville par les Perses, en 614.

Au cours des siècles, ce qui reste de l'édifice, restauré par Modeste, souffre de multiples incendies et de tremblements de terre.

An 1009 après JC

En 1009, le calife Hakim fait raser jusqu'au sol le tombeau de Jésus. Seule la rotonde de l'Anastasis est relevée par l'empereur Constantin Monomaque.

An 1099 après JC

Lorsque les croisés de Godefroy de Bouillon pénètrent dans la ville, le 15 juillet 1099, ils entreprennent de rebâtir le monument. Les architectes croisés, respectant cependant le gros œuvre des Byzantins, construisent alors une robuste basilique de style roman, celle que nous avons sous les yeux. Leur but principal est de réunir sous le même toit le tombeau et le Calvaire.

An 1961 après JC

Dans les siècles suivants, un cycle d'incendies et de déprédations devait affliger à nouveau la basilique. Son état étant lamentable, en 1961 les trois principales confessions chrétiennes "gardiennes du Saint-Sépulcre" (Grecs orthodoxes, Latins et Arméniens) se résignent à signer un accord prévoyant sa restauration. Telle est la longue et complexe histoire qui conduit d'une petite colline, au nord de Jérusalem, en l'an 30, à une basilique complexe, où les chrétiens viennent se recueillir sur les lieux de la mort et de la résurrection de leur Sauveur. " (Jacques Potin, Assomptionniste. Le Monde de la Bible, Sur les pas de Jésus 2 Jérusalem, Bayard 2005)

L'Histoire de ce lieu nous révèle qu'il est inutile de vouloir retrouver visuellement ce site car il a été au fil des siècles détruit par les opposants au christianisme : englobé à l'intérieur des fortifications par les Juifs, arasé et remblayé pour faire place au forum d'Aelia Capitolina ou ensevelis sous un temple dédié à Vénus par les Romains. Il n'en reste que des vestiges.

Sur le site de l'encyclopédie Wikipédia nous trouvons de nombreux renseignements et illustrations intéressants comme ce schéma de la basilique du Saint-Sépulcre. On peut ainsi mieux visualiser les vestiges actuels du Golgotha antique. Il est aussi fait mention de la sœur Emmerich (ce qui n'est pas si courant.) : "La mystique Catherine Emmerich aurait eu des visions du Golgotha."

http://fr.wikipedia.org/wiki/Golgotha_(Calvaire)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-S%C3%A9pulcre

Nous trouvons aussi de precieuses informations sur le site : http://www.ebior.org/Dico/gl_topo.htm

"Au sommet, accessible par un escalier intérieur, se situent deux chapelles : l’une, catholique, à l’endroit où le Christ fut dépouillé de ses vêtements et cloué à la croix, l’autre, grecque orthodoxe, à l’endroit même de la crucifixion. Toutes les deux reposent en partie sur le rocher d’origine, encore visible à l’étage inférieur dans la chapelle d’Adam."

"Évolution chronologique du site
1 À l'époque royale , la colline fut exploitée comme carrière qui laissa des marches de 2 mètres de hauteur environ

2 Après l'exil, la carrière abandonnée servit pour creuser des tombes

3 Au temps d'Hérode le fond de la carrière devient un jardin et le bloc isolé qui s'élève à environ 5 mètres au-dessus du jardin sert de gibet."

 

 

 

La découverte du Golgotha dans "LA LEGENDE DOREE" (XIIIe siècle)

Jacques de Voragine, né vers 1228 à Varaggio (près de Gênes) a compilé sous le titre "La légende dorée" une multitude de témoignages touchant la vie de saints. En voici un extrait qui concerne Sainte Hélène et la découverte du Golgotha:

"[…] c'est la mère de Constantin, Hélène, qui présida à l'invention de la Sainte Croix […]

Alors les Juifs, épouvantés, lui désignèrent Judas [fils de Simon, fils de Zachée], en disant: "Princesse, cet homme-ci, fils d'un prophète, sait toutes choses mieux que nous, et te révélera ce que tu veux connaître!"
Alors la reine les congédia tous à l'exception de Judas, à qui elle dit: "Choisis entre la vie et la mort! Si tu veux vivre, indique-moi le lieu qu'on appelle Golgotha, et dis-moi où je pourrai découvrir la croix du Christ ! "
Judas lui répondit: "Comment le saurais-je, puisque deux cents ans se sont écoulés depuis lors, et qu'à ce moment je n'étais pas né ?"
Et la reine: "Je te ferai mourir de faim, si tu ne veux pas me dire la vérité !" Sur quoi elle fit jeter Judas dans un puits à sec, et défendit qu'on lui donnât aucune nourriture.

