QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ? La plus grande visionnaire de tous les temps |
NOËL VU PAR LES MYSTIQUES Anne Catherine Emmerich face à Maria Valtorta |
NOEL,
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Pourtant la réalité de cette fête : la naissance de Jésus-Christ, Dieu fait homme, nouveau-né si démuni dans un abri précaire, est plus proche de la situation de nos SDF actuels. Bien-sûr, Noël célèbre la joie que nous éprouvons pour la naissance du Sauveur du monde. Noël est la fête de l'attente récompensée pour le peuple de Dieu, du rapprochement de Dieu et des hommes, de la lumière présente au milieu de nous, source d'une vraie vie. Finalement, que savons-nous de cet événement : la Nativité du Seigneur ? |
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Reportons-nous
aux deux seuls Evangiles qui relatent cet événement, les
Evangiles de Matthieu et Luc (traduction Osty). |
LUC
2 :1-20 |
MATTHIEU
1:24-25 2 :1-12 |
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La naissance de Jésus
et la visite des bergers 2 Or donc, en ces jours-là, parut un édit de César Auguste, ordonnant de recenser le monde entier. 2 Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. 3 Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville. 4 Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, vers la Judée, vers la ville de David qui s'appelle Bethléem - parce qu'il était de la maison et de la lignée de David - 5 pour se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. 6 Or donc, comme ils étaient là, furent révolus les jours où elle devait enfanter. 7 Et elle enfanta son fils, le premier-né, et elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie. 8 Et il y avait dans cette contrée des bergers qui vivaient aux champs et qui passaient les veilles de la nuit à veiller sur leur troupeau. 9 Et l'Ange du Seigneur se présenta à eux et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa clarté, et ils furent saisis d'une grande crainte. 10 Et l'ange leur dit: " Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce la bonne nouvelle d'une grande joie, qui sera pour tout le peuple: 11 il vous est né aujourd'hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est Christ Seigneur. 12.Et voici pour vous le signe: vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire." 13 Et soudain il y eut avec l'ange une multitude de l'armée céleste, qui louait Dieu et disait: 14 " Gloire à Dieu au plus haut [des cieux], et sur terre paix aux hommes, qui ont sa faveur!" 15 Or, quand les anges les eurent quittés pour le ciel, les bergers se disaient entre eux: " Passons donc jusqu'à Bethléem, et voyons cette chose qui est arrivée et que le Seigneur nous a fait connaître 16 Et ils vinrent en hâte et ils trouvèrent Marie, et Joseph, et le nouveau-né couché dans mangeoire. 17 Ayant vu, ils firent connaître chose qui leur avait été dite de cet enfant, 18 et tous ceux qui les entendirent s'étonnèrent de que leur disaient les bergers. 19 Quant à Marie elle gardait avec soin toutes ces choses, les repassant dans son cur. 20 Et les bergers s'en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout qu'ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé. |
24 Réveillé de son sommeil, Joseph fit comme lui avait prescrit l'Ange du Seigneur, et il prit avec lui son épouse. 25 Et il ne la connut pas jusqu'à ce qu'elle enfanta un fils, et il l'appela du nom de Jésus. Visite des mages 2 Jésus étant né à
Bethléem de Judée, aux jours du roi Hérode, voici
que des mages venus du Levant se présentèrent à
Jérusalem, 2 en disant: " Où est le roi des Juifs
qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile au Levant
et nous sommes venus nous prosterner devant lui. "
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Finalement, ces deux Evangiles sont complémentaires: L'un relate l'installation de la sainte famille à Bethléem, le nouveau-né couché dans une mangeoire et la vénération des bergers des environs. L'autre relate le voyage des mages venus d'Orient pour adorer l'enfant. |
EXISTE-T-IL
D'AUTRES SOURCES RACONTANT CETTE NATIVITE ?
Par
chance, il arrive que Dieu suscite des messagers, des mystiques, qui
par leurs visions nous relatent la vie de Jésus avec une multitude
de détails inconnus des Evangiles (mais parfois transmis par
certaines traditions). Qui
sont-elles ? |
Anne Catherine Emmerich 1774-1824
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Maria Valtorta 1897-1961 |
Anne Catherine Emmerich offre plus de " garanties " que Maria Valtorta. Les signes extérieurs qu'elle présente sont extraordinaires. Le journaliste Pierre Jovanovic la qualifie, à juste titre, de sainte " formule 1 " (même si l'Eglise n'a même pas daigné la canoniser. Est-ce bien utile lorsqu'on est déjà une " épouse " du Christ ?) Elle est ainsi " classée " au même rang que Catherine de Sienne ou Thérèse d'Avila. Maria Valtorta eut une vie moins spectaculaire qu'Anne Catherine Emmerich. Seule son uvre présente un caractère hors du commun. Pour
être le plus objectif possible, les textes sont présentés
en vis-à-vis afin de mieux en apprécier les similitudes
ou les divergences. Le lecteur pourra ainsi se forger sa propre opinion. |
LUC 2: 1 Or donc, en ces jours-là, parut un édit de César Auguste, ordonnant de recenser le monde entier. 2 Ce premier recensement eut lieu pendant
que Quirinius était gouverneur de Syrie. 3 Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville. 4 Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, vers la Judée, vers la ville de David qui s'appelle Bethléem - parce qu'il était de la maison et de la lignée de David - 5 pour se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. |
Arrivée
de la sainte famille à Bethléem.
