QUI ETAIT ANNE CATHERINE EMMERICH ? La plus grande visionnaire de tous les temps |
LUC
16:1-13 |
"Ce
gérant trompeur, le maître fit son éloge" |
dimanche 19 septembre 2010 Evangile : Lc 16, 1-13 Jésus
disait encore à ses disciples : « Un homme riche avait
un gérant qui lui fut dénoncé parce quil
gaspillait ses biens. Il le convoqua et lui dit : Quest-ce
que jentends dire de toi ? Rends-moi les comptes de ta gestion,
car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires.
"Toujours plus? C'est à n'y rien comprendre! Voici un mauvais gérant qui, avec habileté, trouve une 'combine' pour se faire bien voir des créanciers de son patron. Il trafique les factures, embrouille les comptes et, bien loin de condamner ses malversations financières, le maître fait son 'éloge'!"(Prions en Eglise n°285 septembre 2010 - Dimanche 19 septembre 2010)
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Malversations financières: indulgence du Seigneur ? Cet Evangile est surprenant pour tout Chrétien. On ne s'attend pas à ce que Jésus fasse l'éloge de ce gérant malhonnête. En fait, l'éloge est relative car Jésus dit bien : "Celui qui est trompeur dans une petite affaire est trompeur aussi dans une grande". C'est plutôt notre utilisation de l'argent dont il est question : "Faites-vous des amis avec lArgent trompeur, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles." Anne Catherine donne bien des détails sur les circonstances de cet Evangile. Ils permettront, peut-être, d'y voir plus clair.
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Au fil des centaines de pages relatant ses visions, Anne Catherine Emmerich (1774-1824), mystique stigmatisée, dévoile en toute simplicité les évènements qui jalonnent la vie de Jésus-Christ et de ses contemporains. Elle ajoute aux récits des Evangiles beaucoup de détails inconnus jusque là. Jésus prêche sur l'économe infidèle à Adama. " (9-21 juillet.) Quoique Adama me parût être à peu de distance, Jésus dut pourtant faire encore quelques lieues, en remontant le long d'une petite rivière, pour arriver au passage qui avait lieu sur un radeau de poutres placé là, sans l'aide d'aucun batelier. Ils se dirigèrent ensuite vers Adama, où ils arrivèrent dans l'après-midi. Plusieurs des principaux de lendroit étaient rassemblés dans un jardin destiné à prendre des bains : on y conduisait l'eau de la petite rivière. Ils semblaient avoir attendu Jésus, car ils allèrent au-devant de lui et le conduisirent à une maison qui se trouvait sur une place au milieu de la ville : elle était entourée d'un grillage de métal brillant et de diverses couleurs. Ils furent reçus là, on leur lava les pieds, on battit leurs manteaux et on les nettoya avec soin. On avait aussi préparé un repas très abondant, il y avait spécialement beaucoup de fruits et d'herbes vertes [...] (12 juillet.) (Son état de maladie fut cause d'un peu de désordre dans la suite de ses récits.) Je vis Jésus enseigner dans une grande et belle synagogue au côté méridional de la ville. Il y avait au milieu un magnifique buffet où était renfermés les écrits contenant la loi. Les Juifs vinrent pieds nus à la synagogue : il leur était interdit de se laver ce jour-là : c'est pourquoi ils s'étaient lavés et baignés la veille après l'instruction. Ils portaient aujourd'hui à la synagogue par-dessus leurs habits du jour précédent un long manteau noir avec un capuchon : il était ouvert sur le côté et attache avec des cordons. Ils avaient deux manipules noirs au bras droit, un seul au bras gauche : le manteau avait une queue. Ils priaient et chantaient avec beaucoup de ferveur : ils s'enveloppèrent quelque temps dans des sacs ouverts par le milieu et se prosternèrent ainsi la face contre terre dans les passages autour de la synagogue. Les femmes en faisaient autant dans leurs maisons. Dès hier, tous les feux avaient été couverts : ce ne fut que le soir que je vis un grand repas, mais sur une table non couverte, dans l'hôtellerie de Jésus, qui mangea seul avec ses disciples : les autres mangèrent dans une grande salle dans la cour. On apporta des aliments froids de la maison située sur la place du marché : Jésus enseigna sur le manger. Beaucoup de gens vinrent alternativement se mettre à table, parmi lesquels des boiteux et des estropiés. Il y avait sur la table