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QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ?

La plus grande visionnaire de tous les temps

 

Fête de la Pentecôte, comment s'est manifesté l'Esprit-Saint ?

 

 

 

La fête juive de Pentecôte (Shavuot)

Pentecôte signifie "cinquante".

Pentecôte était, à l'origine, une fête juive des moissons, célébrée le cinquantième jour après la fête de la première gerbe; fête au cours de laquelle les fruits des premières récoltes étaient présentés au temple.

Voici un extrait du LEVITIQUE 23:9- 21 (Osty)

" 9 Yahvé parla à Moïse en ces termes : 10 Parle aux fils d'Israël ; tu leur diras : Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne et que vous en ferez la moisson, vous apporterez au prêtre une gerbe, prémices de votre moisson, 11 et il balancera la gerbe devant Yahvé pour que vous soyez agréés. C'est le lendemain du sabbat que le prêtre la balancera […]
15 A partir du lendemain du sabbat, du jour où vous aurez apporté la gerbe du balancement, vous compterez pour vous sept semaines, des semaines entières. 16 Vous compterez cinquante jours jusqu'au lendemain du septième sabbat, et vous offrirez une oblation nouvelle à Yahvé. 17 Des lieux où vous habiterez vous apporterez deux pains de balancement, qui seront de deux dixièmes de fleur de farine ; ils seront cuits avec du levain : ce seront les premiers fruits pour Yahvé [...]
21 Ce même jour, vous ferez une convocation; ce sera pour vous une convocation sainte ; vous ne ferez aucune œuvre servile. C'est une institution perpétuelle, dans tous les lieux où vous habiterez, pour toutes vos générations. "

Comme on peut le lire sur le site http://catholique-nanterre.cef.fr/faq/fetes_pentecote_liturgie.htm dont voici un extrait, cette fête a revêtu une nouvelle signification :

"1. La fête juive de la Pentecôte (Shavuot)
Il existait dans l'ancien Israël une fête de la moisson (des blés) qui se célébrait sept semaines après la coupe des premiers épis d'orge (Lév 23, 15-21). C'était essentiellement une fête agricole et populaire où l'on venait remercier Dieu pour les récoltes, la "fête des prémisses". On faisait l'offrande des prémisses.

Cette fête agricole a été mise en relation par la tradition juive, aux abords de l'ère chrétienne, avec l'évènement de l'histoire du peuple d'Israël le plus important : le don de la Torah. La fête de la moisson perdit de son caractère agricole pour devenir de plus en plus le complément de la fête de Pâque. Cinquante jour après la Pâque juive qui célèbre la libération de l'esclavage de peuple hébreu en Égypte, la fête de Pentecôte célèbre le don de la loi au peuple Hébreu sur le Sinaï et la conclusion de l'alliance entre Dieu et son peuple.

Son nom juif est "Shavuot" (Chavouoth) c.a.d. "Fête des Semaines" parce qu'elle se situe 7 semaines après Pâques, donc après 49 jours, ce qui fait le 50ème jour après Pâques. Le mot "Pentecôte" vient du grec Pentecostê qui veut dire cinquantième."

On trouve aussi sur ce site à la page

http://catholique-nanterre.cef.fr/faq/fetes_interreligieux_juif2.htm#Shavuot :

"Shavuot, (Shavouôth, Chavouot, Chavouoth), Fête des semaines, 2 et 3 juin 2006, 23 et 24 mai 2007, 9 et 10 juin 2008
Cette fête est également appelée Pentecôte juive,

Célébration de la fête la veille de Shavuot, il est d'usage de prendre un bain rituel afin de se purifier. La nuit de Shavouot se passe à étudier la Torah. Le jour de Shavuot, on décore les maisons de fleurs et de fruits. Au cours de l'office, il y a une audition solennelle des 10 commandements. C' est avant tout une fête de recueillement et de prière. Shavouot est une des trois fêtes ou les Juifs étaient invités à se rendre en pèlerinage au temple de Jérusalem."

