QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ?

La plus grande visionnaire de tous les temps

 

La Création racontée par Anne Catherine Emmerich

 

 

"Au commencement Dieu créa le ciel et la terre." Genèse 1 :1 (traduction de La Bible Osty)

Science & Vie n°1093 - Octobre 2008

Avant d'entamer le récit de la Création du monde à partir des visions d'Anne Catherine Emmerich, voici un article extrait du magazine Science & Vie. Il permet de rester critique à l'égart des hypothèses scientifiques et de prêter une attention particulière au récit qui va suivre.

"L'EXCEPTION DE NOTRE SYSTÈME
Avec bonheur, puisque chacun sait que la première exoplanète a été trouvée autour de l'étoile 51 Peg, un clone quasi parfait du Soleil. Bien sûr, la planète trouvée, une géante gazeuse circulant tout contre son étoile, était très surprenante, "exotique" disent les astronomes; mais cette "bizarrerie" fut comprise comme un simple "biais d'observation" puisque, à l'époque, seules les planètes circulant sur des orbites ultracourtes étaient détectables [...]

Alors, les chercheurs sont retournés à leurs télescopes et ont continué à chercher, parmi les étoiles, d'autres systèmes planétaires semblables au nôtre.

Seulement voilà: plus de douze ans après le début de leur quête, ils n'en ont pas encore trouvé! Pis, au fur et à mesure des découvertes, une évidence s'est imposée: ce sont les planètes qualifiées d'exotiques qui s'avèrent la règle, tandis que les planètes supposées banales, comme celles de notre système solaire, semblent l'exception! Ainsi, les astronomes sont-ils en train de réaliser que nous vivons peut-être dans un système très singulier: pour la première fois depuis quatre siècles de recherches astronomiques, le principe de Copernic est violé ! [...]

Paradoxe : plus on découvre de planètes et plus notre Terre paraît une exception !

De quoi s'interroger sur ce qui distingue la Terre, seule planète habitée connue, de ses sœurs et cousines célestes. Et, au passage, miner quelque peu le bel optimisme qui envisageait de la vie potentiellement partout dans l'Univers. Un optimisme encore plus mal en point depuis que les chercheurs sont forcés de faire ce constat paradoxal: plus le nombre de planètes connues dans l'Univers augmente, plus la Terre paraît singulière! De fait, le système solaire semble, contre toute attente, une "bizarrerie cosmique" […]" (Science & Vie n°1093 - Octobre 2008 pages 58-65)

Voici une réflexion du célèbre acteur André Dussollier:

"Je n'imagine pas l'univers sans Créateur, je n'imagine pas ce monde sans une part de mystère divin […] Je ne peux pas souscrire aux thèses de certains scientifiques qui affirment que la vie serait née du hasard et de la nécessité. J'ai la conviction inexplicable qu'il y a "quelqu'un" dans l'envers du décor, qui a créé la beauté de ce monde. Dieu est un formidable metteur en scène !" (André Dussollier, Panorama n°413 septembre 2005)

Et si la Terre n'était pas le fruit du hasard?

 

 

Le récit de la Création raconté par Anne Catherine Emmerich :

Gabriel von Max (1885)

 

1- Qui est Dieu ?

2- La chute des anges

3- Le jour de la Création

4- Adam et Eve

5- Les effets du péché originel

6- Les hommes "préhistoriques"

7- Le monde Antédiluvien

8- Le déluge et ses conséquences

9- Babel

10- Les premières populations

Il semble difficile d'admettre un principe de création si on refuse Dieu. Essayons tout d'abord de dévoiler le peu qui nous est accessible.

 

 

1- Qui est Dieu ? :

La Bible commence par "Au commencement Dieu créa le ciel et la terre." Genèse 1 :1 (Osty). Dieu n'a donc pas de commencement.

Dieu "EST" avant le commencement. Dieu est éternel, Il n'a ni début ni fin. Voici tel qu'Il se révèle à Moïse: "[...] Mais ils me diront: Quel est son nom? - que vais-je leur répondre?' Dieu dit à Moïse: 'Je suis : JE SUIS !' Puis il ajouta: 'Tu diras aux Israélites: JE SUIS m'a envoyé vers vous.' " (EXODE 3:13-14, La Bible des peuples)

Dans un psaume on peut lire: "Car mille ans à tes yeux sont comme le jour d'hier une fois passé, comme une veille dans la nuit." (PSAUME 90:4, Osty)

Dieu est lumière: "Dieu est lumière, et de ténèbres, en lui, il n'en est aucunes." (1JEAN 1:5, Osty)

Dieu est amour: "Celui qui n'aime pas n'a point connu Dieu, parce que Dieu est amour." (1JEAN 4:8, Osty)

Dieu est bon: "Jésus lui dit: 'Pourquoi m'appelles-tu bon? Personne n'est bon que Dieu seul.' " (MARC 10:18, Osty)

L'Homme, prisonnier du temps, peut difficilement concevoir le concept d'une "existence" hors du temps. Sachons avec humilité admettre nos limites.

 

"Les actes de Dieu sont tous éternels; mais par rapport aux hommes soumis aux conditions du temps, ils ne sont que des promesses, jusqu'à ce que le temps les reçoive et qu'arrive l'instant qui leur est propre; et c'est au moment où ils entrent ainsi dans le temps qu'ils agissent sur l'homme selon leur vertu particulière." (VNSJC 1 page XX, Téqui)

"en Dieu il n'y a pas de temps, en Dieu tout est présent"

 

2- La chute des anges :

La création concerne la terre mais aussi le ciel. Non pas notre atmosphère mais le monde des cieux, celui des anges. A peine suggéré dans la Bible, en voici le récit tel qu'il s'impose à Anne Catherine.

Genèse 1 :1-2 "Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. Or la terre était un chaos, et il y avait des ténèbres au dessus de l'Abîme, et l'esprit de Dieu planait au-dessus des eaux. " (Osty)

2PIERRE 2:4 " Si Dieu, en effet, n'a pas épargné des anges qui avaient péché, mais les a précipités dans le Tartare et livrés à des fosses obscures où ils sont gardés pour le jugement [...]" (Osty)

 

Pour Anne Catherine Emmerich la création commence par la création des "Choeurs d'Esprits", c'est-à-dire les anges.

"Je vis d'abord apparaître devant moi un espace de lumière infini, et, très haut dans cet espace, comme un globe lumineux semblable à un soleil je sentis que dans ce globe se trouvait l'unité des trois divines Personnes. En mon for intérieur, je nommai ceci le Consentement (divin) et j'en vis procéder comme une Opération : alors furent appelés à l'existence les Choeurs d'Esprits, infiniment éclatants, et puissants, et beaux, qui apparaissaient sous le globe lumineux comme des anneaux, des cercles concentriques brillants. Ce monde de lumière se tenait au-dessous du soleil supérieur comme un autre soleil.

D'abord, ces Choeurs évoluèrent tous, comme animés par l'amour issu du divin soleil Soudain, je vis une partie de tous les Choeurs se fixer en eux-mèmes, abîmés en leur propre beauté Ces Esprits ressentaient un plaisir propre, ils voyaient toute beauté en eux-mèmes ; ils se tournaient sur eux-mèmes, se complaisaient en eux-mêmes.

Au commencement, tous les Esprits étaient tirés d'eux-mèmes par un mouvement supérieur à eux maintenant, une partie d'entre eux se fixaient en eux-mèmes, immobiles. Et au même moment, je vis tous ces Esprits précipités vers l'abîme et s'obscurcissant, tandis que les autres Esprits s'écartaient d'eux et évoluaient de façon à combler leurs rangs, qui étaient plus petits. Mais je ne vis pas ceci comme s'ils les pourchassaient en sortant du cadre de la vision : tandis que les premiers s'immobilisaient et tombaient, les autres, toujours en mouvement, occupaient leurs rangs, et tout ceci était une même chose.

Lorsque ces Esprits furent précipités vers l'abîme, je vis apparaître, en bas, un disque de ténèbres qui me sembla devoir constituer leur séjour, et je compris que leur chute était irrémissible. Mais l'espace qu'ils occupaient à présent en bas était bien plus restreint que celui qu'ils avaient eu en partage en haut, si bien qu'ils m'apparaissaient étroitement serrés les uns contre les autres.

Depuis que, petite enfant, j'avais vu cette chute des Esprits, j'étais effrayée jour et nuit par leur action, et je me disais qu'ils devaient faire beaucoup de mal à la terre : ils sont toujours autour d'elle il est heureux qu'ils n'aient pas de corps, sinon ils obscurciraient le soleil et on les verrait planer devant lui comme des nuées ce serait épouvantable.

Aussitôt après la chute, je vis les Esprits des cercles lumineux s'humilier devant le globe de la Divinité et demander avec soumission que ce qui était tombé fût de nouveau rétabli.

Alors je vis un mouvement et une opération dans le globe de la lumière divine, qui était resté jusque-là immobile et qui avait, à ce que je compris, attendu cette requête.

Apres cette démarche des Choeurs angéliques, je compris intérieurement qu'ils devaient désormais rester préservés de toute chute J'eus cependant connaissance de ceci, qui est la déclaration de Dieu et son jugement éternel : tant que les Choeurs déchus ne seront pas rétablis quant au nombre, il y aura un combat. Et je vis cette durée infiniment longue pour mon âme, comme impossible Ce Combat aura lieu cependant sur la terre, car il ne peut plus y avoir de lutte en haut, décréta Dieu.

Juste après la requête des anges restés fidèles et après le mouvement dans la Divinité, je vis apparaître une sphère sombre a côté du disque de ténèbres qui avait pris naissance en bas cette sphère était à la droite du disque, à une faible distance."

(http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#lachutedesanges)

Anne Catherine détaille donc le récit biblique de la création du ciel. Elle nous indique aussi la nécessité de rétablir le nombre des anges après la chute d'une partie d'entre-eux. "Ce Combat aura lieu cependant sur la terre, car il ne peut plus y avoir de lutte en haut, décréta Dieu."

 

3- Le jour de la Création :

Que l'on parle de "big bang" ou de création, l'univers s'inscrit dans le temps par un commencement (ou génèse comme le titre du premier livre de la Bible).

Dieu est lumière et la création débute par la lumière.

Dieu crée le temps et la matière.

GENESE 1 :3-5 "Dieu dit : "Que la lumière soit", et c'est une lumière.
Dieu voit la lumière : quel bien !
Dieu sépare la lumière des ténèbres.
Dieu crie à la lumière "Jour."
Aux ténèbres il avait crié : "Nuit.".
Il y eut un soir, il y eut un matin : premier jour." (traduction à partir de La Bible Osty et Chouraqui)

GENESE 1 :6-8 "Dieu dit : 'Qu'il y ait un firmament entre les eaux et qu'il sépare les eaux d'avec les eaux.' [...] Il y eut un soir, il y eut un matin : deuxième jour.".