de petits plats avec de la cendre. Le vieux Juif converti donna aux pauvres beaucoup de ses plus beaux fruits. Je ne sais pas bien si le repas de vendredi, après midi, ou celui de jeudi était avant le Sabbat du jeûne, mais je crois que c'était le premier. Le soir, le sabbat commença à la synagogue [...] (13 juillet.) J'ai vu Jésus enseigner dans la synagogue hier soir et encore aujourd'hui : je l'ai vu ensuite avec ses disciples et une dizaine de Juifs se promener dans les montagnes qui sont devant la ville du côté du nord. Le pays en cet endroit était plus âpre et plus sauvage. Je les vis s'arrêter sous des arbres près d'une maison isolée et prendre quelques aliments qu'on leur porta de cette maison. Jésus leur donna diverses règles de conduite : il dit qu'il partirait bientôt et qu'il ne reviendrait qu'une fois. Il les exhorta, entre autres choses, à ne pas tant gesticuler pendant la prière, et avant tout à ne pas être si sévères envers les pécheurs et les païens, mais à être compatissants envers eux ; à ce propos il raconta la parabole de l'économe infidèle et la leur présenta comme une énigme. Elle les surprit fort et il leur dit pourquoi la conduite de l'économe était louée. Malheureusement la Sur a oublié cette explication. Il semble toutefois, d'après d'autres choses qu'elle a dites sur la défense d'être rigoureux, que le Christ, par l'économe infidèle, voulait indiquer la synagogue, et par les autres débiteurs les sectes et les paiens. Ainsi, la synagogue doit remettre une partie de leurs dettes aux schismatiques et aux paiens, puisqu'elle est pourvue de l'autorité et des grâces. c'est-à-dire qu'elle possède la richesse sans l'avoir méritée et sans y avoir droit, afin que lorsqu'elle-même sera chassée, elle puisse avoir recours à l'intercession des débiteurs qu'elle aura traités avec douceur. Du moins est-il possible d'ajouter cette interprétation à beaucoup d'autres qui peuvent être données. Etant enfant, je voyais déjà toutes les paraboles se produire devant mes yeux comme des tableaux vivants, et je croyais reconnaître ça et là dans le monde où je vivais certaines figures que j'y avais vues. Ainsi, ce fut le cas avec cet économe, que j'ai toujours vu comme un comptable un peu bossu, avec une barbe rousse, courir alerte et prompt, et faire écrire des sous-fermiers avec un roseau. Quand j'allais à l'église dans la petite ville et que j'achetais quelque chose dans une certaine boutique, j'y voyais un marchand qui avait une figure de ce genre, en sorte qu'il me rappelait toujours cet économe infidèle et rusé. Je ne pouvais m'empêcher de rire sous cape quand je le voyais. De la représentation de cette parabole je ne me rappelle que ce qui suit : L'économe infidèle habitait dans le désert d'Arabie, à peu de distance du lieu ou les enfants d'Israël murmurèrent. Son maître, qui demeurait très loin, peut-être au delà du mont Liban, possédait là un terrain produisant du blé et de lhuile, situé sur la frontière de la terre promise. Des deux côtés habitaient deux paysans auxquels les champs étaient affermés. L'économe était un petit homme contrefait, alerte, avec une barbe rousse, très résolu et très fin : il se disait : Le maître ne vient pas encore, et là-dessus il vivait dans la débauche et laissait tout aller de mal en pis : les deux paysans aussi dissipaient tout en débauches. Je vis un jour le maître venir : je vis bien loin, par delà de hautes montagnes, comme une ville magnifique et un palais : je vis une belle route qui allait du palais directement à ce lieu en passant par toutes les villes, et je vis le roi partir de là avec un grand cortège de chameaux, de petites voitures basses traînées par des ânes' et toute sa cour. Je vis cette arrivée de même que Je vois quelquefois une route qui descend de la Jérusalem, céleste, et c'était un roi céleste qui avait sur la terre un bien produisant du froment et de l'huile : mais il venait, à la façon des vieux rois patriarches, avec un grand cortège. Je le vis venir par cette route qui descendait ; car l'intendant, le petit homme, était accusé près de lui de tout dissiper. Les débiteurs du maître étaient deux hommes vêtus de longues robes boutonnées jusqu'en bas : lintendant avait un petit bonnet sur la tête. Le château où habitait l'intendant était un peu plus rapproché de