QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ? La plus grande visionnaire de tous les temps |
LUC
16:19-31 |
"Tu
as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare le malheur." |
Evangile : Lc 16, 19-31 Jésus disait cette parabole : « Il y avait un homme riche, qui portait des vêtements de luxe et faisait chaque jour des festins somptueux. Un pauvre, nommé Lazare, était couché devant le portail, couvert de plaies. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais c'étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses plaies. « Or le pauvre mourut, et les anges l'emportèrent auprès d'Abraham. Le riche mourut aussi, et on l'enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui. « Alors il cria : 'Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l'eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la consolation, et toi, c'est ton tour de souffrir. De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous.' « Le riche répliqua : 'Eh bien ! père, je te prie d'envoyer Lazare dans la maison de mon père. J'ai cinq frères : qu'il les avertisse pour qu'ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture !' « Abraham lui dit : 'Ils ont
Moïse et les Prophètes : qu'ils les écoutent !
Non, père Abraham, dit le riche, mais si quelqu'un de chez les
morts vient les trouver, ils se convertiront.' Abraham répondit
: 'S'ils n'écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu'un
pourra bien ressusciter d'entre les morts : ils ne seront pas convaincus.'
»
"Bienheureux les pauvres ? La pauvreté conduirait-elle tout droit au ciel, là où les riches se font rares? En forçant les traits du jugement divin, la parabole invite les vivants - et non les morts - à la réflexion... et à la conversion." (Prions en Eglise Septembre 2010 - Vendredi 26 septembre 2010)
|
Au fil des centaines de pages relatant ses visions, Anne Catherine Emmerich (1774-1824), mystique stigmatisée, dévoile en toute simplicité les évènements qui jalonnent la vie de Jésus-Christ et de ses contemporains. Elle ajoute aux récits des Evangiles beaucoup de détails inconnus jusque là. Le riche et Lazare. " Aujourd'hui la fête commença de très bonne heure au temple qui fut ouvert aussitôt après minuit : il y avait des lampes partout. Beaucoup de gens vinrent avant l'aube du jour avec leurs offrandes d'actions de grâces, des animaux et des oiseaux de toute espèce, qu'ils trouvaient à acheter là même, et qui étaient reçus et examinés par les prêtres : ils apportaient aussi d'autres présents de tout genre, de l'argent, des étoffes, de la farine, de l'huile, etc. Jésus, les disciples, Lazare, ses commensaux et aussi les saintes femmes allèrent au temple dès qu'il fit jour et Jésus resta avec les siens dans la foule du peuple. On chanta plusieurs psaumes, on joua des instruments, on sacrifia et on donna aussi une bénédiction que tous reçurent à genoux. On ne laissait entrer à la fois qu'un certain nombre de personnes qui se retiraient après leur sacrifice. On fermait les portes dans l'intervalle pour éviter le désordre. Après la bénédiction, beaucoup de gens, surtout des étrangers, se rendirent dans les synagogues de la ville où l'on chanta, et où l'on fit la lecture de la loi. Vers onze heures du matin, il y eut un temps d'arrêt dans les sacrifices : beaucoup de gens s'étaient déjà retirés et plusieurs étaient dans le parvis des femmes, près des cuisines, où l'on préparait la chair des victimes, qui était ensuite mangée dans les réfectoires par des compagnies entières. Les saintes femmes étaient retournées à Béthanie. Jésus était resté à sa place avec les siens jusqu'au moment où l'on interrompit les sacrifices : alors toutes les entrées étant rouvertes, il se rendit à la grande chaire du temple, qui est dans le parvis du sanctuaire. Beaucoup de personnes s'y rassemblèrent, parmi lesquelles il y avait des Pharisiens. L'homme guéri à la piscine de Béthesda, se trouvait encore dans la foule : tous les jours, il avait parlé de ce que Jésus avait fait pour lui, il n'en avait même que trop parlé et il avait dit plus d'une fois que celui qui faisait de pareilles oeuvres devait être le Fils de Dieu. Les Pharisiens lui avaient ordonné de se taire, mais il n'en avait pas tenu