GENESE 1 :9-13 "Dieu dit : 'Que les eaux de dessous le ciel s'amassent en un seul lieu et qu'apparaisse ce qui est sec' [...] Dieu vit que cela était bon. Dieu dit : 'Que la terre produise de la verdure, de l'herbe portant semence, des arbres fruitiers donnant, selon leur espèce, des fruits qui ont en eux leur semence, sur la terre.' [...] Il y eut un soir, il y eut un matin : troisième jour."

GENESE 1 :14-19 "Dieu dit : 'Qu'il y ait des luminaires au firmament du ciel pour séparer le jour de la nuit; qu'ils servent de signes pour les époques, les jours et les années, et qu'ils servent de luminaires dans le firmament du ciel pour éclairer la terre.' [...] Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : quatrième jour."

GENESE 1 :20-23 "Dieu dit : 'Que les eaux pullulent d'un pullulement d'êtres vivants, et que les oiseaux volent au-dessus de la terre à la surface du firmament du ciel' Dieu créa les grands monstres marins [...] Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : cinquième jour."

GENESE 1 :24-31 "Dieu dit : 'Que la terre fasse sortir des êtres vivants selon leur espèce: bestiaux, reptiles, bêtes sauvages, selon leur espèce.' [...] Dieu vit que cela était bon. Dieu dit : 'Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur les bestiaux, sur toutes les bêtes sauvages et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.' Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, mâle et femelle il les créa [...] Dieu vit tout ce qu'il avait fait, et voici que cela était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : sixième jour."

GENESE 2 :2 "Dieu acheva, le septième jour, le travail qu'il avait fait; et il chôma, le septième jour, après tout le travail qu'il avait fait." (Osty)

Dieu organise ce qui était chaotique ("la terre était un chaos" Génèse 1:2). Dieu sépare et ordonne lumière et ténèbres, eau et terre, jour et nuit avant de créer la vie. On retrouve cette analogie avec les systèmes solaires "exotiques" (chaotiques) et notre système solaire ordonné tel que mentionnés dans la revue Science & Vie n°1093

 

 

Anne Catherine voit ensuite cette petite sphère grandir et se transformer.

"Alors je posai mon regard plus attentivement sur cette sphère sombre à droite du disque de ténèbres, et j'y vis un mouvement, comme si elle devenait de plus en plus grosse je vis des points lumineux jaillir de la masse, la recouvrir comme de rubans clairs et déborder ça et là en larges taches claires et en même temps, Je vis le profil de la terre qui surgissait de l'eau et s'en séparait. Puis je vis un mouvement dans les endroits découverts, comme si quelque chose y prenait vie. Et je vis de la végétation croître sur la terre ferme, et un fourmillement de vie parmi les plantes. déjà des mon enfance, je pensais que les plantes étaient animées.

Jusque-là , tout avait été gris, puis tout devint clair, et je vis comme un lever de soleil. C'était comme le petit matin sur la terre, lorsque tout sort du sommeil. Tout le reste de la vision disparut alors. Le ciel était bleu, le soleil y commençait sa course. Je vis seulement une partie de la terre éclairée et illuminée par le soleil, spectacle si beau et si ravissant que je pensai que ce fût le paradis.

Et je voyais tout ceci, toutes ces transformations sur la sphère sombre, comme un jaillissement du globe tout-puissant de la Divinité Lorsque le soleil monta, tout fut comme au matin, au réveil : mais là, c'était le premier matin, et pourtant aucune créature ne le savait : elles étaient là comme si elles avaient toujours été là, elles étaient dans l'innocence.

Tandis que le soleil montait, je voyais les arbres et les plantes devenus plus grands et croissant toujours plus. L'eau était plus limpide et plus sainte, toutes les couleurs étaient plus pures et plus vives, tout était indiciblement agréable il n'y avait pas non plus trace de ce que les créatures sont maintenant. Toutes les plantes, toutes les fleurs, tous les arbres avaient d'autres formes maintenant tout parait aride et rabougri en comparaison, maintenant tout est comme dégénéré.

Souvent, lorsque je comparais les plantes ou les fruits de notre jardin à ceux du sud, qui sont tout différents, plus grands, nobles, plus savoureux, comme par exemple les abricots, je pensais : ce que sont nos fruits par rapport aux fruits tropicaux, les fruits tropicaux le sont, et encore de bien plus loin, par rapport aux fruits du paradis.

J'y ai vu des roses, blanches et rouges, et je pensai qu'elles signifiaient les souffrances du Christ et la Rédemption. J'ai vu des palmiers aussi, et de grands arbres au large feuillage, qui donnaient une ombre très étendue, comme un toit.

Dès que je vis le soleil, tout était petit sur la terre, puis tout grandit et devint finalement immense. Les arbres ne poussaient pas serrés les uns contre les autres. Je vis seulement une plante de chaque espèce, pour les grandes du moins, comme lorsqu'on expose seulement un spécimen dans les parterres Du reste, tout était verdoyant et d'une pureté, d'une intégrité et d'une perfection que ne rappellent en rien les aménagements et les nettoyages effectués par les hommes Je pensais encore combien tout était beau, tant que l'homme n'était pas là ! il n'y a pas de péché, pas de destruction, pas de déchirement. Ici, tout est intègre et saint ici, rien n'a été soigné et guéri ici, tout est pur, rien n'a eu besoin de purification.

L'étendue que je voyais était douce et vallonnée, et toute recouverte de végétation mais au milieu il y avait une source, d'où s'écoulaient de tous côtés des ruisseaux, qui se jetaient parfois les uns dans les autres. Je vis d'abord du mouvement dans ces eaux, et remarquai des animaux vivants puis ensuite je vis les animaux ça et la, parmi les buissons et les fourrés, comme sortant du sommeil et regardant ça et là autour d'eux ils n'étaient pas craintifs, et tout différents de ce qu'ils sont maintenant par rapport aux animaux actuels, ils étaient aussi parfaits que des hommes ils étaient purs, nobles, rapides, attachants et doux. Il est impossible de l'expliquer. La plupart de ces animaux m'étaient inconnus. Je n'en vis vraiment aucun comme maintenant. J'ai vu l'éléphant, le cerf, le chameau, et particulièrement le rhinocéros, que j'ai vu aussi dans l'Arche, où il était remarquablement attachant et doux il était plus trapu qu'un cheval et avait une tête ronde Je n'ai pas vu de singe, pas d'insectes. ni aucune de ces misérables bêtes hideuses j'ai toujours pensé que c'étaient là des punitions du péché. J'ai vu de nombreux oiseaux, et j'entendais leurs chants merveilleux, comme au matin mais Je n'ai entendu aucun rugissement, je n'ai vu aucun oiseau de proie.

Le Paradis existe toujours, mais il est absolument impossible aux hommes d'y accéder je l'ai vu, qui subsiste toujours dans toute sa splendeur, très haut, séparé en biais de la terre, comme le disque de ténèbres des anges déchus fut détaché du ciel."

(http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#creationdelaterre)

Anne Catherine s'écarte donc du récit biblique et semble contracter la totalité de la création en une journée. Séparation de la lumière et des ténèbres, de la terre et de l'eau, développement de la végétation, de créatures. Le ciel est bleu après le lever du soleil. Pour Anne Catherine Emmerich, une semaine pour la Création: c'est trop long !

Il est, humainement parlant, inconcevable de comprendre comment Dieu a pu mettre en œuvre les mécanismes de la vie matérielle. La foi ne peut expliquer comment la Parole de Dieu a donné naissance à la matière et à la vie. La Science le pourra-t-elle un jour ?
La Création est instantanée, Dieu "crie" et nuit et jour "sont". La dimension temporelle de l'univers commence ce premier jour. Dieu, lui, est hors du temps.
Anne Catherine est-elle aussi hors du temps pendant cette vision de la Création ? Pourtant le cycle solaire semble indiquer le contraire. Elle voit dans le Paradis terrestre une autre terre que celle que nous connaissons. Relief, végétation, faune et flore sont différents de ce que nous connaissons aujourd'hui.

 

 

4- Adam et Eve :

Doit-on voir l'Homme comme une étape dans l'évolution d'une antériorité animale simiesque ou comme l'image de Dieu dans la création? L'homo-erectus vieux de 800 000 ans comme l'Homo sapiens vieux de 120 000 ans ne sont que des hypothèses de la Science établies à partir d'ossements retrouvés. Dans la Bible, Dieu crée Adam et Eve à son image dans une journée.

GENESE 2 :7-8 "Yahvé Dieu façonna l'homme, poussière tirée du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie, et l'homme devint un être vivant. Yahvé Dieu planta un jardin en Eden, à l'orient, et il y mit l'homme qu'il avait façonné [...] Alors Yahvé Dieu fit tomber une torpeur sur l'homme, qui s'endormit. Il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. Yahvé Dieu bâtit en femme la côte qu'il avait prise de l'homme et l'amena à l'homme." (Osty)

Marc 10:5-6 "Jésus leur dit:'[...] dès le commencement de la création, mâle et femelle Il les fit [...]'. "

Dans l'émission Agapè " L'homme face à ses origines ", face à des scientifiques convaincus, le théologien protestant Olivier Abel disait ceci :
" Le but de la Genèse et le but du récit de la Création, c'est de nous mettre en admiration. C'est un récit poétique. Ce n'est pas un récit scientifique. Calvin ne cesse de séparer les genres, les registres. "
Nous pouvons remarquer que pour Jésus le récit de la création d'Adam et Eve n'est pas une métaphore poétique. Jésus confirme un récit très ancien que beaucoup de nos contemporains considèrent plutôt comme une légende.

GENESE 2 :23" L'homme dit: 'Celle-ci, cette fois, est l'os de mes os et la chair de ma chair; celle-ci sera appelée femme car c'est d'un homme qu'elle a été prise, celle-ci!'." (Osty)

L'homme donne un nom à la femme. En hébreu femme se dit "ICHAH" et homme se dit "ICH". Dans l'écriture hébraïque "ichah" et "ich" s'écrivent:

Trois lettres hébraïques composent ces noms. Deux sont identiques. Une fois accouplées, les lettres distinctes de la femme et de l'homme forment le Nom de Dieu "YAH" en hébreu.

"YAH"

En langue hébraïque le couple, formé par la femme et l'homme, est l'image de Dieu dans la création (photos extraites de "La source de vie" - Josy Eisenberg)

 

Anne Catherine décrit la création des deux premiers êtres humains.

"J'ai vu qu'Adam fut crée non pas au Paradis, mais à l'emplacement où devait par la suite s'élever Jérusalem. Je l'ai vu sortir, éclatant et blanc, d'une colline de terre jaune, comme d'un moule. Le soleil brillait, et je pensais, car j'étais alors une enfant, que le jour avait fait sortir Adam de la colline. Il était comme né de la terre, qui était vierge : Dieu la bénit et elle devint sa mère Il ne sortit pas soudain de la terre, il y eut un instant jusqu'au moment où il parut. Il était dans la colline, allongé sur le côté gauche, le bras replié sur la tête, et une légère nuée le recouvrait comme d'une gaze je vis une forme dans son côté droit et compris que c'était Eve, qui fut tirée de lui par Dieu, au Paradis. Dieu l'appela, et ce fut comme si la colline s'ouvrait, et Adam en sortit peu à peu. Là, il n'y avait pas d'arbre, simplement des petites fleurs. J'avais vu également les animaux sortir chacun de la terre, un par espèce, et les femelles s'en détacher.

