QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ? La plus grande visionnaire de tous les temps |
L'au-delà
vu par Anne Catherine Emmerich |
A travers ses visions, Anne Catherine Emmerich donne beaucoup de précisions quant au séjour des morts. En voici des extraits significatifs : Que
se passe-t-il lorsqu'on meurt ? Où
va-t-on ? Qu'est-ce
qui nous attend ? Peut-on
venir en aide aux âmes des défunts ? A quoi ressemble le paradis céleste ? Conclusions Ce
qui sauve
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QUE SE PASSE-T-IL LORSQU'ON MEURT ? Un
Jugement. " Je vois l'âme subir instantanément un jugement au-dessus du lieu où la mort la sépare du corps. Je vois là Jésus, Marie, le saint patron de l'âme et son bon ange : même pour les protestants, je vois Marie présente. Ce jugement s'accomplit en très-peu de temps. " (VACE tome 3 p 42) "
[Jésus] parla de la résurrection des morts et du jugement
dernier, les exhortant à veiller sur eux-mêmes. Il fit
mention des serviteurs paresseux, et dit que le jour du Seigneur
viendrait comme un voleur dans la nuit, et que personne ne sait à
quelle heure la mort doit arriver. " (VNSJC tome 2 p 564) " Ce qui a été toujours certain pour moi, c'est que tout bien, qu'il soit dans l'âme ou dans le corps, tend vers la lumière, comme tout mal tend vers les ténèbres, s'il n'est pas expié et effacé; c'est que la justice et la miséricorde ont en Dieu leur perfection [ ] " (VACE tome 3 p 30)
Voici le récit de la résurrection de Nazor qui vivait près de Cédar. Telle est l'état de l'âme peu après la mort: "13 novembre.-- [...] A une lieue à peu près de cet endroit, du côté du levant, se trouvait une habitation entourée d'un fossé, appartenant à un riche propriétaire de troupeaux qui était mort subitement dans les champs, à peu de distance de sa maison. Sa femme et ses enfants étaient plongés dans la douleur. Les préparatifs étaient déjà faits pour son enterrement et la famille envoya prier le Seigneur de venir assister aux funérailles avec d'autres personnes. Jésus
y alla dans l'après-midi, accompagné de ses trois disciples,
de Salathiel, de la femme de celui-ci, de plusieurs femmes voilées,
et aussi de plusieurs hommes. Ils étaient une trentaine à
peu près. Tout était déjà préparé
pour la mise au tombeau : le corps était déposé
dans une grande allée d'arbres, ouverte par en haut, qui se trouvait
en face de la maison. Jésus arrivé devant le cadavre parla du défunt, demanda à quoi lui servait maintenant le soin qu'il avait pris de son corps, cette demeure terrestre dont il s'était fait l'esclave et qu'il lui avait fallu quitter. Il avait chargé son âme de dettes par amour pour ce corps qui ne les avait pas payées et qui ne pouvait pas les payer, etc. [...] La femme lui avait dit précédemment en présence de ceux qui venaient de se retirer : "Seigneur, vous parlez comme si vous étiez le roi des Juifs lui-même" ; et il lui avait fait signe de se taire. Mais lorsque les autres qu'il savait être plus faibles furent sortis, il dit à ceux qui étaient restés que s'ils croyaient à sa doctrine, s'ils la suivaient et s'ils voulaient garder le secret, le mort reviendrait à la vie, car son âme n'était pas encore jugée : elle attendait encore dans ce champ, témoin de son iniquité, et où elle s'était séparée de son corps. Ils promirent au Seigneur de lui obéir et de le faire, et Jésus fit quelques