Le temple est décoré de verdures comme symbole du printemps, saison de croissance, lors de la fête de Shavuot (traduction et photo à partir de

http://bethhatephila.org/Braun/Shavuot%202005/Shavuot2005.html)

A noter que le don de la Torah au mont Sinaï a eu lieu bien après 50 jours. En effet, guidé par Moïse, le peuple d'Israël est arrivé au Sinaï le troisième mois après la sortie du pays d'Egypte (Exode 19:1). Ensuite, Moïse est resté quarante jours et quarante nuits sur la montagne (Exode 24:18).

 

 

La fête chrétienne de Pentecôte

Enluminure
Petites heures de Jean de Berry

En ce même jour de fête juive allait se produire un événement qui devait marquer le monde. En voici le récit de Actes 2 : 1-6 (Osty)

1 " Et comme s'écoulait le jour de la Pentecôte, ils étaient tous réunis ensemble. 2 Et tout à coup vint du ciel un bruit comme d'un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis. 3 Et ils virent apparaître des langues comme de feu, qui se partageaient, et il s'en posa une sur chacun d'eux. 4 Et tous furent remplis d'Esprit Saint, et ils se mirent à parler en d'autres langues, selon ce que l'Esprit leur donnait de prononcer.
5 Or il y avait, habitant à Jérusalem, des Juifs pieux [venus] de toutes les nations qui sont sous le ciel. 6 Au bruit qui se fit, la multitude s'assembla, et elle fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. "


Cet événement attendu par les Apôtres et les disciples leur avait été annoncé, notamment en Jean 14 : 15-17 (Osty)

15 " Si vous m'aimez, vous garderez les commandements, les miens, 16 et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre 'Paraclet' pour être avec vous à jamais, 17 l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit ni ne le connaît. Mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure chez vous et qu'il sera en vous […] 26 lui vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que moi je vous ai dit. "

Ce mot grec "Paraclet" désigne celui que l'on appelle au secours : avocat, conseiller, défenseur, intercesseur, consolateur. Il est qualifié d' "Esprit de vérité".

Dans Prions en Eglise n°269 - Mai 2009 nous lisons: "LA PENTECÔTE ATTIRE NOTRE ATTENTION sur la plus mystérieuse des trois personnes de la Sainte Trinité: l'Esprit que nous ne pouvons évoquer que par des symboles comme le vent, l'eau, le feu. L'Esprit qui, pour reprendre les termes de saint Irénée, nous "accorde à Dieu". Car, dit-il, "comme de la farine sèche on ne peut, sans eau, faire une seule pâte et un seul pain, ainsi nous, qui étions une multitude, nous ne pouvions non plus devenir un dans le Christ Jésus sans l'eau venue du ciel. Et comme la terre aride, si elle ne reçoit l'eau, ne fructifie point, ainsi nous-mêmes, qui n'étions que du bois sec n'aurions jamais porté du fruit de vie sans la Pluie généreuse venue d'en haut." Voilà qui nous invite à sortir de la serre de nos replis, de nos routines pour vivre au grand vent de l'Esprit, lequel est aussi, ne l'oublions pas, l'" hôte très doux de nos âmes" (Séquence, p. 206).
Sœur Emmanuelle Billoteau. ermite bénédictine"

Cette fête de Pentecôte marque l'accomplissement de l'Ancienne Alliance. Le don par Dieu de la Torah est renouvelé dans la Nouvelle Alliance par le don de l'Esprit-Saint.

 

 

Au fil des centaines de pages relatant ses visions, Anne Catherine Emmerich (1774-1824), mystique stigmatisée, dévoile en toute simplicité les évènements qui jalonnent la vie de Jésus-Christ et de ses contemporains. Elle nous en donne beaucoup de détails inconnus jusque-là.

