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QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ?

La plus grande visionnaire de tous les temps

 

La maison de Marie à Ephèse

 

 


Anne Catherine Emmerich, stigmatisée et visionnaire, révèle énormément de détails sur la vie de Marie à Ephèse. Elle a ainsi permis en 1891 la découverte (officielle) de la "maison de la Vierge" au sommet du mont Koressos, à 7 Km d'Ephèse. Fondations de la maison où la Vierge vécut ses dernières années et qui fut, après sa mort, transformée en chapelle.
Depuis, pèlerins et touristes affluent. Paul VI l'a consacrée lieu de pèlerinage en juillet 1967.

En voici un récit :

Séjour de Marie à Éphèse.

"Vers la quatrième année qui suivit la mort du Christ, lorsque la persécution s'éleva contre Lazare et les siens, Marie reçut un avertissement et Jean la conduisit, avec d'autres personnes, à Éphèse, où déjà quelques chrétiens s'étaient établis. Après l'Ascension de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Marie vécut environ trois ans à Sion, trois ans à Béthanie et neuf ans à Éphèse. Cependant la sainte Vierge ne demeurait pas à Ephèse même; sa maison était située à trois lieues et demie de là, sur une montagne qu'on voyait à gauche en venant de Jérusalem, et qui s'abaissait en pente douce vers la ville. Lorsqu'on vient du sud, Éphèse semble ramassée au pied de la montagne; mais à mesure qu'on avance, on la voit se dérouler tout autour. Au midi on aperçoit des allées plantées d'arbres magnifiques, puis d'étroits sentiers conduisent sur la montagne, couverte d'une verdure agreste. Le sommet présente une plaine ondulée et fertile d'une demi-lieue de tour : c'est là que s'était établie la sainte Vierge.

Le pays était solitaire et sauvage; on y voyait, au milieu de petites places sablonneuses, des grottes creusées dans le roc, beaucoup de collines fertiles et agréables, parsemées d'arbres de forme pyramidale, au tronc lisse, et qui forment un très bel ombrage. Avant de conduire la sainte Vierge à Éphèse, Jean avait fait construire pour elle une maison en cet endroit, où déjà beaucoup de saintes femmes et plusieurs familles chrétiennes s'étaient établies, avant même que la grande persécution eût éclaté. Elles demeuraient, sous des tentes ou dans des grottes, rendues habitables à l'aide de quelques boiseries. Comme on avait utilisé les grottes et autres emplacements tels que la nature les offrait, leurs habitations étaient isolées, et souvent éloignées d'un quart de lieue les unes des autres. Derrière la maison de Marie, la seule qui fût en pierre, la montagne n'offrait, jusqu'au sommet, qu'une masse de rochers d'où l'on apercevait, par delà les allées d'arbres, la ville d'Éphèse et la mer avec ses îles nombreuses, Un cours d'eau très sinueux serpentait entre la ville et la demeure de la sainte Vierge, Plus tard, cette localité devint la résidence d'un évêque.


La maison de Marie était carrée, la partie postérieure seule était arrondie; les fenêtres étaient pratiquées au haut des murs, et le toit était plat. Elle était divisée en deux parties par le foyer, placé au centre. A droite et à gauche du foyer, de petites portes conduisaient à la partie postérieure de la maison, plus sombre que la partie antérieure, mais convenablement ornée. Les murs, revêtus de boiseries, et les poutres du plafond cintré, reliées entre elles par des lambris recouverts de feuillages, donnaient à la pièce une apparence simple, mais agréable.

Le fond de cette partie de la maison, séparé du reste par un rideau, formait l'oratoire de Marie. Dans une niche placée au milieu du mur, il y avait une espèce d'armoire qu'on ouvrait en la faisant tourner comme un tabernacle, au moyen d'un cordon. On y voyait une croix longue à peu près comme le bras, et de la forme d'un Y, ainsi que j'ai toujours vu la croix de Notre Seigneur [...]" (VNSJC tome 3 p486-488)

Les descriptions d'Anne Catherine sont très détaillées. Cette précision va permettre la (re-)découverte de ce lieu au XIX e siècle.