pas avec eux dans le champ où l'homme était mort. J'eus alors une vision touchant l'état de son âme après sa mort. Je la vis au-dessus du lieu où il était mort dans un cercle, dans une sphère où lui était montré le tableau de tous ses péchés et de leurs conséquences sur la terre, et elle était bourrelée de remords à cette vue. Elle vit aussi tous les supplices dans lesquels elle devait être plongée et dans cet état elle eut une révélation des souffrances expiatoires de Jésus. Au moment où, toute dévorée de remords, elle allait entrer dans le lieu de son supplice, Jésus fit une prière et l'appelant du nom de Nazor, qui était celui du défunt, la fit rentrer dans son corps. Jésus dit alors aux assistants : "à notre retour, nous trouverons Nazor sur son séant et plein de vie". Je vis, à l'appel de Jésus, l'âme voler vers son corps, s'amoindrir et comme entrer dans la bouche, après quoi le corps se redressa sur son séant dans le cercueil. J'ai toujours vu l'âme humaine avoir comme son siège au-dessus du coeur : j'ai vu aussi partir de là plusieurs fils qui vont vers la tête. Lorsque Jésus et ceux qui l'accompagnaient furent de retour à la maison, ils virent Nazor enveloppé dans son linceul et les mains liées, qui s'était mis sur son séant dans le cercueil : sa femme lui délia les mains et défit les bandelettes. Etant sorti de la bière, il se jeta aux pieds de Jésus et voulut embrasser ses genoux, mais le Seigneur fit un pas en arrière et lui dit qu'il devait se purifier, se laver, se tenir caché dans sa chambre et garder le secret sur sa résurrection jusqu'à ce que lui, Jésus, eût quitté le pays. Alors la femme conduisit son mari dans un coin reculé de la maison où il se purifia et s'habilla. Cependant Jésus, Salathiel, la femme de celui-ci, et les trois disciples prirent quelque nourriture dans la maison où ils passèrent la nuit ; le cercueil fut déposé dans le caveau sépulcral. Le Seigneur enseigna jusqu'à une heure avancée de la nuit."
(http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Volume5/chapitr8.html) Le Jugement dernier, Cathédrale d'Autun, XII e siècle Armand Colin, Classiques Hachette Avant
même le Jugement dernier, révélateur d'une sanction
éternelle, il y aurait un jugement préalable de l'âme.
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OU VA-T-ON ? Le séjour des morts est assez complexe et varié. Voici ce que voit Anne Catherine Emmerich lors de la mort de Jésus. "J'eus
une vision de sa descente aux enfers; mais ce tableau était si
riche en détails, que je n'ai pu en retenir qu'une faible partie
[...] Le
lieu où entra l'âme de Jésus était divisé
en trois parties; c'était comme trois mondes; il me sembla
qu'ils étaient de forme ronde, et qu'ils étaient
séparés les uns des autres par des sphères qui
les environnaient. C'est
assez inattendu. Au lieu de monter au ciel, l'âme s'enfonce
dans la terre ! On s'écarte de l'imagerie populaire de l'âme
qui "monte au ciel" pour retourner à la réalité
biblique du 'shéol', de 'la fosse' et de la 'descente aux
enfers'.
"Je
vis enfin [Jésus], comme un juge sévère, s'approcher
de l'enfer qui était au fond de l'abîme. L'enfer
m'apparut sous la forme d'une voûte immense taillée
dans le roc, et d'un aspect épouvantable: les ténèbres y régnaient partout [...] L'enfer, loin de l'image traditionnelle du lac de feu, semble plus proche d'une lugubre caverne obscure.
