QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ? La plus grande visionnaire de tous les temps |
Qui était Judas Iscariote ? |
Le baiser de Judas Iscariote, anonyme du XIIe siècle, galerie des Offices, Florence
En 2006, Judas est projeté sur le devant de la scène grâce
à la publication de "son évangile" : l'Evangile
de Judas. On
peut même lire sur le site des éditions Flammarion : C'est une extraordinaire découverte qui risque d'agiter fortement l'Église : " Le récit secret de la révélation faite par Jésus en s'entretenant avec Judas Iscariote " tels sont les premiers mots d'un nouvel Évangile, totalement inconnu et de première importance, qui manquait d'être perdu pour toujours. La surprise est de taille : cet Évangile contredit les quatre Évangiles canoniques en racontant comment Jésus s'est adressé à Judas, l'a jugé le meilleur de ses disciples et lui a ordonné de le livrer aux autorités : "Tu les surpasseras tous. Car tu sacrifieras l'homme qui me revêt". "
|
LA DECOUVERTE DE L'EVANGILE DE JUDAS Sur
le site du diocèse de Nanterre, on peut lire à propos
de cette découverte : Fragments du papyrus, documentaire "l'Evangile selon Judas", National Geographic
|
SON
ORIGINE
En
ce qui concerne son origine, il est écrit : Cet "Evangile de Judas" n'était donc pas du tout secret ! Ce n'est que l'uvre d'une secte gnostique de l'antiquité. Qu'est-ce que la gnose ?
LA GNOSE " La gnose
est un courant de pensée complexe qui a pris des formes diverses
et comporte différents aspects. C'est d'abord une philosophie
ésotérique ou l'on trouve le salut par l'initiation
aux mystères cachés. C' est aussi une conception dualiste
qui oppose l'esprit et la matière qui est mauvaise, en
particulier l'âme est emprisonnée dans un corps mauvais. Pour la gnose, le
Dieu véritable est caché aux yeux des hommes par un
dieu inférieur créateur du monde, le dieu de la
Bible. La gnose rejette donc le dieu de l'Ancien testament qu'elle considère
comme un démiurge diabolique. Il est méchant et jaloux.
Ce démiurge est responsable de toute les imperfections du monde.
Le monde crée est infecté par le mal, les ténèbres
et le péché. Pour la gnose, Jésus est un maître
spirituel chargé de guider les hommes vers la connaissance du
vrai Dieu caché. Jésus n'est pas le fils du dieu de l'Ancien
Testament, mais de Seth, le troisième fils d'Adam. Seth fait
partie d'une autre catégorie de divinités, au sommet de
laquelle trône Barbelo, un dieu androgyne. Fragments numérisés du papyrus, documentaire "l'Evangile selon Judas", National Geographic
Des
informations sur cette secte sont aussi présentées : D'autres
renseignements détaillés sont donnés sur ce site
Etant
donné le profil de cette secte, il faut considérer
cet "évangile" avec prudence. C'est le témoignage
d'un courant de pensée sectaire à une époque. Il
n'a pas perduré. Mais
qui était Judas ? |
JUDAS DANS LES EVANGILES Dans les Evangiles canoniques Judas est présenté comme l'un des 12 apôtres de Jésus : " Et lorsqu'il fit jour, il [Jésus] appela ses disciples, et il en choisit douze, ceux-là même qu'il nomma Apôtres : [ ] et Judas Iscarioth, qui devint un traître. " (Luc 6 :13-16, Osty) On trouve aussi en Marc 3 :19 (comme en Matthieu) l'expression "celui-là même qui le livra". Tous les évangélistes s'accordent dès le début pour présenter Judas comme "le traître". Pour
plus de détails sur cette trahison, dans les récits de
la Passion, on peut lire
|
JUDAS DANS LA LEGENDE DOREE Documentaire "l'Evangile selon Judas", National Geographic Dans la Légende dorée, Jacques de Voragine nous dresse le portrait de Judas d'après une source apocryphe (non reconnnue ou non fiable). " Certaine histoire, qui malheureusement est apocryphe et ne mérite que peu de créance, raconte à ce sujet ce qui suit : Il y avait à
Jérusalem un homme appelé Ruben (et de son autre
nom Simon) de la tribu de Dan (ou, selon saint Jérôme,
de la tribu d'Issachar) et marié à une femme nommée Ciborée. Or, une nuit, après que les deux époux
eussent accompli le devoir conjugal, Ciborée s'étant endormie,
eut un songe dont elle s'éveilla tout effrayée, avec des
gémissements et des soupirs. Et elle dit à son mari: "
J'ai vu en rêve que j'enfantais un fils monstrueux, qui
devait causer la perte de toute notre race. " Et Ruben: "
Quelle sottise scandaleuse tu dis là ! Le diable, sans doute,
te fait délirer! " Mais elle: " Si notre acte de cette
nuit a pour effet que je conçoive un fils, ce sera la preuve
que je ne suis point victime d'une illusion diabolique, mais que mon
rêve est bien la révélation de la vérité!