Bethléem
était à trois lieues au sud de leur dernière station;
mais ils quittèrent la route du nord pour y entrer par le côté
de l'ouest. Ils s'arrêtèrent d'abord sous un arbre au bord
du chemin; la sainte Vierge descendit de l'âne et mit ordre à
ses vêtements. Puis Joseph se dirigea avec elle, vers une grande
maison située à quelques pas de la ville, entourée
de bâtiments, de cours et d'arbres, sous lesquels beaucoup de
gens avaient dressé des tentes. C'était l'ancienne
demeure de la famille de David; elle avait appartenu au père
de Joseph. Ses parents et ses connaissances l'habitaient encore,
mais ils firent semblant de ne pas le connaître et le traitèrent
en étranger. C'était à ce moment la maison où
le gouvernement romain faisait recueillir l'impôt. |
46
LE VOYAGE VERS BETHLÉEM
Ils
reprennent la route. Une dépression plus vaste apparaît
de l'escarpement qu'ils ont franchi. Dans la dépression, en haut
et en bas des pentes qui l'entourent, il y a des maisons et encore des
maisons. C'est Bethléem. |
Marquons une pause. Le genre littéraire est très différent entre ces deux textes. Anne Catherine donne beaucoup de détails concrets : la famille de Joseph habite à Bethléem (voir Luc 2 :3), des démarches administratives sont nécessaires (consécutives au recensement. Voir Luc 2 :1) il y a beaucoup de gens et des tentes provisoires foisonnent. Maria
est imprécise dans ses descriptions. Elle y ajoute par-contre
beaucoup de dialogues. Rien n'est dit quant aux formalités liées au recensement. |
Joseph
cherche en vain un logement.
Joseph
et Marie pénétrèrent à Bethléem,
à travers les décombres et par une porte écroulée.
Dans cette ville, les maisons étaient assez éloignées
les unes des autres. Marie resta avec l'âne à l'entrée
d'une rue, tandis que Joseph cherchait un logement tout auprès;
mais ce fut en vain, car il y avait beaucoup d'étrangers dans
la ville, et on y voyait une foule de gens qui allaient et |
[Joseph
cherche en vain un logement]
Porte
après porte, il demande un abri.
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Le lieu était solitaire; à ce moment plusieurs passants s'arrêtèrent: ils regardaient de loin avec curiosité, comme c'est la coutume lorsqu'on voit quelqu'un demeurer longtemps à la même place au déclin du jour. Je crois que quelques-uns adressèrent la parole à Marie, et lui demandèrent qui elle était. Ce fut alors que je vis Joseph revenir tellement peiné, qu'il osait à peine s'approcher d'elle. Il lui dit que tout était inutile, mais qu'il connaissait, en avant de la ville, une grotte où les bergers se retiraient souvent avec leurs troupeaux, lorsqu'ils venaient à Bethléem, et que là, du moins, ils trouveraient un abri. Ce lieu lui était connu dès son enfance, car, lorsque ses frères le tourmentaient, il s'y était souvent réfugié pour y prier. Si les bergers y venaient, disait-il, il s'entendrait facilement avec eux. Du reste, il était rare qu'ils y séjournassent en cette saison. Lorsqu'elle y serait tranquillement établie, il ferait de nouvelles recherches. |
Ils
sortent, ils suivent le mur de l'auberge. Ils tournent par une ruelle
encastrée entre elle et de pauvres maisons. Ils contournent l'auberge.
Ils cherchent. Voilà des espèces de grottes, de caves,
dirai-je, plutôt que des écuries, tant elles sont basses
et humides. Les plus belles sont déjà occupées.
Joseph est accablé. |
Maria réduit à sa plus simple extrémité la recherche de la Sainte-Famille. Elle semble oublier que Bethléem est la ville de Joseph (Luc 2:3) Joseph se comporte comme s'il n'était jamais venu. Anne Catherine donne beaucoup plus de détails. Avant d'arriver à la grotte, remarquons que les visions divergent. Pour Maria, il y a de nombreuses grottes occupées. Pour Anne Catherine, la grotte, connue de Joseph, est isolée et à l'écart de la ville. |
Description de la grotte de la Crèche et de ses environs. La
grotte était creusée dans le roc par la nature; seulement,
du côté du midi, où passait le sentier du vallon
des bergers, on avait élevé un mur grossièrement
travaillé. L'entrée principale, placée au couchant,
conduisait, par un étroit passage, à une cave arrondie
d'un côté, triangulaire de l'autre, qui s'étendait
dans la partie orientale de la colline. Au-dessus de la paroi méridionale
se trouvaient trois ouvertures grillées ; une quatrième
ouverture semblable aux précédentes avait été
ménagée à la voûte. Dès le temps d'Abraham, les femmes et les nourrices venaient faire leurs dévotions dans [la Grotte du Lait], car on vénérait la nourrice d'Abraham comme un type de la sainte Vierge, de même qu'Élie, après l'avoir vue dans la nuée qui apportait la pluie, avait établit sur le Carmel une communauté pour l'honorer. Mahara, en allaitant celui qui fut la souche de la sainte Vierge, avait par là contribué à l'avènement du Messie. Un immense térébinthe, qui était au-dessus de cette grotte, répandait son ombre tout à l'entour. Abraham s'était quelquefois reposé avec Melchisédech sous cet arbre vénéré, près duquel les gens des environs aimaient à venir faire leurs prières. |
[Description de la grotte de la Crèche et de ses environs.] Ils
s'approchent de cette " tanière. " C'est vraiment une
tanière. Parmi les décombres d'un bâtiment en
ruines, il y a un refuge, au delà duquel se trouve une grotte,
un trou dans la montagne plutôt qu'une grotte. On dirait que
ce sont les fondations d'une ancienne construction auxquelles servent
de toit les matériaux étayés par ces troncs d'arbre
à peine équarris.