Les préparatifs pour la Pentecôte

" Je vis dans le cénacle les préparatifs d'une grande fête. L'intérieur fut orné d'arbustes verts, entre les branches desquels on avait placé des vases de fleurs, et des guirlandes de verdure allant d'un côté de la salle à l'autre. Les cloisons avaient été enlevées du côté de la salle latérale, et les portes étaient ouvertes, la porte de la cour extérieure demeurant seule fermée [...] Tout avait été ainsi décoré à l'avance, parce que le sabbat de la pentecôte s'ouvrait le lendemain.
La ville est remplie d'étrangers. Dans le temple aussi tout est orné de guirlandes et de verdure. Il s'y accomplit beaucoup de cérémonies [...]
Tout le monde veillait cette nuit dans la maison où demeuraient les fidèles. Cent vingt personnes, outre la sainte vierge et les saintes femmes, se trouvaient réunies au cénacle et dans ses dépendances. Ils me parurent tous plus rassurés; ils s'étaient souvent demandé de quelle manière le consolateur, le Saint-Esprit descendrait sur eux, et ce qui devait s'ensuivre. Maintenant ils sont plein de confiance."(Visions NSJC tome 3 pages 452-454)

On peut constater la totale similitude entre les préparatifs des décorations du cénacle par les disciples de Jésus, tels qu'Anne Catherine les voit, et le descriptif de cette fête juive telle qu'elle est célébrée encore aujourd'hui.

 

La nuit de Pentecôte au Cénacle, manifestation du Saint-Esprit

"Je remarquai après minuit, dans toute la nature, un mouvement mystérieux et comme un sentiment merveilleux de bien-être qui se communiquait à tous les assistants. Il me sembla aussi qu'à travers l'ouverture du toit on voyait le ciel s'éclaircir. Les apôtres, devenus silencieux, avaient quitté les places qu'ils occupaient au milieu de la salle, pour se retirer vers les murailles; les disciples étaient dans les salles, d'où ils avaient vue sur la salle du cénacle. Pierre était debout devant le rideau derrière lequel était conservé le saint Sacrement, et la sainte Vierge se tenait dans la salle située devant la porte du vestibule, où se trouvaient les saintes femmes, dont cinq étaient à demeure dans la maison.
Tandis que tous demeuraient silencieux et pleins de désir, les bras croisés sur la poitrine et les yeux baissés vers la terre, leur calme se communiqua aux disciples qui se rangèrent à leur exemple dans les salles attenantes; et bientôt le plus profond silence régna dans toute la maison.

Vers le matin, au dessus de la montagne des oliviers, d'où Notre-Seigneur était monté au ciel, je vis une nuée lumineuse brillant d'un éclat argentin descendre à Sion sur la maison des apôtres.

D'abord je l'aperçus dans le lointain sous la forme d'un globe, accompagné dans sa marche d'un souffle de vent doux et tiède. En s'approchant la nuée grandit et passa au-dessus de la ville comme une brume lumineuse; puis elle se condensa de plus en plus, et devenant de plus en plus brillante et transparente, elle s'arrêta au dessus de Sion et du cénacle, semblable à un soleil resplendissant; puis elle s'y abattit comme une nuée d'orage avec un bruit semblable à un vent impétueux.
A ce bruit, je vis beaucoup de juifs, qui avait aperçu la nuée, s'enfuir, tout épouvantés, vers le temple. Moi-même, quand j'entendis approcher ce bruit épouvantable, je fus saisi d'une terreur d'enfant, et je me demandai où je pourrais me cacher pendant que le tonnerre gronderait. Tout cela ressemblait à un orage qui éclate subitement, mais qui vient du ciel, au lieu de s'élever de la terre. Qui apporte avec lui non l'obscurité mais des flots de lumière. Les éclats de tonnerre étaient remplacé par un frémissement mystérieux, et l'agitation de l'air se faisait sentir comme un souffle de vent doux, tiède et rafraîchissant. Au moment où la nuée lumineuse, dont l'éclat avait augmenté avec le bruit, s'abaissa sur le cénacle, je vis la maison et ses dépendances resplendir de plus en plus; et je vis les apôtres, les disciples et les saintes femmes de plus en plus recueillis et fervents. Tout m'apparaissait inondé de lumière; tout était transparent pour moi.