" Et la reine
de celle île, qui n'avait point d'enfants, ayant aperçu
le panier pendant qu'elle se promenait sur le rivage, le fit tirer de
l'eau, et s'écria, quand elle vit l'enfant: " Oh! comme je
serais heureuse d'avoir un tel enfant, afin que mon trône, après
moi, ne restât pas vide! " Et elle fit nourrir l'enfant en
cachette, et feignit d'être enceinte, et présenta l'enfant
comme son fils, ce qui fut fêté par tout le royaume. Le roi,
enchanté d'être père, fit élever l'enfant avec
toute la magnificence qui convenait à son rang.
Jacques de Voragine émet à
juste titre des réserves à propos de ce texte qualifié
d' "apocryphe" (non fiable). Cette histoire paraît
peu crédible. Judas, enfant maudit, recueilli par le roi de l'île
d'Iscarioth (en pleine occupation romaine?), qui devient le proche ami
de Ponce Pilate, puis finit par tuer son propre père pour se
marier avec sa mère : c'est à dormir debout !
|
LE PORTRAIT DE JUDAS PAR AC EMMERICH Loin des élucubrations apocryphes rapportées dans " La légende dorée ", le témoignage d'AC Emmerich est passionnant par la précision du portrait qu'elle fait de Judas "
Judas Iscariote les avait accompagnés à Méroz,
mais il s'était arrêté dans une maison de la ville
où il logeait souvent. Barthélemy et Simon parlèrent
de lui au Seigneur, disant qu'ils le connaissaient, que c'était
un homme instruit, habile et serviable, et qu'il désirait beaucoup
d'être admis au nombre de ses disciples. Jésus, après
les avoir ouïs, se prit à soupirer et parut tout attristé.
Comme ils lui en demandaient la cause, Jésus répondit:
" ce n'est pas encore temps d'en parler, mais il faut réfléchir.
"
Il est assez étonnant de constater que la Légende dorée a certaines similitudes avec les visions d'AC Emmerich. Les parents de Judas n'étaient point pieux mais sa mère a bien abandonné son fils au bord d'une rivière. Judas fut effectivement recueilli par des gens riches sans enfant. Après avoir mal tourné il revint auprès de sa mère. Il vécut à Iscariot qui était un petit village d'une vingtaine de maisons et non pas un royaume insulaire. Judas
n'a rien du "fils monstrueux" dépeint dans la Légende
dorée. C'est un Juif pieu et pratiquant qui, comme beaucoup
de ses contemporains, espère en Jésus un Messie glorieux
qui libérera Israël du joug romain. Judas aspire à
occuper un poste important et gratifiant dans le futur royaume
d'Israël. Les autres Apôtres ont aussi cet espoir.
|
Anne
Catherine explique le geste de Judas :
" Judas n'avait pas prévu l'effet que sa trahison devait produire. En livrant son maître, il avait voulu gagner "le salaire de l'iniquité" et se rendre agréable aux pharisiens. Il ne supposait pas qu'ils pousseraient leurs persécutions jusqu'au jugement et au crucifiement du Seigneur. L'argent seul préoccupait son esprit, et depuis longtemps il s'était mis en rapport avec quelques intrigants pharisiens et saducéens, qui, par leurs flatteries, l'avaient excité à accomplir sa trahison. Il était las de la vie fatigante, errante et persécutée que menaient les apôtres. Depuis plusieurs mois, il avait préludé à son crime en volant les aumônes confiées à ses soins, et sa cupidité, irritée par la prodigalité de Madeleine lorsqu'elle oignit Jésus de parfums, mit enfin sa patience à bout. Il avait toujours espéré que Jésus établirait un royaume terrestre et qu'il y obtiendrait un emploi brillant et lucratif; se voyant trompé dans ses espérances, il voulait amasser une fortune. Comme la persécution croissait toujours, il songea, avant l'approche du danger, à se mettre bien avec le grand prêtre et tous les plus puissants ennemis du Seigneur, dont le prestige l'éblouissait. Il se livrait de plus en plus à leurs affidés qui le flattaient de toutes manières et lui disaient avec assurance que, quoiqu'il arrivât, ou en finirait bientôt avec Jésus. Dans ces derniers jours, il s'était donné beaucoup de mouvement pour déterminer les princes des prêtres à agir. Ceux-ci ne voulaient pas encore accepter ses propositions, et ils le traitaient avec le plus grand mépris. Ils disaient qu'il n'y avait pas assez de temps avant la fête, et qu'ils ne voulaient point la troubler en provoquant un tumulte. Le sanhédrin cependant prêta quelque attention aux propositions de Judas [ ] Il