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Si Maria reste dans le vague, Anne Catherine prend des risques. Là encore, Anne Catherine donne des explications très détaillées. Elle remonte le temps et lie de nombreux évènements à ce site (comme l'histoire de la nourrice d'Abraham qui n'est pas présentée ici.) Une constatation s'impose, tout spécialiste de l'histoire juive pourrait vérifier la véracité de ses affirmations. L'histoire de Mahara, nourrice d'Abraham, est absente de la Bible. En existe-t-il une tradition juive orale ou écrite ? |
Marie et Joseph s'établissent dans la grotte de la Crèche. Le
jour baissait déjà lorsque Joseph et Marie arrivèrent
dans la grotte. L'ânesse, qui les avait quittés depuis
qu'ils étaient entrés dans la maison paternelle de Joseph,
revint au-devant d'eux, exprimant sa joie en bondissant. Alors Marie
dit à Joseph: " Voyez: c'est certainement la volonté
de Dieu que nous descendions ici. " Joseph se hâta de préparer
en dehors un siège pour la sainte Vierge, afin qu'elle pût
se reposer pendant qu'il pénètrerait dans la grotte et
la déblaierait; il vint à bout de préparer en sa
partie orientale un espace assez commode. Après y avoir allumé
une lampe, il y introduisit Marie, qui s'assit sur la couche qu'il
avait soigneusement disposée au moyen de couvertures. Joseph
lui témoigna encore son profond regret de n'avoir qu'un si pauvre
gîte à lui offrir; mais Marie, au fond de son âme,
était satisfaite et joyeuse. |
[Marie et Joseph s'établissent dans la grotte de la Crèche] Marie
met pied à terre et entre. Joseph a fixé la petite
lampe à un clou dans l'un des troncs qui servent de pilier.
On voit la voûte couverte de toiles d'araignées,
le sol en terre battue et tout disloqué avec des trous, des
cailloux, des détritus et des excréments et couvert de
tiges de paille. Au fond, un buf se retourne et regarde avec
ses grands yeux tranquilles pendant que du foin lui pend des lèvres.
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Leur installation dans la grotte est aussi très différente. Les visions divergent. Pour Maria, tout se passe le jour de leur arrivée à Bethléem. Un buf les attend, l'âne va le rejoindre et l'on retrouve la vision traditionnelle de nos crèche provençales. Pour Anne Catherine, l'arrivée à Bethléem a lieu un vendredi, la nuit marquant le début du sabbat. La naissance aura lieu le lendemain soir. La grotte est vide. Le buf a disparu ! Il fait place à un âne et une ânesse. La tradition du buf dans nos crèches remonterait à Saint François d'Assise qui se serait inspiré du prophète Isaïe (1 : 3) : "Le boeuf connaît son possesseur et l'âne la crèche de son maître." (Osty) Il est étonnant d'imaginer un buf seul dans une étable éloignée de la ferme. Les Evangiles ne rapportent que la présence de bergers. On s'attend bien à trouver quelques moutons, mais pas un buf ! |
LUC 2: 6 Or donc, comme ils étaient là, furent révolus les jours où elle devait enfanter. 7 Et elle enfanta son fils, le premier-né, et elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie. |
Naissance du Christ. Je vis la lumière qui entourait Marie devenir de plus en plus éclatante ; la lueur des lampes allumées par Joseph s'était éclipsée. Vers minuit, la très sainte Vierge entra en extase, et je la vis élevée au-dessus de terre; elle avait alors les mains croisées sur la poitrine, et sa large robe flottait autour d'elle en plis onduleux. La splendeur qui l'environnait augmentait sans cesse. La voûte, les parois et le sol de la grotte, comme vivifiés par la lumière divine, semblaient éprouver une émotion joyeuse. Mais bientôt la voûte disparut à mes yeux; un torrent de lumière, qui allait toujours croissant, se répandit de Marie jusqu'au plus haut des cieux. Au milieu d'un mouvement merveilleux de gloires célestes, je vis descendre des churs angéliques, qui, en s'approchant. se montrèrent sous une forme de plus en plus distincte. La sainte Vierge élevée en l'air dans son extase, abaissait ses regards sur son Dieu, adorant Celui dont elle était devenue la mère, et qui sous l'aspect d'un frêle entant nouveau-né, était couché sur la terre devant elle. Je
vis notre Sauveur comme un petit enfant lumineux, dont la splendeur
effaçait toute lumière autour de lui, couché
sur le tapis, aux pieds de la sainte Vierge; il me sembla d'abord qu'il
était tout petit, puis il parut grandir sous mes yeux; mais toute
cette splendeur m'éblouissait tellement, qu'il m'est bien difficile
d'exprimer ce que j'ai vu. La sainte Vierge toujours en extase, déposa un linge sur l'enfant, mais sans le toucher encore et le prendre dans ses bras. Ce ne fut que lorsqu'il se mut et pleura, que Marie, revenant à elle, le prit, l'enveloppa et le pressa sur son cur. Puis elle s'assit, couvrit le Sauveur de son voile, et je crois qu'elle l'allaita. Je vis alors, tout autour d'elle, une foule d'anges, sous la forme humaine, se prosterner devant l'enfant et l'adorer.