Vers trois heures du matin, je vis sortir de la nuée des flots de lumière blanche qui se croisèrent sept fois, et formèrent en se croisant des rayons et des larmes de feu qui se répandirent sur le cénacle et ses dépendances. Le centre où les sept flots de lumière se croisaient brillait de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, et j'y vis planer une figure lumineuse. Il me sembla que cette figure avait derrière les épaules des ailes qui s'étendaient au loin; toutefois je ne saurais dire si c'étaient en effet des ailes, car tout en elles n'était qu'une émanation resplendissante.

La maison fut alors inondée de lumière, et la lueur de la lampe à cinq bras s'évanouit à mes yeux. Toutes les personnes réunies au cénacle semblèrent ravies en extase; elles levèrent instinctivement le visage en l'air, comme si elles eussent été altérées, et je vis entrer dans leur bouche des jets d'une lumière flamboyante, comme des langues de feu. On eût dit que, brûlants de soif, ils aspiraient et buvaient le feu, et que leur désir était une flamme jaillissant de leur bouche au-devant de la flamme céleste.

Le feu divin descendit aussi sur les disciples et sur les saintes femmes; et je vis toute la nuée de lumière se dissoudre peu à peu comme un nuage chargé de pluie. Les langues de feu qui se répandaient sur les personnes assemblées variaient quant à la couleur et à l'éclat. Le bruit du ciel réveilla beaucoup de monde. Le Saint-Esprit opéra dans les cœurs d'un grand nombre de disciples et de partisans de Jésus qui habitaient dans les environs.

Dès que le don céleste se fut répandu sur l'assemblée réunie au cénacle, tous se sentirent ranimés et plein de courage; je les vis transportés, enivrés de joie et de confiance [...]
Les apôtres se jetèrent dans les bras les uns des autres; ils se sentaient plein de hardiesse pour annoncer la parole de Dieu; ils semblaient se dire l'un à l'autre: "Qu'étions nous et que sommes nous devenus?" [...]

Puis cette illumination divine, cette communication de force surnaturelle se tourna en actions de grâces. Ils reprirent leurs places comme à l'accoutumée pour la prière, et chantèrent les louanges de Dieu avec une émotion profonde, tandis que la lumière céleste disparaissait peu à peu.

Enfin Pierre adressa la parole aux disciples et en envoya plusieurs dans les endroits où logeaient des amis venus pour la fête de la Pentecôte.

Entre le cénacle et la piscine de Béthesda, il y avait un grand nombre de cabanes et de hangars où les étrangers attirés par les fêtes logeaient leurs bêtes de somme et venaient eux-mêmes passer la nuit. Beaucoup d'entre eux dormaient encore; d'autres étaient éveillés, et avaient participé à la grâce du Saint-Esprit; car un mouvement s'était produit dans la création [...]
la plupart des étrangers logés dans ce quartier, séjour ordinaire des fidèles, y demeuraient depuis la Pâque, à cause de t'éloignement de leur pays et de l'impossibilité de s'en aller et de revenir entre les deux fêtes." (Visions NSJC tome 3 pages 455-459)

En lisant ce texte, on ne peut s'empêcher de penser à un film réalisé par Steven Spielberg comme "Rencontre du troisième type". On ressent un événement majeur qui se prépare alors que le ciel est en mouvement à l'horizon.

Rencontre du troisième type, 1977, Gaumont Columbia Tristar home video

 

Le jour de Pentecôte à la piscine de Béthesda, discours de Pierre et baptêmes

"Pendant ce temps, Pierre, dans le cénacle imposait les mains à cinq apôtres qui devaient avec lui enseigner et baptiser à la piscine de Béthesda. Je crois que c'étaient Jacques le Mineur, Barthélémy, Matthias, Thomas et Jude Thaddée. Je vis que pendant cette cérémonie, le dernier eut une vision : il me sembla le voir serrer le Seigneur dans ses bras.