J'ai vu Adam emporté au loin, dans un jardin situé très haut, le Paradis. Dieu conduisit les animaux devant Adam, au Paradis, et Adam leur donna un nom et ils le suivirent et ils jouaient autour de lui. Tout lui était soumis avant le péché Eve n'avait pas encore été tirée de lui. Tous les animaux auxquels il avait donné un nom le suivirent plus tard sur la terre.

Je vis Adam dans le Paradis, non loin de la source au milieu du jardin il semblait sortir du sommeil, parmi les fleurs et les plantes Il était auréolé d'une lueur blanche, mais son corps était plus proche de la chair que de l'esprit. Il ne s'étonnait de rien, ni de soi-mème, et se promenait parmi les arbres et les animaux, comme s'il était habitué à tout, comme quelqu'un qui inspecte ses champs.

Je vis Adam près d'une colline, allongé près de l'eau sous un arbre, le bras gauche replié sous la joue Dieu fit tomber le sommeil sur lui et, souriant très doucement, Adam fut ravi en extase.

Alors Dieu tira Eve du côté droit d'Adam, à l'en droit où Jésus fut plus tard percé par la lance Je vis Eve fine et petite elle devint rapidement plus grande, jusqu'à atteindre sa taille définitive et être parfaitement belle. Sans le péché originel, tous les hommes seraient ainsi nés au cours d'un doux sommeil. La colline se fendit en deux et je vis apparaître, du côté d'Adam, un roc comme composé de cristaux de pierres précieuses, et du côté d'Eve une vallée toute blanche, comme recouverte de petits fruits blancs et fins comme du froment.

Lorsqu'Eve eut été formée, je vis que Dieu donnait ou plutôt répandait, quelque chose sur Adam. C'était comme si, du front, de la bouche, de la poitrine et des mains de Dieu, qui apparaissait sous figure humaine, s'écoulaient des flots de lumière qui se réunissaient en un globe éclatant : ce globe entra dans le côté droit d'Adam, d'où Eve avait été tirée. Adam seul reçut ceci : c'était le germe de la bénédiction de Dieu. Dans cette bénédiction était une trinité. La bénédiction qu'Abraham reçut de l'ange était identique, apparaissant sous la même forme, mais pas aussi lumineuse.

Eve se tenait radieuse devant Adam, et Adam lui tendit la main. Ils étaient comme deux enfants, indiciblement beaux et nobles. Ils étaient tout brillants, revêtus de rayons comme d'une gaze. Je voyais un large flot de lumière sortir de la bouche d'Adam, et sur son front comme une auréole de majesté. Autour de sa bouche hait un soleil de rayons, qu'il n'y avait pas chez Eve. Je vis leur coeur, exactement comme celui des hommes maintenant, mais des rayons enveloppaient leurs poitrines, et au milieu du coeur de chacun je voyais une auréole brillante, dans laquelle se tenait une petite figure qui semblait serrer quelque chose dans la main je pense que cela représentait la troisième Personne de la Divinité. De leurs mains et de leurs pieds aussi je vis jaillir des rayons lumineux. Leurs cheveux retombaient de la tête en cinq mèches lumineuses, deux à partir des tempes, deux derrière les oreilles et une de l'arrière de la tête [...]

J'ai vu les mèches lumineuses, rayons sur la tête d'Adam, comme sa plénitude, son auréole, l'achèvement des autres rayonnements et cette auréole retrouve sa place sur les âmes et les corps glorieux. Nos cheveux sont cette gloire déchue, éteinte, obscurcie, et la comparaison entre notre chair actuelle et celle d'Adam avant la chute est du même ordre que celle de nos cheveux avec les rayons qui couronnaient Adam.

Adam tendit la main à Eve ils quitèent le lieu de la création d'Eve pour se promener dans le Paradis, contemplant tout avec bonheur. Ce lieu de la création d'Eve était le plus élevé du Paradis, tout y était splendeur et lumière, plus que partout ailleurs"

(http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#creationdelaterre)

Anne Catherine voit la création d'Adam sur le site où s'élèvera plus tard Jérusalem. L'Eden est à l'orient (à la source du Tigre et de l'Euphrate). C'est dans ce Paradis que Dieu créera Eve à partir d'Adam. Le premier homme est né de la poussière de la terre. La première femme est née de l'homme, qui a été la première "mère".

 

 

5- Les effets du péché originel :

Dans la Bible, la première conséquence du péché, c'est la découverte honteuse de la nudité.

GENESE 3 :6-7 "[Eve] prit de son fruit et mangea, elle en donna aussià son mari qui était avec elle, et il mangea. Alors se dessillèrent leurs yeux, à tous deux, et ils connurent qu'ils étaient nus; et cousant des feuilles de figuier, ils se firent des pagnes" (Osty)

 

Anne Catherine nous propose dans ses visions toutes les conséquences du péché originel sur l'homme comme sur le monde entier.

"Je vis alors qu'Eve s'approcha d'Adam avec le fruit et le lui donna. et que sans son consentement à lui. il n y aurait pas eu de péché. Je vis que le fruit semblait s'ouvrir dans la main d'Adam qui parut y voir des Images. C'était comme s'ils avaient révélation de ce qu'ils devaient ignorer. L'intérieur du fruit était couleur de sang et parcouru de veines. Je vis qu'Adam et Eve s'obscurcissaient et qu'ils se tassaient dans leur taille. L'éclat du soleil sembla se ternir. La bête sauta de l'arbre et je la vis s'enfuir à quatre pattes. Mais je n'ai pas vu qu'Adam et Eve aient mangé le fruit avec leur bouche comme nous faisons : le fruit disparut entre eux [...]

Le péché ne se trouva pas accompli par le seul usage du fruit défendu ce fruit renferme en soi la faculté d'une reproduction tout arbitraire, reproduction dans l'ordre des sens, qui sépare de Dieu : il est le fruit de cet arbre qui plonge ses branches dans la terre pour se reproduire en poussant ainsi de nouveaux surgeons. ceux-ci se multipliant à leur tour de la même façon, même après la chute. Aussi, ayant consomme ce fruit dans la désobéissance, l'homme se sépara de Dieu et la concupiscence s'implanta en lui, et par lui dans toute la nature humaine. Cette usurpation des propriétés du fruit eut en l'homme, qui voulut ainsi satisfaire son désir propre, de funestes conséquences : la division, la déchéance de la nature, le péché et la mort [...]

Avant le péché originel, Adam et Eve étaient fort différents de ce que nous, misérables humains, sommes à présents mais à cause de l'usage qu'ils firent du fruit défendu, ils reçurent un devenir formel et temporel, et tout ce qui en eux était spirituel se mua en chair, matière, instrumentalité et réceptivité. Auparavant. ils étaient un en Dieu, et leur volonté ne faisait qu'une avec celle de Dieu désormais, ils sont divisés en leur volonté propre, qui est égoïsme, concupiscence, impureté. En cueillant le fruit défendu, l'homme se détourna de Dieu, son Créateur, et ce fut comme s'il usurpait le pouvoir de créer. Dans l'être humain, toutes les forces. les actions et les qualités, et leurs relations entre elles et avec la nature entière, sombrèrent au niveau de la matière, dans l'ordre corporel, et empruntèrent toutes sortes de formes et d'expressions. A l'origine, l'homme avait été établi par Dieu maître de toute la création désormais, tout se trouvait en lui rabaissé au niveau de la nature, il était comme un seigneur que ses esclaves eussent soumis et lié, et il devait à présent lutter et combattre contre ces esclaves. Je ne suis guère capable d'exprimer ces choses : c'est comme si l'homme avait possédé en Dieu l'origine et le centre de toutes choses, et comme s'il les avait ramenées a soi, si bien que ces choses étaient devenues ses maîtres [...]

J'ai vu l'intérieur de l'homme, tous ses organes, comme l'image de toutes les créatures et de leurs relations entre elles il récapitule en lui toutes choses, des astres jusqu'aux plus petits animaux, comme si ceux-ci étaient par la chute de l'homme tombés eux-mèmes dans le corporel et le périssable. Tout ceci s harmonisait en l'homme, mais il brisa cette harmonie et dut désormais travailler, lutter et souffrir à cause de sa faute. Je ne peux exprimer cela plus clairement. car Je suis moi-mème un membre de l'humanité déchue [...]

Après la chute, tout changea. Toutes les formes de la création se réalisèrent et s'éparpillèrent, tout ce qui était uni se diversifia. tout ce qui était un se multiplia Adam et Eve ne restèrent plus tournés vers Dieu seul, mais se fixèrent en eux-mèmes c'est alors qu'ils ne furent plus un, mais deux, puis bientôt trois, et finalement une multitude. Ils étaient des images de Dieu, ils devinrent simplement le complément l'un de l'autre, produisant en eux-mèmes l'image du péché. Ils furent ainsi entraînés dans une relation avec le cercle des esprits rebelles. Ils conçurent à partir d'eux-mèmes et furent tributaires du sol, et les anges déchus établirent leur domination sur eux et sur la terre, si bien qu'il en résulta une infinie variété de péchés, de culpabilité, de misères, à cause du mélange des hommes entre eux et de leur dispersion dans la nature amoindrie par la faute originelle [...]

Apres quelque temps. je vis Adam et Eve errer ça et la. en proie à une grande tristesse. Ils étaient sombres marchaient loin de l'autre, comme s'ils cherchaient quelque chose qu'ils eussent perdu. Chaque pas les faisait s'enfoncer davantage. C'était comme si le sol se dérobait et, partout où ils allaient, tout devenait terne, la végétation perdait son éclat, devenant comme grise et les animaux s'enfuyaient. Ils cherchèrent toutefois de grandes feuilles, s'en firent un pagne qu'ils ceignirent et continuèrent de marcher isolément [...]"

(A la page du site http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#consequences )

D'après Anne Catherine Emmerich, le péché originel a eu des conséquences bien plus significatives que la simple découverte pudique de la nudité. L'homme et la femme, à l'image de Dieu, deviennent simplement le complément l'un de l'autre, produisant en eux-mèmes l'image du péché. Ils sont ainsi entraînés dans une relation avec le cercle des esprits rebelles. Ils conçoivent à partir d'eux-mèmes et sont tributaires du sol, et les anges déchus établissent leur domination sur eux et sur la terre, dans la nature amoindrie par la faute originelle.