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[Naissance du Christ.] Le petit feu sommeille ainsi que son gardien. Marie soulève doucement la tête, de sa couche, et regarde. Elle voit Joseph, la tête inclinée sur la poitrine, comme s'il réfléchissait, et elle pense que la fatigue a triomphé de sa bonne volonté de rester éveillé. Elle sourit, d'un bon sourire. Faisant moins de bruit que ne peut en faire un papillon qui se pose sur une rose, elle s'assied, puis s'agenouille. Elle prie avec un sourire radieux sur le visage. Elle prie, les bras étendus non pas précisément en croix, mais presque, les paumes dirigées vers le haut et en avant, et elle ne paraît pas fatiguée de cette pose pénible. Puis, elle se prosterne, le visage contre le foin, dans une prière encore plus profonde. Une prière prolongée [...] Marie
lève la tête comme pour un appel du ciel et elle s'agenouille
de nouveau. Oh! comme c'est beau ici! Elle lève sa tête
qui semble resplendir de la lumière blanche de la lune, et elle
est transfigurée par un sourire qui n'est pas humain. Que voit-elle?
Qu'entend-elle? Qu'éprouve-t-elle? Il n'y a qu'elle qui pourrait
dire ce qu'elle vit, entendit, éprouva à l'heure fulgurante
de sa Maternité. Je me rends seulement compte qu'autour d'elle
la lumière croît, croît, croît. On dirait qu'elle
descende du Ciel, qu'elle émane des pauvres choses qui l'environnent,
qu'elle émane d'elle surtout. Son vêtement, d'azur foncé,
a à présent la couleur d'un bleu d'une douceur céleste
de myosotis, les mains et le visage semblent devenir azurés
comme s'ils étaient sous le feu d'un immense et clair saphir.
Cette couleur me rappelle, bien que plus légère, celle
que je découvre dans la vision du saint Paradis et aussi celle
de la vision de l'arrivée des Mages. Elle se diffuse surtout
toujours plus sur les choses, les revêt, les purifie, leur communique
sa splendeur. |
Il
s'était déjà écoulé une heure depuis
la naissance de l'enfant, lorsque Marie appela joseph, qui priait encore
le front dans la poussière. Il vint, et se prosterna, plein
de, joie, de ferveur et de crainte. Ce ne fut que lorsque Marie l'eut
invité à presser contre son cur le don sacré
de Dieu, qu'il se leva, prit l'enfant dans ses bras et rendit grâces
au Ciel, les yeux baignés de larmes.
Alors
la sainte Vierge emmaillota l'enfant Jésus. Elle n'avait apporté
que quatre langes. Je vis ensuite Joseph et Marie s'asseoir par terre,
l'un à côté de l'autre. Ils gardaient le silence
et semblaient absorbés dans la contemplation. Devant eux était
couché Jésus nouveau-né, emmailloté ainsi
qu'un autre enfant, mais beau et brillant comme un éclair.
" Ah ! me disais-je, ici est renfermé le salut de tout l'univers,
et personne ne s'en doute ! "
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Joseph
aussi, qui comme extasié priait avec autant d'intensité
qu'il s'était abstrait de tout ce qui l'entourait, se secoue
et entre ses doigts dont il se couvre le visage, il voit filtrer la
lumière étrange. Il découvre le visage, lève
la tête, se retourne. Le buf debout, lui cache Marie,
mais elle l'appelle: " Joseph, viens. " |
En ce qui concerne la naissance de Jésus, Maria est beaucoup
plus prolifique qu'Anne Catherine. Son texte est plus littéraire
alors qu'Anne Catherine a un style plus descriptif.
Faisons maintenant un saut dans le temps, après l'adoration des bergers, pour nous intéresser à la venue des mystérieux rois mages. |
MATTHIEU 2: 1 Jésus étant né à Bethléem de Judée, aux jours du roi Hérode, voici que des mages venus du Levant se présentèrent à Jérusalem, 2 en disant: " Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile au Levant et nous sommes venus nous prosterner devant lui. " |
Départ
des trois rois mages en Orient.