Je les vis ensuite, avant de se rendre à la piscine de Béthesda pour y bénir l'eau et y administrer le baptême, recevoir encore la bénédiction de la sainte Vierge devant laquelle ils s'agenouillèrent. Avant l'Ascension de Jésus, ils la recevaient debout. Les jours suivants je vis toujours les apôtres recevoir cette bénédiction lorsqu'ils sortaient après leur retour. La sainte Vierge, lorsqu'elle donnait cette bénédiction, et en général toutes les fois qu'elle se montrait parmi les apôtres dans quelque circonstance solennelle, portait un grand manteau blanc et un voile de couleur jaunâtre qui lui cachait le visage : elle avait sur la tête une bande d'étoffe bleu de ciel retombant des deux côtés presque jusqu'à terre et ornée de broderies, laquelle était assujettie au haut de la tête par une couronne de soie blanche très fine.

Cependant tous ces gens que les disciples étaient allés convoquer dans les hôtelleries circonvoisines et dans ce grand vieil édifice (le château de David) qui était à peu de distance du cénacle, se rendirent en foule à la piscine de Bethesda. Ils étaient très animés et très émus, et les disciples leur racontaient et leur expliquaient ce qui s'était passé avec de grandes démonstrations de joie.

C'était ce jour-là que devait avoir lieu [le] baptême conformément aux instructions laissées par Jésus, et l'on avait fait pour cette cérémonie des préparatifs de toute espèce dans la synagogue voisine de la piscine dont les disciples avaient pris possession récemment et près de la piscine elle-même. Je vis notamment des tapis tendus sur les murs de la synagogue, des enceintes séparées par des barrières, une espèce d'autel au milieu de la salle et à l'entrée de l'édifice un passage couvert allant jusqu'à la piscine.

Bientôt les apôtres se rendirent du cénacle à cette synagogue [...] Après le dernier repas qui avait précédé l'Ascension, Jésus leur avait donné de nouvelles instructions sur la bénédiction de l'eau et l'administration du baptême. La foule assemblée les reçut avec une grande joie. Elle se composait de Juifs étrangers qui s'étaient réunis ici depuis les fêtes de Pâques, et que tout ce qu'ils avaient vu et entendu avait de plus en plus rapprochés de la communauté. Ce quartier qui entourait la piscine était un des emplacements où campaient ordinairement les gens de cette catégorie. Ceux-ci avaient rencontré là des partisans déclarés de Jésus qui s'y étaient déjà établis, en cette circonstance avait mis en quelque sorte la grâce à leur portée : on peut voir par là comment la piscine de Béthesda devint pour eux, par suite du baptême qu'ils y reçurent, ce que la mer de Galilée avait été pour les caravanes qui s'arrêtaient sur ses bords afin d'aller entendre : les sermons de Jésus sur la montagne. Il y avait cependant encore parmi eux beaucoup de gens mal intentionnés ; en outré, beaucoup de personnes de la ville se joignirent à eux, attirées par la curiosité.

Les cinq apôtres auxquels Pierre avait imposé les mains se placèrent aux cinq entrées de la piscine et adressèrent au peuple assemblé des discours pleins d'enthousiasme. Mais Pierre monta dans une chaire qui avait été dressée pour lui dans l'une des enceintes de la piscine : c'était la troisième en partant de l'enceinte extérieure et celle où se trouvait la terrasse la plus spacieuse. Toutes les terrasses de la piscine étaient couvertes d'auditeurs. Lorsque les apôtres leur avaient adressé la parole, ils avaient été stupéfaits, car chacun les entendait parler dans sa langue. Cet étonnement du peuple fut cause que Pierre prit la parole à son tour, ainsi qu'il est rapporté dans les Actes des apôtres. (II, 14-40.)