2 novembre 1821 " J'ai fait avec les saints de nouveaux voyages au purgatoire. Les prisons où les âmes subissent leur châtiment ne sont pas dans un même lieu: il y a de grandes différences entre elles et il me faut faire des voyages d'un endroit à l'autre. La route se dirige souvent de telle manière qu'on voit au-dessous de soi des mers, des montagnes de glace, de la neige, des nuages. Souvent il me semble descendre par un chemin qui tourne tout autour de la terre [ ] " (VACE tome 3 p 72) 2 novembre 1822. "J'ai eu cette nuit beaucoup à faire dans le purgatoire. J'y allai en me dirigeant toujours vers le nord; il me fait l'effet d'être situé au-dessus du lieu où est comme la pointe du globe terrestre. Quand je suis là, j'ai les montagnes de glace comme au-dessus de moi: pourtant il ne me parut pas que ce fût dans l'intérieur de la terre, car je voyais la lune et, en courant autour des prisons, j'essayai de faire une ouverture, afin de faire entrer dans quelques-unes un peu de clair de lune. De l'extérieur, cela se présente à moi comme un mur noir, avec quelques reflets brillants, ayant la forme d'une demi-lune. A l'intérieur il y a des passages et comme des chambres innombrables, élevés ou surbaissés, montant ou descendant." (VACE tome 3 p 75) "Quand je vais d'ici vers le nord et que je passe sur la glace, à l'endroit où la circonférence de la terre se rétrécit considérablement (1), je vois de là le lieu où est le purgatoire comme quand on voit le soleil ou la lune très-bas à l'horizon: on passe ensuite par-dessus une espèce de bourrelet, de rue d'anneau (elle ne trouve pas le mot propre) et ensuite on a devant soi le purgatoire formant comme un demi-cercle. A gauche, mais assez loin en avant, est le moulin; à droite sont les nombreux travaux de terrassement et les retranchements. (1) Le 15 juillet 1820, elle disait: " Je vois la terre dans l'obscurité et plus semblable à un uf qu'à un globe. C'est au nord que la descente est la plus escarpée; du côté du levant, elle semble plus longue, la descente à pic va toujours vers le nord. " (VACE tome 3 p 76) 3 novembre 1822. " Elle passe ensuite sur cette voie ou cet anneau mentionné plus haut, qu'elle décrit comme étant de bronze ou de métal, puis elle se trouve devant le purgatoire, sous lequel l'enfer situé à une grande profondeur retourne vers le centre de la terre. " (VACE tome 3 p 78) Malgré sa dimension spirituelle, le séjour des morts semble être localisé par rapport à notre monde matériel. Le "purgatoire" vers le pôle Nord et "l'enfer" en dessous vers le centre de la Terre. On
trouve un écho inattendu à cette description du séjour
des morts dans une Parole de Notre Mère apparue à Medjugorje
en Yougoslavie (apparitions non reconnues par l'Eglise). Elle dit : Il
est surprenant de voir comme ces paroles "collent" exactement
aux visions de la mystique Anne Catherine Emmerich.
Au lieu de monter au ciel, l'âme s'enfonce dans la terre ! Le choix des possibilités n'est pas limité au paradis, à l'enfer ou au purgatoire. Anne Catherine Emmerich emploie des termes comme "limbes", "purgatoire", "sphères" ou "cercles" et "ciel". Malgré sa dimension spirituelle, le séjour des morts semble être localisé par rapport à notre monde matériel. Le "purgatoire" vers le pôle Nord et "l'enfer" en dessous vers le centre de la Terre.
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QU'EST-CE QUI NOUS ATTEND ? 2
novembre 1821 "Je vois les lieux où séjournent les
âmes différer entre eux selon l'état de celles-ci:
cependant ils me font toujours l'effet d'être de forme ronde
et semblables à des globes. Je ne puis les comparer qu'avec
les endroits que j'appelle jardins, parce que J'y vois conservées
comme des fruits, des grâces et des influences spéciales.
Ainsi les différents séjours des âmes sont comme
des jardins, des magasins, des mondes contenant une grande variété
de choses déplaisantes, de privations, de tourments, de misères,
d'angoisses, etc., etc. : il y en a parmi eux de plus petits que les
autres. Quand j'y arrive, je vois distinctement leur contour arrondi,
je vois aussi un rayon de lumière tomber sur un point ou une
lueur crépusculaire éclairer l'horizon. Ces séjours
sont les meilleurs. Dans aucun on ne voit le ciel bleu: tout y est partout
plus ou moins terne et sombre. 2 novembre 1822 " A l'intérieur il y a des passages et comme des chambres innombrables, élevés ou surbaissés, montant ou descendant. Près de l'entrée, on est moins mal: les âmes errent et se glissent de côté et d'autre, mais plus bas elles sont plus étroitement emprisonnées. Cà et là on en voit couchées dans une cavité, dans une fosse: souvent aussi plusieurs sont réunies dans un même lieu et placées plus haut ou plus bas. Parfois on en voit une assise à une certaine hauteur, comme sur une pierre. Plus loin dans l'arrière-fond, ce sont des scènes plus terribles, les démons y exercent leur empire et c'est un enfer temporaire. Les âmes sont livrées à divers supplices: des spectres affreux, de hideuses figures de diables parcourent ces lieux, tourmentent et épouvantent les âmes. " (VACE tome 3 p 76) " Dans le purgatoire il n'y a aucun produit naturel, pas d'arbres, pas de fruits. Tout est sans couleur, plus clair ou plus sombre selon le degré de purification. Les lieux qui servent de demeures sont disposés avec une sorte de régularité ; ce n'est pas comme dans le sein d'Abraham, où les âmes ont pour séjour une espèce de pays, ayant une nature qui lui est propre. Une âme dans le sein d'Abraham a déjà les couleurs de sa future auréole, mais troubles et ternes: elles passent à l'état de splendeur sans mélange lors de son entrée dans la béatitude. " (VACE tome 3 p 42) Là encore, bien loin de n'y trouver que paradis et enfer, le séjour des morts semble être une multitude de "mondes/globes/jardins" composés eux aussi d'une multitude de "chambres/fosses/cavités" et de "passages" (claustrophobes s'abstenir !) Il y a aussi le "séjour d'Abraham", qui sans être le "paradis" semble être un autre "pays/monde" plus serein. Il est tout de même rassurant de voir qu'une fois purifiée, l'âme peut d'accéder à "la béatitude". Mais comment est-elle purifiée ?