L'homme récapitule en lui toutes choses, des astres jusqu'aux plus petits animaux, comme si ceux-ci sont par la chute de l'homme tombés eux-mèmes dans le corporel et le périssable. Tout ce qui en eux était spirituel se mua en chair, matière, instrumentalité et réceptivité. Désormais, ils sont divisés en leur volonté propre, qui est égoïsme, concupiscence, impureté.

Le péché originel bouleverse le monde entier, l'homme, la faune, la flore et même les astres.

La découverte de leur nudité n'intervient qu'ensuite où finalement l'homme et la femme se couvrent de feuilles.

 

 

6- Les hommes "préhistoriques":

Rouffignac - Mammouths

Inutile de remmonter le temps sur des centaines de milliers d'année. Adam, Eve et leurs enfants étaient vêtus et vivaient comme les hommes préhistoriques de nos livres d'Histoire.

 

Anne Catherine nous propose dans ses visions les conditions de vie de nos premiers parents "bibliques".

"La silhouette majestueuse et éclatante de lumière apparut : ils s'avancèrent vers elle tête baissée, sans oser regarder le Seigneur : ils se jetaient toutefois des coups d oeil et s'excusèrent. Alors Dieu leur indiqua, plus bas encore, une plaine piquetée d'arbres et de fourrés. et c'est alors qu'ils comprirent vraiment leur état misérable. Lorsqu'ils furent seuls, je les vis prier. Ils s'écartèrent l'un de l'autre, tombèrent à genoux, levèrent les mains vers le ciel et se mirent à crier et à pleurer. Lorsque je voyais cela. je sentais combien l'isolement est bienfaisant pour la prière.

Ils étaient désormais vêtus d'un habit qui couvrait leur corps des épaules aux genoux. Leur ceinture était une bande d'écorce. Pendant qu'ils fuyaient. le Paradis semblait se retirer derrière eux. comme un nuage. Et un cercle de feu, comparable aux halos que l'on voit autour du soleil ou de la lune, descendit du ciel et s'établit tout autour de la montagne où était le Paradis.

Adam et Eve n'avaient passé qu'un jour au Paradis [...]

C'est dans la région du Mont des Oliviers que j'ai vu arriver Adam et Eve : le paysage était différent de ce qu'il est maintenant, mais il me fut montré que c'était bien ce pays. Je les ai vu habiter et faire pénitence à l'endroit même où Jésus eut la sueur de sang. Ils cultivaient les champs. Je les ai vus entourés de fils et, plongés dans une grande affliction, suppliant Dieu de leur accorder aussi des filles [...]

Un jour, je vis douze personnes : Adam, Eve, Caïn, Abel et deux de leurs soeurs, et d'autres enfants plus petits. Tous étaient habillés de peaux de bêtes jetées sur leurs épaules et ceintes comme des scapulaires. Ces peaux s'élargissaient sur la poitrine et servaient de sac elles étaient plus longues autour des jambes et attachées sur les côtés. Les hommes portaient des peaux plus courtes auxquelles étaient fixées des gibecières dans lesquelles ils portaient quelque chose. Ces peaux étaient très blanches et fines, des épaules jusqu'à mi-bras, et les femmes les attachaient sous leurs bras. En ce vêtement, ils étaient très beaux et majestueux.

Il y avait là des cabanes, quelque peu enfoncées dans la terre, et recouvertes de plantes : c'était une communauté parfaitement organisée. J'ai vu des champs avec de petits arbres fruitiers assez robustes il y avait aussi des céréales, du blé, que Dieu avait donné à semer à Adam.

Je ne me souviens pas d'avoir vu du blé et de la vigne dans le Paradis. Il n'y avait au Paradis aucun fruit susceptible d'être utilisé comme aliment. La préparation des mets est une conséquence du péché et pour cela un symbole de la souffrance. Dieu donna à Adam tout ce qu'il devait semer [...]

Il y avait également une sorte de céréale sauvage qui poussait librement, et parmi laquelle Adam devait semer le froment, car ainsi s'améliorait l'espèce sauvage mais elle dégénéra finalement et devint encore plus mauvaise. Dans les premiers temps, ce grain sauvage se répandit, particulièrement bon et comme anobli, vers le Levant, en Inde ou en Chine, lorsqu'il y avait encore peu d'hommes en ces contrées. là où il y a de la vigne et des poissons, ce grain ne pousse pas.

Adam et sa famille buvaient le lait des animaux et mangeaient aussi du fromage, qu'ils faisaient sécher au soleil. Parmi les animaux, j'ai vu surtout des moutons. Tous les animaux auxquels Adam avait donné un nom l'avaient suivi mais ils fuyaient, et il dut d'abord s'attacher les animaux domestiques en les nourrissant, et les habituer à lui. J'ai vu des oiseaux aussi, qui volaient ça et là, des petits animaux, et aussi des animaux sauteurs. C'était une communauté toute patriarcale. J'ai vu les enfants d'Adam étendus autour d'une pierre dans une cabane, pour manger, je les ai vu prier et rendre grâce [...]

Ils avaient la tête coiffée de bonnets de feuilles et de brindilles tressées en forme de nacelle, avec quelque chose à l'avant qui permettait de les saisir. Ils avaient la peau d'une belle couleur jaune, brillante, comme de la soie et des cheveux blond-roux, comme de l'or. Adam portait aussi les cheveux longs il avait une barbe, courte d'abord, puis plus longue. Eve porta d'abord les cheveux très longs, puis roulés en mèches disposées autour de la tête comme une coiffe.

J'ai toujours vu le feu comme de la braise recouverte, comme s'il était souterrain. Ils le reçurent d'abord du ciel et Dieu leur apprit à l'utiliser. Il y avait une matière jaune. comme de la terre, comme une sorte de charbon qu'ils brûlaient. Je ne les vis pas cuire d'aliments. je vis qu'au début ils les séchaient au soleil : ainsi le blé,écrasé et exposé au soleil dans de petites fosses. sous un toit en treillis. Les céréales que Dieu leur donna étaient le blé. le seigle et l'orge. Dieu leur apprit la culture comme Il les enseigna en toutes choses.

Des grands fleuves, comme par exemple le Jourdain, je n en vis point : mais des sources jaillissaient, qu'Adam et sa famille canalisèrent pour former des étangs. Avant la mort d'Abel, on ne mangeait pas de viande.

On ne doit pas s'imaginer le pays avant le Déluge comme maintenant. La Terre Sainte n'était pas accidentée, avec ses vallées et ses ravins et de loin ! Les plaines étaient bien plus étendues et les rares montagnes avaient des pentes bien plus douces. Le Mont des Oliviers n'était en ce temps qu'une hauteur médiocre aux pentes molles. La grotte de la Nativité, près de Bethléem. existait aussi, grotte sauvage dans les rochers mais les environs étaient différents. Les hommes étaient plus grands, mais pas difformes : maintenant. on les regarderait avec étonnement, mais pas avec crainte [...]"

(A la page du site http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#lexclusion )

On imagine bien nos ancêtres vivre ainsi. A noter que les descendants d'Adam et Eve furent cultivateurs autant que chasseurs (pour leur vêtements)

 

 

7- Le monde Antédiluvien :

Pendant les 1656 ans qui vont précéder le déluge l'humanité va vivre des heures sombres.

GENESE 6 :4-5 "Les Nephilim étaient sur la terre en ces jours-là, et même après, quand les fils de Dieu allaient vers les filles des hommes et leur donnaient des enfants: ce sont les héros des temps antiques, des hommes de renom!

Yahvé vit que la malice de l'homme était grande sur la terre et que son coeur ne formait que pensées mauvaises à longueur de journée"(Osty)

Voici une information annexe: "Les livres de Jasher, Enoch et d’autres contiennent l’histoire complète de ce qui s’est passé dans le monde antédiluvien. Les anges Nephilims se sont élevés en « dieux » païens, désirant être adorés, et leurs fils génétiquement monstrueux, hybrides, en tant que « semi-dieux » régnant sur le reste de l’humanité. Cette progéniture s’appelait également les Nephilims et ils étaient des géants cannibales, des brutes cruelles et occultes qui traitaient les êtres ordinaires avec mépris. À l’origine, ils étaient 300 « Surveillants » au-dessus de la terre; ils se sont rebellés et sont devenus les Nephilims. Leur dirigeant se nommait Semyaza. Par le biais d’une connaissance angélique corrompue, le monde antédiluvien s’est fait corrompre." (http://alberto.sanchez.chez-alice.fr/page60.html)

 

Anne Catherine nous donne une vision des premiers peuples de l'humanité antédiluvienne.

"Caïn entraîna tous ses enfants et petits-enfants dans la région qui lui avait été attribuée par Dieu, et ils se multiplièrent encore. Je n'ai plus vu de choses horribles sur Caïn même et son tourment fut de s'épuiser très rudement au travail, car rien ne voulait prospérer pour lui personnellement. Je l'ai vu aussi injurié et méprise par ses enfants et petits-enfants, et surtout en butte à leurs mauvais traitements pourtant, ils le suivaient en tout comme leur maître, mais en même temps comme un maudit. J'ai vu que Caïn n'est pas damné. mais qu'il a du expier très rudement.

Un de ses descendants fut Tubalcain c'est de lui que vinrent des arts variés, c'est de lui aussi que sortirent les géants [...]

Je vis les descendants de Caïn devenir toujours plus impies et sensuels. Ils s'approchèrent toujours plus de cette montagne, et les anges déchus possédèrent beaucoup de leurs femmes et les dominèrent et leur enseignèrent tous les arts de la séduction. Leurs enfants étaient très grands, avaient toutes sortes de dons et d'aptitudes, et se rendirent complètement les instruments des mauvais esprits. C'est ainsi que naquit sur cette montagne et loin aux alentours une race perverse, qui chercha à entraîner la descendance de Seth dans son monde de vices, en usant de la force et de la séduction. C'est alors que Dieu annonça le Déluge à Noé, qui eut à subir d'épouvantables tourments de la part de ce peuple, pendant qu'il construisait l'Arche [...]

Ils grimpaient en courant le long des parois ou des troncs d'arbres, comme je l'ai vu faire par d'autres possédés. Ils pouvaient faire toutes sortes de choses, et les plus étonnantes. mais uniquement des simulacres et des artifices, qui se produisent avec l'aide du diable. C'est pour cela que tous les tours de prestidigitation et tous les arts divinatoires me sont aussi insupportables. Ils pouvaient faire toutes sortes de figures de pierre et de métal mais de la science de Dieu, ils n'avaient plus aucun vestige et cherchaient n'importe quoi à adorer. J'ai vu qu'ils se mettaient soudain à tirer une statue de la première pierre adéquate et à l'adorer, ou bien n importe quelle bête horrible, ou bien même quelque chose qui ne représentait rien. Ils savaient tout, voyaient tout, préparaient du poison, se livraient à la sorcellerie et à tous les vices. Les femmes découvrirent la musique je les ai vu vagabonder pour séduire les races meilleures et les attirer dans leurs dépravations [...]"