Le septième jour, Judas, épuisé par la faim, demanda à sortir du puits, promettant de révéler où était la croix. Et comme il arrivait à l'endroit où elle était cachée, il sentit dans l'air un merveilleux parfum d'aromates; de telle sorte que, stupéfait, il s'écria: "En vérité, Jésus, tu es le sauveur du monde! "

Or, il y avait en ce lieu un temple de Vénus qu'avait fait construire l'empereur Adrien, de façon que quiconque y viendrait adorer le Christ parût en même temps adorer Vénus. Et, pour ce motif, les chrétiens avaient cessé de fréquenter ce lieu. Mais Hélène fit raser le temple; après quoi Judas commença lui-même à fouiller le sol et découvrit, à vingt pas sous terre, trois croix qu'il fit aussitôt porter à la reine.

Restait seulement à reconnaître celle de ces croix où avait été attaché le Christ. On les posa toutes trois sur une grande place, et Judas, voyant passer le cadavre d'un jeune homme qu'on allait enterrer, arrêta le cortège, et mit sur le cadavre l'une des croix, puis une autre. Le cadavre restait toujours immobile. Alors Judas mit sur lui la troisième croix; et aussitôt le mort revint à la vie, D'antres historiens racontent que c'est Macaire, évêque de Jérusalem, qui reconnut la vraie croix, en ravivant par elle une femme déjà presque morte. Et saint Ambroise affirme que Macaire reconnut la croix à l'inscription placée jadis par Pilate au-dessus d'elle." (La légende dorée, pages 261,262 - Éditions du Seuil, 1998)

Compte-tenu des différentes possibilités proposées, il ne faut pas accorder trop de crédit à ce témoignage. Néanmoins la volonté de faire disparaître sous le temple de Vénus les vestiges du Golgotha, vénérés par les Chrétiens, semble assez crédible.

 

 

Plan de Jérusalem aux temps d'Hérode

Voici le superbe plan tiré du Guide Gallimard de Terre Sainte présent sur le site http://www.ebior.org/Dico/gl_topo.htm


La situation du Golgotha apparait en haut à gauche.

 

 

Le Calvaire de Gordon

Les pèlerins qui visitent Jérusalem peuvent apprendre avec étonnement qu'un autre lieu est proposé comme emplacement du Golgotha.

"En 1883 alors qu'il réside en Palestine, alors sous mandat britannique, le général Georges Charles Gordon décide de rechercher le lieu de la crucifixion du Christ.
Il a en effet remarqué que le lieu donné officiellement comme le Golgotha, au Mont des Oliviers, ne correspond en rien à ce que relate la Bible qui est l'un de ses livres de chevet. Il en profite donc pour étudier plusieurs versions et surtout plusieurs traductions afin de se faire une opinion plus précise de ce que pourrait être le Golgotha.
Ayant étudié le Feng Shui, l'art de l'antique géobiologie chinoise, lors de son séjour dans l'Empire Céleste et ceci avec l'un des maîtres les plus réputés de l'époque : Shen Zhuren (Shen Gao Xun), Maître Héritier de l'Ecole des Etoiles Filantes, il s'étonne qu'un nom désignant un crâne, le Golgotha, soit donné à une colline ayant de tous temps été une simple oliveraie.

Golgotha en Araméen et en Hébreu signifie simplement "crâne" et, par extension, "en forme de crâne". Ce qui a été directement traduit en latin par "calvaria" , de "calva" : crâne qui a donné calvary ou calvaire.
Il décide donc de parcourir la ville et ses environs à la recherche d'un lieu dit désignant un crâne.
On lui indique qu'un tel endroit existe bel et bien et qu'il s'agit d'une falaise ayant servi immémorialement de carrière, d'où auraient été extraites les pierres ayant servi à la construction du Temple de Jérusalem. Cette carrière se trouve située à droite de la muraille nord de la vieille ville et était, de fait, utilisée conjointement par les Juifs les Arabes et les Romains comme un lieu d'exécution public. Les premiers y pratiquant la lapidation et les Romains la crucifixion. Ces exécutions et plus particulièrement les crucifixion avaient lieu qu'au voisinage des rues animées afin de servir d'exemple.
Le Golgotha se trouvant, dans ce cas, à l'intersection des voies menant jusqu'à Damas et Jéricho et surplombant un important marché. Cette carrière est actuellement une importante station de bus.