Quelle
satisfaction de constater que la Justice est rendue. Si la justice
des hommes est imparfaite, celle de Dieu s'applique immanquablement
! Voici quelques exemples précis : Ames
proclamées saintes : Des
prêtres indolents : Dirigeants
despotes : " 3 novembre. ''Je fus dans la région située en avant du purgatoire, dans la région des glaces, près du moulin où beaucoup de princes, de rois et de régentes sont obligés de moudre, comme on le fait faire sur la terre à des chevaux et à des hommes. Ils sont obligés de moudre de la glace. Les femmes portaient au moulin toute sorte de mets recherchés et d'objets précieux qu'il leur fallait moudre [ ] Leurs anciens serviteurs étaient maintenant leurs maîtres et les excitaient au travail.'' " (VACE tome 3 p 78) Enfants
baptisés et non baptisés : Ivrognes
: Protestants
: Une
mère violente : Une
mère infanticide : Cette
phrase peut faire réfléchir les partisans de l'avortement
: " l'état des enfants mis à mort avant et après
leur naissance ". Est-ce qu'un ftus âgé d'une dizaine de semaines n'est
pas encore un être humain à part entière ? Génétiquement il l'est; son ADN n'est pas celui de sa mère mais celui d'un autre être humain. Et pourtant, en facilitant l'avortement, l'Etat faillit à sa mission de protéger les êtres les plus vulnérables. Il donne le droit aux parents de mettre un terme à la vie d'autrui. Information marquante, les croyants comme les religieux ne sont pas épargnés ! Ainsi avoir la foi "sauve" (Jean 3 :16) mais n'exempte pas d'en répondre à la Justice divine. Si la justice des hommes est imparfaite, celle de Dieu s'applique immanquablement ! La variété des situations dans le séjour des morts est proportionnelle à la variété des transgressions et des expiations qui en découlent.
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PEUT-ON VENIR EN AIDE AUX AMES DES DEFUNTS ? "On ne peut aider les âmes que par la grâce, la méditation, la prière, les bonnes uvres, les mérites des saints, quelquefois par le fruit provenant de quelque chose de bon qui était dans ces âmes elles-mêmes et qui s'est produit pendant leur vie. " (VACE tome 3 p 50) "Je vois aussi dans le purgatoire un lieu de prière, une sorte d'église où elles reçoivent souvent des consolations. Elles tournent les yeux de ce côté comme nous vers nos églises. Les âmes n'ont aucun secours venant immédiatement du ciel; elles reçoivent tout de la terre et des hommes vivants qui, pour acquitter leurs dettes, offrent au juge suprême des prières et des bonnes uvres, des mortifications et des actes de renoncement, mais surtout le saint sacrifice de la messe. [ ] Quand je suis dans le purgatoire, je ne vois, à l'exception de mon guide, personne autre qui le visite, mais çà et là, dans le lointain, sur la terre, des anachorètes, des religieux et religieuses, de pauvres gens, lesquels, priant et se mortifiant, travaillent pour les âmes souffrantes. Ce purgatoire est celui de l'Église catholique: les sectes sont séparées là comme ici et souffrent beaucoup plus, parce qu'elles n'ont pas de membres qui prient sur la terre, ni le saint sacrifice de la messe. " (VACE tome 3 p 76, 77) Si les âmes des défunts ont à expier leurs propres fautes, les vivants peuvent faire quelque chose pour