(A la page du site http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#Cain )

"Noé et sa famille ne bâtirent pas de maison de pierre car ils croyaient en l'annonce du Déluge mais le peuple païen qui les entourait avait déjà des bâtiments ceints de remparts, des fondations d'épaisses murailles et toutes sortes de constructions bâties pour durer et résister.

C'était l'époque d'une effroyable dépravation sur la terre : les hommes se livraient à tous les vices, en particulier les plus monstrueux. Chacun volait et pillait ce qu'il convoitait, ils se détruisaient mutuellement maisons et champs, enlevaient femmes et jeunes filles. Plus les hommes apparentés à Noé par leur commune origine s'étaient multipliés, plus ils étaient devenus pervers et méchants, et ils le pillaient et s'en prenaient à lui aussi. Pourtant, les hommes n'avaient pas sombré dans ces coutumes néfastes parce qu'ils étaient frustes ou sauvages. mais par goût du vice : en effet, ils vivaient très confortablement, avec beaucoup d'organisation. Mais ils se livraient à la plus scandaleuse idolâtrie. Chacun se faisant une idole de ce qui lui plaisait le plus. Ils cherchèrent. par des procédés diaboliquesà dépraver les enfants de Noé."

(A la page du site http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#Noe )

Le monde d'avant le déluge, qui dura 1656 ans, n'est malheureusement pas beaucoup décrit. Des villes ceintes de remparts étaient construites. D'autres peuples étaient nomades. L'influence des démons était majeure: possessions (physique?), impiété, idolâtrie, vices, preversions, sorcellerie, empoisonnement...

 

 

8- Le déluge et ses conséquences :

Le déluge par Léon Comerre (1850-1916)

Loin d'être une légende, en l'an 1656 depuis la création (-2345 av J.C.), le déluge va avoir des conséquences importantes sur le relief de la terre. Seule l'humanité et les animaux réfugiés dans une arche vont être sauvés.

GENESE 6 :13-14 "Dieu dit à Noé: 'La fin de toute chair est venue devant moi, car la terre est remplie de violence à cause d'eux; voici que je vais les détruire, ainsi que la terre. Fais-toi une arche en bois de cyprès. Tu disposeras l'arche en cellules, et tu l'enduiras de bitume à l'intérieur et à l'extérieur'.

GENESE 7 :17, 24 "Et ce fut le déluge pendant quarante jours sur la terre. Les eaux s'accrurent et soulevèrent l'arche, qui s'éleva de dessus la terre [...] Les eaux grossirent sur la terre durant cent cinquante jours. "(Osty)

 

 

Anne Catherine nous détaille dans ses visions de nombreux évènements liés au déluge. Ils méritent un développement spécifique.

"Le chantier était une colline entourée d'une vallée. D'abord, on assembla les éléments de la quille, en bas : l'Arche était arrondie en arrière, la quille avait la forme d'une auge et était enduite de poix. L'Arche avait deux ponts, les mats étaient disposés par deux, l'un au-dessus de l'autre. Ils étaient creux, ce n'étaient pas des troncs d'arbres ronds, ils avaient une section quelque peu ovale et renfermaient une moelle blanche qui devenait fibreuse, formant des couches concentriques à partir du coeur. Ces troncs avaient comme des cannelures ou des écailles. Les grandes feuilles poussaient tout autour directement, sans branches, comme des joncs (c'était vraisemblablement une espèce de palmier). Je vis que les ouvriers faisaient couler la sève à l'aide d'un poinçon ils coupaient tout le reste en fines planches. Lorsque Noé eut tout transporté sur le chantier et tout disposé, ils commencèrent à construire : la quille fut assemblée et enduite de poix, puis la première rangée de mâts fut dressée et on boucha avec de la poix les trous dans lesquels ils étaient plantés. Ensuite vint le premier pont, avec une nouvelle rangée de mâts, puis le second pont et le toit. Les espaces entre les mâts furent délimités par de fines cloisons de bois brunâtre et jaunâtre disposées en croix, et toutes les fentes et fissures furent colmatées avec des fibres végétales et une mousse blanche qui poussait en abondance autour de certains arbres; puis tout fut enduit de poix, à l'intérieur comme à l'extérieur.

L'Arche était également arrondie sur le dessus; au milieu du flanc du bâtiment, au-dessus de la mi-hauteur, il y avait la porte, avec une fenêtre de chaque côté, et une ouverture carrée au milieu du toit. Lorsque l'Arche fut complètement enduite de poix. elle brilla comme un miroir sous le soleil.

Puis Noé travailla encore longtemps tout seul à l'intérieur, pour aménager les compartiments réservés aux animaux; et chaque espèce eut un espace délimité, comme une stalle, séparé des autres. Il y avait deux allées qui coupaient l'Arche au milieu. Dans la partie arrière arrondie, il y avait un autel de bois dont la table avait la forme d'un demi-cercle, avec tout autour des tentures qui l'isolaient. Devant l'autel, il y avait un récipient de charbon comme combustible. Il y avait aussi à droite et à gauche des cloisons délimitant les couchettes. Noé et les siens porèent toutes sortes d'ustensiles et de caisses dans l'Arche; ainsi que diverses semences, des pousses de plantes et des arbustes dans des pots de terre disposés le long des parois de l'Arche, qui en devinrent toutes verdoyantes. Je les ai vu aussi introduire de la vigne dans l'Arche, avec de lourdes grappes dorées aussi longues que le bras.

On ne peut dire combien Noé, pendant toute la construction de l'Arche, eut à souffrir de la méchanceté et de la malice des ouvriers, qu'il rémunérait en bétail. Ils le méprisaient, se moquant de lui de mille façons et le traitant de vieux fou ils travaillaient contre un bon salaire, et pourtant ne cessaient de critiquer. Personne ne savait pour qui Noé construisait cette Arche, si bien qu'il dut subir mille railleries à cause de cela. Je l'ai vu rendre grâce. Lorsque tout fut achevé : Dieu lui apparut alors et lui dit d'appeler les animaux des quatre coins de l'horizon en soufflant dans une flûte pour les rassembler.

Plus le jour du jugement approchait, plus le ciel s'assombrissait d'une effroyable terreur gagnait toute la terre : le soleil ne brillait plus et de terribles roulements de tonnerre ébranlaient sans relâche le ciel. Je vis Noé faire quelques pas en direction de chacune des quatre régions du monde, tirant quelques notes d'un pipeau : et je vis alors les animaux arriver par couples, mâle et femelle, et pénétrer en ordre dans l'Arche, par une passerelle appuyée à la porte, que l'on retira ensuite : les gros animaux,éléphants blancs et chameaux, venaient les premiers. Toutes les pauvres bêtes étaient terrorisées comme à l'approche d'un orage : elles défilèrent pendant plusieurs jours avant d'être toutes entrées dans l'Arche. Les oiseaux entraient en volant par la lucarne du toit. mais les oiseaux aquatiques prirent place dans la quille du vaisseau : les mammifères étaient au premier pont et les oiseaux sous le toit, perchés sur des baguettes ou nichés dans des cages. Il y avait toujours sept couples de chaque espèce de bétail [...]

Je vis que le temps du Déluge était proche. Noé l'avait déjà annoncé aux siens : il prit avec lui Sem. Cham et Japhet, avec leurs femmes et leur descendance les petits-enfants avaient déjà de cinquante à quatre-vingts ans, et leurs propres enfants, petits et grands, se trouvaient également dans l'Arche. Tous ceux qui avaient travaillé à la construction de l'Arche, en restant bons et éloignés de l'idolâtrie, entrèrent dans l'Arche. Il y avait plus de cent personnes, ce qui était bien nécessaire à cause des nombreux animaux qu'il fallait nourrir chaque jour et dont on devait nettoyer les stalles. Je ne peux pas dire autre chose que ce que je vois constamment, c'est-à-dire qu'il y avait aussi les enfants de Sem, Cham et Japhet dans l'Arche : je vois beaucoup de jeunes filles et de jeunes garçons, tous les descendants de Noé qui étaient bons. [...] Je vis également Hom dans l'Arche. Cet enfant était couché dans un berceau d`écorce et recouvert d'une peau qui l'y maintenait. J ai vu beaucoup d'enfants déposés ainsi dans des nacelles d'écorce qui flottaient sur les eaux du Déluge.

Lorsque l'Arche commença à s'élever sur l'eau, Noé et les siens étaient déjà à l'intérieur beaucoup d hommes gémissaient aux alentours, s'étant réfugiés au sommet des montagnes et dans de grands arbres. Les eaux se mirent à charrier des cadavres et des troncs, même lorsque Noé fut entré dans l'Arche avec son épouse, ses trois fils et leurs femmes, il supplia encore Dieu de faire miséricorde. Ils retirèrent la passerelle derrière eux et fermèrent les ouvertures. Il abandonna tout, même de proches parents et leurs petits enfants, qui s'étaient éloignés de lui pendant la construction de l'Arche.

Un effroyable orage éclata, les éclairs frappaient la terre comme des colonnes de feu et les trombes d'eau étaient aussi denses que des ruisseaux. La colline sur laquelle était l'Arche devint bien vite une île. La détresse était si grande que j'espère que beaucoup d'hommes se seront convertis à ce moment. Je vis un démon noir d'apparence hideuse, avec une gueule pointue et une longue queue, qui volait dans l'orage et cherchait à pousser les hommes au désespoir. Des crapauds et des serpents venaient se réfugier clandestinement dans l'Arche. Je n'ai vu ni mouches ni vermine : ces bestioles ont été suscitées plus tard, comme châtiment pour les hommes [...]

J'ai vu l'Arche flotter, entourée de nombreux cadavres à la dérive. Elle s'échoua sur une haute montagne vers l'orient, plus bas que la Syrie. Elle resta longtemps sur cette montagne isolée et très découpée. Je voyais déjà des terres émerger, recouvertes de boue, avec de la verdure comparable à de la moisissure.

Dans les premiers temps après le Déluge, Noé et les siens mangèrent des poissons et des coquillages puis ensuite du pain, et des oiseaux lorsque ceux-ci se furent suffisamment reproduits. Ils aménagèrent des jardins, et le sol était si fécond que le blé qu'ils plantaient avait des épis aussi vigoureux que ceux du mais ils cultivèrent également la plante haoma. La tente de Noé, comme plus tard celle d'Abraham, était dressée dans la plaine, avec toutes les tentes de ses fils autour dans la région [...]"

(A la page du site http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#Noe )

"On ne doit pas s'imaginer le pays avant le Déluge comme maintenant. La Terre Sainte n'était pas accidentée, avec ses vallées et ses ravins et de loin ! Les plaines étaient bien plus étendues et les rares montagnes avaient des pentes bien plus douces. Le Mont des Oliviers n'était en ce temps qu'une hauteur médiocre aux pentes molles. La grotte de la Nativité, près de Bethléem. existait aussi, grotte sauvage dans les rochers mais les environs étaient différents [...]"