désert : les champs de blé et d'oliviers, près desquels demeuraient les paysans, étaient plus près de la terre de Chanaan. Le Seigneur descendit près du champ de blé. Les deux débiteurs dissipaient les revenus avec l'intendant, et ils avaient sous eux de pauvres gens qui devaient tout leur fournir : on aurait pu les comparer à deux mauvais curés et l'intendant à un évêque prévaricateur : cependant il me faisait aussi l'effet dun séculier qui est chargé de tout administrer. L'intendant pressentit ou vit de loin larrivée du maître : il fut dans une grande anxiété : il prépara un grand repas, et il était très agité et très affairé. Lorsque le maître fut entré dans le palais, il lui dit : Qu'est-ce que j'entends raconter de toi ! On dit que tu dissipes mon bien : rends-moi tes comptes, tu ne peux plus être mon économe ! " Je vis alors léconome faire venir en toute hâte les deux paysans : ils avaient des cahiers d'écritures qu'ils déroulèrent. Il leur demanda ce qu'ils devaient, car il n'en savait rien, et ils le lui firent voir : il les fit écrire en toute hâte une reconnaissance où leur dette était diminuée, et il se disait : si je suis chassé, je me retirerai chez eux et Ils me nourriront, car je ne puis pas travailler. Je vis alors les paysans envoyer au maître leurs subordonnés avec des chameaux et des ânes, qui étaient chargés de grain dans des sacs et d'olives dans des paniers. Ceux qui portaient des olives portaient aussi de l'argent : c'étaient de petits bâtons de métal. en faisceaux de diverse grosseur, mais tenus ensemble par des anneaux, suivant les sommes. Le maître vit d'après ce qu'il avait reçu plusieurs fois auparavant que c'était beaucoup trop peu, et il devina d'après le compte falsifié quelles étaient les vues de l'intendant ; alors il se mit à rire devant les fermiers et dit : "voyez comme cet homme est fin et habile ; il veut se faire des amis parmi ses subordonnés : les enfants du siècle sont plus habiles dans leurs voies que les enfants de lumière, qui font rarement pour le bien comme il a fait pour le mal : car autrement ils seraient récompensés comme celui-ci sera puni." Je vis que ce bossu malhonnête perdit sa place et fut renvoyé dans le désert. Le sol y était jaunâtre, dur, stérile, et il y venait des aunes. (signe de stérilité dans les visions de la soeur.) Cet homme était tout bouleversé et tout abattu. Je vis pourtant qu'il finit par se mettre à piocher et à travailler la terre. Les deux paysans furent aussi renvoyés. et on leur assigna un terrain sablonneux mais un peu meilleur. Les pauvres subordonnés eurent à cultiver les champs dévastés, car tout leur avait été enlevé." (http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/Volume2/chapit10.html)
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Le tableau que décrit Anne Catherine est bien plus détaillé que le récit de l'Evangile. Elle fait un complément significatif en précisant que l'économe infidèle est loué mais aussi puni. Les deux paysans le seront aussi. Cette parabole semble plonger ses racines dans la réalité mais Anne Catherine ne le dit pas explicitement. Il est regrettable que la soeur ait oublié l'explication que donne Jésus à son auditoire. Brentano reproduit approximativement une explication possible: "le Christ, par l'économe infidèle, voulait indiquer la synagogue, et par les autres débiteurs les sectes et les paîens. Ainsi, la synagogue doit remettre une partie de leurs dettes aux schismatiques et aux paîens, puisqu'elle est pourvue de l'autorité et des grâces. c'est-à-dire qu'elle possède la richesse sans l'avoir méritée et sans y avoir droit, afin que lorsqu'elle-même sera chassée, elle puisse avoir recours à l'intercession des débiteurs qu'elle aura traités avec douceur"
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Découvrez Anne Catherine Emmerich Retour Thomas Jessen, artiste-illustrateur du livre de Friedrich-Wilhelm Hemann (Spuren. Anna Katharia Emmerick, Dülmen : Heimatverein, 2004) " Et moi je suis morte, je ne suis qu'un esprit; autrement je ne pourrais voir ces choses, car elles n'existent pas maintenant, et cependant maintenant elles existent. Mais cela n'existe pas dans le temps; en Dieu il n'y a pas de temps, en Dieu tout est présent ; je suis morte, je suis un esprit. " (Anne Catherine Emmerich) |