elles. Pour "rembourser une partie de la dette", ils peuvent offrir à Dieu "prières", "bonnes uvres", "mortifications..." et surtout "le saint sacrifice de la messe" (pratique encore en cours tous les jours lors des offices catholiques). Quelle responsabilité ! On aurait le pouvoir d'aider les défunts mais le manque de piété isolerait nos défunts, abandonnés au "remboursement de leur dette" ! Quel piège de laisser croire avec bienveillance que les âmes des défunts sont au ciel et nous regardent ou nous assistent dans notre vie de tous les jours. C'est à nous, les vivants, qu'il incombe d'aider les morts. Les morts, eux, ne peuvent rien tant qu'ils ne sont pas purifiés ! (Ecclésiaste 9 :5,10) Certaines âmes "purifiées" accèdent à "la béatitude". Enfin un rayon de lumière dans cet océan de ténèbres. Si les âmes des défunts ont à expier leurs propres fautes, les vivants peuvent faire quelque chose pour elles. Pour "rembourser une partie de la dette", ils peuvent offrir à Dieu "prières", "bonnes uvres", "mortifications..." et surtout "le saint sacrifice de la messe". Il est illusoire de penser que les âmes des défunts sont au ciel et nous regardent ou nous assistent dans notre vie de tous les jours. C'est à nous, les vivants, qu'il incombe d'aider les morts qui ne sont pas encore purifiés.
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A QUOI RESSEMBLE LE PARADIS CELESTE ? Jérôme Bosch En fait de "Paradis" (Luc 23 :43) que l'on imagine un peu comme un beau jardin, Anne Catherine Emmerich décrit "les cieux" (Colossiens 1 :5) comme une ville somptueuse, la "Jérusalem céleste" (Apocalypse 21 :10-27), la "maison du Père" (Jean 14 :2,3). "Son
âme me conduisit dans un lieu qu'il me dit appartenir à
la Jérusalem céleste. Tout y était lumineux
et transparent. J'arrivai sur une grande place ronde, entourée
de beaux palais resplendissants; au milieu, s'étendait, à
travers la place, une grande table couverte de mets qu'on ne
saurait décrire. De quatre des palais environnants partaient
des arcades de fleurs qui venaient se réunir au-dessus
du centre de la table et y formaient une couronne élégante
autour de laquelle je vis briller les noms de Jésus et de Marie.
Il n'y avait là aucun produit de l'art : tout était végétation
et fructification naturelle. Ces arcades présentaient un mélange
de fleurs très variées, de beaux fruits et de figures
brillantes. Je connus là la signification de toutes ces choses
et de chacune d'elles, car je vis ce qu 'elles étaient en réalité:
ce n'était pas proprement une signification, c'était plutôt
une essence, une substance qui pénétrait dans l'esprit
comme un rayon de soleil multiple et qui en même temps instruisait.
Ici-bas cela ne peut pas s'exprimer avec des paroles. Indépendamment de la simple description du Paradis, Anne Catherine Emmerich nous dévoile ici quelque chose de fondamental : " le petit Gaspard " ne se trouve pas au Paradis pour sa pratique religieuse, semble-t-il, mais pour des petites choses anodines, des petits renoncements, de petits actes de pitié, de charité et d'amour envers un proche.
En fait de "Paradis" que l'on imagine un peu comme un beau jardin, Anne Catherine Emmerich décrit "les cieux" comme une ville somptueuse, la "Jérusalem céleste".