(A la page du site http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#lexclusion )

"Mais la miséricorde de Dieu est infinie. J'ai vu au cours du Déluge beaucoup, beaucoup d'hommes se convertir sous l'effet de la terreur et de l'angoisse et aller au Purgatoire. d'où Jésus les tira lors de la descente aux enfers. Beaucoup d'arbres restèrent enracinés au cours du Déluge, et je les vis reverdir ensuite, mais la plupart furent toutefois abattus et détruits."

(A la page du site http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#Derketo )

Le monde après le déluge a changé d'aspect. Le relief s'est profondément creusé. Au sortir de l'arche, l'humanité composée de tribus va s'étendre sur la terre. Mais les tribus issues de Cham vont construire la tour de Babel.

Toute personne sensée peut difficilement croire que toute la faune de notre planète ait pu se concentrer dans cette arche de Noé; il existe tellement d'espèces que l'on découvre encore de nos jours. Anne Catherine suggère une explication lorsqu'elle nous dit que la Création est permanente : "Je n'ai vu ni mouches ni vermine : ces bestioles ont été suscitées plus tard, comme châtiment pour les hommes" et "En ces temps anciens, je n'ai pas vu de singes."

(http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#Semiramis)

Non seulement le monde ne peut subsister sans Dieu (Psaume 104) mais Dieu ne s'est pas arrêté de créer.

 

9- Babel :

Pieter Bruegel l'ancien (XVI e siècle)

Loin d'être une légende, vers le XVIII e ou le XIX e siècle depuis la création, la construction de la tour de Babel va avoir des conséquences importantes sur la dissémination des tribus de la terre. Le langage va être brouillé.

GENESE 11 :9 "Voilà pourquoi on l'appela du nom de Babel; car c'est là que Yahvé brouilla le langage de toute la terre, et c'est de là que Yahvé les dispersa à la surface de toute la terre."(Osty)

 

 

Anne Catherine raconte la construction de la tour de Babel.

" Mais lorsque la descendance de Noé s'accrut et se dispersa, Thubal voulut se retirer encore plus loin, afin de se séparer des enfants de Cham, qui pensaient déjà à la construction de la Tour de Babel. Lorsque Thubal et les siens furent conviés à participer à l'édification de cette Tour, ils refusèrent de répondre, tout comme les descendants de Sem [...]"

(A la page du site http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#Noe )

"De surcroît, les Sémites n'étaient pas aussi nombreux que les autres et, parmi eux, la lignée d'Héber et d'Abraham se tenait encore plus à l'écart. Dieu avait posé son regard sur Héber, qui ne travailla pas à la Tour, afin de le préserver avec sa postérité de l'égarement et de la corruption universels : il voulait en faire un Peuple saint, à part. Aussi lui donna-t-il également une langue sacrée nouvelle, qu'aucun autre peuple ne connaît, afin que sa lignée fût tenue à l'écart : c'est la langue hébraïque ou chaldéenne pure. La langue originelle, celle que parlaient Adam, Noé et Sem, était toute différente, et ne se retrouve plus actuellement que dans certaines consonances ses premiers dérivés sont la langue des Bactriens, des Zend, et la langue sacrée de l'Inde. On y retrouve des termes tout à fait comparables à ceux du bas dialecte de mon pays. Le livre, que je vois enfoui dans l'actuelle Ctésiphon, sur le Tigre, est écrit dans la langue originelle.

Héber vivait encore à l'époque de Sémiramis. Son grand-père Arpharad était le fils préféré de Sem, doué d'une intelligence pénétrante et rempli de sagesse mais beaucoup de cultes idolâtriques et de pratiques magiques se réfèrent à luI. Les Mages prétendaient également remonter à lui.

La Tour fut construite sur un plateau dont on parcourait la circonférence en deux heures environ et qui se dressait au milieu d'une vaste plaine couverte de champs, de jardins et d'arbres. Vingt-cinq voies très larges, bordées de murailles, convergeaient de tous les points de la plaine jusqu'aux murs de soutènement de la Tour, c'est-à-dire jusqu'au niveau de la première plate-forme. Il y avait vingt-cinq tribus qui participaient aux travaux, et chacune devait posséder sa propre route, qui commençait au loin dans la ville de chaque tribu, et aboutissait à la Tour, afin qu'en cas de danger tous les habitants pussent s'y réfugier.

Cet édifice devait également servir de temple pour leur culte idolâtrique.

Les voies fortifiées, fort éloignées l'une de l'autre à leurs points de départ dans la plaine, se resserraient tellement qu'à leur jonction avec la Tour, toutes ces routes étaient reliées l'une à l'autre par des arcades abritant des portes de dix pieds de large, qui d'une part assuraient la communication d'une voie à l'autre, et par ailleurs permettaient d'accéder à la base de la Tour.

Dès que les routes, qui s'élevaient en pente douce sur des rampes, avaient atteint un certain niveau, elles étaient reliées entre elles par de grands portiques, puis, plus près de l'édifice, par des portiques superposés, qui s'ouvraient sur des passages voétés creusés dans les rampes 5 : ainsi pouvait-on contourner la première assise de la Tour en empruntant ces sortes de tunnels. Aux endroits où les routes enjambaient ces passages qui établissaient la communication de l'une à l'autre, la chaussée était horizontale.

Toutes ces routes qui montaient vers l'édifice étaient comme les racines d'un arbre, contreforts étayant la monstrueuse construction elles servaient également de voies d'accès sur lesquelles on charriait les fardeaux et les matériaux de toutes provenances, jusqu'au milieu de la Tour.

Entre ces racines déployées autour de l'édifice, il y avait des campements établis sur des plates-formes fortifiées et séparés par les routes à de nombreux endroits, le faite des tentes surplombait la chaussée. Des escaliers taillés dans la pierre faisaient communiquer chaque campement avec le niveau des routes et on pouvait. grâce aux tunnels creusés dans les rampes, faire tout le tour de la construction en traversant les campements.

Hormis les habitants de ces tentes, il y avait d'autres gens qui vivaient dans les multiples alvéoles et niches aménagées de part et d'autre, dans les rampes. C'était un monstrueux grouillement autour et au-dessus de l'ensemble, c'était comme une immense fourmilière.

D'innombrables animaux: chameaux. éléphants et ânes circulaient en grands troupeaux aux abords de la Tour, montant et descendant, portant de lourds chargements il y avait le long des routes des places aménagées pour la nourriture et le chargement de ces animaux, ainsi que des tentes et de grands chantiers à l'endroit ou la chaussée était horizontale. J'ai vu des animaux, charges de fardeaux, parcourir sans maître toute la route, dans un sens et dans l'autre.

Les portes creusées à la base de la Tour s'ouvraient sur un monstrueux dédale, un labyrinthe de corridors et de salles. On pouvait accéder directement à ces fondations grâce à des escaliers taillés dans la pierre. à partir de ce premier niveau, une voie extérieure contournait l'édifice aux angles multiples, lui-mème constitué de vastes et profondes caves et d'un enchevêtrement de couloirs et de salles. Les travaux étaient entrepris tous ensemble, dans toutes les directions. convergeant vers le point central où se dressait encore, au début, un grand campement. Ils faisaient des constructions de briques, y incorporant toutefois de grosses pierres taillées qu'ils traînaient jusque-là. Le revêtement des routes était tout blanc et brillait sous le soleil c'était, vu de loin, un spectacle magnifique. La Tour était édifiée avec beaucoup d'art, et il m'a été dit qu'elle aurait pu être achevée et se dresserait encore à l'heure actuelle, comme un beau monument à la gloire de la puissance des hommes, si ceux-ci l'avaient bâtie en l'honneur de Dieu [...]

Les pierres étaient artistement taillées, et tout s'harmonisait et se tenait. Tout le monde participait à l'ouvrage. On avait creusé des canaux et des citernes pour l'approvisionnement en eau. Les femmes pétrissaient l'argile avec leurs Pieds. Les hommes travaillaient bras nus et torse nu les contremaîtres portaient un petit bonnet avec un bouton. Les femmes se voilaient la tête très tôt.

L'édifice devint si grand et si haut que l'un des côtés, à cause de l'ombre, était tout froid, alors que l'autre était très chaud, sous les effets de la réverbération.

Ils étaient à l'oeuvre depuis trente ans et avaient atteint le second étage déjà la plate-forme était aménagée, ils y dressaient des paliers semblables à des tours, sur lesquels ils inscrivaient avec des pierres multicolores les listes de leurs noms et de leurs tribus c'est alors que survint la confusion."

Note: Heber : ancêtre d'Abraham. cf Gen. l' 14-16

(A la page du site http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#laconstruction )

Le récit que fait Anne catherine est très détaillé. Elle voit la construction avancer comme un immense chantier antique. La "confusion" vient soudainement tout interrompre.

 

 

10- Les premières populations :

 

Les premières tribus au sortir de l'arche et après la confusion du langage de Babel vont donner naissance à l'humanité que nous connaissons. La première super-puissance qui va dominer sera l'Egypte.

GENESE 10 :32"Tels sont les clans des fils de Noé, selon leur descendance, d'après leurs nations. C'est à partir d'eux que se séparèrent les nations sur la terre après le déluge."(Osty)

GENESE 12 :14 "Lors donc que Abram fut entré en Egypte, les Egyptiens virent que la femme était très belle. Des officiers de Pharaon la virent et la vantèrent à Pharaon [...]"

 

Anne Catherine nous propose le récit de certaines tribus à l'origine des premières civilisations. En voici quelques extraits.

 

"Cham

Les descendants de Cham également ont eu après le Déluge de semblables accointances avec les esprits mauvais, et c'est pourquoi il y eut parmi eux tant de possédés, de magiciens et de puissants de ce monde, et aussi de nouveau des hommes très grands, sauvages et mauvais. Sémiramis également est issue de l'union de deux possédés : elle pouvait tout, sauf devenir sainte !

C'est ainsi qu'apparurent d'autres humains qui furent plus tard tenus pour des dieux par les païens. Les premières femmes qui se laissèrent ainsi posséder par les mauvais esprits le firent en toute connaissance de cause; mais les autres non; elles avaient cela en elles comme la chair et le sang, comme le péché originel."

(A la page du site http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#Cain)

"J'ai vu une race très corrompue issue de Cham : elle s'enfonçait toujours davantage dans les ténèbres Les peuplades noires, païennes et complètement arriérées me sont montrées comme des descendants de Cham, et leur couleur de peau n'est pas un effet du soleil, mais la conséquence de l'origine obscure de leur race maudite.

Il m'est impossible d'exprimer comment je vis les peuples se multiplier et croître de toutes sortes de façons et sombrer toujours plus dans l'obscurcissement, et comment il y avait au milieu d'eux quelques lignées plus lumineuses qui aspiraient à la lumière [...]"

(A la page du site http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#Noe )

Le projet de préserver une humanité "juste" par la descendance de Noé est un échec. Les descendants de Cham ont, à l'instar de ceux de Caïn, reproduit les mêmes erreurs.