La station de bus du Golgotha

Gordon remarqua immédiatement ce qui valait au lieu le nom de Golgotha, donc de crâne : des extractions dans la falaise qui donnaient à celle-ci la forme d'un crâne avec les deux orbitres vides, la fosse nasale, le front bombé et la mâchoire avec les dents. Au crépuscule ce crâne apparaît donc comme surplombant le quartier. Il s'agissait donc de la fameuse "colline du crâne"." (Extrait du site http://www.tao-yin.com/edito/gordon_golgotha.htm)

Le plan du Jardin de la Tombe et du Golgotha dit "Le Calvaire de Gordon" ou "Gordon's Calvary"

Deux localisations du Calvaire étant considérées à ce jour, lisons la description que fait Anne Catherine Emmerich de la Passion du Seigneur pour voir quel lieu correspond à ses visions.

 

Le Golgotha pendant la Passion de Jésus

Grâce à ses visions du passé, Anne Catherine nous permet de mieux "voir" ce site du Golgotha tel qu'il était du temps de Jésus:

" Le chemin de croix
Le cortège était encore à quelque distance de la porte située au sud-ouest de Jérusalem. On passe d'abord sous une arcade voûtée, ensuite sur un pont, puis sous une autre arcade. A gauche de la porte, les murs de la ville s'étendent au couchant et au midi pour entourer la montagne de Sion […]

Après avoir passé la porte, on aperçoit un chemin étroit et rocailleux qui se dirige au nord et conduit au Calvaire. La grande route d'où ce chemin s'écarte se partage, à quelque distance, en trois embranchements: l'un tourne à gauche et conduit à Bethléem par la vallée de Gihon; l'autre se dirige au couchant vers Emmaüs et Joppé; le troisième, qui serpente autour du Calvaire et aboutit à la porte de l'angle, conduit à Bethsur. De la porte par laquelle sortit Jésus, on peut voir la porte de Bethléem. A l'endroit où commence le chemin du Calvaire, on avait placé un poteau avec un écriteau annonçant la condamnation à mort du Seigneur et des deux larrons […] Bientôt la troupe se remit en marche. On accabla de nouveaux coups Jésus chargé de sa lourde croix, pour lui faire gravir le rude chemin qui serpente au nord entre les murailles de la ville et la montagne du Calvaire. A l'endroit où le sentier tortueux se détourne vers le sud, Jésus tomba pour la sixième fois: cette chute fut la plus douloureuse. Cependant on le poussa et on le frappa avec plus de violence que jamais. Enfin il arriva au lieu qui est appelé Calvaire; là il tomba par terre sous le fardeau de la croix: ce fut la septième chute […]
Les pharisiens à cheval s'étaient rendus au Calvaire par des sentiers faciles, du côté occidental de la montagne. Du sommet du Calvaire on domine la ville entière.
Le lieu du supplice est de forme circulaire, et son étendue est à peu près celle d'un manége de moyenne grandeur; il est entouré d'un terrassement coupé par cinq chemins. Ces cinq chemins se retrouvent presque partout en Palestine, en particulier aux piscines qui servent à prendre des bains ou à baptiser; beaucoup de villes aussi ont cinq portes. Il y a en cela, comme en tant d'autres choses de la Terre-Sainte, une signification profonde, mystérieuse et prophétique, qui a trouvé son accomplissement dans les cinq voies de salut ouvertes par les plaies sacrées du Seigneur.

Les pharisiens à cheval s'arrêtèrent devant le lieu du supplice, au couchant, où la pente est assez douce. Le côté opposé à la ville, par où l'on conduit les condamnés, est rude et escarpé. Une centaine de soldats romains étaient placés autour du théâtre de l'exécution […]

Les archers […] le relevèrent et le conduisirent à soixante-dix pas de là, au nord de la montagne, à une grotte creusée dans le roc et semblable à une citerne; ils l'y poussèrent si rudement, que sans une assistance surnaturelle, il se serait brisé les genoux contre la pierre. J'entendis ses plaintes déchirantes. Ils fermèrent la porte sur lui et laissèrent là des gardes. Alors les archers se mirent à faire les préparatifs. Le lieu du supplice se trouvait être le point le plus élevé du Golgotha; c'était une éminence circulaire élevée de quelques pieds au-dessus du sol, à laquelle on arrivait par quelques degrés […] " (VNSJC 3 p301-305)

Quelques jours après les évènements surnaturels (ténèbres, tremblement de terre, apparition de défuns...) qui sont survenus pendant la Passion du Christ, les autorités juives ont transformés certains lieux, comme le Golgotha, pour éviter toute dévotion rendue par les Juifs partisants de Jésus-Christ.