Théokéno
habitait au delà du pays où Abraham avait d'abord vécu;
les deux autres rois demeuraient dans le voisinage. Arrivés à une ville dont le nom ressemblait à Causour, et qui se composait de tentes dressées sur des fondements en pierre, les cortèges s'arrêtèrent chez le roi du pays, qui habitait à peu de distance de là. Depuis leur réunion dans la cité en ruine, ils avaient fait environ soixante-trois lieues. Ils racontèrent au roi de Causour tout ce qu'ils avaient vu dans les étoiles [ ] Je
les ai entendus lui exposer l'origine de leur coutume d'observer les
astres; voici ce que j'ai retenu: Le
culte des astres exerçait une influence dangereuse sur les gens
qui avaient de l'inclination au mal. Lors de leurs visions, ces
derniers éprouvaient d'horribles convulsions, qui les égaraient
jusqu'à leur faire sacrifier des enfants. Mais les gens de
bien, comme les trois saints rois, virent ces choses sans trouble, avec
une clarté pleine de douce émotion, et ils en devinrent
meilleurs et plus pieux [
] |
REFLEXIONS SUR LA FOI DES MAGES [ ] Et ils se mettent en chemin depuis les Indes lointaines. Des chaînes mongoliques sur lesquelles planent seulement les aigles et les vautours, où Dieu leur parle avec le fracas des vents et des torrents et Il écrit des paroles mystérieuses sur les pages illimitées des neiges. Des terres où naît le Nil et d'où il s'avance, veine d'un verte d'azur jusqu'au cur azuré de la Méditerranée, ni pics, ni forêts, ni sables, océans desséchés et plus dangereux que les océans marins n'arrêtent leur marche. Et l'étoile brille sur leurs nuits, les empêchant de dormir. Quand on cherche Dieu, les habitudes animales doivent céder à des impatiences et des nécessités surhumaines. L'étoile les amène du nord, de l'orient et du midi, et par un miracle de Dieu elle s'avance pour eux trois vers un même point. De même, par un autre miracle, elle les rassemble après de si longs parcours en ce même point. Et par un autre miracle encore, leur fait, anticipation de la Sagesse de la Pentecôte, le don de comprendre et de se faire comprendre, comme au Paradis où on parle une seule langue: celle de Dieu. [Déplaçons
ici la présentation que fait l'un des mages à Marie lors
de leur rencontre] Le
plus âgé des Sages parle au nom de tous. Il explique à
Marie qu'ils ont vu, une nuit du mois de décembre précédent
une nouvelle étoile qui s'est allumée dans le ciel avec
une inhabituelle splendeur. Jamais les cartes célestes n'avaient
porté cet astre ou ne l'avaient signalé. Son nom était
inconnu. Elle n'avait pas de nom. Née du sein de Dieu, elle avait
fleuri pour dire aux hommes une vérité bénie, un
secret de Dieu. Mais les hommes n'en avaient pas fait cas, car leurs
âmes étaient plongées dans la boue. Ils ne levaient
pas leurs regards vers Dieu et ne savaient pas lire les paroles qu'Il
trace - qu'Il en soit éternellement béni - avec les astres
de feu sur la voûte des cieux.
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Laissons de coté l'épisode de l'arrivée à
Jérusalem et de leur entrevue avec le roi Hérode. Cette
entrevue est d'ailleurs à peine suggérée par Maria
qui résume seulement l'Evangile de Matthieu. Anne Catherine, par-contre, fidèle à l'Evangile, donne beaucoup d'informations nouvelles. Les noms des rois mages, leurs ancêtres, la prophétie de Balaam (Nombre 24:17)...(Note: Pour les distances exprimées en lieue, 1 lieue = environ 4 km "environ soixante-trois lieues" correspond donc à environ 252 km). |
MATTHIEU 2: 9 Sur ces paroles du roi, ils s'en allèrent. Et voici que l'étoile qu'ils avaient vue au Levant les précédait, jusqu'à ce qu'elle vint se placer au-dessus de l'endroit où était l'enfant. |
Adoration des Mages L'étoile,
qui brillait la nuit comme un globe de feu, présentait alors
l'aspect qu'a la lune en plein jour; elle ne paraissait pas tout
à fait ronde, mais dentelée; souvent elle était
cachée par des nuages.
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56. ADORATION DES TROIS MAGES Une étoile de grandeur inhabituelle, comme une petite lune, s'avance dans le ciel de Bethléem. Les autres semblent s'éclipser et lui donner passage, comme des suivantes au service de la reine, tant son éclat les surpasse et les fait disparaître. Du globe qui semble un énorme et clair saphir éclairé de l'intérieur par un soleil, part un sillage lumineux dans lequel, à la prédominance du clair saphir se fondent les blonds des topazes, les verts des émeraudes, la lueur opalescente des opales, les clartés sanguines des rubis et les doux scintillements des améthystes [...] Avec la splendeur d'un plus vif éclat, l'étoile s'arrête au-dessus de la petite maison qui se trouve sur le côté étroit de la petite place. Ni ses habitants, ni ceux de Bethléem ne la voient parce qu'ils dorment dans les maisons fermées [ ] De
la rue principale s'avance un défilé: chevaux harnachés
et d'autres conduits à la main, dromadaires et chameaux, les uns montés, les autres chargés. Le son des sabots
fait un bruit d'eau qui ruisselle, en les heurtant, sur les pierres
d'un torrent. Arrivés sur la place, tous s'arrêtent. Le
défilé, sous le rayonnement de l'étoile, est d'une
splendeur fantastique. Les ornements des très riches montures,
les habits des cavaliers, les visages, les bagages, tout resplendit
ravivant et unissant le propre éclat des métaux, des cuirs,
des soies, des gemmes, des pelages, à la clarté de l'étoile.