 

 

Vous voulez en savoir plus sur la forme de la Croix du Seigneur ?

 

 

Dans son livre "Rosalie Put de Lummen une stigmatisée du XXe siècle 1868-1919" Robert Ernst pr. nous relate les différentes péripéties de la découverte de la maison de Marie à Ephèse.

C'est le 18 octobre 1881 que le révérend Gouyet trouva la maison de Marie à partir des visions d'AC Emmerick. Ni sa hiérarchie, ni le Vatican n'en furent sensibles. Il fut ignoré, voire injurié, et l'affaire n'eut pas de suite.

Photo datée de 1885 (extraite du livre de Robert Ernst)

Cette maison fut redécouverte pour la deuxième fois le mercredi 29 juillet 1891 par les Pères Lazaristes Français Poulin et Jung.

Robert Ernst pr. nous donne le témoignage de la visite officielle de Mrg André Timoni en ce lieu appelé chapelle de Panaghia-Capouli le 1er décembre 1892:

PROCES-VERBAL de la Visite officielle faite à Panaghia-Capouli

PROCES-VERBAL de la Visite officielle faite à Panaghia-Capouli par Mgr André Timoni.
"Nous André Polycarpe Timoni, Archevêque de Smyrne et vicaire apostolique de l'Asie Mineure, ainsi que les soussignés, attestons et certifions ce qui suit.
"Des recherches récentes faites d'après les indications de la sœur Catherine Emmerick attirant sérieusement, depuis seize mois, l'attention du pays sur un lieu situé près d'Ephèse et nommé Panaghia-Capouli (Porte de la Vierge), nous avons voulu contrôler par nous-mêmes l'exactitude des rapports qui nous étaient faits. A cette fin, le jeudi 1e décembre mil huit cent quatre vingt-douze, nous nous sommes transportés au dit lieu de Panaghia-Capouli. Là nous avons trouvé les ruines assez bien conservées d'une antique maison ou chapelle dont la construction, au dire d'archéologues compétents, pouvait remonter au 1er siècle de notre ère ; et qui, tant pour la position que pour le plan intérieur, répond pleinement et entièrement à ce que dit Catherine Emmerick dans ses Révélations, de la maison de la Sainte Vierge à Ephèse.


I. - Pour la position.
"La voyante dit: A environ trois lieues ou trois lieues et demie d'Ephèse . . . -A gauche de la route lorsqu'on vient de Jérusalem, sur une montagne -à laquelle on arrive par d'étroits sentiers qui sont au sud d'Ephèse, -et du sommet de laquelle on voit Ephèse d'un côté la mer de l'autre. . . et la mer plus rapprochée qu'elle n'est d'Ephèse . . . (Vie de la Sainte Vierge, par Catherine Emmerick, 6e édition, Castermann, 1878, pages 461, 462, 474.)
'
'Tous ces détails sont rigoureusement exacts: "Nous avons mis d'Ephèse à la maison près de trois heures pour monter et deux heures pour descendre.
"C'est bien à gauche de la route, lorsqu'on vient de
Jérusalem, -c'est bien sur une montagne, -c'est bien par des sentiers étroits, au sud d'Ephèse, qu'on arrive à cette montagne, -et du sommet de la montagne, on voit effectivement : d'un côté Ephèse, de l'autre côté la mer, -et la mer plus rapprochée qu'elle n'est d'Ephèse.
'' La voyante dit encore : que derrière la maison -à peu de distance -sont des rochers élevés. . . -que dans le voisinage il y avait un château habité par un prince détrôné, ami de saint Jean, -que vers le sommet de la montagne se trouvait une terrasse haute et bien plantée. . . (pages 461,462.)
'' A douze mètres derrière la maison sont des rochers à pic qui mesurent de 40 à 50 mètres de hauteur. A 15 ou 20 minutes de là sont les ruines, en gros blocs, d'un ancien édifice rectangulaire que l'on peut supposer être le château. -La terrasse existe toujours, c'est aujourd'hui un champ de tabac.
'' La voyante enfin parle d'un petit bois qui se trouvait non loin de la maison ... -et d'un cours d'eau singulièrement sinueux que l'on apercevait entre la montagne et Ephèse. (Pages 462-466.)
On rencontre à cinq minutes de la maison, un petit vallon tout rempli d'arbustes, un peu plus loin, plus bas et vers la gauche, un bouquet d'arbres. Sont-ce là les restes du petit bois? On ne peut ni nier ni affirmer.
" Le cours d'eau a disparu, mais il a certainement existé comme il apparaît : 1) des cinq ou six torrents qui sillonnent encore la partie de plaine désignée par Catherine Emmerick,. 2) des auteurs, en particulier de M. G. Weber qui parle même, après Strabon, de deux ruisseaux tombant l'un dans l'autre et qu'il nomme l'un Marnas, l'autre Sélinus.