" J'ai vu des Juifs raser la cime du Calvaire, et jeter de la terre comme on répand des engrais, tant sur les cinq petits tertres gazonnés qui entouraient la croix que sur les sentiers qui y conduisaient. Lorsqu'ils eurent aplani ces tertres, ils aperçurent une pierre blanche avec un trou carré profond d'un mètre, dans lequel la croix avait été enfoncée. Je les ai vus travailler péniblement avec des leviers à enlever cette pierre, mais elle s'enfonça de plus en plus et, ne pouvant la retirer, ils la couvrirent de terre. " (VNSJC 3 p442)

Quand on lit que "Du sommet du Calvaire on domine la ville entière" ou "le sentier est rude" et "la montagne du Calvaire", le Golgotha semble bien plus haut que ce petit tertre de 5 à 10 mètres. Quoi qu'il en soit, ce qu'il en reste aujourd'hui n'a effectivement plus rien à voir avec le Golgotha du temps de Jésus.

Essayons de localiser plus précisément le Golgotha

"Jésus sur la croix avait la face tournée vers le nord-ouest. En tournant la tête à droite, il pouvait voir quelque chose de la forteresse Antonia. Prés des murs, au levant et au nord du Calvaire, il y a aussi des jardins, des tombeaux et des vignobles. La croix fut enterrée au nord-est au pied du Calvaire. Au delà de l'endroit où la croix fut retrouvée, il y a encore, au nord-est, de beaux vignobles plantés en terrasse. Lorsque, du lieu où était érigée la croix, on regarde vers le midi, en voit la maison de Caïphe au-dessous du château de David." ( Editions Ambroïse Bray 1860 -

http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/LaPassion/49quelqu.html)

La situation du Calvaire de Gordon, au nord des remparts, ne permet pas , comme le voit Anne Catherine, à Jésus crucifié face au nord-ouest d'apercevoir une partie de la forteresse Antonia en se tournant à sa droite. L'hypothèse de Gordon est donc erronée selon les visions d'Anne Catherine. Par-contre la position de la basilique du Saint-Sépulcre correspond bien à cette description.

Maintenant, développons les visions qui concernent la naissance et la mort d'Adam.

 

 

 

Naissance d'Adam et Eve

" 3 Adam et Eve
J'ai vu qu'Adam fut créé non pas au Paradis, mais à l'emplacement où devait par la suite s'élever Jérusalem. Je l'ai vu sortir, éclatant et blanc, d'une colline de terre jaune, comme d'un moule. Le soleil brillait, et je pensais, car j'étais alors une enfant, que le jour avait fait sortir Adam de la colline. Il était comme né de la terre, qui était vierge: Dieu la bénit et elle devint sa mère. Il ne sortit pas soudain de la terre, il y eut un instant jusqu'au moment où il parut. Il était dans la colline, allongé sur le côté gauche, le bras replié sur la tête, et une légère nuée le recouvrait comme d'une gaze. Je vis une forme dans son côté droit et compris que c'était Eve, qui fut tirée de lui par Dieu, au Paradis. " ("Les mystères de l'ancienne Alliance" Anne Catherine Emmerich TEQUI 1977)

Contre toute attente, Adam est donc né à l'emplacement de la future Jérusalem comme le laisse entendre aussi la tradition juive du IIe siècle av. J.C. Eve, par-contre, serait bien née au Paradis.

 

 

Vie d'Adam après l'exclusion du Paradis

" 4 la famille d'Adam
C'est dans la région du Mont des Oliviers que j'ai vu arriver Adam et Eve : le paysage était différent de ce qu'il est maintenant, mais il me fut montré que c'était bien ce pays. Je les ai vu habiter et faire pénitence à l'endroit même où Jésus eut la sueur de sang. Ils cultivaient les champs. Je les ai vus entourés de fils et plongés dans une grande affliction, suppliant Dieu de leur accorder aussi des filles […]
Un jour, je vis douze personnes: Adam, Eve, Caïn, Abel et deux de leurs sœurs, et d'autres enfants plus petits. Tous étaient habillés de peaux de bêtes jetées sur leurs épaules et ceintes comme des scapulaires. Ces peaux s'élargissaient sur la poitrine et servaient de sac; elles étaient plus longues autour des jambes et attachées sur les côtés […]
Il y avait là des cabanes, quelque peu enfoncées dans la terre, et recouvertes de plantes: c'était une communauté parfaitement organisée. J'ai vu des champs avec de petits arbres fruitiers assez robustes; il y avait aussi des céréales, du blé, que Dieu avait donné à semer à Adam […]