Les yeux rayonnent et les bouches sourient parce que une autre splendeur
s'est allumée en leur cur: celle d'une joie surnaturelle. Ici
s'arrête la vision. |
Maintenant les visions diffèrent profondément. Anne Catherine place la venue des rois mages entre la circoncision de Jésus et sa présentation au Temple. Joseph et Marie sont toujours dans la grotte. Maria, par-contre, a installé Joseph et Marie dans une maison du centre de Bethléem et place la venue des rois mages après la présentation de Jésus au Temple. |
MATTHIEU 2: 10 A la vue de l'étoile, ils se réjouirent d'une très grande joie. 11 Et, entrés dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère et tombèrent, prosternés, devant lui. Et, ouvrant leurs trésors, ils lui offrirent en dons de l'or, de l'encens et de la myrrhe. |
Ces
arrangements n'étaient pas encore terminés, lorsque les
rois virent l'étoile apparaître, claire et brillante, au-dessus
de la colline de la crèche; elle y répandait une profusion
de lumière. Elle sembla s'incliner vers la grotte, et en même
temps grossir de plus en plus. Ils la contemplèrent avec un profond
étonnement; l'obscurité ne leur laissait apercevoir que
les vagues contours de la colline. Tout à coup une joie immense
envahit leur âme, car ils virent, dans la lumière, la figure
resplendissante d'un enfant. Tous, la tête nue, lui rendirent
leurs hommages; puis les trois rois se dirigèrent vers la colline,
et découvrirent la porte de la grotte. Mensor y alla, l'ouvrit
et vit la grotte toute pleine d'une lumière divine; la Vierge
était assise au fond, avec l'enfant dans ses bras, telle qu'en
leurs visions elle était apparue à ses compagnons et à
lui. C'était
un encensoir d'or, plein de petits grains résineux de couleur
verdâtre;
il le
plaça sur la table, devant l'enfant Jésus. I1 donna l'encens,
parce qu'il était un homme soumis avec respect et de tout son
cur à la volonté de Dieu, qu'il servait avec zèle.
Il resta longtemps agenouillé en prière, avant de se retirer. |
Voilà
le jour. Un beau soleil resplendit dans un ciel d'après-midi.
Un serviteur des trois mages traverse la place et monte le petit escalier
de la maisonnette. Il rentre. Il sort. Il retourne à l'auberge. "
Voici à la fois, l'or qu'il convient à un roi de posséder,
voici l'encens comme il convient à un Dieu, et voici, ô
Mère, voici la myrrhe parce que ton Enfant Né, qui est
Dieu, est aussi un Homme et dans sa chair et sa vie d'homme il connaîtra
l'amertume et la loi inévitable de la mort. Notre amour voudrait
ne pas les dire, ces paroles et penser que sa chair est éternelle
comme son Esprit. Mais, ô Femme, si nos cartes. et surtout nos
âmes ne se trompent pas, Lui, ton Fils est le Sauveur, le Christ
de Dieu et pour ce motif il devra, pour sauver la terre, prendre sur
Lui le mal de la terre dont un des châtiments est la mort. Cette
résine est pour cette heure, pour que ses. chairs saintes ne
connaissent pas la pourriture de la corruption et conservent leur intégrité
jusqu'à la résurrection. Qu'à cause de ces dons,
Lui se souvienne de nous et sauve ses serviteurs en leur donnant son
Royaume. " Pour l'instant, pour en être sanctifiés,
qu'elle, sa Mère, offre son petit Enfant à notre amour.
Et en baisant ses pieds descende sur nous la bénédiction
céleste. "
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MATTHIEU 2: 12 Et avertis en songe de ne pas retourner vers Hérode, c'est par un autre chemin qu'ils se retirèrent dans leur pays. |
Adieux des rois à la sainte crèche. Le
soir, les rois se rendirent à la crèche pour prendre congé
de la sainte famille. Mensor y alla seul d'abord. Marie lui mit
l'enfant Jésus dans les bras: il était ravi de joie et
pleurait. Après lui vinrent les deux autres rois, ils versèrent
aussi des larmes. Cette dernière visite fut accompagnée
de riches présents, tels que des pièces de diverses étoffes,
de la soie écrue, des draps roux et de très belles couvertures.
Ils laissèrent en outre leurs grands manteaux d'un jaune pâle,
faits d'une laine extrêmement fine, et si légers, que le
moindre souffle les agitait. |
[Adieux des rois à la sainte crèche.] Puis
les trois rendent le Bébé à sa Mère et se
lèvent. Marie aussi se lève. Le plus jeune des Mages donne
à son serviteur l'ordre de sortir, alors on s'incline de chaque
côté. Les trois parlent encore un peu. Ils ne peuvent se
décider à quitter cette maison. Des larmes d'émotion
se voient dans tous les yeux. A la fin ils se dirigent vers la sortie,
accompagnés de Marie et de Joseph.