II. - Pour la maison elle-même.
" Catherine Emmerick dit que la maison est en pierres,
-et qu'elle se compose de deux pièces, une antérieure et une postérieure. (Pages 462-463.)
'' La maison est en pierres effectivement et (en partie du moins) de même construction que le Gymnase d'Ephèse.
" Les deux pièces existent: l'une en avant, l'autre en arrière, à la suite de la première. Ces deux pièces sont aujourd'hui précédées d'un vestibule; mais il est facile de constater que le vestibule, bien que du même siècle que le reste, a été cependant ajouté après coup. Il n'est point lié à la construction principale, mais seulement juxtaposé.
" Elle dit que -la maison se terminait par une plate-forme, -que le plafond de la deuxième pièce formait voûte. . . (Pages 462-463.)
"La plate-forme en toiture a entièrement disparu; on n'en peut donc rien dire. Le toit de la deuxième pièce a disparu de même ; mais sur les deux murs de côté, la naissance d'une voûte est parfaitement visible.
"Elle dit que -la pièce postérieure se terminait par une demi-circonférence, -et que le fond de cette pièce formait l'oratoire de la Ste Vierge... (P. 463).
'' Le fond de cette pièce se termine en effet par une grande niche formant une saillie ronde au dehors, et pouvant très bien, à l'intérieur, recevoir un autel."Elle dit que -les fenêtres étaient placées à une hauteur considérable, et que la deuxième pièce était plus obscure que la première. . . (Pages 462-463.)
'' Il n' y a point trace de fenêtres dans la muraille, si ce n'est à 2m.50 au dessus du sol. Que la pièce postérieure ait été plus obscure que la première, il est facile de le comprendre; cette pièce ne pouvant recevoir du jour que par le fond, et encore par une seule fenêtre très étroite qui est à plus de 3 mètres de hauteur.
" Elle dit que -la deuxième pièce est séparée de la première par le foyer placé entre les deux et par deux portes légères s'appuyant de chaque côté sur le foyer. ( Pages 462-463.)
" Foyer et portes ont disparu très probablement lorsque les apôtres transformèrent (au rapport de Catherine Emmerick, page 507) l'humble maison en chapelle. Mais les deux saillies du mur, à droite et à gauche, juste entre les deux pièces, indiquent clairement aujourd'hui encore où devaient se trouver ce foyer et ces portes.
" Elle dit : à droite de l'oratoire, s'appuyant contre une niche formée par la muraille, était la chambre à coucher de la Vierge. -En face et à gauche de l'oratoire, on trouvait une autre chambre pour le linge et le mobilier. (P.465.)
'' Les portes qui donnaient accès de l'oratoire dans les deux chambres dont parle Catherine Emmerick, sont actuellement murées, mais tout à fait apparentes. La chambre de gauche ou du linge est enfouie sous terre ; on n'en peut rien dire pour le moment.
" La chambre de droite ou de la Vierge est en ruines, mais à jour. On voit très bien la niche contre laquelle s'appuyait la chambre, le fond où était le lit, l'oratoire voisin de la couche. (Page 492.)
" Elle dit que -la couchette de la Vierge appuyée contre le mur, était haute d'un pied et demi et n'avait qu'une longueur fort ordinaire.
Au fond de la chambre, à 0m. 45c. du sol, il y a dans le mur une saillie qui semble avoir été disposée tout exprès pour servir de support à la couchette de la Vierge.
" Elle dit enfin qu'un rideau, allant d'une chambre à l'autre, fermait l'oratoire situé entre elles. La chose est évidente à la simple inspection des lieux.