Adam et sa famille buvaient le lait des animaux et mangeaient aussi du fromage, qu'ils faisaient sécher au soleil. Parmi les animaux, j'ai vu surtout des moutons. Tous les animaux auxquels Adam avait donné un nom l'avaient suivi; mais ils fuyaient, et il dut d'abord s'attacher les animaux domestiques en les nourrissant, et les habituer à lui. J'ai vu des oiseaux aussi, qui volaient çà et là, des petits animaux, et aussi des animaux sauteurs. C'était une communauté toute patriarcale. J'ai vu les enfants d'Adam étendus autour d'une pierre dans une cabane, pour manger, je les ai vu prier et rendre grâce […]
Ils avaient la tête coiffée de bonnets de feuilles et de brindilles tressées en forme de nacelle, avec quelque chose à l'avant qui permettait de les saisir. Ils avaient la peau d'une belle couleur jaune, brillante, comme de la soie, et des cheveux blond-roux, comme de l'or. Adam portait aussi les cheveux longs; il avait une barbe, courte d'abord, puis plus longue. Eve porta d'abord les cheveux très longs, puis roulés en mèches disposées autour de la tête comme une coiffe.
J'ai toujours vu le feu comme de la braise recouverte, comme s'il était souterrain. Ils le reçurent d'abord du ciel et Dieu leur apprit à l'utiliser. Il y avait une matière jaune, comme de la terre, comme une sorte de charbon, qu'ils brûlaient. Je ne les vis pas cuire d'aliments, je vis qu'au début ils les séchaient au soleil : ainsi le blé, écrasé et exposé au soleil dans de petites fosses, sous un toit en treillis. Les céréales que Dieu leur donna étaient le blé, le seigle et l'orge. Dieu leur apprit la culture, comme Il les enseigna en toutes choses.
Des grands fleuves, comme par exemple le Jourdain, je n'en vis point: mais des sources jaillissaient, qu'Adam et sa famille canalisèrent pour former des étangs. Avant la mort d'Abel on ne mangeait pas de viande." ("Les mystères de l'ancienne Alliance" Anne Catherine Emmerich TEQUI 1977)

Sans avoir besoin de remonter le temps sur quelques centaines de milliers d'années, Anne Catherine Emmerich décrit nos premiers ancêtres, Adam et Eve et leur famille, vivant comme les hommes "préhistoriques" de nos livres d'Histoire.

Adam et sa famille ont bien établi leurs pénates dans les environs de ce qui allait être Jérusalem. Ainsi il est assez logique que, vivant en ce lieu ils y soient morts et que leurs tombes s'y trouvent aussi.

 

Origine du nom de Calvaire

"Comme je méditais sur le nom de Golgotha ou Calvaire, c'est-à-dire lieu du crâne, j'entrai dans une contemplation profonde, dans laquelle l'origine de ce nom me fut révélée. Voici ce que j'eu ai retenu:

[…] La montagne m'apparut aussi au temps du prophète Élisée. C'était alors une colline couverte de murailles et de cavernes semblables à des tombeaux. Je vis le prophète descendre dans ces grottes (je ne sais si ce fut réellement ou en vision). Il tira un crâne d'un sépulcre en pierre. Quelqu'un qui était près de lui (je crois que c'était un ange), lui dit: "C'est le crâne d'Adam. " Élisée voulait l'emporter, mais l'ange ne le lui permit pas. J'aperçus sur le crâne quelques cheveux blonds clair-semés.

J'appris ,aussi que ce fut sur le récit du prophète que ce lieu fut nommé Calvaire. Enfin je vis que la croix avait été plantée sur le crâne même d'Adam, et je fus informée que cet endroit était précisément le milieu de la terre (1).

(1) Le prophète dit, en effet, dans un de ses cantiques sur la rédemption; Operatus est salutem in medio terrae; il a opéré le salut au milieu de la terre. (Ps. LXXIII, v, 12.)" (VNSJC 3 p361-363)

C'est donc à partir du récit du prophète Élisée (qui a vécu vers le 9e siècle avant JC - 2e livre des Rois) que le Golgotha a reçu son nom.