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Nous terminons donc nos récits après l'adieu des rois
mages à la Sainte Famille. Maria escamote dans son récit l'avertissement de l'ange, la nuit, en songe, qui leurs demande d'éviter Jérusalem (Evangile de Matthieu). Elle ne fait durer la visite des mages que quelques heures. Ils repartent "au soleil couchant" au lieu de trouver un abri pour la nuit ? Ils ont fait un bien long voyage pour si peu de temps en compagnie de la Sainte Famille. Il n'y a même pas de repas pour les réunir. Anne Catherine par contre laisse les rois mages deux nuits et un jour sur place. Un repas est organisé par Joseph. Leur rencontre se prolonge au delà d'un simple don de présents. L'avertissement de l'ange est décrit ainsi que le chemin du retour. |
Une constatation évidente s'impose à la fin de ces récits. Ils sont profondément incohérents dans le déroulement des évènements et sont donc inconciliables. Les incohérences les plus manifestes sont :
Le récit de la Nativité de Maria Valtorta se lit un peu comme un roman. Les descriptions sont joliment écrites mais peu précises et pourraient facilement être imaginées. Impossible de les vérifier géographiquement ou historiquement. Elles sont aussi le plus souvent fidèles à un imaginaire collectif sans jamais nous surprendre ou nous révéler d'informations inédites. Le texte de Maria est néanmoins assez vivant grâce aux nombreux dialogues, plus rares chez Anne Catherine. Cependant, malgré qu'elle prenne peu de risques dans ses descriptions de la Nativité, Maria se trompe parfois lorsqu'on se réfère aux Evangiles:
Cela fait beaucoup de divergences avec les Evangiles canoniques. De telles erreurs ou omissions ne se retrouvent pas dans le récit d'Anne Catherine. Beaucoup de chrétiens connaissent et apprécient "L'EVANGILE TEL QU'IL M'A ETE REVELE" de Maria Valtorta. Qu'ils trouvent dans l'ensemble de l'œuvre un intérêt théologique pour l'éclairage de certains passages de l'Evangile et une source de bienfaits est à saluer. Néanmoins le récit de Maria sur la Nativité, malgré son style plus fluide et moderne, manque cruellement des descriptions géographiques, archéologiques ou historiques qui font la richesse des visions d'Anne Catherine. Tout bon romancier inspiré pourrait faire aussi bien ! Anne Catherine Emmerich, par-contre, innove dans ses VISIONS. Tout en restant fidèle aux Evangiles, elle illumine par de nombreuses révélations inattendues et détaillées cette Nativité. Tout est expliqué très précisément sans se faire toujours l'écho de traditions chrétiennes. Par exemple :
Etre la plus grande mystique de tous les temps, ça ne s'improvise pas ! C'est d'ailleurs grâce à la précision de ses visions que la maison de la Vierge à Ephèse a été retrouvée. "Bethléem, cette photographie a été prise du "champ des bergers"; on y trouve les ruines très étendues d'un immense monastère byzantin, dont les pierres d'un brun-jaune contrastent avec le reste du panorama." (Les hauts lieux de la Bible - Yoshikazu Shirakawa - France Loisirs) "Le
long du chemin qui conduisait de la grotte à la vallée
des bergers, il y avait sur les collines de petites maisons, et
dans la plaine des hangars surmontés de toits de roseaux. A
l'occident de la grotte, la colline s'abaissait dans une vallée
sans issue, remplie d'arbres, de buissons et de prairies arrosées
par un ruisseau. Sur la pente orientale du vallon s'ouvrait une autre
grotte où avait été placé le tombeau de
Mahara, nourrice d'Abraham."
http://www.bethleem.custodia.org/default.asp?id=350 Chapelle de "la Grotte du Lait" à Bethléem. Selon une tradition: "Averti par un ange du danger qui menaçait Jésus et de la nécessité de se réfugier en Egypte, S. Joseph se mit immédiatement à faire les préparatifs du voyage et pressa de partir la Vierge occupée à allaiter son enfant. Dans la précipitation, quelques gouttes de lait tombèrent sur le sol et, de rouge, la roche devint blanche." |
Pour conclure dans une dernière comparaison factuelle, voici une analyse complémentaire. Dans sa description de la grotte de la Nativité, Anne Catherine Emmerich donne des précisions inouïes dans l'édition de VIE DE LA SAINTE VIERGE publiée en 1854 (Traduction de l'Abbé DE CAZALES) disponible sur le site de Roland Soyer http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Viedemarie/table.html Le récit de Maria Valtorta est bien loin d'atteindre cette précision. |
"Ils sortirent alors par le côté oriental de Bethléhem, suivant un sentier désert qui tournait à gauche. C'était un chemin semblable à celui que l'on suivrait en marchant le long des- murs écroulés, des fossés et des fortifications en ruine d'une petite ville. Le chemin montait d'abord un peu, puis il descendait la pente d'un monticule, et il les conduisit, à quelques minutes à l'est de Bethléhem, devant le lieu qu'ils cherchaient, près d'une colline ou d'un vieux rempart en avant duquel se trouvaient quelques arbres. C'étaient des arbres verts (des térébinthes ou des cèdres), et d'autres arbres qui avaient des petites feuilles comme celles du buis. L. - Description de la grotte de la Crèche et de ses alentours. A l'extrémité méridionale de la colline autour de laquelle tournait le chemin qui conduisait dans la vallée des bergers, se trouvait, indépendamment de plusieurs autres grottes ou caves creusées dans le roc, la grotte où Joseph chercha un abri pour la sainte Vierge. L'entrée, tournée au couchant, conduisait par un passage étroit à une espèce de chambre, arrondie d'un côté, triangulaire de l'autre, située dans la partie orientale de la colline. La grotte était creusée dans le roc par la nature ; seulement du côté du midi où passait le chemin qui conduisait à la vallée des bergers, on avait fait quelques réparations au moyen d'une maçonnerie grossière. J'ai appris beaucoup de choses qui se sont passées anciennement dans la grotte de la Crèche. Je me souviens seulement que Seth, l'enfant de la promesse, y fut conçu et mis au monde par Eve, après une pénitence de sept ans. Je me souviens aussi d'avoir vu, dans mes contemplations sur les années de la prédication de Jésus, que, le 6 octobre, le Seigneur, après son baptême, célébra le sabbat dans la grotte de la Crèche, dont les bergers avaient fait un oratoire." |
Porte
après porte, [Joseph] demande un abri. Ils
sortent, ils suivent le mur de l'auberge. Ils tournent par une ruelle
encastrée entre elle et de pauvres maisons. Ils contournent l'auberge.