CONCLUSION.
'' Ayant lieu d'une part, vu les hommages rendus tant à la bonne foi qu'à la vertu de Catherine Emmerick par ses supérieurs et ses contemporains, de penser que ses Révélations méritent au moins une certaine créance;
" Constatant, d'autre part, livre en main et de nos yeux, la conformité parfaite qui existe soit pour le lieu, soit pour la maison elle-même, entre les ruines que nous avons visitées et ce que dit la voyante de la maison de la sainte Vierge à Ephèse :
" Sachant de plus que les traditions locales, encore tout dernièrement et tout spécialement consultées à ce sujet, affirment de la manière la plus positive que la sainte Vierge a habité en trois endroits différents aux environs d' Ephèse, et en dernier lieu à Panaghia-Capouli où elle serait morte et où elle aurait son tombeau;
" Nous inclinons fortement à croire que les ruines de Panaghia-Capouli sont vraiment les restes de la maison habitée par la sainte Vierge, et nous prions cette bonne Mère de nous aider à faire pleine lumière sur une question qui intéresse à un si haut point l'Eglise de Smyrne d'abord, puis l'univers catholique tout entier."

Varthaliti, chanoine, Chancelier de l' archevêché.
Jules Borrel Directeur de la Poste française à Smyrne.
Giuseppe Morroni Maestro di capella.
E. Poulin, Supérieur du Collège de la Propaganda à Smyrne.
Paul d'Andria, Ingénieur.
D. Eugène Hambar Chanoine de la basilique Saint-Jean
J. Vasseur, p.d.l.m.
A.P. Timoni, Arch. de Smyrne. vic. ap.
L'abbé Octave Mirzan, prêtre de la basilique St. Jean l' Evangéliste
H. Jung, p.d.l.m. Professeur de sciences.
G. Binson Entrepositaire de la Régie Ottomane des Tabacs à Smyrne.
Pour copie conforme: Gaspard Dumond p.d.l.m. Copiste. (pages 248 à 252)

"Constatant, d'autre part, livre en main et de nos yeux, la conformité parfaite qui existe soit pour le lieu, soit pour la maison elle-même, entre les ruines que nous avons visitées et ce que dit la voyante de la maison de la sainte Vierge à Ephèse"

Ce qu'Anne Catherine a "vu" (avant 1824) se révèle exact plus de soixante ans après. Seules des traditions locales faisaient encore le lien entre ce lieu et la Vierge Marie.

 

La maison de Marie à Éphèse de nos jours.

Un site Internet turc nous dévoile, en autres choses, l'intérieur de la maison de la Vierge à Éphèse. Avec la souris (et Quicktime), on peut faire un tour de 360 degrés, faire aussi pivoter l'image vers le bas et vers le haut.

C'est magique d'être virtuellement à l'intérieur ou aux alentours. Voici le lien communiqué amicalement par Gilbert:

http://www.kusadasi.biz/virgin-mary/

Un grand merci.

 

Pour revivre les multiples péripéties de la découverte de la maison de Marie à Ephèse, il est indispensable de lire ce livre. Il reprend des extraits du journal d'un des Pères Lazaristes qui l'ont trouvée en 1891:

"La maison de Marie à Ephèse" Extrait du journal du Père Eugène Poulin, Pierre Téqui Editeur, 2006

A commander aux éditions Téqui http://www.librairietequi.com/

A la page "biblio" sont présentés de nombreux livres consacrés à Anne-Catherine Emmerich.