 

La croix et le pressoir de Japhet au Golgotha

"Comme je songeais à ces paroles du Sauveur sur la croix: 'Je suis pressé comme le raisin qui a été foulé ici pour la première fois; je donnerai tout mon sang jusqu'à ce que l'eau vienne. Mais on ne fera plus de vin en ce lieu' elles me furent expliquées dans une autre vision relative au Calvaire.

Bien des années s'étaient écoulées depuis le déluge; le dur rocher avait fait place à des vignobles et à des pâturages. Vers le soir, j'aperçus en ce lieu le patriarche Japhet, un grand vieillard au teint brun, entouré d'une postérité nombreuse et d'immenses troupeaux. Ses enfants et lui avaient des cabanes creusées dans la terre avec des toits de gazon, sur lesquels croissaient des herbes et des fleurs. Le Calvaire était couvert de vignes; on y pressurait la vendange par un procédé nouveau, en présence de Japhet.
Au commencement, on se contentait de manger le raisin. Bientôt on le pressa avec des instruments de bois dans des pierres creusées; ensuite ce fut avec des pilons dans des tuyaux de bois. Ce jour-là, on avait imagine un nouveau pressoir qui ressemblait à la sainte croix : c'était un tronc d'arbre qu'on avait creusé et dressé verticalement; on y avait suspendu un sac plein de raisins, sur lequel appuyait un pilon surmonté d'un poids. Des deux côtés du tronc étaient des bras qui aboutissaient au sac, et écrasaient les raisins lorsqu'on les faisait mouvoir. Le jus coulait hors du tronc par cinq ouvertures, puis tombait dans une cuve de pierre, et arrivait de là par un conduit d'écorce à la citerne creusée dans le roc, où Jésus fut renfermé avant d'être crucifié; cela me rappela le crucifiement, à cause de la ressemblance de ce pressoir avec la croix.
Je vis plusieurs jeunes gens, ayant seulement un linge autour des reins comme Jésus, travailler à ce pressoir. Japhet était fort vieux, il avait, une longue barbe et un vêtement de peaux de bêtes; il regardait avec joie le nouveau pressoir. C'était une fête, et l'on immola sur un autel de pierre des animaux qui couraient dans la vigne, de jeunes ânes, des chèvres et des brebis. " (VNSJC 3 p361-363)

Tableau réalisé par Martine Vranken (2008) d'après Delacroix et la sœur Emmerich

Ces visions de l'Ancien et du Nouveau Testament se relient autour du Golgotha, de sa citerne et du sacrifice de Jésus qui verse son sang sur la Croix à l'image du pressoir à raisins de Japhet (Génèse chapitres 7 à 10)

 

Pour en savoir plus sur la forme de la croix utilisée pour la Crucifixion de Jésus: Quelle forme avait la croix du Christ ?

 

CONCLUSIONS

Anne Catherine, comme beaucoup de chrétiens encore aujourd'hui, ne connaissait rien d'une tradition juive, vieille de deux siècles avant J.C., qui vénérait le Golgotha comme lieu de naissance et de mort d'Adam.

Dans ses visions, elle voit pourtant bien des choses qui confirment cette tradition tout en donnant des détails étonnants, comme:

- la création d'Adam sur le futur site de Jérusalem (et non pas au Paradis),

- le séjour d'Adam à cet endroit après l'exclusion du Paradis,

- les ossements d'Adam et Eve à une grande profondeur sous le Golgotha (auxquels il manque notamment un crâne),

- les vignes cultivées par Japhet (fils de Noé) à cet endroit avec la citerne qui allait recevoir Jésus avant sa crucifixion et un pressoir qui avait la forme de la future croix,

- le récit du prophète Elisée qui va donner son nom au Calvaire.

Toutes ces visions sont cohérentes, et, si on leur accorde le crédit qu'elles méritent, une évidence s'impose à nous: Les ossements d'Adam sont ensevelis sous Jérusalem à l'emplacement du Golgotha.

 

 

Le tombeau du Christ semble bien proche du Golgotha étant donné qu'une même basilique regroupe ces lieux actuellement. L'emplacement du tombeau du Christ pouvait-il être si près du lieu de son exécution ?

 

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Joanna Sadkiewicz (c2004)

" Et moi je suis morte, je ne suis qu'un esprit; autrement je ne pourrais voir ces choses, car elles n'existent pas maintenant, et cependant maintenant elles existent. Mais cela n'existe pas dans le temps; en Dieu il n'y a pas de temps, en Dieu tout est présent ; je suis morte, je suis un esprit. " (Anne Catherine Emmerich)