 

"Thubal

[Noé] leur confia également un sac de cuir renfermant un coffret d'écorce dans lequel se trouvait un récipient d'or en forme d'oeuf ce récipient contenait lui-mème trois petits vases. Ils reçurent également les tubercules ou bulbes de la plante haôma, ainsi que des rouleaux d'écorce ou de parchemin couverts d'écriture, et des bâtons arrondis sur lesquels étaient gravés des signes.

Lorsque Thubal, le fils de Japhet, se fit attribuer par Noé la contrée où il devait s'établir avec ses enfants et ceux de son frère Mosoch, le groupe comptait quinze tribus. Les enfants de Noé vivaient tout alentour et assez loin, et les familles de Thubal et de Mosoch étaient fort éloignées de Noé. Mais lorsque la descendance de Noé s'accrut et se dispersa, Thubal voulut se retirer encore plus loin, afin de se séparer des enfants de Cham, qui pensaient déjà à la construction de la Tour de Babel. Lorsque Thubal et les siens furent conviés à participer à l'édification de cette Tour, ils refusèrent de répondre, tout comme les descendants de Sem [...]

Ces gens-là étaient très beaux, avec le teint lumineux et de couleur jaune-ocre. Ils portaient des vêtements de peaux de bêtes et de toisons de montons, retenus par des ceintures seuls leurs bras étaient découverts. Je vis qu'ils revêtaient ces peaux aussitôt après en avoir dépouillé les animaux, alors qu'elles étaient encore toutes sanglantes, et ils les portaient si ajustées que je crus tout d'abord que c'était une race velue. Lorsqu'ils émigrèrent vers les hautes terres du nord-est, ils n'avaient pas beaucoup de bagages avec eux, hormis des graines Je n'ai pas vu de chameaux dans leurs troupeaux, mais des chevaux, des ânes, et des animaux aux longues cornes semblables à des cerfs. Ils s'établirent près d'une haute montagne, vivant en communautés dans de longues cabanes basses, construites comme des tonnelles à flanc de sommet. Tout autour de leurs maisons, ils creusaient, plantaient et aménageaient de grandes rangées d'arbres. L'autre versant était glacial, et, par la suite, le climat se refroidit dans toute la région, si bien qu'un petit-fils de Thubal nommé Djemschid, chef de la tribu, fit émigrer celle-ci vers le sud-ouest. Au moment de cette migration, tous ceux qui avaient connu Noé et avaient pris congé de lui étaient morts dans cette région montagneuse, et tous ceux qui suivirent Djemschid y étaient nés, sauf quelques vieillards, rares survivants contemporains de Noé, qu'ils emmenèrent avec eux, les portant avec beaucoup de soins dans de grands couffins [...]

Note : Djemschid : ancêtre et chef des Indo-iraniens. (NdT)"

(A la page du site http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#Noe )

Les descendants de Japhet étaient mieux orientés que ceux de Cham. Ils vivaient comme des hommes "préhistoriques" semi-sédentaires et vêtus de peaux de bêtes. Anne Catherine témoigne de l'existence de l'écriture.

 

"Hom

Hom capta deux sources dans la montagne prés de laquelle ils vivaient il les canalisa et les réunit en un seul cours d'eau qui devint bientôt un fleuve assez large : 10 j'ai vu les descendants de Thubal franchir ce fleuve lorsqu'ils émigrèrent sous la conduite de Djemschid. Hom fut bientôt vénéré comme une divinité il leur enseignait que Dieu se trouvait dans le feu il faisait également une large place à l'eau et surtout à la racine de la plante haôma, dans sa doctrine pernicieuse il organisa la culture de cette planté dont il tirait son nom, et la distribuait solennellement comme une nourriture sacrée et un remède, si bien que cela donna naissance à un commerce religieux il portait sur lui le suc ou la pulpe de cette plante, dans un récipient brun semblable à un mortier. Les piquets de tente de la tribu étaient faits du même métal que le récipient et forgés par les membres d'une autre peuplade qui s'était établie assez loin d'eux, dans une région montagneuse, et qui avait basé son industrie sur l'art du feu je les ai vus prés de monts qui, tantôt d'un côté et tantôt d'un autre, crachaient du feu et je pense que le récipient porté par Hom avait été fabriqué avec du métal ou de la lave en fusion qu'ils avaient coulé dans un moule.

Hom ne se maria point et ne vécut pas très vieux. Il publia beaucoup de révélations sur sa mort, comme plus tard Derketô. Lui-mème et ses fidèles attachaient foi à ces élucubrations, mais je le vis mourir d'une façon si effroyable qu'il ne resta rien de lui, car l'Adversaire (le diable) l'emporta avec lui. Aussi ses sectateurs crurent-ils qu'il avait été comme Hénoch, enlevé dans un endroit sacré. Il avait désigné le père de Djemschid comme son successeur et lui avait légué son esprit, afin qu'il poursuivit son enseignement. Djemschid lui-mème devint, grâce à sa sagesse, le chef de la tribu, qui c'était rapidement accrue et qui formait un véritable peuple lorsque Djemschid la conduisit vers le sud."

"Note :

1. Hom est un personnage légendaire (il y a certainement une base historique a la légende) dont le baron d'Ow. dans son ouvrage " Hom. le faux-prophète du temps noachique" (1906), a révélé et explique l'influence. Selon les traditions de l'Inde, Hom fut le plus important fondateur de religion après Jésus-Christ. Il est reconnu comme le père jusque-là inconnu du brahmanisme de récents travaux archéologiques et historiques ont permis d'établir l'existence de son culte, lié à la plante "haoma " chez les anciens Perses et dans une grande partie de l'Asie Mineure (Afghanistan, Inde occidentale, Irak et Iran en particulier). L'enseignement attribué a Hom est un homothéisme, la divinisation de l'homme qui, depuis la plus haute antiquité, s'est développé en face du monothéisme. Cet enseignement aurait fortement influence le manichéisme, et par là la gnose, le catharisme etc. (cf. l'ouvrage du Professeur Johann Niessen : "Les charismes et visions d'Anne Catherine Emmerick". 1918, p. 220-225). (NdT)

2. Haoma (ou hom) est une plante (légendaire ?) qui donna son nom au faux prophète Hom (cf. note ci-dessus). Elle était utilisée comme stupéfiant et narcotique. Il s'agit Peut-être d'une sorte de chanvre indien ? ( NdT) "

(A la page du site http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#Noe )

Hom serait à l'origine de l'hindouïsme.

 

"Derkétô

J'ai vu trois tribus, l'une issue de la fusion des deux autres, entre l'époque de Derkétô 2 et celle de Sémiramis. J'ai vu Derkétô quitter en hâte la région de Babylone, accompagnée d'une foule d'hommes et de femmes; c'était une grande et robuste virago, vêtue de peaux de bêtes encore garnies de leurs queues et ornés de nombreuses lanières elle portait sur la tête un bonnet de plumes. Fort versée dans la voyance, la prédiction et les sacrifices, elle ne cessait de voyager et de fonder des cités. Lorsqu'elle avait détecté un emplacement propice à des constructions, elle chassait devant elle les tribus déjà établies avec leurs troupeaux et faisait élever par ses sujets de hautes tours de pierre, souvent hideuses ils offraient alors des holocaustes et s'adonnaient à tous les vices.

Tout se rattachait à elle elle se trouvait tantôt ici, tantôt ailleurs, et partout on la vénérait elle eut dans son âge mur une fille qui poursuivit son action. J'ai vu tout cela surtout dans une plaine, où fut établie l'origine de ce culte abominable. Finalement, je l'ai vue dans une ville au bord de la mer : c'était une horrible vieille, qui accomplissait ses opérations magiques au bord de l'eau. Elle se tenait devant tout le peuple, dans un état de transe diabolique, et annonçait qu'elle voulait se sacrifier et mourir pour le salut de la cité elle ne pouvait plus rester prés d'eux, disait-elle, mais elle se transformerait en poisson et demeurerait ainsi dans le voisinage. Elle ordonna également de lui rendre un culte, dont elle fixa les détails, puis se jeta à la mer en présence de tout le peuple. Il y avait dans toutes ces prédictions d'étranges secrets et toutes sortes de significations attachées à l'eau et à Derketô.

Note : 1. Derketo (nom grec de la divinité syro-phénicienne Atargatis) fut vénérée surtout à Karnion (2 Mac 12,26) et à Ascalon. C'était une nymphe qui fut changée en poisson. selon la légende. Son culte était commémoré à Ascalon, où l'on entretenait des poissons sacrés dans deux étangs, à Palmyre, etc. (NdT)

(A la page du site http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#Derketo)

Derkétô, véritable amazone chef de tribu avec des pouvoirs magiques, a été vénérée par la suite comme une déesse.

 

"Sémiramis

Sémiramis [1] se rendit également en Egypte, au retour d'une expédition guerrière ou d'une chasse en Afrique ; le royaume d'Egypte avait été fondé par Mesraim, un petit-fils de Cham, qui, à son arrivée dans le pays, trouva quelques groupes épars de tribus primitives. L'Egypte a été peuplée par diverses races qui s'emparèrent tour à tour du pouvoir. Lorsque Sémiramis vint dans ce pays, il y avait quatre cités : la plus ancienne, Thèbes, était peuplée par des hommes plus grands, plus minces et plus habiles que ceux qui occupaient Memphis, dont les habitants étaient plus petits et trapus. Thèbes s'étendait sur la rive gauche du Nil, traversé par un grand pont : sur la rive droite se dressait le château où vécut par la suite la fille de Pharaon, au temps de Moïse. Les indigènes à la peau sombre et aux cheveux crépus furent esclaves dès les temps anciens et n'ont jamais eu le pouvoir en Egypte. Ceux qui les premiers envahirent le pays sont venus d'Afrique (je crois) 8 les autres 9 arrivèrent par la Mer Rouge, empruntant la route suivie par les Israélites lors de l'Exode. Une troisième cité se nommait Chume, et plus tard Héliopolis. Elle se situe bien loin au-delà de Thèbes. Lorsque Marie et Joseph s'enfuirent en Egypte avec Jésus, j'ai vu aux alentours de cette ville des bâtiments d'une dimension peu commune qui s'élevaient encore 10. Plus bas que Memphis, non loin de la mer, se dressait la ville de Saïs je crois qu'elle est encore plus ancienne que Memphis [...]

Chacune de ces quatre cités avait son propre roi. Sémiramis jouit d'une grande vénération en Egypte, ou, par ses menées et ses arts diaboliques, elle répandit partout l'idolâtrie. Je l'ai vue à Memphis, où les sacrifices humains avaient cours elle dressait des plans, s'exerçait à l'astrologie et pratiquait la magie Je ne vis pas le taureau Apis11 , à cette époque, mais des idoles avec une tête comparable au soleil et une queue. C'est là qu'elle dressa les plans de la première pyramide, qui fut construite sur la rive orientale du Nil, avec la participation de tout le peuple. Lorsque l'édifice fut achevé, je vis Sémiramis revenir avec quelques centaines de personnes : c'était l'inauguration, et Sémiramis fut presque honorée comme une déesse.