 

Panaghia-Capouli avant sa découverte de 1891

Voici quelques extraits de ce livre. Tout d'abord, le témoignage d'un autochtone, Andréa, qui venait cultiver du tabac sur ce site.Voici ce que nous rapporte le Père Eugène Poulin:

"Le 9 mai 1894, mercredi avant la Pentecôte, Andréa vint de Panaghia à Smyrne et nous profitâmes de l'occasion pour lui faire subir un interrogatoire en règle sur ce qu'il savait de Panaghia25.
Les réponses d'Andréa, Kirkindjiote lui-même et l'un des plus anciens témoins de Panaghia, furent assez éclairantes. Il répéta le tout à Monseigneur Timoni qui, appelé par nous, survint comme par hasard peu après, interrogea Andréa à son tour, et s'assura par lui-même de tout ce qui venait d'être rapporté.
Ce récit d'Andréa montre assez bien ce qu'a été Panaghia-Capouli dans les cinquante ou soixante dernières années qui viennent de s'écouler; mais qu' a-t-il été de la mort de Marie jusqu'à nous? Qu'a-t-il été dans les dix-huit siècles qui nous ont précédés?.. Qui nous le dira? Des choses paraissent certaines; d'autres sont douteuses, voire obscures; elles resteront très probablement ainsi jusqu'à la fin des temps." (p. 57)

Photo prise aux jours de la découverte (extraite de "La maison de Marie à Ephèse", Pierre Téqui Editeur, 2006)

"Interrogatoire d'Andréa sur le passé de Panaghia-Capouli, 9 mai 1894

Voici dans sa forme naïve de question réponse, le résultat de cet intéressant interrogatoire. Question: Depuis quand avez-vous entendu parler de
Panaghia? Réponse: Depuis l'âge de cinq ans, par mon père; or j'ai aujourd'hui 50 ans, voilà donc 45 ans.
Q.: Depuis quand allez-vous à Panaghia?
R. : Depuis trente ans.
Q.: Qui était à Panaghia avant vous?
R. : Mon père y est venu quelquefois, mais en tout il n'y est pas resté plus de deux ans. Avant lui, c'était eremos, c'est à dire un " désert ".
Q.: En quel état avez-vous trouvé Panaghia?
R. : La terrasse qui est devant la chapelle n'existait pas; c'est moi qui l'ai faite avec le mur qui la soutient. Auparavant ronces et buissons obstruaient l'entrée, à tel point que chaque fois qu'on voulait dire la messe, il fallait venir d'avance ouvrir un chemin. J'ai enlevé tous ces buissons, dégagé l'entrée de la chapelle, et fait la terrasse.

La chambre de droite, dite "chambre de la Vierge" était absolument telle qu'aujourd'hui; les murs dans le même état; le plancher défoncé comme maintenant; la source au milieu de la chambre comme on la voit encore. La porte qui donne du dehors et l'entrée dans cette chambre aussi; cette porte est ancienne. Je n'ai pas touché à cette chambre, si ce n'est pour fermer l'arceau qui la sépare de la chapelle, afin d'empêcher d'entrer par là à la chapelle. Avant cette fermeture, on pouvait aller à la chambre de droite de deux côtés du dehors, par la porte extérieure, du dedans, par l'arceau ouvert.

La façade du vestibule est ce qu'elle était; j'y ai seulement mis quelques pierres pour la consolider. À l'intérieur de la chapelle, les murs latéraux de la pièce carrée étaient tombés, surtout dans le milieu, à peu près au ras de la peinture ;je les ai relevés au niveau du reste; et j'ai fait les fenêtres existantes. Le fond de la dernière pièce s'était écroulé au milieu seulement, c'est-à-dire là où se trouvent aujourd'hui la niche et l'autel. Les deux massifs du fond n'étaient pas écroulés. Par la brèche ouverte dans la muraille du fond, la terre était tombée, et formait une pente; on pouvait très facilement par cette pente monter du dedans au-dehors, ou descendre du dehors au-dedans. Un gros noyer avait même poussé au milieu de la brèche. C'est à cet endroit qu'est aujourd'hui l'autel. j'ai arraché le noyer, et fermé la brèche du fond. C'est moi aussi qui ai fait la fenêtre et la niche que l'on voit maintenant, ainsi que l'autel qui occupe la niche.
Q.: Pourquoi avez-vous fait cette niche?
R. : Parce que c'est comme cela dans nos églises.
Q.: N'avez-vous pas, en déblayant, trouvé quelque indice de niche antérieure?
R.: Non. Du reste, je n'ai pas déblayé jusqu'aux fondements; j'ai creusé seulement une coudée.
Q.: Qu'avez-vous trouvé?
R. : De la terre, puis deux squelettes, et une grosse pierre, celle qui est maintenant sur l'autel. J'ai trouvé cette pierre là où est maintenant l'autel, et j'ai trouvé en avant les deux squelettes [...]" (p. 166,167)