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CONCLUSIONS Anne Catherine Emmerich voit de manière précise le séjour des âmes dans la mort. Avant même le Jugement dernier, révélateur d'une sanction éternelle, il y aurait un jugement préalable de l'âme. Ensuite, au lieu de monter au ciel, l'âme s'enfonce dans la terre ! Le choix des possibilités n'est pas limité au paradis, à l'enfer ou au purgatoire. La variété des situations dans le séjour des morts est proportionnelle à la variété des transgressions et des expiations qui en découlent. Si la justice des hommes est imparfaite, celle de Dieu s'applique immanquablement ! Une fois libérées de leur créances, les âmes des défunts vont "au ciel". En fait de "Paradis" que l'on imagine un peu comme un beau jardin, Anne Catherine Emmerich décrit "les cieux" comme une ville somptueuse, la "Jérusalem céleste". Néanmoins, l 'homme a été créé pour vivre sur la terre. Quelque soit son état dans le séjour des morts, ce n'est qu'une étape transitoire dans l'attente du Jugement dernier. Ensuite le "royaume préparé", "un ciel nouveau et une terre nouvelle" (Apocalypse 21:1) sera l'héritage des "justes".
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CE QUI SAUVE Comme l'indique Anne Catherine Emmerich dans sa description du Paradis "le petit Gaspard" ne s'y trouve pas pour sa pratique religieuse, ou parce qu'il est membre de "La religion véritable" qui vient de Dieu. Il y est, semble-t-il, pour des petites choses anodines, des petits renoncements, de petits actes de pitié, de charité et d'amour envers un proche. L'amour du prochain est universel. Il dépasse les frontières, les peuples et les religions. Ce qui sauve, c'est l'amour du prochain, ce qui tue c'est l'indifférence. Depuis
2000 ans Jésus nous a déjà tout dit dans son récit
du Jugement dernier (Matthieu 25 : 31-46) dont voici un extrait
: C'est finalement si simple ! Ce "chemin qui mène à la vie" est tellement à la portée de chacun. Il est inutile d'être savant, philosophe, exégète, spécialiste mais d'avoir du cur ! Nul ne peut se soustraire à cette règle d'or car tout être est en mesure de la "savoir" quelque soit ses croyances, ses origines ou sa culture. Quel meurtrier, bourreau ou tortionnaire peut dire qu'il ne savait pas alors que sa victime criait, pleurait et se débattait ? Qui, indifférent à la misère, à l'injustice et à la souffrance, peut dire qu'il ne savait pas ? La Justice de Dieu sera sans appel ! Saint
Jean dans sa première lettre nous donnait déjà
de précieux indices : Néanmoins,
même si cette règle d'or est évidente, il ne
faut pas négliger la nécessité de connaître
Dieu (Jean 17 :3). Une mention spéciale pour toutes les personnes, prêtres ou laïques, qui consacrent leur vie par amour du prochain à faire connaître ce "chemin qui mène à la vie" tel que Jésus nous l'a enseigné. Une autre mention spéciale pour tous les responsables et bénévoles d'associations caritatives qui soulagent les souffrances de nos frères malheureux. Nous rendons grâce à Dieu. |
Annexes L'âme: "Bien que les âmes n'aient pas de sexe, il y a toutefois dans leur apparition quelque chose de plus délicat ou de plus énergique, qui indique si elles ont animé sur la terre des corps d'hommes ou de femmes. Je les vois toutes revêtues de longues robes étroites qui tombent par terre en plis brillants [ ] elles traversent l'air en planant [ ]". (VNSJC tome 3 P419) L'égalité des sexes trouve au-moins son accomplissement dans le séjour des morts !
Lors
de la mort de Jésus, qu'arriva-t-il donc aux âmes des
larrons crucifiés avec
lui ? "Je vis ensuite des troupes innombrables d'âmes rachetées sortir du purgatoire et des limbes, et accompagner Jésus dans le paradis, où l'âme du bon larron vit le Seigneur, selon sa promesse. " (VNSJC tome 3 p 373)
Les
réactions des hommes n'ont finalement pas évolué
depuis 2000 ans ! L'incrédulité et les moqueries actuelles
n'ont pas épargné Jésus à son époque. |
Lecture du livre d'Isaïe (25, 1,4,6-8)
" Yahvé tu es mon Dieu, |
Découvrez Anne Catherine Emmerich Retour Joanna Sadkiewicz (c2004) " Et moi je suis morte, je ne suis qu'un esprit; autrement je ne pourrais voir ces choses, car elles n'existent pas maintenant, et cependant maintenant elles existent. Mais cela n'existe pas dans le temps; en Dieu il n'y a pas de temps, en Dieu tout est présent ; je suis morte, je suis un esprit. " (Anne Catherine Emmerich) |