Ils cherchent. Voilà des espèces de grottes, de caves,
dirai-je, plutôt que des écuries, tant elles sont basses
et humides. Les plus belles sont déjà occupées.
Joseph est accablé. Ils
s'approchent de cette " tanière. " C'est vraiment une
tanière. Parmi les décombres d'un bâtiment en
ruines, il y a un refuge, au delà duquel se trouve une grotte,
un trou dans la montagne plutôt qu'une grotte. On dirait que
ce sont les fondations d'une ancienne construction auxquelles servent
de toit les matériaux étayés par ces troncs d'arbre
à peine équarris [...] Marie
met pied à terre et entre. Joseph a fixé la petite
lampe à un clou dans l'un des troncs qui servent de pilier.
On voit la voûte couverte de toiles d'araignées, le sol en terre battue et tout disloqué avec des trous, des
cailloux, des détritus et des excréments et couvert de
tiges de paille. Au fond, un buf se retourne et regarde avec
ses grands yeux tranquilles pendant que du foin lui pend des lèvres. De même quand
Joseph le pousse plus loin pour enlever beaucoup de foin au râtelier
et faire un lit pour Marie. Le râtelier est double: celui où
mange le buf et par-dessus, une sorte d'étagère
où se trouve une provision de foin. C'est celle-là que
prend Joseph. Le buf laisse faire. Il fait aussi une place pour
l'âne qui, fatigué et affamé, se met tout de suite
à manger. Joseph découvre aussi un seau renversé
tout cabossé. Il sort parce que dehors il y a un ruisseau et revient avec de l'eau pour l'âne. Puis il s'empare d'une
botte formée de branches, déposée dans un coin
et essaye de balayer le sol. Ensuite il étend du foin, en fait
un lit, près du buf dans l'angle le plus sec et le plus
abrité. [...]
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Ce plan de Bethléem (par Karl Baedeker) datant de 1912 permet effectivement de situer l'Eglise de la Nativité à l'est de Bethléem, un peu à l'écart du centre-ville : "Ils sortirent alors par le côté oriental de Bethléhem, suivant un sentier désert qui tournait à gauche [...] Le chemin montait d'abord un peu, puis il descendait la pente d'un monticule, et il les conduisit, à quelques minutes à l'est de Bethléhem, devant le lieu qu'ils cherchaient, près d'une colline ou d'un vieux rempart."
La situation géographique de la grotte décrite par Anne Catherine Emmerich est exacte si l'on s'en réfère au plan alors que celle de Maria Valtorta semble plus au centre-ville de Bethléem près d'une auberge dans un endroit plus fréquenté. Si en 1821, Clément Brentano aurait pu avoir connaissance de cette localisation et "aider" un peu le récit, il ne lui aurait pas été possible d'en décrire aussi précisément l'aspect du fait des constructions d'églises successives ayant profondément modifié l'environnement originel. Cette photo actuelle permet de voir que l'intérieur de la grotte ne ressemble plus à la description qu'en fait Anne Catherine Emmerich au moment de la naissance de Jésus-Christ. http://www.bethleem.custodia.org/default.asp?id=331
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AVERTISSEMENT: Ce comparatif objectif des deux récits sur la Nativité ne se veut pas une critique de l'œuvre complète de Maria Valtorta par rapport à celle d'Anne Catherine Emmerich. C'est à chacun de puiser dans les révélations proposées pour choisir l'œuvre la plus à même de l'inspirer. |
Découvrez Anne Catherine Emmerich Retour Thomas Wegener (1900) " Et moi je suis morte, je ne suis qu'un esprit; autrement je ne pourrais voir ces choses, car elles n'existent pas maintenant, et cependant maintenant elles existent. Mais cela n'existe pas dans le temps; en Dieu il n'y a pas de temps, en Dieu tout est présent ; je suis morte, je suis un esprit. " (Anne Catherine Emmerich) |
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