"Faisons le bilan.
Il semble bien que l'endroit ait été très anciennement habité; en témoignent les restes de vieux murs, de vieilles maisons, qui subsistent encore et que l'on met à jour à chaque fouille nouvelle.
Quels furent les habitants? Des Grecs païens? Des juifs réfugiés? Des chrétiens venus plus tard et désireux de vivre dans les lieux qui avaient vu mourir Marie? Peut-être y a-t-il de tout cela successivement, comme il apparaît dans la forme de certaines tombes et des lacrymatoires qui y sont renfermés et dans les inscriptions ou, du moins, les lettres hébraïques gravées sur quelques rochers et, ailleurs, les signes chrétiens ramassés au milieu des ruines.
Il semble bien qu'il y ait eu, en ces lieux, un Établissement particulier qui a existé de bonne heure, comme il appert de certains signes qui ont été relevés, et spécialement de quelques médailles des IVe, Ve, et VIe siècles, qu'on y a ramassées. Cet Établissement était important. On le voit assez par ce qu'il en reste: bassin, arcades et colonnade, voûte, escaliers, mosaïque, plates-formes en terrasse, murs massifs et nombreux, enfin conduites d'eau multiples, venant de plusieurs côtés. Il était, au moins dès le Ve siècle, chrétien et même religieux ou ecclésiastique comme le prouve le moule à hosties en terre cuite qu'on a trouvé parmi ses débris, et parmi des fragments de verres cassés. Était-ce l'évêché dont parle Catherine Emmerich? Était-ce plutôt un monastère, comme porte à le croire l'appellation commune de Monastiri que le peuple continue à lui donner? On ne le saura jamais. Quand tout cela a-t-il été détruit? Il y a des siècles et des siècles, à en juger par la haute couche de terre entassée sur les ruines; à en juger aussi par l'absence totale d'objets quelconques appartenant à un âge relativement récent. C'est tout ce qu'on peut dire.
Apparemment la catastrophe qui a provoqué la ruine du monastère est due à un tremblement de terre nord-sud, qui aurait tout renversé. Les habitants, effrayés ou désespérés, se seraient enfuis et ne seraient plus revenus. Le désert demeuré maître aurait avec le temps si bien recouvert toutes ces ruines qu'il n'en restait plus finalement qu'un nom: to monastiri, " le monastère " [...]" (p.57, 58)


Les fouilles entreprises révèlent une richesse archéologique importante. L'origine antique de l'édifice est indéniable. Mais que reste-t-il de la maison d'origine ?

 

Les fouilles ultérieures et la découverte des vestiges du foyer

Dans ses descriptions, Anne Catherine nous dit à propos de la maison: "Elle était divisée en deux parties par le foyer, placé au centre". Or on ne retrouve pas la trace de ce foyer. Les fouilles ultérieures allaient amener une réponse.

[Gabriélovich] Eugène Poulin (1843-1928)