ajouta qu'il fallait s'emparer maintenant de Jésus ou jamais,
et qu'il ne voulait plus revenir auprès d'eux, parce qu'alors
il ne pourrait plus le livrer; car depuis plusieurs jours, et ce jour-là
en particulier, les autres disciples et Jésus lui-même,
avaient manifesté clairement qu'ils avaient sur lui des
soupçons, et qu'ils le tueraient sans doute s'il retournait
auprès d'eux. Il dit encore que s'ils n'arrêtaient pas
Jésus immédiatement, il allait s'évader pour
revenir bientôt avec toute une armée de partisans et
se faire proclamer roi. Judas, par ses menaces, parvint à les
décider. On accepta sa proposition et il reçut le
salaire de son crime, les trente pièces d'argent. Ces pièces
étaient oblongues, percées à l'une de leurs extrémités
et attachées par des anneaux à une chaîne; J'y
vis empreints des caractères. " Ainsi les motivations de Judas sont claires. C'est le dépit et sa suffisance qui ont poussé Judas à vendre Jésus à ses ennemis. Il "assure ses arrières" en s'octroyant les bonnes grâces des princes des prêtres. Même si il était nécessaire que Jésus soit arrêté pour accomplir la Passion, le baiser que Judas fait à Jésus pour le désigner aux soldats est infâme. Si proche de Jésus pendant ces derniers mois, ayant mangé la Pâque avec lui le soir même, voilà que Judas livre son maître. Néanmoins
Judas n'est pas "un monstre". Il est très humain
et ressemble à n'importe quel homme qui agit ponctuellement
par cupidité, par dépit ou par envie. D'ailleurs, il
réalise très vite son erreur. C'est émouvant
de voir comment Judas est pris de remords en voyant la tournure des
évènements. Influencé par Satan, terrorisé
à la vue des conséquences de son acte, Judas, voulant
"effacer" son crime, rend l'argent aux princes des prêtres.
Malheureusement, jamais il ne demandera pardon à Jésus.
Déchiré de remords, il se donne la mort en accomplissant
la loi, telle que Satan lui inspire : Si
Jésus avait confié à Judas la mission de le trahir
pour permettre sa Passion:
"Tu
les surpasseras tous. Car tu sacrifieras l'homme qui me revêt"
(évangile de Judas), pourquoi
aurait-il mit fin à ses jours aussi brutalement? Il aurait
plus probablement essayé de convaincre les autres Apôtres
du bien fondé de sa mission, ou alors il aurait fuit. Il n'aurait
pas été désespéré au point de se
suicider.
|
CONCLUSIONS L'évangile de Judas n'est que le fruit vérolé d'une secte qui vénérait les anti-héros les plus sombres de la Bible. Au lieu d'une révélation sur la véritable relation entre Jésus et Judas, cet évangile était plutôt un moyen de justifier le comportement déviant des adeptes de cette secte en réhabilitant des " modèles " peu recommandables. Les Caïnites n'avaient pour but que d'inciter leurs adeptes à des comportements malsains sous couvert d'une justification pseudo-religieuse. Judas
n'a rien du " fils monstrueux " dépeint dans la Légende
dorée. C'est un Juif pieu et pratiquant qui, comme beaucoup
de ses contemporains, espère en Jésus un Messie glorieux
qui libérera Israël du joug romain. Judas aspire à
occuper un poste important et gratifiant dans le futur royaume d'Israël.
Si Jésus avait confié à Judas la mission de le trahir pour permettre sa Passion, Il n'aurait pas été désespéré au point de se suicider. Il aurait plus probablement essayé de convaincre les autres Apôtres du bien fondé de sa mission. Faut-il
voir en Judas l'ultime accomplissement figuratif de la trahison
des autorités religieuses juives envers Jésus Christ?
Ces grands prêtres, représentants
de Dieu devant les hommes, n'ont pas reconnu le Messie d'Israël.
Ils étaient pourtant si près de lui. |
Découvrez Anne Catherine Emmerich Retour Heinrich Holtmann (1926) " Et moi je suis morte, je ne suis qu'un esprit; autrement je ne pourrais voir ces choses, car elles n'existent pas maintenant, et cependant maintenant elles existent. Mais cela n'existe pas dans le temps; en Dieu il n'y a pas de temps, en Dieu tout est présent ; je suis morte, je suis un esprit. " (Anne Catherine Emmerich) |
D'accord / Pas d'accord ? Ecrivez-moi pour en débattre. Pour me contacter |