compte. Or, comme l'avant-veille Jésus avait enseigné dans le temple avec beaucoup de hardiesse, ils craignaient qu'il ne les couvrit encore de confusion en présence du peuple ; comme d'ailleurs tous les Pharisiens venus, pour la fête, des diverses parties du pays, avaient déjà colporté leurs accusations et leurs calomnies contre Jésus, ils résolurent de se jeter sur lui en grand nombre à la première occasion, de l'arrêter et de le mettre en jugement. Cette fois donc, lorsque Jésus commença à enseigner, beaucoup d'entre eux l'entourèrent et interrompirent son discours par beaucoup d'objections et de reproches. Ils lui demandèrent pourquoi il n'avait pas mangé la Pâque avec eux dans le temple et s'il avait porté aujourd'hui son offrande d'action de grâces. Jésus les renvoya aux pères de famille qui avaient réglé les choses pour lui. Ils lui reprochèrent de nouveau que ses disciples n'observaient pas les usages, mangeaient sans s'être lavé les mains et cueillaient sur les chemins des épis et des fruits, qu'on ne le voyait jamais amener de victimes pour les sacrifices, qu'il y avait six jours destinés au travail, qu'on devait se reposer le septième, qu'il avait guéri cet homme le jour du sabbat et qu'il profanait le sabbat. Mais Jésus s'éleva avec beaucoup de véhémence contre eux à propos des victimes; il dit de nouveau que le Fils de l'homme était lui même une victime, et qu'ils profanaient le sacrifice par leur avarice et leurs diffamations contre le prochain; que Dieu ne demandait pas des sacrifices, mais des coeurs pénitents, que leurs sacrifices auraient un terme, que le sabbat subsisterait, mais qu'il était fait pour les hommes et pour leur sanctification et non les hommes pour le sabbat. Ils l'interrogèrent aussi sur la parabole du pauvre Lazare qu'il avait racontée récemment et la tournèrent en ridicule. D'où savait il si bien cette histoire, ce qu'avaient dit Lazare, Abraham et l'homme riche? disaient ils. S'était il donc trouvé près d'eux dans le sein d'Abraham et dans l'enfer? N'avait il pas honte de débiter au peuple de pareilles fables? Jésus prit de nouveau cette parabole pour texte de son enseignement: il leur reprocha leur avarice, leur dureté envers les pauvres, la confiance orgueilleuse qu'ils mettaient dans leur fidélité à de vaines observances, tout en laissant complètement de côté la charité. Il leur fit l'application de l'histoire du mauvais riche : son histoire est véritable : elle était bien connue et l'on se souvenait de sa mort, qui fut horrible. J'ai vu de nouveau à cette occasion que le mauvais riche et le pauvre Lazare ont réellement existé et que leur mort fit du bruit dans le pays. Ils ne demeuraient pas à Jérusalem quoique plus tard on ait montré aux pèlerins, dans cette ville, des maisons où l'on disait qu'ils avaient habité : je ne sais pas d'où cela est venu. Ils moururent lorsque Jésus était encore très jeune et on parlait beaucoup d'eux à cette époque dans les familles pieuses. La ville où ils vivaient, s'appelle, je crois, Aram ou Amthar, et elle est située dans les montagnes, à l'ouest de la mer de Galilée. Je ne me souviens plus de l'histoire dans tous ses détails : voici ce que je me rappelle encore. L'homme riche avait de grands biens et vivait dans les délices : il était premier magistrat de sa ville : c'était un Pharisien renommé qui observait strictement les prescriptions extérieures de la loi, mais il était dur et impitoyable à l'égard des pauvres : je le vis repousser sans miséricorde les pauvres de l'endroit, qui lui demandaient de les secourir et de les assister, en sa qualité de magistrat. Il y avait là un pauvre homme très pieux et très misérable, qui s'appelait Lazare : il était couvert d'ulcères et accablé de maux de toute espèce : mais son humilité et sa patience étaient admirables. Souffrant cruellement de la faim, il se fit porter à la maison du riche pour plaider la cause des pauvres que celui ci avait éconduits. Le riche était à table et faisait grande chère et Lazare fut durement renvoyé par lui comme impur. Alors ce pauvre homme resta couché devant la porte, demandant un peu des miettes qui tombaient de la table du riche, mais personne ne lui donnait rien. Les chiens étaient plus compatissants, et