"Au mois d'août 1898, pendant la troisième fouille, on commença la quatrième. Comme la seconde, elle amena une découverte merveilleuse à laquelle on ne songeait guère.J'étais malade à Panaghia. Avant qu'on me descende sur un brancard porté par quatre vigoureux Turcs, je laissai comme instruction à M. Jung d'enlever de la chapelle, ce qui restait de terre sur le pavé ancien, pour voir de quelle nature était ce pavé. Les hommes commencèrent par déblayer entièrement le sanctuaire. À mesure qu'ils avançaient, enlevant du sol les 30 cm de déblai qui le recouvraient, ils mettaient à jour un pavé formé de petits carreaux de marbre, taillés en octogone, les uns intacts encore, les autres, le plus grand nombre, cassés en morceaux. On peut voir ce qui en reste sous l'autel qui occupe aujourd'hui la chambre de la Vierge.
'Ils arrivèrent ainsi jusqu'à l'entre-deux qui sépare les deux pièces centrales, à l'endroit juste où Catherine Emmerich place la cheminée primitive. C'était le jeudi 24 août, fête de l'apôtre saint Barthélemy, à trois heures et demie précises. Les ouvriers découvrent quelques dalles en marbre ou plutôt des restes de dalles; sous ces restes de dalles, 50 cm plus bas, cinq fragments de marbre, dont trois assez considérables, noircis de fumée. M. Jung n'y comprend rien et ordonne de poursuivre.
On continue le travail: on extrait 2 mètres cubes environ de pierres... Quelle chose étrange! On finit par remarquer qu'elles sont blanches d'un côté et noires de l'autre, et comme disposées à dessein, dans un trou creusé à même le roc. Avec ces pierres, des fragments de briques, de la cendre coagulée et mêlée de terre... Soudain une pensée se fait jour dans l'esprit de M. Jung: " Inouï! seraient-ce les pierres de la cheminée démolie par les Apôtres lorsque la maison fut transformée en chapelle, qu'on aurait ensevelies là par respect, à la place même, et que le plus heureux des hasards nous aurait fait retrouver si inopinément?. "Ces pierres noircies de fumée et couvertes de suie, ces paquets de cendre, ces débris d'âtre, ce trou creusé exprès dans le roc, tout cela renforçait cette hypothèse." (p. 95, 96)

Cette découverte démontre la pertinence des révélations faites par Anne Catherine. La localisation de ce foyer n'était pas possible de son vivant. Il semble avoir été enseveli depuis de nombreux siècles.

 

 

Les fouilles ultérieures et la découverte de l'enceinte octogonale

Des découvertes ultérieures sont toutes aussi troublantes. Voici un passage extrait du livre du Père Poulain cité par Robert Ernst :

Le mur octogonal.
"Le vendredi 24 Août 1894, eut lieu une découverte intéressante. Depuis trois ans nous cherchions en vain l'octogone dont parle C. Emmerick. J'étais d'autre part, pour mon compte personnel, travaillé d'une difficulté particulière. Plus je lisais C. Emmerick, plus je trouvais étroite la niche centrale, étant donné, d'après elle, tout ce que cette niche devait contenir. Or que venais-je d'apprendre de la bouche même d' Andréa, le mercredi 9 mai précédent? Le fond de la chapelle s'était écroulé depuis longtemps, entre les deux piliers, laissant une large brèche; et c'est Andréa qui avait fermé la brèche, en relevantle mur, en construisant la niche, en bâtissant l'autel circulaire. J'en étais content, parce que cela répondait à mes secrètes difficultés; mais d'une autre part je me trouvais pris: plus d'autel, plus de niche en rond, plus de fenêtre élevée, puisque tout ce que nous voyions était l'ouvrage d' Andréa.
Tout préoccupé de ces pensées, et dans le même temps tout plein de foi en C. Emmerick, j'écrivis à M. Jung " Fouillez derrière la chapelle; vous trouverez les restes d'une niche plus profonde que n'est la niche actuelle." Au reçu de ma lettre, M. Jung mit un ouvrier derrière la chapelle, creusa environ 50 cm. et s'arrêta. "C'est rond, me fit-il dire, comme ce que vous connaissez." -M. Borrel allait monter à Panaghia: " M. Jung ne m'a pas compris, lui dis-je; qu'il fouille jusqu'aux fondements anciens, pour retrouver l'enceinte primitive. " M. Borrel fit la commission. " Très bien, reprit M. Jung, nous creuserons jusqu'aux fondements, et il se remit à l'ouvrage . . . Quelles ne furent pas sa surprise, son émotion, sa joie, lorsqu'à un mètre et demi environ en dessous du sol nouveau, les ouvriers mirent à jour une enceinte byzantine parfaitement conservée. . . et de forme octogonale ! Il était là, visible à tous, le fameux octogone. Une fois de plus, la Voyante de Dülmen était justifiée.