La pyramide fut édifiée dans un endroit humide et marécageux. On construisit un soubassement de piliers étonnant, comme un grand et large pont, sur lequel s'élevait la pyramide, si bien que l'on pouvait déambuler en dessous, comme dans un immense temple à colonnades. Il y avait là de nombreuses salles, des cachots et des chambres profondes, et la pyramide elle-même comprenait jusqu'à son sommet de multiples pièces, grandes et petites, avec fenêtres auxquelles je vis suspendre et bénir des bandes de toile. Tout autour de la pyramide s'étendaient des bassins et des jardins 12,

Ce monument était le siège même de l'idolâtrie égyptienne, de l'astrologie, de la magie et des pratiques les plus horribles. On immolait des enfants et des vieillards. Astrologues et devins habitaient dans la pyramide et y exerçaient leurs arts diaboliques. Près des bassins, un grand établissement filtrait l'eau boueuse du Nil. Et plus tard, je vis des femmes égyptiennes se baigner avec impudeur dans ces bassins, qui étaient liés aux pratiques les plus scandaleuses du culte des idoles. Cette pyramide n'est pas restée longtemps debout : elle a été détruite [...]

Je vis ainsi que les dieux Isis 13 et Osiris 14 ne sont rien d'autre que Aseneth et Joseph [15]. Leur venue en Egypte avait été annoncée par les astrologues, qui en eurent la révélation à partir de leurs visions diaboliques, et qui les intégrèrent au panthéon égyptien. Lorsqu'il vécurent en Egypte, ils furent idolâtrés, et j'ai vu Aseneth pleurer beaucoup à cause de cela et écrire contre ces déviations.

Notes :

1. Sémiramis (arm. Schamiram) était une reine légendaire d'Assyrie. petite-fille de la déesse Derketô et épouse du roi Ninos. à la mort de son mari. elle assura la régence au nom de son fils Ninyas. Les "jardins suspendus" de Sémiramis, à Babylone étaient l'une des sept merveilles du monde antique. (NdT)

8. Les Thinites, venus du Sud , 9. Peut-être les Hyksos, originaires d'Asie (NdT)

11. Apis (égypt. hap) était le taureau sacré vénéré par les égyptiens à Memphis, "l'Incarnation vivante" de Ptah qui fut assimilé rapidement à une incarnation d'Osiris. (NdT)

12. Cette pyramide est Peut-être celle de Zoser (env. 2900 av. J.C.) dont les fouilles qui se poursuivent actuellement, révèlent des données inédites et stupéfiantes sur la civilisation memphite. (NdT)

13. Isis (egypt. Eset) déesse égyptienne, soeur et épouse d Osiris : elle était une divinité très populaire dans l'antiquité. Son sanctuaire le plus célèbre se dressait sur l'Île de Philae. Le culte d'Isis se répandit jusque dans la Rome paienne, où il fut finalement étouffé par la diffusion du christianisme. (NdT)

14. Osiris, fils du dieu de la terre Geb et de la déesse du ciel Nuth, époux d'Isis, sa propre soeur : ils furent parent d'Horus. Osiris était le dieu du soleil et du royaume des morts. Son frère Seth le tua et dépeça son cadavre en 14 morceaux qu'Isis récupéra et rassembla. Ce fut la première momie. (NdT)

[15. Aseneth était la fille ou suivante de Putiphar, prêtre d'Héliopolis. et l'épouse de Joseph [, fils de Jacob,] qui la rendit mère de Manassé et Ephraim. (Gen. 41 ,45,50-52) (NdT)] "

(A la page du site http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#Semiramis)

Sémiramis, fille de Derkétô, a développé dans l'Egypte primitive l'idôlatrie et les sacrifices humains. Elle serait à l'origine de la première pyramide.

 

"Job

Le père de Job, un grand chef de tribu, était frère de Phaleg, le fils d'Héber. Peu avant sa naissance eut lieu la destruction de la tour à Babylone. Il avait treize fils, dont Job était le plus jeune, et habitait au sud de la Mer Noire, dans une région montagneuse où l'un des versants est chaud, l'autre froid et couvert de glaces. Job est un ancêtre d'Abraham, dont la mère était une arrière-petite-fille de Job, qui se maria dans la famille d'Héber. Job peut avoir encore été en vie au moment de la naissance d'Abraham il a séjourné en divers lieux et connu ses malheurs en trois endroits différents La première fois, il eut neuf ans de paix, ensuite sept ans et finalement douze, et à chaque fois les malheurs le frappèrent dans un endroit différent. Jamais il ne fut touché au point de n'avoir plus rien il était simplement très pauvre par rapport à sa situation Précédente, payant ses dettes avec ce qui lui restait.

Job ne put demeurer dans la maison de ses parents, car il avait une toute autre mentalité qu'eux. Il priait le Dieu unique dans la nature, le contemplant dans les étoiles et les phases du jour il parlait sans cesse des oeuvres merveilleuses de Dieu et observait un culte pur. Il émigra avec les siens au nord du Caucase. Il y avait là une contrée même et beaucoup de tourbières, et je crois que maintenant y vit un peuple au nez aplati, aux pommettes saillantes et aux petits yeux [...]

De ce second établissement, Job vint se fixer avec une grande suite en Egypte, où des rois nomades étrangers, originaires du pays de Job, régnaient, en ce temps-là, sur une partie du territoire. Par la suite, ils furent repoussés par un roi d'Egypte. Job devait conduire en Egypte la fiancée du fils d'un de ces rois nomades. qui lui était apparentée. Il emporta de riches présents et avait avec lui au moins trente chameaux et de nombreux serviteurs. Lorsque je l'ai vu là en Egypte, Job était un homme grand et robuste, au teint d'une agréable couleur brun-jaune, avec des cheveux roux ; Abraham avait la carnation bien plus claire mais les habitants d'Egypte étaient, eux, tout à fait bruns de peau. Job s'était rendu en Egypte à contrecoeur, et je vis qu'il regardait avec nostalgie vers l'orient, vers sa patrie, qui était plus au sud que la contrée reculée d'où vinrent les trois rois (mages). Je l'entendis confier à ses serviteurs qu'il préférait vivre avec les bêtes sauvages plutôt qu'avec ces hommes, ici en Egypte. Car il était très troublé par les effroyables cultes idolâtres qui s'y pratiquaient. Ils sacrifiaient des enfants vivants à une horrible divinité à tête de boeuf redressée, avec une gueule grande ouverte ils déposaient les enfants vivants sur les bras de l'idole chauffés à blanc."

(A la page du site http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Alliance.html#JOB)

Le récit sur Job témoigne de la présence de races distinctes par leur couleur de peau. Des cultes abominables amenaient des adultes à sacrifier dans des conditions ignobles des enfants.

Voici les premières civilisations qui s'étendent à la surface du globe terrestre. On retrouve bien des similitudes entre le récit d'Anne catherine et les légendes antiques. On comprend ainsi l'origine des religions anciennes idolâtres avec leurs monstruosités et leurs erreurs.

 

 

Bibliographie :

Anne catherine continue son récit avec beaucoup d'autres révélations sur de grands personnages comme Derkéto, Dsemschid, Sémiramis, Job, Abraham, Jacob, Joseph...

Les textes des visions sur la création du monde sont extraits du livre:

"Les mystères de l'ancienne Alliance" (Jean-Joachim Bouflet, TEQUI 1977)

Jean-Joachim Bouflet

Ce livre est aussi mis en ligne sur le site de Roland Soyer

 

 

SAGESSE 13:8-9 "Et pourtant eux non plus ne sont point pardonnables: s'ils ont été capables d'acquérir assez de science pour pouvoir scruter le monde, comment n'en ont-ils pas plus tôt découvert le Maître!"

 

 

9- CONCLUSIONS

Pour Anne Catherine Emmerich, Adam et Eve et leurs descendants sont une réalité historique. Tous les récits contenus dans la Génèse trouvent un éclairage nouveau dans ses visions. De "légendaires" ils deviennent "archéologiques" et "anthropologiques".

Pourtant, même parmi les hommes d'Eglise, certains n'hésitent pas à annoncer publiquement qu'Adam et Eve n'ont pas existé et que c'est à la Science d'expliquer l'origine de l'Homme.
A l'inverse, certains groupes religieux fondamentalistes défendent avec force le principe de la Création.

Dans l'émission Agapè "L'homme face à ses origines" face à des scientifiques convaincus, le théologien protestant Olivier Abel dit ceci :
"Le but de la Genèse et le but du récit de la Création, c'est de nous mettre en admiration. C'est un récit poétique. Ce n'est pas un récit scientifique. Calvin ne cesse de séparer les genres, les registres."

Dans cette même émission, les propos de Jacques Arnould, théologien catholique, sont plus nuancés :
"Aujourd'hui, les dernières prises de position de l'Eglise Catholique […] c'était un discours de Jean-Paul 2 devant l'Académie pontificale des sciences à l'occasion d'un anniversaire de cette Académie, où il a pratiquement fait de l'épistémologie en disant qu'il y a des faits de l'évolution, il y a des fossiles. Le monde d'aujourd'hui n'a pas toujours été comme cela. Auparavant il était différent. Donc il y a des faits !

Après, explique-t-il, il y a des théories. Alors on vient de parler de celle de Darwin. En fait il faudrait parler des théories de l'Evolution ; et en un siècle et demi beaucoup de choses ont aussi évolué dans cette atmosphère darwinienne. Ca, déjà, dit Jean-Paul 2, ce sont des théories, des élaborations face auxquelles il faut rester critique […] Donc ces théories sont le fait d'hommes et de femmes de science. Donc il ne s'agit pas de les critiquer à priori parce qu'elles sont fait d'hommes mais de rester critique, d'avoir un espace d'analyse en sachant qu'elles peuvent être influencées par certaines philosophies, certaines idéologies et que, aussi, elles vont influencer certaines idéologies. Donc, déjà, on prend non pas de la distance, mais on reste ouvert et c'est là qu'on revient à notre sujet, je dirais. Jean-Paul 2 rappelle que par la foi chrétienne, l'homme a une spécificité qui dépasse la spécificité purement scientifique et que, là, il y a une espèce de saut qu'il faut ménager et respecter."

Les propos du Pape sont justes. Il y a des faits. Il y a des théories. "Il faut rester critique"

 

 

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Heinrich Holtmann (1926)

" Et moi je suis morte, je ne suis qu'un esprit; autrement je ne pourrais voir ces choses, car elles n'existent pas maintenant, et cependant maintenant elles existent. Mais cela n'existe pas dans le temps; en Dieu il n'y a pas de temps, en Dieu tout est présent ; je suis morte, je suis un esprit. " (Anne Catherine Emmerich)