Beaucoup d'entre eux s'étant alors présentés pour être baptisés, Pierre, assisté de Jean et de Jacques le Mineur, bénit l'eau solennellement. A cette occasion, Pierre trempa l'aspersoir dans l'eau bénite qu'ils avaient apportée du cénacle dans une outre, et fit des aspersions qui atteignirent jusqu'au delà de la piscine.

Le baptême et la préparation au baptême durèrent toute la journée. Le peuple, qui couvrait toutes les terrasses, s'approchait par petites troupes qui faisaient successivement le tour de la chaire de Pierre. Les autres apôtres parlaient aux entrées de la piscine.

La sainte Vierge et les autres femmes étaient à la synagogue voisine de la piscine, occupées à distribuer des robes blanches aux néophytes. Les manches de ces robes étaient attachées par-dessus les mains avec des rubans noirs qu'on défaisait et qu'on mettait en tas après le baptême. Les cinq apôtres auxquels Pierre avait imposé les mains se tenaient aux cinq entrées de la piscine et baptisaient. Les néophytes s'appuyaient sur une balustrade : on puisait l'eau avec un bassin ou on la prenait dans la main pour la verser trois fois sur leur tête ; elle tombait ensuite dans des rigoles qui la ramenaient à la piscine.

Le bassin contenait la quantité d'eau nécessaire pour baptiser environ dix couples ; quand il était épuisé on le remplissait de nouveau. Deux baptisés conduisaient toujours deux autres néophytes à la place qu'ils avaient occupée et leur mettaient les mains sur la tête en qualité de parrains. Les premiers baptisés étaient pour la plupart des disciples et des adhérents de Jésus qui avaient reçu seulement le baptême de Jean. Les saintes femmes aussi furent baptisés. Je crois qu'il y eut bien trois mille personnes qui s'adjoignirent aujourd'hui à la communauté chrétienne. Le baptême et les instructions préparatoires durèrent toute la journée. Le soir ils revinrent au cénacle et prirent un repas où l'on distribua beaucoup de pain bénit, après quoi on fit encore la prière du soir.

Je vis aujourd'hui chacun des Juifs qui vinrent au temple offrir dans une corbeille deux petits pains faits avec le blé de cette année. Il y en avait de grands amas : plus tard tout cela fut donné aux pauvres. Je vis aussi une fois le grand prêtre tenant à la main un bouquet d'épis dont la tige était épaisse comme celle du roseau et qui ressemblaient à du blé de Turquie. Ils offrirent encore des objets qui avaient l'air de racines et des fruits qui m'étaient inconnus. Les gens qui se tenaient sous les hangars avaient des ânes chargés de tous ces objets ; ils les vendaient au peuple. Quant au pain chacun le faisait cuire chez soi. Les apôtres n'offrirent pour eux tous que les deux pains ; cela se fit par l'intermédiaire de Pierre."

(http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Volume6/chapit13.html)


Le don du Saint-Esprit marque les débuts de l'Eglise. Les disciples du Christ réunis au Cénacle, comme en extase, virent "entrer dans leur bouche des jets d'une lumière flamboyante, comme des langues de feu". Dieu a voulu une Eglise ouverte sur le monde entier comme le montre la manifestation spectaculaire du don des langues.

La Pentecôte marque le premier jour de l'Eglise. Un nouveau baptême va être le signe de la constitution de l'Eglise, communauté des fidèles et corps du Christ.

 

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Maria und Julia Gräfin Schmiesing-Kerssenbrock (vers 1860)

" Et moi je suis morte, je ne suis qu'un esprit; autrement je ne pourrais voir ces choses, car elles n'existent pas maintenant, et cependant maintenant elles existent. Mais cela n'existe pas dans le temps; en Dieu il n'y a pas de temps, en Dieu tout est présent ; je suis morte, je suis un esprit. " (Anne Catherine Emmerich)