De cette découverte, un autre résultat découlait, très appréciable lui aussi: c'est la preuve évidente que le dit octogone était depuis longtemps, bien longtemps, caché sous terre, et que personne du siècle présent n'avait pu en avoir connaissance, pas même les gens du pays, pas même les ouvriers qui avaient construit la niche nouvelle, sans quoi ils seraient allés jusqu'à la fondation primitive pour y appuyer leur mur, au lieu de la laisser suspendu en l'air, comme on peut le voir aujourd'hui. Que devient alors le dire de ceux qui prétendent que Brentano, ou quelque autre, a pu visiter Panaghia Capouli, a pu avoir connaissance de l'octogone, et en parler à C. Emmerick, laquelle n'aurait ainsi que répété ce qu'elle aurait appris de la bouche de ces pèlerins?
Elle était trop belle cette découverte pour qu'on n'en rendit pas témoins tous ceux qui dans l'avenir visiteraient Panaghia. Aussi, après avoir établi deux petits murs de soutènement sous la muraille du fond, à la place de la terre sur laquelle auparavant elle s'appuyait, on laissa les choses telles quelles bien en vue du public."

"Un octogone depuis longtemps, bien longtemps, caché sous terre" était invisible du vivant d'Anne Catherine. Toute falscification de cette vision n'était donc pas possible. De nouveau la crédibilité des révélations faites par la mystique de Dülmen se confirme.

Comment ne pas s'étonner que l'Eglise n'ai pas cherché à approfondir les révélations d'AC Emmerich ? Ce lieu est désormais un lieu de pélerinage proclamé par le pape Paul VI et pourtant il n'y a pas eu de suite !

Quelle suite me direz-vous ?

La découverte du tombeau de Marie où eut lieu l'évènement extraordinaire de l'Assomption de la Vierge Marie.

Mais ceci est une autre histoire qui nécessitera de présenter Rosalie Put de Lummen.

 

Sœur Marie de Mandat-Grancey

Un grand merci à Gilbert pour cette information étonnante.

"Soeur Marie de Mandat-Grancey (1837-1915) acquit la propriété d'Ephèse, la maison de Marie. Voici un blog (en anglais) sur Sœur Marie de Mandat-Grancey http://srmarie-lorraine.blogspot.com/:

Deux fichiers identiques intéressant sur Sr. Marie de Mandat-Grancey: un en anglais

http://www.holyfaceofjesus.com/srmariebio2.pdf, l'autre traduit en français

http://www.sistermariefiles.com/SOEUR_Marie_de_Mandat.pdf. "

Gilbert

 

 

La réplique de Jamaica

Une autre information que l'on doit à Gilbert

On apprend entre autre choses qu'une réplique de la maison de Marie à Éphèse est en cours de réalisation depuis au moins juillet 2002 à Jamaica dans l'État du Vermont aux États-Unis

http://ourladyofephesushouseofprayer.org/index.html (en anglais)

© Our Lady of Ephesus House of Prayer, All Rights Reserved

Mgr Bernardini, longtemps Archevêque de Smyrne, y célèbra une messe le 15 Août 2008 en la fête de l'Assomption.

Gilbert

 

Une autre réplique à Buenos Aires

Une information en provenance d'Argentine que l'on doit à Frédéric: "San Isidro (où j’habite). Voici un lien video

http://www.gloria.tv/?media=118061"


 

Découvrez Anne Catherine Emmerich Retour

Thomas Jessen (2004)

" Et moi je suis morte, je ne suis qu'un esprit; autrement je ne pourrais voir ces choses, car elles n'existent pas maintenant, et cependant maintenant elles existent. Mais cela n'existe pas dans le temps; en Dieu il n'y a pas de temps, en Dieu tout est présent ; je suis morte, je suis un esprit. " (Anne Catherine Emmerich)