léchaient ses ulcères : ce qui signifie que les païens sont plus miséricordieux que les Juifs. Ensuite Lazare mourut d'une mort très belle et très édifiante : le riche mourut aussi, mais sa mort fut effrayante, et on entendit sortir une voix de son tombeau, ce qui fit grand bruit dans tout le pays. Je ne me souviens pas du reste. Jésus, pour qui rien n'était caché, termina sa parabole en révélant des circonstances inconnues du reste des hommes. C'est pourquoi les Pharisiens se moquèrent de lui et lui demandèrent s'il s'était trouvé lui-même dans le sein d'Abraham pour entendre tous ces discours. Comme le mauvais riche avait été un Pharisien très scrupuleux à garder les observances, ce fut un grand sujet de scandale pour les Pharisiens, d'autant plus qu'ils lui étaient comparés et que d'eux aussi il était dit qu'ils n'écoutaient pas Moïse ni les prophètes. Car Jésus leur déclara expressément que quiconque ne l'écoutait pas n'écoutait pas les prophètes qui parlaient de lui ; que quiconque ne l'écoutait pas, n'écoutait pas Moïse qui parlait de lui, et que quand même les morts ressusciteraient, ils ne croiraient pas en lui. Mais les morts devaient se lever et rendre témoignage de lui (ce qui eut lieu l'année d'après dans ce même temple, au moment de la mort de Jésus), et eux, ils ne croiraient pas : ils devaient aussi ressusciter et alors il les jugerait. Tout ce qu'il faisait, c'était son Père qui le faisait en lui, et il en était ainsi de la résurrection des morts. Il parla en outre de Jean et de son témoignage et dit qu'il n'en avait pas besoin, parce que ses oeuvres témoignaient de sa mission et que le Père lui-même en rendait témoignage. Pour eux, ils ne connaissaient pas Dieu : ils voulaient se sauver par l'Écriture et ils n'observaient pas les commandements. Ce n'était pas lui qui les accuserait, ce serait Moïse à qui ils ne croyaient pas et qui l'avait annoncé dans les Écritures. Jésus dit encore beaucoup de choses du même genre au milieu de nombreuses interruptions, et, à la fin, ils devinrent si furieux, qu'ils se précipitèrent vers lui avec de grandes clameurs et envoyèrent chercher la garde, car ils voulaient se saisir de lui." (http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Volume4/chapit12.html)
|
Auprès d'Abraham, est-ce le paradis ? Jésus ne parle pas du "paradis" mais du "sein d'Abraham", c'est différent! Le riche est "tourmenté dans cette flamme". C'est l'image bien connue de "l'enfer" à laquelle on oppose celle du "paradis". Mais ici, il n'est pas question de "paradis" ! La raison en est fort simple. La "Rançon" n'était pas encore versée. Il est bien dommage que des auteurs, tel Denys-Pierre Auvray dans son livre "Le paradis et l'enfer dans les Evangiles" - Téqui, écrivent en citant ce passage de l'Evangile:"Cette histoire du mauvais riche et du pauvre Lazare est sans doute un des passages les plus impressionnants de l'enseignement de Jésus sur le paradis et l'enfer" (p53) Jamais Jésus n'emploie le mot "paradis". Serait-on victime d'une imagerie populaire inaltérable où la mort conduit nécessairement au "paradis" ou en "enfer" ? Le "riche" comme "Lazare" sont tous les deux dans "l'Hadès". Ce mot d'origine grecque désigne le séjour des morts, comme "chéol" (ou shéol) en hébreux ou "les enfers" en français (Larousse - français contemporain, 1971). Note : " On supposait une survie mystérieuse après la mort ; et le séjour des morts, on l'appelait en hébreu 'le Shéol' ; ce mot fut traduit en latin par 'inferi', les lieux 'inférieurs', ce qui a donné en français 'les enfers', mot général au sens encore vague. " (L'Enfer et le Purgatoire, Charles Sauteur, Pierre Téqui éditeur.) Lorsque
Jésus s'adresse au "bon larron" sur la croix
: Pourtant
Jésus nous dit dans l'Evangile de Jean : Pour en savoir plus sur la mort, les enfers, l'enfer et le paradis... |
Découvrez Anne Catherine Emmerich Retour William McNichols (c2005) " Et moi je suis morte, je ne suis qu'un esprit; autrement je ne pourrais voir ces choses, car elles n'existent pas maintenant, et cependant maintenant elles existent. Mais cela n'existe pas dans le temps; en Dieu il n'y a pas de temps, en Dieu tout est présent ; je suis morte, je suis un esprit. " (Anne Catherine Emmerich) |